Rolls-Royce Phantom Series II “SPOFEC-Novitec”…
L’expression “de Charybde en Scylla” signifie “de mal en pis, de pire en pire, d’un péril vers un autre plus grand encore”… Elle est issue de la légende de Charybde, fille de Poséidon et de Gaïa, qui était perpétuellement affamée. L’expression évoque le fait qu’en tentant d’échapper à un danger ou un inconvénient, on se frotte à un danger encore plus grand ou grave, autrement dit, aller de mal en pis… Cette expression est employée depuis le XIVe siècle, mais elle remonte à l’Antiquité. A l’origine Charybde et Scylla auraient été deux dangers du détroit de Messine, entre l’Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon, le second un écueil. Les marins qui cherchaient à éviter le premier allaient périr en s’écrasant sur le second. Présents dans la Mythologie, Scylla était présenté comme une créature monstrueuse à plusieurs têtes et Charybde comme un monstre qui, trois fois par jour, aspirait, dans d’énormes tourbillons, les eaux du détroit avec les bateaux qui y naviguaient, puis les recrachait. Dans l’Odyssée, Ulysse, qui venait à peine d’échapper aux chants des sirènes, devait tenter de se glisser entre ces deux grands dangers. Mais il y perdra 6 compagnons dévorés vivants par Scylla…
C’est pareillement identique pour Rolls-Royce, on paye cher la Rolls-BMW et très cher le supplément de grandeur réalisé (à prix d’or) par Spofec-Novitec qui prétend qu’aucun autre véhicule n’est capable d’atteindre le niveau de luxe Spofec-Novitec associé à la Rolls-Royce Phantom Series II propriété de BMW… car Spofec, une division commerciale du Groupe Allemand Novitec, est seul capable d’avoir redéfini l’opulence, prétendant porter le symbole automobile du luxe intemporel vers de nouveaux sommets d’élégance et de performances individualisées. Tout ce théâtre n’étant accessible qu’en payant très cher un ticket d’entrée dégénérateur compte-tenu des guerres en préparations… Et comme il est question de guerre, sachez que trois jours après le D Day, le 9 juin 1944, dans la confusion des camions, des tanks qui débarquent, dans les embouteillages provoqués par tout ce matériel logistique encombrant la plage de Juno-Beach, les soldats se frottent les yeux : tel un mirage, ils voient surgir des sables une Rolls Royce Silver Wraith, immaculée, rutilante… Quand le général Montgomery s’exerce à l’art de la guerre, il le fait avec style.
En débarquant sa Rolls sur le théâtre même des opérations (la première voiture civile à poser ses roues sur les plages) “Monty” entend montrer à la troupe que la situation est sous contrôle, maîtrisée. Et puis il ne résiste pas au plaisir d’impressionner les commandants alliés. Il voulait être vu dans une voiture plus prestigieuse que n’importe quel général allemand, une façon ridicule de vouloir saper le moral de l’ennemi qui n’en avait strictement rien à f… D’autant plus que quelques années plus tard, Rolls-Royce a été racheté par BMW… et Bentley par VW… Cette voiture pue donc le luxe et la luxure, dans la sensualité feutrée d’un lupanar de luxe motorisé ! Le numéro de charme débute avec le célèbre bouchon de radiateur, “une gracieuse petite déesse qui a choisi le voyage par la route comme plaisir suprême et s’est posée sur la proue d’une Rolls-Royce pour se délecter de la fraîcheur de l’air et du son musical de ses draperies flottantes” selon les termes de créateur, le sculpteur Charles Sykes. Certains l’appellent Emily mais il s’agit en réalité de Eleanor Thornton, secrétaire officielle et maîtresse officieuse de Lord Montaigu de Beaulieu que Sykes a pris pour modèle, en 1911.
Baptisée l’Esprit de l’Extase, elle semble s’enivrer de vitesse, le buste en avant et les bras rejetés en arrière tandis que le vent lui moule avec sensualité sa robe flottante. Ses charmes vaporeux ont même poussé Serge Gainsbourg à digresser en introduction de son concept-album Melody Nelson (1971). Sur fond de basse languissante, presque inquiétante, l’artiste susurre ses paroles : “Là-bas, sur le capot de ma Silver Ghost de dix-neuf cent dix, s’avance en éclaireur la vénus du radiateur dont les voiles légers volent aux avant-postes”. Emporté dans sa rêverie, Gainsbourg a commit un petit anachronisme. En effet, en 1910, les Rolls-Royce n’avaient pas encore de mascotte, même si des montages ultérieurs ont pu avoir lieu. Dans l’esprit d’Henry Royce, la création de cette mascotte officielle devait dissuader le montage de bouchons de radiateur fantaisistes à l’époque où les Rolls n’avaient pas d’ornementation de proue. Cette précaution n’a bien évidemment pas empêché les esprits fantasques de réaliser de fripons détournements. On les comprend. La Rolls est un lupanar roulant. Et la fête des sens se poursuit dans le cocon intimiste de l’habitacle.
L’épaisse moquette Wilton invite à quitter ses escarpins voire à conduire pied nu à la grande satisfaction des fétichistes du pied. Le cuir Connoly, chaud de ton et exquis à la caresse, crisse sous les fessiers impudiques. A la place du maître, la tablette pique-nique en ronce de noyer n’attend plus que les flûtes à champagne, et son invitée, de langoureux baisers au goût de Taittinger. La soirée commence sous les meilleurs auspices. La transformation Novitec de la Phantom commence par ses jantes. En collaboration avec le fabricant américain de haute technologie Vossen, SPOFEC présente les roues SP3 polies et brossées, un imposant écran de 24 pouces de maîtrise du design. Ces jantes sur mesure bénéficient d’une technologie de forgeage et d’usinage CNC de pointe, ce qui se traduit par une conception de disque comportant des ouvertures pour le refroidissement et la ventilation des freins, ainsi qu’un grand couvercle central pour dissimuler les boulons de roue. Malgré leur taille importante, les jantes sont prétendues comme étant incroyablement robustes, même adaptées à la Phantom EWB à empattement allongé.
Des pneus haute performance 295/30 R 24 ornent les essieux avant et arrière. Les jantes SP3 sont disponibles dans toute une gamme de finitions, avec un choix de 72 couleurs et divers traitements de surface, y compris peints, polis ou brossés. Une telle diversité signifie que l’esthétique de la Phantom peut être adaptée aux goûts individuels de chaque propriétaire, repoussant les limites de la personnalisation !Mais la touche SPOFEC s’étend bien au-delà des jantes. Pour améliorer l’apparence et le confort, le réglage de la suspension est soumis à une mise à niveau significative. Un module de commande personnalisé pour la suspension pneumatique adaptative abaisse la hauteur de caisse de la voiture d’environ 40 millimètres jusqu’à une vitesse de 140 km/h, améliorant sa présence sur la route. Cependant, au-delà de cette vitesse, le véhicule revient automatiquement à son niveau d’origine, offrant un meilleur équilibre entre esthétique et performance. Le raffinement méticuleux de SPOFEC comprend en outre des pièces d’amélioration aérodynamique, toutes fabriquées en composite de carbone. Le carénage avant SPOFEC, intégré à un spoiler, remplace le pare-chocs standard, donnant à la Phantom un visage plus audacieux.
De plus, les bas de caisse SPOFEC, disponibles pour les deux empattements Phantom Series II, comportent des volets surélevés, soulignant la posture visuelle étirée du véhicule. Les modifications extérieures culminent avec un carénage arrière monobloc et un aileron “Kustom” sur le coffre. Les mises à jour de conception ne sont pas purement cosmétiques, mais s’alignent sur une amélioration impressionnante des performances. Le moteur douze cylindres de 6,75 litres de la Phantom Series II est équipé d’un module de commande N-TRONIC. Ce dispositif plug-and-play contrôlé par le processeur élève la puissance de pointe du véhicule de 84 kW / 114 cv et le couple maximal de 110 Nm, portant la puissance totale à 504 kW / 685 cv et un couple maximal de 1 010 Nm. Les résultats sont tangibles ; la Phantom modifiée par SPOFEC ne prend que 5,0 secondes pour passer du repos à 100 km/h, un exploit que la variante ISF réalise en une fraction de plus ! Pourtant, malgré la puissance accrue, la vitesse maximale du véhicule reste limitée électroniquement à 250 km/h, par respect pour le poids élevé du véhicule et la survie de ses occupants.
La Rolls-Royce Phantom Series II de SPOFEC redéfinit le luxe, offrant selon le catalogue : “Une expérience de conduite inégalée, alliant des améliorations esthétiques sur mesure à une amélioration substantielle des performances. Ce formidable couplage d’élégance et de performance témoigne de la maîtrise de SPOFEC dans la transformation d’un classique en une icône automobile exclusive hyper-luxueuse”. Les Rolls-Royce, pffffffff ! il y a ceux qui demandent combien elles consomment et ceux qui les aiment sans consommer. On a tous entendu au moins une fois ces remarques goguenardes à leur sujet : “J’espère qu’ils fournissent la station-essence qui va avec ! Avant d’passer à la pompe, joue d’abord au loto !” Ces propos de comptoir ont de quoi exaspérer. La valeur d’une automobile iconique ne se mesure pas comme la consommation d’huile d’un Céquinze d’occaze. Demande-t-on à une oeuvre d’art sa décote annuelle et à l’être aimé son prix de revient ? Tout comme l’homo sapiens a dépassé ses racines animales pour devenir sujet pensant, la Rolls a dès l’origine délaissé sa condition d’esclave mécanique pour tendre vers l’objet cultu(r)el. Sinon l’objet d’art. La Rolls ne se chiffre pas. Elle s’éprouve, se ressent.
Cela commence par un choc frontal. Dès son entrée dans le champ visuel, la reine des voitures impose au regard son aristocratique stature et l’élégance altière de son radiateur. Sur son passage, le pavé se fait scène et la descente de voiture, spectacle de rue. Autour d’elle, les Mercedes rétrogradent d’une ou deux classes sociales et autres rasent les murs. Le numéro de charme se poursuit dans le cocon intimiste de l’habitacle par une fête des sens. Odeur et toucher sensuels du cuir Connoly, épaisseur des moquettes invitant à se déchausser, opulence des boiseries aux veines symétriques et charme suranné des bouches d’aération chromées : du grand art sans commune mesure avec le faux luxe clinquant d’une Cadillac ! A bord, l’espace à bord se fait rare. Les intérieurs modulables, c’est pour les bétaillères à mioche. Celui qui veut s’offrir cet environnement quotidien, et je ne parle pas là du doux rêveur qui pense pouvoir assumer cette envie juste parce qu’il a trouvé une Bentley T2 sur Le Bon Coin au prix d’une 4L, est nécessairement à l’abri des aléas de la survie au jour-le-jour. Il est naturellement sensible a d’autres arguments que les données bêtement mesurables…