2009 Spyker C8 LM85 Laviolette
Châssis XL9BA11G492363229 – Cinquième de quatorze LM85 produites – Estimation 500.000 € – De toutes les variantes sur mesure conçues par Spyker, la C8 Laviolette LM85 est certainement la plus inspirée et bizarre… Conçue avec en tête le rêve d’en fabriquer 24, soit une pour chaque heure de l’épuisante course d’endurance française qu’est la course mythique des 24 heures du Mans, ce dessein trop présomptueux n’a pas été atteint.
Chacune des quatorze a été fabriquée et vendue dans la livrée de course Orange et gris anthracité, inspirée de la “Spyker Almond Orange” de course du Mans comprenant toutefois en commercialisation, un habitacle en cuir noir et Alcantara orange. Construite en mars 2009 “à la main” dans l’usine Spyker située en Hollande, cette LM85, cinquième construite par Spyker, a été vendue à un riche fanatique par Suburban Exotic Motorcars situé à Troy, Michigan, USA…
Comme documenté par son autocollant de fenêtre d’origine (typique aux USA qui détaille absolument toute la réalité de la voiture afin d’éviter les fraudes dans l’esprit “américain” qui ne peut concevoir que ce document peut être utilisé sur d’autres voitures)… la Spyker était équipée d’usine d’un extincteur Spyker, d’une connectivité iPod, d’une sur-couture intérieure orange contrastée et de freins spéciaux ultra-rares donc ultra-coûteux.
Un rapport du spécialiste de la marque Spyker, Jasper den Dopper (un Hollandais) confirme que cette voiture est l’une des 14 Spyker’s fabriquées. En janvier 2024, cette LM85 n’affichait que 1.312 miles réalisés en 15 ans… Elle dispose du manuel du propriétaire d”origine, d’un rapport de construction et suivi de l’expert Jasper den Dopper, de la couverture de protection d’origine et de la montre-bracelet Chronoswiss numérotée du N° de châssis offerte en 2009…
N’importe quelle Spyker est considérée par les dévots de la marque comme un chef-d’œuvre fascinant. Cette LM85, cependant, avec sa production extrêmement limitée, ses options uniques et son kilométrage étonnamment bas, est sans aucun doute parmi les variantes les plus souhaitables à posséder pour qui est épicurien automobile, en ce sens l’estimation de Sotheby’s chargé de la vendre aux enchères spécifie un prix de réserve de 500.000 € ou $…
En plus de ce montant l’acquéreur paiera en plus un “fee”,.. (c’est le premier bénéfice de la maison de vente aux enchères Sotheby’s) qui est de 20%… Mais le vendeur devra lui aussi payer 20% du montant de son enchère gagnante à Sotheby’s (c’est le second bénéfice de la même maison de vente aux enchères) qui appartient au multi milliardaire Patrick Drahi… Sotheby’s a déclaré un bénéfice net de 8 milliards d’euros/dollars pour la seule année 2023…
La Spyker C8 Laviolette n’est pas une voiture pour ceux qui préfèrent garder un profil bas : elle ne laisse pas d’autre choix à son propriétaire que de faire une entrée suivie d’une sortie (l’ordre logique) de n’importe quel endroit qui ne peut qu’être exceptionnel… Tout s’y prête… En appuyant doucement sur le bouton ad-hoc de la télécommande de la voiture… et la porte à charnière avant côté conducteur s’élance vers le ciel… Spermettez-vous de pénétrer la belle…
En appuyant sur un autre bouton ad-hoc, ce sont les deux portes qui simultanément, de cette même façon, se lèvent avec élégance et nonchalance. Ce n’est peut-être pas comparable à l’élévation du Tower Bridge de Londres ou à la levée de la barrière de Checkpoint Charlie, mais cela n’en est pas moins grotesque mais impressionnant et ne passera pas inaperçu des belles agglutinées en attente d’amour et des cloportes, baveux devant tant de majesté et solennité…
Cet acte d’ouverture/fermeture est peut-être semblable à une déclaration qui fait tourner les têtes, mais il est plus subtil que l’ouverture/fermeture des autres Supercars à portes en ciseaux. C’est peut-être parce que cette Spyker, qui ne coutait QUE 292.500 $ ou € en 2009, et n’était peinte ni en rouge sang ni en vert citron, comme respectivement une Ferraillerie ou une merdissime Lamborgasmique stupidité, voire une Porscherie Vert Macht… Ach zoooo !
Cette couleur Vert Macht rappelle à mon avis, par trop, la période nazie de Herr Porsche grand ami d’Adolf, tout comme la teinte Béhème Bleu FockeWulf 190, amène à des considérations politiques avec claquement des talons… à cause de la guerre d’Ukraine qui fait tourner les têtes et les cosaques à l’inverse des valeurs d’après guerre de 39/45… Il ne sera donc, ici, fait aucun commentaire addictif avec extrapolations addictives pouvant générer des violences…
Au lieu de ces couleurs gênantes, cette Laviolette est Orange et anthracite façon charbon de la mine, une couleur que ses jantes en magnésium de 19 pouces complètent à merveille. Elles reproduisent les pales d’hélice d’un avion d’époque, une référence sans fondement aux années de la Première Guerre mondiale, lorsque la société Spyker d’origine construisait des avions de chasse et des moteurs d’avion après avoir fusionné avec un avionneur néerlandais…
Le Problème est que c’est une filiation fabriquée par achat du nom… De plus, le surnom du coupé fait également faussement allusion à la marque d’origine, qui a cessé ses activités en 1925 : la voiture porte le nom de l’ingénieur belge Joseph Laviolette, qui a aidé à développer les premiers modèles Spijker au début des années 1900, avec les fondateurs de l’entreprise et les carrossiers Jacobus et Hendrik-Jan Spijker, le nom a toutefois été changé en “Spyker”…
La voiture et la société constructrice ne sont donc absolument pas la descendance de la marque Spijker mais un moyen d’y faire croire, tout comme VW ex marque nazie voulue par Adolf Hitler et Ferdinand Porsche a déjà établi sa propre histoire en achetant le nom Bugatti sans avoir quoique ce soit dans sa descendance ni le moindre spermatozoïde du père et du fils Bugatti dans cette enculade consumériste pour s’octroyer les créations d’autres…
La Spiker est apparue sur le circuit des salons automobiles internationaux depuis 2001 avant que ceux-çi périclitent suite aux guerres américaines d’après 2001 qui ont généré un système de rétro-commissions sur dons reçus en remerciements aux donneurs, chefs des gouvernements représentant “la Liberté”... C’est de la que le cirque Ukrainien, son clown et la cheffe de l’UE ont imaginé un même système de rétro-commissions sur les dons de charité par milliards…
La Laviolette est le deuxième modèle produit par le constructeur néerlandais de Supercars, qui opérait avant sa disparition financière sous la marque que le collectionneur d’art et d’automobiles Victor Muller avait acquise en 1997 auprès des héritiers des frères Spijker. C’est donc redire une fois de plus que les marques en nos temps de folies ne sont que des attributions financières du même esprit que les Fake-News et que donc plus rien n’a de réelle signification.
Si ce n’est d’avoir “LE” prétexte de fabriquer des profits… Actuellement, cela a évolué vers la généralité des pots de vins, dessous de tables et retours sur compte off-shore des charités offertes provenant de nos impôts destinés théoriquement à nos hôpitaux et autres nécessités, qui n’y vont pas car sont ristournés aux donneurs que sont nos chefs de Gouvernements dont l’Europe… Une “bonne guerre atomique” arrivera à point nommé pour tout effacer…
Bref… Le premier modèle de production de la marque Spyker n’ayant aucun autre lien avec les automobiles refabriquées, était la C8 Spyder décapotable de 2002, dont la dernière version a terminé parmi les 10 premières du concours de la voiture de l’année 2006 de Robb Report, un confrère américain, concurrent de mes magazines TopWheels… Dont j’ai déjà amplement discouru dans d’autres articles.
Bien que Spyker ait construit une poignée de Laviolette (et autres dénominations) pour des clients européens, ce n’est qu’aux États-Unis que Spyker a proposé ses voitures mettant en avant leurs lignes organiques, fluides et à couper le souffle, intactes et donc totalement autres que les putasseries habituelles… Sa peau, tendue sur des muscles puissants, étant malheureusement décorée de bijoux tels que des prises d’air en aluminium hautement poli…
Celles-ci se situent un peu partouze, dont les flancs et les rétroviseurs extérieurs balayés vers l’arrière fabriqués à partir de morceaux d’aluminium massif. Mais c’est la conception de la toiture qui a fait la renommée de la Laviolette. Rappelant la verrière d’un avion de chasse, ce toit à panneaux de verre est doté d’une prise d’air géante montée au centre qui alimente en air le V8 Audi, exposé aux regards fascinés sous la section arrière du verre plastifié…
Je précise que si on est fasciné par la Spyker, l’amateur de Porscherie est fascisé du regard envers sa Porsche… Les caractéristiques extérieures constituent un prélude à ce qui se trouve à l’intérieur, tout comme une femme qu’il s’agit de pénétrer… Soulevez ces portes et profitez d’une vue sur ce qui pourrait être l’intérieur automobile le plus étonnant jamais conçu. C’est un régal pour les yeux enrobé de sucre, que de regarder la tringlerie de changement de vitesse…
Elle est exposée à la mer de cuir matelassé, en passant par le tableau de bord en aluminium tourné à la machine. Et, le volant, qui rappelle également une hélice d’avion, est une œuvre d’art si exquise que vous pourriez être tenté d’en voler un dans un parking d’hôtel 12 étoiles et le monter sur le mur de votre bureau… Lorsque vous vous glissez dans le siège étanche de la Spyker, vous ne vous asseyez pas tant dans la voiture que vous ne la portez.
Tout est rapproché et à portée de main, celle ci tombe facilement sur ce gros pommeau de levier de vitesses, le volant est à la bonne hauteur – ce qui est pratique car il n’est pas réglable – et les pédales sont idéalement espacées. Tout est semblable à l’emplacement du sexe pour une masturbation, en effet et vous pouvez vous en faire la démonstration à l’instant même, nul besoin de se contorsionner comme si par exemple le pénis se trouverait au milieu du dos…
La Laviolette que Sotheby’s a mise à ma disposition pour cet essai routier exclusif, n’était pas équipée d’un coussin gonflable avant… Je me suis donc laissé attacher par une beauté à couper mon souffle, préposée à la direction qui m’a donc attaché façon séance BDSM, à un harnais à quatre points de style course, ce qui s’est avéré excitant car il me serrait dans le siège aussi fermement que sur une croix de Saint-André, prêt à subir divers supplices exquis…
Mais c’est trop contraignant pour les trajets quotidiens, et c’est aussi peu pratique, car une fois attaché, j’ai noté que je ne pouvais pas desserrer le frein de stationnement… Le processus d’allumage du V8 Audi 4,2 litres et 400cv, en aluminium, monté en position centrale, est cohérent avec le caractère théâtral de la voiture : il faut soulever un couvercle rouge sur le tableau de bord, cliquer sur un gros interrupteur à bascule et appuyer sur le bouton….. ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
Je cause de celui de démarrage en aluminium…. Bande de vicieux ! Le largage d’un missile de croisière d’un bombardier furtif B-2 ne nécessite probablement pas autant d’étapes… de même qu’une bonne vieille baise à l’ancienne… Au ralenti, (l’équivalent des préliminaires sexuels) le moteur produit un son qui n’est guère inspirant. Le tic-tac est plus évocateur d’un diesel Cummins que d’une Supercar exotique, avec beaucoup de courroies vrombissantes…
Et aussi de soupapes qui claquent à quelques centimètres de mes oreilles. Cela m’a rappelé une aventure en Afrique noire ou “les choses” étaient beaucoup plus naturellement bestiales… Mais tout cela a changé lorsque j’ai appuyé sur l’accélérateur et que les huit gros cylindres ont commencé à expirer à travers un nid de vipères de collecteurs en acier inoxydable. Le bruit mélangeait Pavarotti avec la NASCAR, et ajoutait une touche de Rottweiler en colère.
C’est le genre de grognements profonds et beuglants qui sont garantis pour envoyer une vague d’adrénaline dans votre circulation sanguine avec une éjaculation titanesque s’ensuivant… Notez ce qui suit pour arriver au même résultat : Poussez d’abord le levier, augmentez le régime, descendez proprement de la pédale d’embrayage et accrochez-vous…. Voilà, c’est simple… La voiture s’élance dans un tourbillon des roues et avec un rugissement tonitruant…
C’est celui d’un V8 en bord d’explosion. Le tachymètre n’ayant pas de ligne rouge, j’ai donc passé les vitesses à 6 000 tr/min sans réfléchir et cela 6 fois de suite, c’est-à-dire jusqu’au moment ou il n’y avait plus de septième rapport (déjà 6 rapports l’un à la suite à 75 ans, c’est un exploit qui laisse comme évanoui), le compteur de vitesse affichait alors 187 mph. La Laviolette m’a semblé beaucoup plus rapide que les chiffres de performance ne les suggéraient.
Après tout, un temps d’arrêt à 60 mph de 4,5 secondes n’est pas si impressionnant pour la Spyker, surtout lorsqu’une Jeep Grand Cherokee SRT8 à 40.000 $ peut atteindre cette vitesse en 4,7 secondes… Sur ce point, je considère que ma Jeep Grand Chéro me convient mieux malgré ses plus de 330.602 kms… Mais la note d’échappement rugueuse et l’action du verrou de fusil du changement de vitesse de la Getrag à 6 vitesses confèrent un sentiment d’exaltation…
Les vrais démons de la vitesse, cependant, regretteront peut-être de ne plus pouvoir envisager le package de réglage Stage II de Spyker, qui augmentait la puissance à 450 chevaux (ce n’est que 30 bourrins de plus, pas de quoi faire le cow-boy) et réduisait le temps de sprint de zéro à 60 à un peu plus de 4 secondes… Puisque Spyker a fait faillite plus la peine d’y penser… Triste… Quoique la Laviolette n’a pas l’accélération d’une fusée, mais elle compense…
En effet elle dispose d’une musculature exceptionnelle à mi-régime. Avec un couple de 354 lb-pi et une carrosserie qui fait pencher la balance à un poids plume de 2.358 livres, la C8 peut sortir d’un rythme de marche, même lorsqu’elle est laissée en cinquième position. Il s’agit d’une qualité qui fait de la Spyker un sorte de sportive conviviale plutôt qu’une Muscle Car acariâtre et nécessitant beaucoup d’entretien.
La ceinture de caisse ondulante et la suspension de style F/1 entièrement réglable confèrent à la Laviolette le genre de maniabilité précise et d’agilité athlétique que l’on attend des voitures sport portant l’écusson Lotus jaune et vert pas d’une voiture portant le nom d’une fleur… Pointez le nez de la Spyker dans une courbe serrée, et la voiture ne balaie pas le virage comme une Dodge Charger en perdition, mais comme un EuroStar sur des rails, sans roulis…
Donc pas de sortie de l’arrière. Les Dunlop Sport 2000, chacun aussi large qu’un baril d’huile, s’agrippent à la chaussée comme du velcro sur du velours. La voiture est un plaisir à conduire, mais elle nécessite aussi des compromis. Par exemple, les virages sans roulis se font au détriment du confort. En raison de sa suspension ultra-ferme, la voiture semble nerveuse et agitée lorsqu’elle traverse une surface autre qu’une surface aussi lisse qu’une table de billard.
Mais heurter un nid-de-poule fait frissonner la voiture et peut desserrer les soins dentaires voire pire… Perdre ses prothèses dentaires a coté d’une jeune beauté sculpturale est une catastrophe… Les disques de frein ventilés massifs de la C8, serrés par des étriers à six pistons à l’avant, peuvent créer une ondulation dans la croûte terrestre lorsqu’ils sont piétinés alors que la voiture se déplace à 150 mph, mais ils ne sont pas toujours aussi efficaces.
En effet, lors de la conduite à basse vitesse, dans des situations d’arrêt et de démarrage c’est la Bérezina… Et le stationnement de la Laviolette nécessite beaucoup d’espace. La direction peut être d’une précision chirurgicale à haute vitesse, mais elle offre le rayon de braquage d’un pétrolier géant… Il n’en reste pas moins que la Laviolette est une machine remarquable : palpitante à conduire, sensationnelle à regarder et c’est une véritable rareté.
Étant donné que Spyker n’existe plus, il est peu probable que vous voyiez une autre Laviolette s’arrêter aux côtés de la vôtre. Cependant, vous pouvez éventuellement regrouper divers Spykerophiles si vous avez les moyens de perdre votre temps en publiant sur les réseaux asociaux… Spyker avait promis la création de la “LaTurbie”, propulsée par un moteur Audi W-12, (le même groupe motopropulseur que la Bentley Continental GT).
Elle aurait été vendue (du moins “proposée”) à environ 346.000 $, et devait faire ses débuts aux États-Unis simultanément à son concept scandaleux de super véhicule utilitaire sport (SSUV) D12, un fastback léger, à quatre portes, à quatre places et à quatre roues motrices, roulant sur des jantes de 24 pouces et disposant d’un moteur de 6 litres produisant 500 cv. Pfffffffffffffffff ! Tout cela est tombé à rien… Voilà, marre d’en écrire plus, j’en termine ici… Bye bye…