Lamborghini Miura P400’S 1968 / 3.000.000 $
On va en arrêter ici d’en écrire des tonnes comme faisaient les Bellustres pèpère et fiston et comme les ceusses de Sportotos et autres mag’s franchouillards tels les canards du Groupe Michel Hommel qui se sont cassés la gueule, idem pour les bobards des émissions d’autos- télé-remplissage des dimanches matin… La Miura, faut oser la raconter d’en avoir possédé et d’y avoir rouler pour s’en faire rouler… C’est la bête mythique des ventes aux enchères et des marchands faisandés qui l’adorent car, au pire, les Miura’s spermettent au minima, alors que c’est crise et déconfiture partouze, de minimum tripler la mise…
Elle a été carrossée par les gens de Bertone qui n’existe plus (une faillite de 31 millions d’euros actée le 4 juin 2014) et imaginée par Ferrucio Lamborghini, qui à risqué la déconfiture, à bazardé sa société et est décédé en février 1993 alors que son entreprise avait été cédée en ricochets successifs à divers aigrefins. Le but initial de la Miura était pour Ferrucio de se venger d’Enzo qui l’avait mal-traité alors que client Ferrari, il renâclait des coûts mirobolants d’entretiens… Le tout en attitudes de mépris et de morgue, se situant ancré dans les habitudes classiques des vieux pontifes Italiens.
Ces potentats nauséeux et suffisants, se jaugeaient en fonction de leurs biens et maîtresses… Pas de quoi pavoiser. Quoique s’ajoutent maintenant les ceusses qui gagnent des milliards en escroqueries (comme le clown-pianiste Ukrainien, les Footeux, les Trans-chantonneuses et Rappeurs (liste non limitée). La Miura a été imaginée et construite au début de l’arrivée de cette faune, avec un moteur central arrière destiné à se démarquer du conformisme des Ferrailleries de pépère Enzo. Mais, pas de quoi plastronner en prétendant avoir inventé le moteur central à 90° de la Miura (1966/1973)…
En effet ce moteur central n’était pas une révolution. La Ford GT40 est sortie en 1964 et d’autres bagnoles avec moteur central existaient encore d’avant, la première voiture connue à moteur central arrière ayant vu le jour en 1900 avec la NW Rennzweier, suivie en 1921 par la Tropfenwagen (Voiture goutte), imaginée par Edmund von Rumpler, développement repris/copié par Ferdinand Porsche, Willy Walb et Hans Nibel puis c’est Karl Benz qui va se charger de la produire. Il s’agissait d’une voiture originale qui avait l’avantage de proposer une technologie avant-gardiste pour son époque avec 4 roues indépendantes.
Mais aussi une aérodynamique innovante avec un CX de 0,28, un 6 cylindres en W central arrière assemblé à un ensemble boite-pont et un siège conducteur positionné au milieu. Commercialisée jusqu’en 1925, elle allait séduire une centaine de clients et se fera remarquer dans quelques courses automobiles… Donc, pas de quoi plastronner avec la Miura… Mais elle a marqué les dernières années des sixties parce qu’elle était achetée par des stars de la zizique… Ouiiiiiiiii ! J’ai été moi-même, été acheteur d’une Miura, plus jeune et totalement crétin, alors que je possédais un autre fer-à-repasser (quoique plus léger).
C’était une Morgan 1600. J’avais 20 ans je l’ai gardée un an car subjugué par les Excalibur’s, ayant lu dans un magazine que Johnny (Halliday) avait troqué sa Lamborghini Miura contre une Excalibur S1 et que Steve McQueen en possédait une, lui-aussi… Donc j’en ai rêvé, il m’en fallait une de chaque, mais chacune coûtait toujours trop cher, même au fur et à mesure de mon vieillissement (inexorable)… Possédant (ou étant possédé) par une Panther J72, et alors que j’étais avec elle à Monaco (en 1975 dans le cadre de la promotion de mon roman “Par qui ce scandale ?”), j’ai connu, rencontré, parlé, avec Guy Storr…
C’était le concessionnaire exclusif Excalibur pour l’Europe, qui était également constructeur de l’Excalibur 35X, une sorte de prise de marque impunissable, pour lui permettre de vendre à son profit exclusif une évocation caricaturale de la Bugatti 35, construite en tôles d’acier chez Michelotti à Turin, motorisée par un bloc Opel Commodore 6 cylindres en ligne 3L (il n’y en aura que 27 construites). Plus tard dans le temps, aux USA, j’ai rencontré, parlé, sympathisé avec Brooks Stevens et ses fils à Milwaukee-Wisconsin, juste avant la première faillite de leur marque-firme…, j’ai ensuite connu les différents repreneurs…
C’étaient des margoulins qui tournaient autour et alentour en quête d’affaires juteuses, incluant un trafic de drogue entre les USA par le nouvel et dernier importateur européen de la marque à Monaco/Monte-Carlo (à ne pas confondre avec Guy Storr, caricaturé ci-avant)…, avec, en point d’orgue, la “récupération” à vil-prix de la firme, du nom “Excalibur” et de l’outillage ainsi que du stock de pièces et accessoires (la quincaillerie), par l’ancienne secrétaire de l’usine qui va en faire un business juteux. En France c’est Xavier De laChapelle qui va faire main basse sur les débris des rêves de GuyStorr après son décès.
C’est en cause d’une succession mal gérée par son épouse. Je passe volontairement sur les divers guignols pourtant pittoresques, s’arrogeant des titres ronflants et débiles de prétendus “spécialistes en Excalibur”, tentant de développer des légendes de Bricks et Brocks Brooks… Voilà le décor…, J’ai en ces suites, voulu une Miura achetée avec les profits de mes mag’s Chromes&Flammes début des eighties, pour l’équivalent de 30.000 euros mais j’ai hésité avec une Clénet SII… Une Miura peut faire ses 3 millions d’euros en 2025 et une Clénet SII fera toujours 30.000 euros en 2025…
C’est donc un investissement stable si on est de très mauvaise foi… Par contre la Miura a explosé sa valeur de même façon que toutes ses sœurs ont tendance à prendre feu en cause du débordement des carbus sur les échappements. Le spectacle est saisissant, voire touchant et poignant… L’agrément de conduite est fonction de l’âge et de la corpulence en addition aux moyens financiers. C’est pénible… Mais, de beauté statique dans un garage/salon, à beauté en flammes, le plaisir est de même : masochiste… Je n’y suis plus intéressé, au contraire je fuis au loin,… Mais j’ai de la bouteille pour vous en causer relax…
La Miura de cet article est ce qu’on nomme : “Un exemple remarquable et rare”, affichant un peu plus de 7.800 km, sa provenance est fascinante, y compris 39 ans de propriété par Giulio Vignale. Tous les numéros sont correspondants. Moteur et panneaux de carrosserie selon la documentation d’usine sont exceptionnellement corrects, avec d’innombrables détails authentiques et une documentation d’époque rarement vue, y compris le “Certificato di Origine” qui s’avère lui-même original (sic !), en finale c’est surtout une restauration exceptionnelle qui a été effectuée par la Carrozzeria Cremonini et Top Motors.
Le tout documenté avec des factures hallucinantes et des photos justifiant les montants réclamés qui dépassent la valeur d’une Villa en bord de mer à Saint-Tropez, soit 12 millions… C’est donc, si pas du vol de gens fortunés, ni une arnaque, mais une occasion de s’esbroufer grâce à la vanité humaine… Les caractéristiques sont celles d’usine/d’époque : Moteur V-12 en alliage, 3.929cc DOHC, quatre carburateurs Weber 40IDL3C, 370cv à 7.000 tr/min, boîte-pont manuelle à 5 vitesses, 4 roues avec freins à disques ventilés Girling. Suspension indépendante à double triangulation aux 4 roues avec hélicoïdaux…
Pffffffff ! On dit pour meubler dans les réunions de gens d’automobiles dites “de collection”, que la trajectoire de l’automobile a été transformée de façon permanente par l’introduction (anale serait trop imagé) de la Miura par Lamborghini. Ce n’était toutefois pas l’intention à l’époque… Ferruccio Lamborghini a permis à ses ingénieurs de la développer simplement comme un exercice. La Miura a fait ses débuts, d’abord en tant que châssis nu, puis à peine quatre mois plus tard avec une spectaculaire carrosserie Bertone conçue par Marcello Gandini au Salon de l’automobile de Genève en mars 1966.
La voiture a fait tellement de bruit qu’elle a pris feu et n’a pas pu simplement circuler que dans quelques salons d’automobiles et passer dans un musée. Lamborghini l’a mise en production, copiant ainsi un genre de voiture apparenté à la Ford GT40 version routière, un style qui existe encore aujourd’hui au sommet de la hiérarchie automobile : la Supercar. Presque tout dans la Miura est superlatif : son style, son emballage, ses spécifications techniques, ses performances et ses coûts d’utilisation. La bête est propulsés par un V-12 à quatre arbres à cames monté transversalement.
Il est associé à une boîte-pont à cinq vitesses qui repose dans un châssis monocoque équipé d’une suspension à double triangulation et de freins à disque aux quatre coins. Avec de telles spécifications, la Miura a instantanément transformé Automobili Lamborghini, alors âgée de trois ans, en constructeur de l’auto la plus convoitée au monde. Bien que la voiture n’ait pas été conçue en vue de la production, à peine un an plus tard, Lamborghini construisait quelques Miura par mois. Les premiers clients ont servi de cobayes de développement. Les leçons apprises ont été intégrées, conduisant finalement à la Miura S 1968.
Elle offrait des modifications de détail, un niveau d’équipement plus élevé et 20 chevaux de plus. Cet exemple en illustration est la #3832, c’est une Miura P400 S qui n’affichait que 7.818 km lorsqu’elle a été remisée parce qu’elle coutait des fortunes et prenait feu… Les archives de Bertone et Lamborghini indiquent qu’elle était à l’origine déjà finie dans la couleur qu’elle porte encore aujourd’hui : Rosso Corsa (rouge course) sur intérieur Skay Nero (noir) avec inserts de siège bleu foncé. Vendue neuve par le concessionnaire italien Eugenio Ferranti à une femme nommée Maria Germagnoli .
Elle était Associée/Maîtresse avec le patron du garage/concessionnaire appelé “Autosalone Piacenza”. La voiture a ensuite été vendue, toujours non immatriculée, au milieu de l’année 1969, à Giulio Vignale, le neveu du carrossier Alfredo Vignale, qui va conserver la Miura pendant 39 ans, sans jamais l’immatriculer ni l’utiliser car à chaque tentative il y avait un début d’incendie… En 2014, Simon Kidston a orchestré la vente de la #3832, qui n’affichait alors que 6.400 km. Au nom de son nouveau propriétaire, M. Kidston a ensuite supervisé une restauration de deux ans en Italie, ce qui était surréaliste…
En effet, restaurer une Miura de 6.400kms apparait loufoque sauf si on y a décelé un vice grave. Partir d’un exemplaire aussi original a selon Simon Kidston : “Facilité le processus de restauration, car la voiture a conservé son moteur et ses numéros correspondants et ses panneaux de carrosserie d’origine”. La carrosserie et la peinture ont été réalisées par les experts Cremonini Carrozzeria, tandis que les travaux mécaniques ont été effectués par les spécialistes primés Top Motors. Les travaux mécaniques comprenaient la révision du moteur et de la boîte-pont, ainsi que la restauration des systèmes de freinage et de suspension…
L’intérieur a été partiellement regarni par les spécialistes de Lamborghini : Alessandro Bussolari et Andrea Barbieri, en conservant les éléments d’origine dans la mesure du possible. Je souligne à nouveau mais précise que la voiture n’avait alors que 7.818kms… Qu’en dire pour des mêmes bricoles ayant 100.000kms ???? Tout au long de la restauration, les techniciens expérimentés se seraient émerveillés de la nature remarquablement intacte de la voiture (un foutage de gueule magistral)… La voiture a conservé des composants qui disparaissent souvent, notamment un couvercle de fusible d’origine…
Mais pas que… Un bouchon de réservoir de liquide de frein et des enrouleurs d’urgence pour les phares et les vitres électriques ont du être acheté… Dans la mesure du possible, d’autres détails ont été préservés,et le résultat est cette Miura S qui est devenue “vraiment exceptionnelle avec une présentation et un caractère exceptionnels”… Prenez quelques minutes pour aller uriner, déféquer et rire de bon cœur de toutes ces stupidités… Vulgairement écrit, c’est : “Ca fait chier toutes ses conneries”… C’est peu dire… Le châssis #3832 se distingue également par son impressionnante documentation d’origine.
La voiture est accompagnée de son Certificato d’Origine, de son Certificato di assistenza in garanzia (la carte de garantie ne garantit plus rien), de son manuel d’utilisation, de son Certificato di Approvazione (certificat de contrôle technique, généralement remis en échange de l’immatriculation) et des déclarations de vente pour ses achats par Maria Germagnoli et Giulio Vignale… La Miura a été immatriculée pour la première fois en 2017 et a été utilisée avec soin depuis, parcourant 1.400 km supplémentaires, qui ont été interrompus par un Xième incendie…. Le châssis #3832 est donc très authentique…
Il est magnifiquement présenté et exceptionnellement bien documenté quoique brûlé en quelques points. Ces attributs distingueront cette Miura dans les concours les plus prestigieux du monde, mais elle est tout aussi à l’aise sur la route, où il est conseillé de la faire rouler sur un camion pour éviter de voir cet investissement cramer/bruler, quoique cela peut aider à contribuer de profiter de l’expérience de conduite viscérale qui définit cette Supercar d’origine qui s’enflamme. Je résume : Provenance : Maria Germagnoli, Piacenza, Italie (acquise par l’intermédiaire d’Eugenio Ferranti en 1968)…
Ensuite Giulio Vignale, Turin, Italie (acquise en 1969) – Collection privée, Londres, Angleterre (acquise en 2014) – Collection privée (acquise en 2019)… Je me suis donc mis en tête d’acheter cette Miura pour passer le temps en Vroum-Vroum-Vroum”s vains et éphémères. Le fait d’être Saint et Tropézien habitant entre Bernard et Brigitte spermet d’éjaculer les pires menteries pour donner l’illusion d’un achat-crétin et je l’ai emmenée faire un tour dans les rues de Nice, en sillonnant expressément les ruelles étroites et en longeant les larges promenades. J’ai trouvé que tout était merdique dans cette connerie…
Pareil que dans la ville de Nice qui est un véritable cauchemar en matière de circulation. Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, et pour cause, elle n’est mentionnée dans aucune brochure touristique… Les rues de la vieille ville sont étroites et sinueuses, tandis que les routes principales et les artères principales sont encombrées par des touristes tocards et fauchés en plus de toutes sortes de sévices de livraison et de colis. Par conséquent, la plupart des habitants se déplacent à pied, en vélo voire en motocrottes de merde… et ceux qui achètent un SUV ou une berline de luxe, ont des moyens et de bons nerfs.
Ils ont aussi une bonne assurance automobile, idéalement tout va ensemble… En cette agréable journée de fin d’hiver 2025, Nice était presque déserte par rapport aux normes hors saison. Il y est facile de se promener partouze y compris dans les ruelles étroites. La promenade des Anglais est la rue la plus célèbre de la ville. Si vous vous demandez d’où vient son nom, je peux vous aider en remontant jusqu’en 1820. La légende raconte que plusieurs hivers rigoureux plus au nord ont amené un nombre croissant de mendiants et que certains des Anglais riches qui y vivaient ont décidé de les faire travailler..
Le but étant de construire une promenade en bord de mer… Lorsqu’elle fut achevée quatre ans plus tard, la promenade fut baptisée “Promenade des Anglais” par les habitants. Autre information intéressante à savoir : dans les années 1930 et 1940, la promenade était utilisée comme piste de course, le circuit de la Promenade des Anglais ayant accueilli le Grand Prix de Nice pour les voitures et le Grand Prix de France pour les motos en 1938. C’est ici que je me promène, pas à toute allure,, même s’il n’y a pas beaucoup de circulation aujourd’hui, mais l’absence de circulation spermet de faire plus d’une fois “La Prom”.
C’est ce que les locaux appellent “La promenade des Anglishes”. C’est agréable de glisser ici entre la mer, les palmiers et les vieilles maisons. La promenade fait sept kilomètres de long et la seule fois où j’ai du m’arrêter, c’est à cause d’un feu rouge. Pas d’embouteillages. Quand j’en ai eu assez et que Mon Cocker Blacky a commencé à gratter le siège, je me suis dit qu’il était temps de faire un détour par la vieille ville. Il semble que ce soit l’exception plutôt que la règle qu’une Lamborghini Miura s’égare dans les ruelles étroites du Vieux Nice. Chaque fois que je devais stopper la Miura, nous étions immédiatement encerclés.
Mais aussi observés et photographiés, ce qui s’est avéré épuisant à la longue d’autant que Blacky fou de rage s’est mis à gratter le siège passager puis le tableau de bord parvenant à tout déchiqueter… C’est de la camelote… Je me suis dit que si une telle auto ne spermet pas d’y promener son chien fidèle, alors il est temps de faire une pause…. Le meilleur endroit pour cela est Le Negresco, directement sur la Promenade. C’est d’autant plus vrai en ce moment, car en février on trouve des places de parking juste devant la Palace. L’avantage du Negresco, c’est que la populace le connait sans y être jamais allé.
De nombreux films hollywoodiens ont été tournés ici, et, de Greta Garbo à Michael Jackson en passant par les Beatles, on a l’impression que toutes les célébrités du monde y ont séjourné au moins une fois. Outre l’ambiance luxueuse de l’hôtel, la plage privée est également un argument pour y séjourner, surtout en été. Après un rapide café au lait (conseil santé : ne regardez pas la facture, les prix sont exorbitants), j’ai décidé d’une dernière perte de temps le long de la promenade, en profitant de la mer et de la côte, puis nous sommes partis sur les routes de montagne de l’arrière-pays.
En prenant les virages et les épingles à cheveux à grande vitesse, la Miura m’a rappelé que c’était depuis toujours une petite bricole surfaite. C’était le signe qu’il fallait la ramener. Retour à Nice, dans l’agitation du soir après le travail. La ville, jusqu’alors vide, était désormais aussi animée que jamais, avec des lanternes et des guirlandes lumineuses illuminant les ruelles étroites. Impossible de passer… Retour à Saint-Tropez quasi désert en fin février… Pour être honnête, j’aurais pu écrire pire encore en sirotant un Cognac en regardant la mer. Après tout, quand on est en France, il faut profiter de ces moments de vie…