LavAzza A Modo Mio GTX-R Simbol-Design !
Question café, depuis l’affaire Anamary qui a défrayé le Web il y a une dizaine d’années et dont il reste des traces dans la section “SecretsInterdits” de ce site déjanté, je ne bois que du Nescafé Cappuccino chimique, mais, j’ai commencé à apprécier les cafés expresso avec les dosettes et capsules depuis que LavAzza m’a envoyé une LavAzza… (c’est comme un gag qui n’en est pas vraiment un !).
Comme les cons osent tout (comme le disait Michel Audiard), il y a une dizaine d’années (voire moins) j’avais usé de ma qualité d’éditeur “journalistique” pour demander à LavAzza (annoncé par les merdias comme un nouveau grand constructeur s’étant déjà illustré avec la Covini 6 roues sous le label Simbol Design) de généreusement me laisser essayer leur nouvelle LavAzza GTX-R, promettant de publier un article richement illustré dans GatsbyOnline…
Une semaine plus tard, je recevais gratuitement une cafetière LavAzza A Modo Moi…, ce qui tombait pile-poil à pic…, car je ne savais pas qu’offrir à ma voisine (avenante et sexy) pour obtenir quel qu’avantages sexuels…, j’ai toutefois cru que ce cadeau précédait l’arrivée d’une LavAzza GTX-R à l’essai !
Dès que j’ai reçu gratuitement cette cafetière électrisante et surréaliste…, sans nul doute un cadeau du même style que les parapluies offerts aux journaleux pour les inciter à n’écrire que du bien en copier/coller des documents-presse…, je suis donc allé souhaiter mes vœux de jouissances multiples à ma voisine, me disant que je ferais avec elle, quelques photos émoustillantes pour illustrer la cafetière LavAzza en action (je précise qu’à cette époque, le service promo de cette firme offrait au public 60 euros de remboursement à l’achat d’une LavAzza A Modo Mio)…
A l’ouverture, du colis, j’ai été agréablement surpris de voir 6 tasses et 40 capsules offertes, c’était sympa car cela me permettait d’avoir la complète… et de pouvoir goûter, avec ma voisine (qui avait succombé aux effluves aromatiques), les nouveaux goûts créés…, bref, j’avais là plus de 8 X 5 sortes de cafés à goûter en sus d’elle.
En italien, A Modo Mio signifie “A Ma Façon”, c’était donc une manière de suggérer que les possibilités offertes par cette machine étaient nombreuses…, tout d’abord coté design avec les éditions limitées qui proposaient des couleurs acidulées et pops : turquoise, fuchsia, orange et vert…, ensuite côté goût avec les différentes capsules proposées avec de doux noms italiens (qui nous ont fait immédiatement voyager)…, enfin avec la “buse vapeur” spermetant (cette appellation dégageant une image sexuelle bandatoire forte et puissante) au choix de préparer de l’eau chaude et/ou de la mousse de lait/vanille pour son cappuccino…
C’était une “Bella Machina” qui jouait les belles mécaniques…, car au premier regard, la machine A Modo Mio avait l’allure de ces belles italiennes surnommées pots de yaourt…, comme la Fiat 500 (l’ancienne génération j’entends), la cafetière A Modo Mio avait une allure carrée tout en rondeur (gag !) et ses chromes rappellaient à l’évidence un univers motorisé.
Mais la comparaison ne s’arrêtait pas à l’esthétique : A Modo Mio avait plus d’un point commun avec le monde automobile, notamment dans son fonctionnement (points que j’expliquerais plus tard)…, tout laissait à penser qu’A Modo Mio avait les atours destinés à plaire à la gent masculine…, mais la réalité était moins simple qu’il n’y paraissait.
Après avoir fébrilement déballé la cafetière, très belle et très design, je me suis lancé pour faire le premier café…, ma conception de la machine expresso étant la simplicité, je me suis alors rendu compte que, A Modo Mio n’était peut être pas celle qu’il me fallait, sans être non plus d’une grande complexité, elle ne se laissait pas apprivoiser non plus au premier coup d’œil…, au bout de plusieurs essais, je consultais encore le mode d’emploi pour être certain de bien respecter les étapes !
Après le nettoyage de machine avant première utilisation…, j’ai glissé une capsule de café crème, ai rabattu la barre de perforation et lancé la fabrication du café…, facile, simple et intuitif…, c’était du très bon café (ma voisine a aimé), comparable facilement à Nespresso…, certains cafés sont plus doux et plus agréables que d’autres mais globalement, c’était un produit haut de gamme et de qualité.
Bien sûr, cette “Bella Machina” était d’un budget important pour ceux qui n’étaient pas, comme moi, éditeurs-journalistes-testeurs de cafetières roulantes ou fixes…, donc j’ai pensé que ,personnellement, il serait, chez les gens simples, dédié aux invités et autres événements importants…, en effet, le point faible de ce produit restait le prix des capsules qui à 0,32 euros l’unité uniquement dans les magasins qui vendaient des LavAzza A Modo Mio…
J’ai embrassé ma voisine, nous pleurions de joie et de bonheur… et je suis rentré chez moi en attente de l’autre cafetière, le modèle avec des roues…
Après avoir échangé des émails et dépensé la valeur de la LavAzza A Modo Mio en appels téléphoniques (à l’époque je n’avais pas encore de forfait illimité SFR), LavAzza m’a donné (enfin) le numéro d’appel de LavAzza automobile…, tout fier, j’ai alors raconté au loustic qui me disait Pronto, Pronto… que je venais de tester une LavAzza A Modo Mio, mais que j’attendais de recevoir la LavAzza GTX-R pour un essai !
Il m’a répondu que la LavAzza GTX-R était une machine conceptuelle qui ne pouvait pas être livrée…, mais que j’étais bienvenu à l’usine ou on m’en confierait une pour un test longue durée… et deux jours plus tard, j’étais sur place, en Italie…
Ce qui m’avait paru étrange, c’est qu’à la réception de l’usine LavAzza, la machine à café n’était pas une LavAzza…, mais une Senseo…, cela aurait du m’alerter, mais j’ai cru qu’ils cherchaient à voir ma réaction, j’ai donc fait semblant que tout cela était naturel et n’ai pas posé de questions…
On m’a donné une farde-presse en anglais, ce qui était, là aussi étrange, car l’usine était italienne, on était en Italie… et je parlais Français…, cela aurait du également m’alerter, mais comme pour la cafetière Senseo, j’ai cru qu’ils cherchaient à voir ma réaction…., j’ai donc, une seconde fois, siffloté l’air de rien, c’est à dire la Cinquième de Beethoven, comme si tout cela était naturel…
Je profite que j’en suis à nouveau là, à l’exact moment ou j’ai reçu cette farde, pour vous en faire partager le contenu…, à vos risques et périls…
2010 LavAzza GTX-R
— Body Convertible – coupe/roadster Carbon Kevlar
— Length cm – 419
— Width cm – 190 front axle & cm 198 rear axle
— Height cm 98 open – 104 close
— Wheelbase cm – 263
— Weight – 1080 kg
— Wheels – Front 245/40 R18
— Rear – 345/30 R19 Michelin Pilot Sport ZP Run Flat
— Chassis – Tubular steel section joint special
— Transmission – 6 speed at steering wheel electro-pneumatic gear change
suspension variable calibration of the driving seat
— Max Speed – 400 km/h
— Acceleration – 0 – 100 in 4,6 sec.
— Engine – V 12 1000 bhp
— Aerodynamic – CX 0,19 front fixed diverters flow and new rear venturi intake with adjustable side diverters flow, two variable geometry rear flaps according to speed, stabilizer fins and rear splitted adjustable wing Simbol Design designed the LavAzza GTX-R supercar using their 30 year road and racing automotive experience.
On the road since May of 2006, and after about 30.000 kms of tests, Simbol reached speeds of about 400 km/h with excellent stability and braking in every condition.
This result, combined with the overwhelming interest achieved throughout the world, has led to development of the GTX-R with modified design and improved performance.It will be equipped with a V12 6.0 cc.
Engine achieves 1000 bhp (this permits a perfect connection between power and reliability) and a speed of 400 km/h.
Chassis is made with special steel and the body is made with carbon kevlar for greater safety in case of crash (not sprinter as it happens with carbon fibre).
The new brake system and the studied aerodynamics with a coefficient cx 0,19 and variable geometry ensures perfect performances and safety at high speeds.
Electro gearbox with direct grafting without pre-selection ensures a fast and accurate gear insertion.
Simbol used a new gearbox with only four gears, in order to reach maximum speed as fast as possible along with faster stopping time.
Simbol offers different engines and fittings according to costum choise, and are also available in rolling chassis in countries where the car is not approved.
As requested by some American devotees, Simbol can install custom engines from their own motor-mechanics.
Une heure plus tard, enfin, on est venu me dire que la voiture était prête… et à ma disposition…, ma première érection… euhhhh, réaction à la vue de cette “petite chose” quasi insignifiante et d’une couleur passe-partout déprimante, fut qu’avec un ticket d’entrée à plus d’un million d’euros (tout comme la Bugatti Veyron de bas de gamme qui à cette époque était annoncée 4 fois moins que par la suite), la LavAzza A Mondo Mio GTX-R était largement trop chère (infiniment trop chère) pour le commun des mortels… et même pour les mortels moins communs…
Et si malgré tout, vous continuiez à rêver secrètement de parcourir les plus belles routes au monde au volant de cet engin surnaturel de 1000 chevaux, il ne fallait même pas oser pensez rouler avec elle qui était encore plus chère à vivre qu’à acheter.
Je commence par les pneus…, ils avaient été conçus spécialement par Michelin (tout comme pour la Bugatti Veyron) avec un cahier des charges devant autoriser une vitesse de pointe de plus de 400 km/h…, il était conseillé aux utilisateurs de les changer tous les 4.000 kilomètres pour garantir une sécurité d’utilisation optimale…, le problème, c’est qu’un pneu coûtant près de 8.000 € et qu’il était recommandé de changer également les jantes à chaque changement de pneus, soit une opération totale de 40.000 € pour repartir avec de nouvelles gommes…, l’affaire s’avérait ne pas en être une !
Ensuite, la facture se rallongeait à l’heure de l’entretien : comptez environ 20.000 € pour un check-up de routine…, au total, les coûts pour faire rouler cet engin, se chiffraient au tarif délirant de 250.000 € par an…., il était plus rentable de transporter la voiture en camion pour l’amener dans l’endroit de son choix… et de s’y rendre directement en jet privé…, soit plus ou moins ce que j’avais fait…
Vous rêvez toujours d’une LavAzza A Modo Mio GTX-R ?
Vous pensez acheter une autre voiture de rêve ?
Bon…, je vais vous expliquer…
Le prix d’achat d’une voiture neuve ne dit pas tout sur l’investissement économique qu’elle représente, l’entretien, le remplacement de pièces d’usure ainsi que l’importance de la décote au moment de la revente sont aussi des éléments déterminants…, c’est vrai pour le véhicule de monsieur tout-le-monde, mais ça l’est aussi pour les supercars, avec des sommes qui donnent certes le tournis, mais des résultats en finale parfois étonnants.
Une étude sur 4 ans, depuis le prix d’achat neuf jusqu’à la revente d’une voiture hors du commun, avec comme base un kilométrage annuel de 4.800 km et sans compter ni essence, ni assurance…, histoire d’avoir un ordre d’idée, la décote moyenne d’un véhicule après 4 ans tourne autour des 55% et le prix au kilomètre est en moyenne de 50 cents, carburant compris.
Les bases étant posées, commençons par les bons élèves parmi les supercars, ou en tout cas, les moins mauvais :
La Porsche Carrera GT, par exemple, son prix de lancement était de 390.000 € et vous pouviez espérer la vendre quatre ans après à 295.000 €, ce qui représentait une décote de 24%.
Seulement direz-vous ? Cela représentait tout de même 95.000 €…
Parlons maintenant maintenance.
La Carrera GT nécessitait une visite de contrôle tous les ans facturée 3.300 € et une visite intermédiaire à 1.400 €.
Tous les quatre ans, le moteur devait être déculassé pour vérifier le jeu aux soupapes, une opération à 7.000 € pendant laquelle Porsche en profitait pour changer l’embrayage à 5.900 €.
L’entretien sur quatre ans revenait au final à 14.000 € auxquels s’ajoutaient 2.800 € de pneus et les 95.000€ de décote, ce qui portait la note à environ 112.000 €.
Ramené au kilomètre, une Porsche Carrera GT coûtait 5,82 €/km.
Venait ensuite la Mercedes SLR McLaren, qui tenait plus de Mercedes que de McLaren quand il s’agissait de l’entretien : la première visite ne se faisait qu’à 16.000 km !
Mais le pire était à venir à l’heure de la grosse visite au bout de quatre ans, atteignant la bagatelle de 8.000 €.
Mais là où la SLR n’était pas épargnée, c’était au niveau de la décote.
Acheté 370.000 € à son lancement, elle ne valait quatre ans plus tard, que 177.000 €, soit une chute de 52% !
Avec 2.800 € de pneus en plus, le coût total pour posséder une SLR pendant quatre ans était d’un peu plus de 200.000 €, soit 10,72 € par kilomètre.
Mais il y avait encore pire : la Koenigsegg CCR.
La suédoise faisait fondre votre portefeuille puisqu’elle nécessitait une visite annuelle à 7.000 € et un budget pneus de 4.200 €.
Mais comme la SLR, la décote de la CCR était particulièrement douloureuse : – 52%.
Achetée 480.000 € neuve, elle ne valait plus que 230.000 € quatre ans plus tard.
Le coût total atteignait un peu plus de 280.000€, ce qui revenait à 14,70 € par kilomètre.
Quelle était la voiture qui coûtait le plus cher ?
C’était celle de tous les superlatifs, il s’agissait sans surprise de la Bugatti Veyron.
Il convenait d’abord de régler la facture d’achat à sept chiffres : 1.150 000 €.
Avec -28%, la décote était modérée, puisque vous pouviez espérer récupérer 826.000€ quatre ans plus tard…, elle était donc modérée au niveau du pourcentage, mais cela représentait tout de même une perte sèche de 324.000 €…
L’entretien était en rapport avec les performances de la Veyron : stratosphérique.
Lisez plutôt : la visite annuelle revenait à 16.000 €, dont 7.000 € rien qu’en main d’œuvre, les quatre pneus à 7.500 € pièce devant être changés absolument tous les 4.000 km, tout comme les jantes, 35.000 € au total, tous les 12.000 km…
Additionnez le tout et vous obtenez 543.000 €.
Divisez par le nombre de kilomètre et vous tenez la championne : la Bugatti Veyron revenait à 28,28 €/km, ce qui faisait le Paris/Lyon à 13.150 € sans compter le carburant, les péages et… les amendes pour excès de vitesse.
378.000 € de perte financière en un an, soit le prix d’un appartement parisien assez commun…, hors de portée pour le commun des mortels, un super piège également vis=à=vis du fisc qui, au vu de ce carnage financier est prompt a organiser une enquête sur les signes extérieurs de richesse…
Il y a par contre des gags permettant une plus=value, par exemple la Pagani Zonda S…, quatre ans de délais d’attente…, donc quatre ans plus tard, soit le temps d’attente pour en avoir une neuve ajouté à la réputation grandissante du constructeur (sic) font que vous pourriez la revendre 442.480 €, soit une plus-value de 17% !
Seconde qualité et seconde surprise : les Pagani sont très économiques au niveau de l’entretien : 1.800 € au bout de deux ans puis 3.000 € la quatrième année, grâce à son très robuste moteur Mercedes !
Pour les pneus par contre, pas de miracle, le budget s’établit à 2.830 € pour quatre ans.
Avec un prix de revente largement supérieur au prix d’achat neuf et un entretien presque raisonnable, posséder une Zonda S ne vous coûtait non seulement pas un sou mais mieux encore vous en offrait !
Une fois revendue, vous aviez 56.350 € en plus dans votre poche, à 2,93 € du kilomètre.
Mais la meilleure affaire venaitt de Maranello.
Rare, prestigieuse et baptisée du plus évocateur des noms, la Ferrari Enzo était contre toute attente une… excellente affaire.
Achetée 530.000 €, les occasions de 4 ans et d’environ 20.000 km s’échangeaient contre 825.000 €, soit 55% ! (actuellement c’est le double)…
De quoi oublier la visite annuelle à 4.200 €, l’embrayage nécessitant un remplacement tous les 10.000 km à 10.600 € et le budget pneu à 4.250 €, l’Enzo, une fois revendue et l’entretien soustrait, rapportait 231.000 € soit 12,04 € du kilomètre.
Un Paris/Lyon devenait donc un cadeau de 5.600 €…
Une démonstration claire et nette que d’un coté il y a les ploucs et de l’autre les non-ploucs… et tout ça, sans les taxes, les assurances, les frais d’essence (jusqu’à 100 litres aux 100 km en Bugatti Veyron utilisée à ses maxis) et autres joyeusetés…
Après toutes ces considérations, je suis parti avec la LavAzza A Modo Mio GTX-R…, un véritable voyage pathologique !
En psychiatrie, on rencontre ce type de manifestation dans le contexte d’un trouble du comportement en rapport avec un état délirant ou pré-délirant, le délire étant une conviction erronée à laquelle le sujet adhère totalement…, dans mon cas, au volant de ce bolide, cassé en deux du fait d’un habitacle trop petit et d’une position de conduite mal-étudiée, je me suis vite senti persécuté, entendant même des voix qui me menaçaient de mort et me harcelaient.
Dans ce pays étranger, je me suis même fait interpeller par la police en raison de troubles du comportement sur la voie publique…, tout mon avenir, à ce moment dépendait de la thématique de mon délire, était-il persécutif ou messianique ?
Or, avant de quitter l’Italie, je n’allais pas bien, je ne dormais pas, je tenais des propos incohérents, il y avait déjà les prémisses de la maladie en moi…, je pensais être surveillé (par le fisc)… et que j’avais été mis sur écoute (par la mafia).
J’avais déjà vécu un cas similaire dans le TGV de Bruxelles pour Paris, un italien prétendait qu’il fuyait la mafia…, on l’avait gardé vingt-quatre heures à l’Hôtel-Dieu, le temps de téléphoner à sa famille à Rome, qui le recherchait depuis trois jours.
La thématique du délire peut-être aussi messianique, avec des hallucinations et des ordres que l’on reçoit…, le sujet entend des voix qui lui disent être investi d’une mission…, comme cette Japonaise venue de Tokyo qui avait entendu la voix de la Vierge Marie lui disant de la rejoindre à Notre-Dame-de-Paris… ou comme moi qui avait entendu la voix de la déraison m’ordonnant d’aller en italie tester une LavAzza A Modo Mio GTX-R…
Le voyage pathologique est donc un symptôme, pas une maladie…, par ailleurs, on ne devrait pas parler pas du syndrome du voyageur : les voyages ne rendent pas fous et n’entraînent pas de pathologies, fort heureusement…, ce délire se rencontre dans ce qu’on appelle l’épisode processuel.
Au début, le sujet n’est pas délirant, il a une sensation de bizarrerie, un sentiment de mal-être général, de fatigue, des troubles du sommeil, des inquiétudes…, exactement les sensations ressenties au volant de la LavAzza A Modo Mio GTX-R…, je me suis ainsi rendu compte que rouler dans cet engin risquait de me faire développer un épisode psychotique.
Il me fallait bien faire la distinction avec les errances pathologiques, où les gens errent sans but… ce qui n’était pas exactement mon cas, quoique je ne savais pas très bien ce qui allait m’arriver !
Après une heure, j’ai ressenti des automatismes comportementaux liés ma conduite qui se faisait dans un contexte d’altération de ma conscience, j’étais dans un état second, sans m’en apercevoir…, puis, perplexe, je me suis dit : Qu’est-ce que je fais ici ?
Je me suis rendu compte que j’étais atteint de ce qu’on appelle le syndrome de Stendhal…, pourtant Stendhal n’avait jamais fait de voyage pathologique au volant d’une LavAzza A Modo Mio GTX-R…, malgré qu’il aimait bien l’Italie et s’y rendait souvent.
Il a décrit d’ailleurs très bien ce qu’il ressentait…, durant quelques secondes, devant la magnificence des lieux à Florence, ses sens étaient au maximum et il du s’asseoir sur un banc pour reprendre progressivement ses esprits…, ce n’était même pas un syndrome, mais une forte charge émotionnelle…, cela arrive quand on est dans une espèce de béatitude, devant un tableau, devant une beauté physique, et cela ne dure quelques secondes…
J’aimerais vous dire que les conducteurs italiens ne sont pas des anges de la route…, ils n’ont pas les mêmes sensibilités au niveau de la priorité et des limites de vitesse en ruralités élevées, mais ce ne sont pas tous, non plus, des diables du bitume ou des assassins des platanes…, ils et elles roulent comme sur des tracteurs de course et la priorité est pour tout le monde, à droite à gauche, devant, derrière.
Pour en revenir à cette LavAzza…, la question qui fâche est : à quoi ça sert ?
A rien…., mais comme tout ce qui est inutile, c’est indispensable…, cette LavAzza A Modo Mio GTX-R était donc avant tout un objet de plaisir absolu…, on y trouvait des sensations et un esprit comme dans aucune autre voiture…, elle avait son monde à elle et cela seul justifiait son achat.
Avec une consommation de 30 l/100Km en consommation mixte, une utilisation quotidienne était à proscrire…, un usage en ville était exténuant, et sur la piste d’aviation ou j’avais pu m’amuser dans des accélérations débiles, je me suis fait peur plus d’une fois…
On l’utilisait en fait pour les week-end, pour partir en vacances et pour se vider la tête… et une dernière chose, pour l’avoir tout simplement…, posséder une telle pièce mécanique était un rêve que beaucoup auraient voulu partager, sans se rendre compte que comme tout objet de désir, cela a un prix…
Il faut dire qu’avant mon départ, je ne connaissais pas du tout cette voiture, ni ce qui m’attendait…, lorsque l’on m’a demandé de décrire mon voyage et cet essai qui m’a amené aux portes de la folie…, c’est avec plaisir que je m’étais replongé dans mes souvenirs…, mais alors, que le rêve germait en moi depuis longtemps d’essayer cette voiture, mon premier contact s’est fait, sans en comprendre le sens.
La compagnie du soleil m’a ouvert à la plénitude, j’ai découvert la culture locale, ses mets, son artisanat, je suis entré en contact avec les animaux, d’adorables petites chèvres écrasées parce que je roulais trop vite…, j’en suis encore ébloui !
Ensuite, comme je me prenais à parler la langue locale, je me suis arrêté dans une petite ferme, une rencontre marquante, celle d’Angelina et de Ljo, elle originaire de Rome, lui du Japon, ils ne parlaient qu’espéranto, j’étais donc en immersion totale…, mais les sourires et la musique ont eu tôt fait de nous rapprocher sexuellement.
J’ai été étonné, toujours de plus enthousiasmé, de rencontrer tant de gens si affables et ouverts d’esprit et de corps.
Suite à cette rencontre, j’ai bien sûr fait encore de nombreuses découvertes, je me suis même perdu avec joie dans des petites rues en pentes où j’ai rencontré un couple charmant, féru d’art et de création, avec qui j’ai partagé divers plaisirs artistiques le soir et le jour…, une semaine de rêve et de rencontres formidables…, mille curiosités et échanges culturels et sexuels qui ont élargi le monde auquel j’appartenais.
Voilà ce que l’essai de cette LavAzza A Modo Mio GTX-R m’a fait découvrir : un monde ouvert et respectueux des différences, avide de connaissance et de nouvelles expériences sexuelles.
Réflexion faite, la Lavazza A Modo Mio GTX-R n’était sans doute pas le meilleur remède au célibat en ce mois de matraquage saint-Valentinien où le romantique moyen réalise avec angoisse qu’il n’a plus de présentoir à pipe…., le propos aurait pu sembler hors de proportion si ma prise en main n’avait ramené cet engin dantesque à sa juste échelle, celle des rases-motte.
Pauvre petite…, on ne s’y engouffre même pas…, on ne descend pas dans une LavAzza A Modo Mio GTX-R…, on s’y calfeutre comme dans un carton à chapeau.
L’accès à bord nécessite d’enjamber préalablement l’énorme longeron…, ensuite, il faut s’arc-bouter pour passer sous la ligne de toit sans bobo…, trop épais, je n’ai pu espéré m’incruster entre l’envahissante traverse latérale et le tunnel de transmission.
Passée cette peu gracieuse acrobatie, j’ai essayé d’embarquer à bord la jambe que j’avais laissée au dehors sans marcher sur le tableau de bord avec le pied…, inutile d’ajouter que si j’avais projeté de ramener une ravissante créature au sortir du bureau, elle ne devait pas porter de jupe trop serrée…, à moins qu’elle ne l’enlève, c’était la déchirure assurée, pour la jupe bien sûr, mais surtout pour l’idylle.
Le client d’une LavAzza A Modo Mio devait s’adapter à la voiture et non le contraire…, les omniprésents longerons bruts de fonderie confinaient l’habitacle dans une délicieuse intimité ou une nauséeuse promiscuité suivant que la passagère s’appellait Catherine Zeta-Jones ou Catherine Millet.
Dans tous les cas, il ne fallait pas jeter son dévolu sur une taciturne coincée de la conversation, car le peu de distraction offert par l’instrumentation kolkhozienne n’occupait guère entre deux épisodiques réflexions sur le temps qu’il faisait…, tout au plus pouvait-on faire divaguer l’imaginaire au-delà de la zone rouge culminant à 8.000, quand l’écrasante majorité des diésélisés ne s’aventurent jamais plus au-delà des 5000…, de quoi meubler les silences de l’inhibée poupée, car le passager clandestin que j’avais dans le dos, lui, était plutôt du genre exhibitionniste…, un bref regard jeté derrière par la vitre impudique, rappellait en effet la présence du moteur en position centrale arrière qui couvrait largement les amours transitoires.
Alors, je me suis lâché, peuplant mon inconscient de ma bêcheuse, d’allusions phalliques à même d’influencer favorablement son degré d’hydrométrie…, une fois les clés de la LavAzza A Modo Mio GTX-R en main, c’était l’assurance d’avoir mis un maximum de chances de mon côté.
Voilà, vous savez tout…, surtout ne faîtes pas de bourde, sachez éviter les pièges et si tout se passe bien avec une semblable automobile, vous découvrirez la présence d’eau chaude chez la femme… en plus d’avoir essayé un aspirateur à pépées comme on n’en fait plus…