Excalibur Sedan… A way of life !
Première partie : A way of life…
Sculpture de fibres et d’acier, l’Excalibur symbolise l’automobile délirante dans la démesure : une beauté indescriptible (sic !)… une forme érotique (re-sic !)… une ligne hallucinante qui vous liquéfie les méninges (re-re-sic !)… une beauté sinistre, terrifiante, pétrifiante (arghh !)… Certains nostalgiques lèvent le bras la main tendue et saluent son passage au garde-à-vous… d’autres ferment les volets et sortent les provisions de sucre ! C’est que les flexibles d’échappement qui sortent du capot pour rentrer dans les ailes, les roues de secours carénées, les trompettes de la renommée et la forme de la calandre, évoquent à dessein les formes majestueuses de la Mercedes 540K qui se distingua dans d’opulents défilés des années ’30 et ’40 (Brrrr !)… L’Excaliburophile est un sujet pondéré, érudit, souvent docte, dont la perception du monde de l’automobile s’est isolée au fil des années du lourd fardeau d’expériences qu’elles ont gravé dans sa mémoire dans une sorte d’élitisme transcendantal qu’il ne peut partager qu’avec d’autres Excaliburophiles… Inutile de le définir, le profil de l’acheteur-type d’une Excalibur est indéfinissable, il s’agit de personnes qui ont les moyens d’affirmer leur individualité, une sorte de Franc-Maçonnerie contemporaine, une caste intellectuelle extravertie qui ne tolère en automobile que le grandiose, le somptueux, l’extraordinaire…
De par son prix, l’Excalibur ne s’adresse déjà qu’à une élite d’illuminés, de par sa personnalité, cette élite se trouve réduite à une poignée d’érudits, un groupuscule d’amateurs éclairés pour qui l’automobile s’écrit avec un “A” majuscule, un prolongement de leur personnalité propre, une affirmation tangible de leur vision du monde, une extension visible de leur manière de vivre : “A way of life”. Ne plus pouvoir cerner sa fragilité psychique après avoir été inoculé du virus est la résultante de l’affaire, après, on croit aux cloches de Pâques dans la tranche de Noël, on confond le houx et le muguet et on persiste à vouloir acquérir un engin dantesque qui ne manquait pourtant absolument pas pour avoir du bonheur. L’Excalibur n’est qu’une vue de l’esprit, une façon de se marginaliser, d’exister un peu à la manière dont Charles Dickens parlait du rêve : “Les forces qui pèsent sur notre vie, les influences qui nous façonnent, sont souvent comme des murmures venant d’une pièce éloignée qui nous importunent tant par leur caractère indistinct qu’on les saisit alors qu’avec difficulté”…
Toc toc toc… fait un doigt timide au bout d’une petite main sur la vitre de portière de l’Excalibur…
– “Dites, Monsieur, excusez-moi de vous déranger, mais j’aurais une question à vous poser”…
Je descends la vitre électrique et me retrouve nez-à-nez avec une jolie jeune femme qui semble surprise par ce tour de magie, elle qui imaginait que j’allais m’évertuer à manœuvrer une manivelle…
– “Vous m’invitez ?”…
Le lendemain soir de cette bonne fortune, le voiturier du Georges V en uniforme gris et képi bordé de rouge m’ouvre la portière…
– “Bonsoir mon bon Charles”… lui lance-je, et il me répond…
– “Bonsoir Monsieur, bonsoir Mademoiselle, heureux de vous revoir Monsieur, votre parking a été réservé, ne vous inquiétez de rien, Firmin me préviendra lorsque vous en serez au dessert et votre Excalibur sera chauffée pour votre départ”.
La délicieuse jeune femme qui m’accompagne ce soir-là et qui la veille tapotait ma vitre, remonte frileusement son étole d’hermine autour de ses épaules dénudées. Je rajuste d’un geste machinal les revers de mon tuxedo et je lui prend le bras puis la taille pour monter l’escalier monumental. Après les banalités d’usage à l’adresse du Maître d’Hôtel, je savoure en fine gueule que je suis, caviar et œufs de caille pochés à la crème fraîche, un boudin de homard aux écrevisses arrosé d’un délicat Saint-Joseph blanc 1936, tandis que ma compagne taquine, du bout de sa fourchette d’argent massif, un gratin de lottes et langoustines aux pistils de safran. Elle me demande, les yeux scintillants d’impatience de lui raconter mon dernier voyage aux USA, je lui parle d’amour et d’Excalibur… et le Maître d’Hôtel doit alors accélérer la suite du repas. Ses grands yeux de biche me donnent la chair de poule, notre conversation passionnante sur mon devenir, lui donne le vertige…, je suis soudain pressé d’en finir… Rêveuse, assoupie, bercée par le doux ronronnement du V-8, enivrée par les effluves d’essence (des sens…?), envoutée par le parfum discret des cuirs, elle se laisse guider par ma main experte…
Deuxième partie : L’Excalibur est un signe extérieur de richesse pour le fisc…
L’affaire est simplissime : un article (qui n’est pas de moi, mais d’un journaleux nain-connu) est publié dans un magazine d’adolescent(e)s fin 2009… il y est présenté une Excalibur qui appartiendrait à Arnold Alois Schwarzenegger, né le 30 juillet 1947 en Autriche dans le petit village de Thal…., qui s’est très tôt mis au culturisme avec pour objectif de devenir célèbre et qui l’est devenu…, “son” Excalibur vaudrait, selon ce magazine pour ados, le montant astronomique de 10 millions de US$… alors qu’à l’époque ou se déroulent les faits criminels ici relatés, le même modèle peine à se vendre 35.000 !
Un agent du fisc qui comme tousses de la même brigade, est abonné à ce magazine (gag !) voit soudain mon Excalibur Sedan 4 portes en rue, relève la plaque, constate que c’est moi qui avait réussi à déjouer la délation du Groupe Michel Hommel visant à m’imposer d’office de 117 millions, construit direct un nouveau lien intellectuel lui permettant d’ouvrir une Nième enquête fiscale sur moi en vue d’à-nouveau me sur-taxer d’office de plusieurs centaines de millions sous le prétexte de : “qui a les moyens de se payer la voiture d’Arnolt, doit être au moins aussi riche que lui”… Il compile absolument tous les articles parus dans la première version de GatsbyOnline créé en 1998, y compris les délires de la section “SecretsInterdits”, particulièrement la saga “Anamary”… et prend tout au premier degré… Puis fort de sa découverte il présente son dossier à la Haute Autorité Fiscale (sic !) qui considère avoir matière à une nouvelle “indiciaire” qui pourrait quasiment recapitaliser le déficit budgétaire du pays… Le courrier, que j’ai envoyé en recommandé à “ces gens”, qui est repris intégralement ci-après, est la finale d’une saga fiscale qui va durer quelques années et tombera de nouveau à rien… Toute l’affaire y est résumée… C’est toutefois à cause de ces “évènements” que j’ai pneu à pneu perdu le goût, non pas du risque (quoique !) mais des balades en perte de temps au volant d’automobiles extraordinaires anachroniques… Vous devriez également vous méfier, les temps sont autres !
Courrier recommandé envoyé à l’Inspection spéciale des impôts. Finances générales.
A l’intention et l’attention de Ludovic X…
Concerne :
– Vos courriers recommandés du premier avril (authentiquement vrai !) 2010 et du six avril 2010 (relance).
– Mon interrogatoire en vos locaux situés “Rue de l’Inquiétude” (authentiquement vrai) du vingt et un avril 2010
– Le “Procès-verbal de relation des déclarations” du vingt et un avril 2010
Cher Ludovic X…
Je vous avais promis de vous dédicacer un texte d’humour bien à propos, le voici…
“Quoi, encore lui ? Et encore des texticules couillus qu’il écrit ce zouave ! Quel intérêt ? Oui, quel intérêt de replonger à nouveau dans les râlantes rafales de cette bourrique lyrique au puissant génie comique, certes, mais dont la victimisation tordue, l’atroce mauvaise foi, les sempiternelles suées d’angoisse et les roublardises rabâchées ont fait long feu ?”… pensez-vous surement en me revoyant pointer le bout du nez via nos échanges de missives recommandées…
Eh bien justement, mon auto-réactivation ne signifie pas répétition. Car s’il est des entreprises éditoriales qui limitent le sens d’une œuvre, d’une expérience, d’une vision, il en est d’autres qui les libèrent, les élargissent, les rendent à leurs variations d’infini comme à leur infernale complexité. Concernant mon cas explosif dans l’increvable refoulement dont je fais toujours l’objet, il va sans dire que ce que je tapote sur mon clavier d’ordinateur, à votre attention, est destiné à opérer un rééquilibrage focal et acoustique définitif, vous montrant 1° comment ma tonalité fusionne progressivement avec le style épileptoïde de mes écritures… vous démontrant ensuite 2° que mes humeurs jusque-là éparses mais ici enfin rassemblées dans un ordre disparate et résumé, peuvent vous éclater à la face par le biais de mon riche et nuancé style quoique rhétorique, dont l’audace diffère selon que je m’adresse à mon amante, à mes rares amis, à mes nombreux avocats et à divers imbéciles, etc… Voyez-vous, cher Ludovic, quoiqu’éditeur, je suis écrivain, j’écris des texticules, des textes, des articles, des romans et aussi des lettres dont les contenus se doivent à mes sens, être les fascinants ressorts d’une hyper lucidité et d’un flair stratégique hors pair sur chaque front, un ruissellement de perles et merveilles voisinant évidemment avec mes odieux délires auto-biologiques qui scellent définitivement mon appartenance au monde des épistoliers français… Je suis de surcroit conscient, en tout cas, être le seul écrivain dont l’œuvre cataclysmique et convulsée se hisse peu à peu à la hauteur du moment où l’atroce n’est plus qu’une distraction comme une autre, à savoir que l’histoire du XXI ième siècle révélée à travers la saisie de l’espèce humaine est une pathologie incurable nécessitant une nouvelle poésie… D’où, dans mes textes, diverses constantes antinomiques entre boucheries et fééries, maléfices et danses, délires et dentelles, proliférant à n’en plus finir pour révéler ce que je vis, sens, vois, comprend et ne cesse d’approfondir depuis qu’à cause de la bêtise humaine, je suis devenu comme un spectre maudit d’outre-ailleurs… C’est pourquoi, métaphysiquement, via GatsbyOnline, je me situe émotionnellement dans un point d’extériorité à l’hystérie humaine qui m’échoit comme destin, ne me réjouissant que dans le grotesque aux confins de la mort…
Chauffée à blanc par ma curiosité, mon voyeurisme, ma propension à me ruer vers le pire pour en jouir, c’est cette singulière damnation située au confluent de mes érections et de mon époustouflant don pour l’apesanteur littéraire, qui me spermet de surenchérir verbalement sur les catastrophes en cours, de les prendre de vitesse à travers la descente directe dans l’intimité des choses, dans la fibre, le nerf, l’émotion des instants.. Un travail accompli en transe, comme un médium fait tourner les tables. Il faut une certaine assurance spirituelle pour ne pas se perdre au milieu des hommes et des choses, surtout si ce sont des gabelous et des fiscards qui tentent de comprendre comme s’ils épluchaient des bilans comptables… Que nenni, la vérité, là, tout simplement, est une évidence différente, de plus, le génie a de plus en plus de mal à se vendre, la presse souffre d’une très grave crise de mévente, n’allez donc pas croire un seul zéro de tous ces prétendus tirages à 1.000.000… 100.000… 10.000 et même 1.000 exemplaires !… 100 exemplaires, passent encore, pour faire déplaisir aux proches, qui se croient obligés d’en lire quelques lignes pour faire croire à l’auteur qu’ils ont apprécié… Attrape- gogos, seule la presse du cœur et encore, c’est surtout la presse cul-cul qui en traite (surtout s’ils sont bien gros), ne se défend pas trop mal si elle pimente les passages sexuels de descriptions anatomiques quasi chirurgicales et un peu la série noire, surtout si les morts sont atroces ! Ainsi, occire un fiscard fait plus recette qu’assassiner un ouvrier métallurgiste. Le TOP étant d’écrire qu’un ministre des finances est tombé sous les mains d’un boucher pervers ruiné par l’avalanche des impôts et taxes, là c’est Bingo, ce roman à toute les chances de devenir un Best-seller, surtout si l’action se situe dans la gigantesque villa en bord de méditerranée que possède le dit ministre (votre chef) au seul usage de ses vacances ! En dehors de ces exemples, en vérité, la presse ne vend plus rien… C’est grave !… Le Cinéma, la télévision, les articles de ménage, le scooter, l’auto de 2, 4, 6 chevaux, font un tort énorme à la presse, tout tourne en ventes à tempérament, vous pensez… Et les week-ends… Et ces bonnes vacances bi et tri mensuelles… Et les Croisières… Salut, petits budgets !… Voyez les dettes !… Plus un euro disponible !… Alors n’est-ce pas, acheter un livre !… Jouer au Lotto ? Encore !… Ais-je un livre adéquat ?… L’objet empruntable entre tous !… Un livre est lu, c’est entendu, par au moins vingt, vingt-cinq lecteurs… Aaaaaah, si le pain ou le jambon, pouvaient aussi bien régaler en une seule tranche ! Vingt, vingt-cinq consommateurs ! Quelle aubaine ! Le miracle de la multiplication des pains vous laisse rêveur, mais le miracle de la multiplication des livres… c’est presque pire qu’imprimer des faux billets de 500 €uros.. Par conséquent la gratuité du travail d’écrivain est un fait bien acquis. Ce miracle a lieu, le plus tranquillement du monde, à la foire d’empoigne, ou avec quelques façons, par les cabinets de lecture, et surtout le web… Surtout le web ! Ouiiiiiiiiiiiii ! Car dans tous les cas l’auteur y fait Tintin et le public Milou… C’est le principal… Sur le web on rase gratis…!
Il y est supposé, sur l’Internet, lui, l’auteur, jouir d’une solide fortune personnelle, ou d’une rente d’un très grand Parti, ou d’avoir découvert (plus fort que la fusion de l’atome) le secret de vivre sans bouffer… D’ailleurs toute personne de condition privilégiée, gavée de dividendes, vous affirmera comme une vérité sur laquelle il n’y a pas à revenir… et sans y mettre aucune malice, que seule la misère libère le génie, qu’il convient que l’artiste souffre… Et pas qu’un peu… Et tant et plus, puisqu’il n’enfante que dans la douleur !… Et que la douleur est son Maître… Au surplus, chacun sait que la prison ne fait aucun mal à l’artiste… Au contraire… La véritable vie du véritable artiste n’est qu’un long ou court jeu de cache-cache avec la prison… Et, les poursuites judiciaires, pour terribles qu’elles apparaissent, le régalent parfaitement… Tout artiste qui y échappe peut être, la quarantaine passée, est considéré comme un farceur… Puisqu’il s’est détaché de la foule, qu’il s’est fait remarquer, il est normal et naturel qu’il soit puni exemplairement… Toutes les fenêtres sont louées, déjà, et à prix fort, pour assister à son supplice, le voir enfin grimacer, sincèrement ! La fin du clown, celle qu’on attend, c’est pas tellement qu’il soit cocu, mièvre réjouissance, c’est qu’on le fasse là hurler quatre… cinq… six heures… L’écrivain I Clown aussi !… Il n’arrive pas à échapper à ce qu’on lui mijote, sauf par roublardise, larbinage, tartuffiages, par léchages de culs-bénis… Ou grâce à son Parti… Autant de refuges bien précaires !… Pas d’illusions ! Comme ils tournent mal et souvent, ces soi-disant refuges !… Et ces engagements… même pour ceux qu’ont trois ou quatre cartes politicardes !… Autant de pactes !… Au total, si vous regardez bien, vous verrez nombre d’écrivains finir dans la dèche, tandis que vous trouverez rarement un fiscard sous les ponts… N’est-ce pas cocasse ?… Je parlais de tout ceci à un ami faux-cul, l’autre jour… et il en connaît un bout, vous pensez !… Il trouvait, pour ce qui me concerne, que je devrais bien essayer de rompre le silence qui m’a fait tant de tort ! Le rompre ! Un bon coup ! sortir de mon effacement pour faire reconnaître mon génie… Il ne me reprochait rien, mais quand même, c’est entendu… Mais il est commerçant aussi, je ne voulais pas lui faire de peine, je me suis mis à me rechercher… Dare-dare !… Sans perdre une minute, ayant quelques aptitudes à jouer le jeu… Pensez donc, chère vieille ordure, que, scientifique comme je suis, si j’ai prospecté les abords de ce “jouer le jeu”, j‘ai compris illico presto (et d’un avant tout funeste), que jouer le jeu, c’était passer à la Radio ET à la Télé…, toutes affaires cessantes !… D’aller y bafouiller est vital pour tenter de faire connaître et comprendre toute la pourriture et l’ignominie fiscale ! Tant pis ! N’importe quoi !… Comme les Ceusses quand il vont raconter leurs glandes à une chroniqueuse TV,. D’expériences diverses je sais qu’elles en jouissent toutes d’envies d’enculades. Jouir d’envie de se faire ramoner le cul d’aussi magistrale façon c’est le préliminaire qui fait baver et mouiller… Et il faut savoir y faire de bien épeler son nom cent fois ! Mille fois… Attention à ne pas confondre Mister savon grosses bulles et ‘écrivain génial incompris !… Trois marches à monter en parole donnée… Tout un cinéma… La même sauce ! Le même procédé ! Et sitôt sorti du micro on se fait filmer ! En détail ! Filmer sa petite enfance, sa puberté, son âge mûr, ses moindres avatars… Que tous les journaleux rappliquent !… Que viennent les Merdias ! Voilà ce qu’il faut faire, comme BHL, le génie du genre, avoir le chic et choc du Carambar flingueur, tout à la mitraillette, faut l’entendre expliquer aux merdias pourquoi il s’est fait filmer sa petite enfance, sa puberté, son âge mûr dans d’autres médias plus importants encore… Tous impriment tout ça, gentiment, puis ils re-photographient ! Et encore !… Et que ça repasse dans cent journaux Encore !… et encore !… Encore !… et encore !… Encore !… et encore !… Encore !… et encore !…
Moi, n’est-ce pas, pour ce qui me concerne, je me voyais déjà embarqué dans un de ces affreux pataquès !… Me justifier ici ?… Glorifier tout ça ?… D’ailleurs des amis publicistes, m’ont tout de suite, carrément refroidi : “Tu t’es pas vu ? T’es devenu fou ? Avec ta poire ? Avec ta voix ? Tu t’es jamais entendu ?… Tu t’es pas regardé dans la glace ? Ta dégaine ?”… Je me regarde pas souvent dans la glace, c’est exact… et le peu que je me suis regardé, à travers les ans… je me suis toujours trouvé de plus en plus beau mec… Je rêve ? OK ! voilà… je rêve !… La réalité m’échappe !… Ce qui est réel, c’est qu’un interviouweur qui est capable me pose souvent une condition : Que je le mouille pas ses relations !… Que je le cite pas ! Il accepte, mais anonyme… Je comprends très bien les prudences… et comment !… On n’est jamais assez prudent en toutes saisons !… En finale d’un de mes articles, me croyant à l’abattoir, ce fut la curée, l’un voulant mes couilles, l’autre mes fesses, personne pour ma tête… Ils étaient cinquante à m’attendre ! L’embarras du choix !… Comme je ne voulais vexer personne… comme je fus embarrassé !… Certains étaient si déclamatoires !… D’autres tellement discutailleurs !… J’en trouvai un, ça valait mieux, qui m’était tout à fait hostile, sournois et méfiant… En finale, c’était pas un journaleux mais un fiscard… C’était vous Ludovic… qui vouliez déjà me faire une indiciaire sous prétexte de me causer de mes sites-internet… Vous m’avez invité en grandes pompes, rue de l’inquiétude, quartier de l’inquisition, 3ième étage à gauche de l’ascenseur… J’y suis allé. Grand-Palais qui a coûté sans nul doute mille misères à des aisés devenus loqueteux, tondus… Nous voici donc installés… Devant moi c’était la trinité ! Un à gauche, taiseux, maigrelet, l’air anxiogène de ceux qui à force de pomper trop de fric dans la poche des malheureux, en deviennent tout étrange…, Il biglousait de tous les côtés… Ah, il était pas tranquille de me parler de ses aptitudes à me chercher des poux sur le web avec un robot-espion surnommé “Xénon”…. Ahhhhh ! L’enculade générale !… A droite c’était le chef, un barbu blond, l’air sévère tout imbu d’être le seul à pouvoir tapoter son clavier d’ordinateur, un docte… ! Et puis au milieu, pleine face, un qui avait l’air d’être entre deux… ! C’était à quatorze heures notre rendez- vous… Moi, j’y étais à l’heure pile !… Vous dire !… Arriver très en avance c’est la tactique habituelle des gens qui se méfient… qui veulent renifler les abords… la veille qu’il faudrait arriver tellement les humains sont vicieux… Enfin ! Soit… Arriver en retard, c’est une autre tactique… avec le risque qu’ils (les fiscards inviteurs) perdent le peu de patience qu’il affichent d’étriper à tout jamais… Enfin, m’y voilà !… Je m’attendais à ce que cette Sainte-Trinité Fiscarde me questionne… c’était convenu… Non ! Rien du tout !… ils restaient muets, devant moi déployés !… J’aurais fait venir un autre bourru que moi-même si j’avais su !… J’en manquais pas d’autres moi-même !… Un qu’aurait grogné un petit peu devant trois hostiles absolument muets !
– Comment voulez-vous que je pérore, comment voulez- vous que je joue le jeu, sans aucune question ?… que j’ai dit comme entrée !
– Qu’est-ce que vous vous tapez comme plancton ?… qu’il m’a demandé, l’air intéressé, le blond barbu en tapotant sa machine…
– Oh, je ne dépéris pas !…
– Y a qu’à regarder un peu ce que vous vous payez comme automobiles !… des vrais engins de squale de haut luxe… avec de ces dents de radiateur !… et leurs formidables carapaces luisantes, huileuse !…
C’est touchant comment qu’ils besognent tous, les fiscards… ils se copient tous, forcément… Ils ont trop fréquenté les classes fiscales… C’est leur métier d’être dans le fisc… Et qu’est-ce qu’on apprend à ces gens-là ? Mais à se toucher, et puis à se copier… Tous les postulants fiscards se copient tous, c’est inévitable !… Ils sont aussi instables, ressemblants, ennuyeux, inévitables, que tous les tableaux queue leu leu de n’importe quelle salle de torture… L’un pour le barbouillage, l’autre le gribouillage, le troisième pour noter, heureux !… Là, à gauche de côté de moi, y pensait pour lui-même… et pour la Médaille d’or du fiscard émérite…
– Et votre frigo, comment qu’il est rempli ?… Et votre voyage en Géorgie ?… Et votre aspirateur automatique ?… Et les émails brûlants d’Anamary qui vous a donné un garage bourré de bagnoles en échange de privautés sexuelles ? Ce sont des avantages en nature, ça ! Et vos pépètes, d’où qu’elles viennent, là, d’avant ? Faut tout nous dire, c’est obligé, la loi vous y oblige…
Je le vois tourner rouge, cramoisi !… Je peux dire que je l’ai réveillé ! Il ne regarde plus à droite… ni à gauche, mais tout droit !…
– Ah !… alors !…, allons-y ! Mes Saigneurs !… mais pas de politique surtout !… pas de politique !…
– N’ayez pas peur !…
– Oh, aucune crainte ! la politique c’est la colère !… Et celui qu’est en colère déconne ! Toutes les furies lui foncent après ! Le déchirent ! C’est pire qu’injustice !… Moi, on m’y reprendra pas ! Pour un Empire ! Jamais je ne me soumettrai !
– Avouez ! Ou sont vos pépètes ?
– J’ai racheté l’ile du capitaine Némo, le Nautilus aussi, j’y planque tout mon or, des milliers de caisses pleines à ras bord, sans compter les bijoux de la Castafiore…
– J’ai lu aussi que vous aviez sur vous en permanence plus de 600.000 euros en cash pour acheter chaque Ferrari Enzo qui passe, vous les collectionnez, on en a relevé pas moins de cinq… Le yacht de Saddam Hussein est à vous, en plus vous disposez d’une flotte d’avions supersoniques et même d’un vieux Waco biplan de collection… “Xénon” à tout noté, fiché, vous êtes fait comme un rat… Maintenant vous rachetez les biens des Oligarques… Vous stockez tout ça où ?
– Qu’est-ce que vous diriez d’un petit débat philosophique ?… Vous sentez-vous aptes ?… Un débat, mettons, par exemple, sur les mutations du progrès par les transformations du soi ?… Je vais vous causer des rêves et des écrits vains, des fables, des romans, que James Bond n’existe pas et que OSS117 est un cauchemar… Quand à Anamary… Pfffffffffff ! Et avez-vous bien lu l’article concernant cette affaire de 600.000 euros ou l’Enzo est mon lit et que je la range dans un tiroir : Mon Enzo Ferraillerie dans un tiroir… Vous voyez pas que je romance ?
– Ah, Monsieur , je veux bien vous respecter et tout… qu’il me dit le barbu blondinet, que j’ai oublié de vous dire que son prénom c’est Ludovic… mais je vous le déclare : je suis hostile !… J’ai pas d’idées moi ! Aucune ! Et je trouve rien de plus vulgaire, de plus commun, de plus dégoûtant que les idées ! Les bibliothèques en sont pleines ! Et les terrasses des cafés !… Tous les impuissants regorgent d’idées !… Et les philosophes !… C’est leur industrie les idées !… Ils esbrouffent la jeunesse avec ! Qui est prêt à avaler n’importe quoi… à trouver tout : formidââââble ! s’ils l’ont commode donc les maquereaux ! Le temps passionné de la jeunesse passe à bander et à se gargariser d’idées !… De philosophies, pour mieux dire !… Oui, de philosophies, Monsieur !… La jeunesse aime l’imposture comme les jeunes chiens aiment les bouts de bois, soi-disant os, qu’on leur balance, qu’ils courent après ! Ils se précipitent, ils aboient, ils perdent leur temps, c’est le principal !… Moi, Monsieur je suis Expert Fiscal Comptable de première catégorie, j’ai pas le temps de philosopher, vous cherchez à m’embobiner… Répondez simplement à ma question...
– Je vous réponds que je n’ai pas à vous répondre…
– Ahhhhhhh ! C’est trop !
– Vous avez, soit dit sans vouloir vous vexer, la gueule d’être intelligent !… Dialecticien, même !… Vous êtes toutefois l’objet de mains encore plus crochues, forcément !… Celles de vos supérieurs qui se prennent pour des aigles… vous devez même être casuistique ! Je parie !.. Mais à la mode, donc !…
Je lui dis tout ce que je lui trouve de méchant !… Hostile pour hostile, qu’il se foute en boule ! Que je le claque !… Qu’on se boxe si on s’interviouwe pas !… Je raconterai le tout dans un article, on en fera un roman !… Il réagit ! je l’aurais parié !…
– Et qu’est-ce que vous faites dans la vie…, et qu’est-ce que vous êtes ?… Et d’où viennent vos sous, votre gigantesque fortune ?
– Je ne suis qu’un humain…, Et je m’en flatte !… Parfaitement !… Et que d’un petit truc… juste d’un petit truc !… J’envoie des messages au monde !…, Mes pensées ! Je me saoule de mots !… Je cogite pour la planète !… Je connais mon infime importance… Mais vous, dites-moi, qu’est-ce que vous faites ?… Vous… N’êtes-vous pas un époustoufleur ?… Vous égarez les gens… Vous leur faites les poches au nom du gouvernement, une patrie en lambeaux, pour être certain que vous continuerez à remplir les vôtres chaque mois… Puis pour votre retraite, pas méritée du tout votre retraite, pour un inquisiteur qui aura passé sa vie à emmerder l’autre moitié de son monde… Je serais surpris que vous ayez inventé quelque chose !… : L’émotion dans le langage écrit !… Le langage écrit administratif était à sec, c’est vous sans nul doute qu’avez redonné l’émotion au langage écrit via quelques Procès-verbaux !… C’est pas qu’un petit turbin je vous jure !… Le truc, la magie, que n’importe quel con à présent peut vous émouvoir en écrit !… Retrouver l’émotion du parlé à travers les écrits administratifs, c’est magique I c’est pas rien !… C’est infime mais c’est quelque chose !…
– Je vais vous mettre les points sur les i !
– Écoutez bien ce que je vous annonce : qu’est-ce que vous connaissez de mes texticules ? Ce que j’écris… Quand de quelques mots je croque le mouvement, les paysages, le pittoresque, les belles poupées, à poil, sans poil, les Tarzans, les éphèbes, les lions, les jeux du Cirque à s’y méprendre ! Les jeux de boudoir à s’en damner ! la psychologie !… Les crimes à la veux-tu voilà !… Des orgies de voyages ! Comme si on y était ! Tout ce qu’un pauvre peigne-cul d’écrivain peut qu’indiquer !… Ahaner plein ses pensums !… Faire vibrer ses lecteurs en les faisant vivre en Ferrari, en Corvette, en Bugatti, en Yatch, en avion Waco biplan… Que reste-t-il au romancier si le fisc se met à thésauriser les rêves, à décompter les romans, à additionner les châteaux ? Peut-on imaginer la Justice poursuivre Alfred Hitchcock pour ses nombreux crimes à l’écran ? Vous êtes sans nul doute le genre qui s’imagine que les poules dès qu’elles ont terminé leur turbin, mettent des bas résille, des cuissardes à talons aiguilles, un corset-guêpière et passent l’aspirateur ou repassent ainsi, tout en tenant un fouet… Je pense que si mes texticules sont couillus, vos testicules vous encombrent le cerveau…
– Ouiiiiiiiiiiiiiii, on jouit comme on peut !
– Toute la masse des débiles mentaux…, La masse amorphe… Celle qui lit même pas le journal… qui va à peine au cinéma, qui connaît même pas ses droits…
– Ahhhhhh ! Qu’est-ce qu’on se régale, on pique ici et là, on leur fait les poches, on prend même pour 20 ans d’avance…
– Ça fait combien de gnous, cette masse ?
– Oh ! 80 % d’une population normale, une sacrée clientèle I… Oui., mais dites, attention ! elle est morphinée… Ahurie en plus de débile !… Le rendu émotif des Procès-verbaux fiscaux est lyrique… !… L’auteur lyrique des contributions… Et j’en suis un, se fout toute la masse à dos, en plus de l’élite !… L’élite a pas le temps d’être lyrique, elle roule, elle bouge, elle grossit du pot, elle pète, elle rote… et elle repart !… Elle lit aussi aux cabinets l’élite…
– En somme le roman fiscal lyrique ne paye pas… Voilà l’évidence !… Le lyrisme fiscal tue, par les nerfs, par les artères… Et par l’hostilité de tout le monde… très sérieusement !… Et au prix de patiences infinies ! De toutes petites retranscriptions !… Donc, à la bonne vôtre !… Vous observerez que vos actions envers la masse tournent rapidement à l’hystérie ! à la sauvagerie ! au pillage ! à l’assassinat !… instantanément, pour mieux dire ! La pente humaine est carnassière…
– Vous estimez-vous donc persécuté ?… si je comprends bien…?…
– Oui, les fiscards de votre espèce attendent tout le monde à un tournant !… La belle histoire ! Mais dans le monde rien ne se passe strictement ! la preuve : votre trouvaille émotive !…
– N’empêche n’est-ce pas que votre Van Gogh vaut une fortune… Et vos lingots sous votre lit ! Dans vos armoires ! Et vos voitures de collection inestimables ! Je veux tout, tout de suite ! Culbutes en cascades !… C’est mieux que des “Suez”, votre Van Gogh !… Y a pas de meilleur placement !…
– Que lui soit mort de folie, c’est publicitaire !… Moi c’est de rire si vous continuez… Y a guère que deux espèces d’hommes selon vous… Où que ce soit, dans quoi que ce soit : les fiscards et les maquereaux… C’est tout l’un, tout l’autre !… Vous avez la haine du monde entier !…. Vous saisissez ?…
– Revenons-en à vos pépètes… Vous avez des automobiles extraordinaires, vous êtes cuit, fait comme un rat, va falloir payer, douiller… Même que je pense tout saisir…
– Je peux pas vous dire, moi, en personne… mais l’humain est sadique, réactionnaire, en plus de tricheur et gogo… il va au faisandé, naturellement… il aime que ça !… Les étiquettes, les partis, les latitudes y changent rien !… Il lui en faut, en tout, partouze !… S’il veut une voiture de collection, c’est pour la valeur qu’il va prendre et parce que la monnaie baisse ! Les écrivains par contre, leurs livres, leurs écrits… prennent pas de valeur en vieillissant !… Le faux triomphe ! La publicité traque, truque, persécute tout ce qui n’est pas faux !… Le goût de l’authentique est perdu !… J’insiste ! j’insiste ! Observez !… regardez autour de vous !… Vous avez quelques relations ?… Des gens capables… Je dis capables : qu’ont la fortune ! Qui peuvent s’acheter femmes, tableaux, bibelots !… Eh bien, vous les verrez toujours invinciblement, ces gens capables, se ruer sur le faux ! Comme le cochon pique à la truffe… Kif, le prolo, remarquez !… Lui, c’est l’imitation du faux !… Il se paye l’imitation du faux !… Tenez, supposez, sans vous parler politique, que vous vous trouviez un beau jour dans le mauvais cas d’être épuré ? N’est-ce pas, avant tout que ça veut dire volé !… Qu’est-ce qu’on vous volera d’abord ? Sur quoi se jetteront vos épurateurs ? D’abord ? Au premier saccage de votre cher foyer ? Mais sur toute votre saloperie, pardi ! Tout ce qu’est à peine montrable chez vous !… Vos bonnes choses on vous les brûlera !… La vérité essentielle de ce monde actuel : c’est qu’il est paranoïaque !… Oui ! Paranoïaque ! il a la folie présomptueuse ! Vous m’emmerdez, vous ne m’amusez plus… Combien de pages on a dans votre Procès-verbal manuscrit ?
– Cinq !
– Si nous parlions un peu d’amour ?
– Oh ! pas si fort ! pas si fort !… les gens nous écoutent !… Y a des micros partout !
– Qui, les gens ? Y a pas un chat en dehors de vous trois… C’est un interviouve sans façons ! Voilà ! sans façons… Je vous propose de parler d’amour et de chansons d’amour… C’est pas un sujet pour le fisc ?… Vous voulez pas que je vous en chante une ? Un exemple de lyrisme populaire ?… Caresses ! éternité ! tendresses !… Je manie ça avec doigté ! Vous voulez en écouter une ?… Un chansonnier de l’Amour vaut son poids de sperme !… Que de préparations…, Que de petits cadeaux ! succions ! serments ! chichis ! et après ?… Huit jours sur le flanc ! Le plus fragile système nerveux du règne animal !… La vérité ! La mouche qui tire ses cent coups la minute ? Je pense que toute la détresse de don Juan est de pas être puissant comme une mouche ! Bon, mais le temps passe, on cause, on cause et je suis là… Messieurs, je ne vous retiens pas, je vous laisse aller… Il se fait tard ! De plus vous êtes chiants, visqueux, emmerdeurs…
– Il n’est que dix-huit heures !… Vous n’avez pas répondu à mes questions… La loi vous y oblige… OK ! IMPOSITION D’OFFICE : 117 MILIONS comme précédement, c’est un chiffre magique !
– Bon ! je retourne chez moi !… La LOI me spermet de vous dire que je vous réponds que je ne vous réponds pas… J’ajoute MERDE en point final !
Voilà… Je les laisse cafouiller…, je m’esquive !… La porte…, la rue…, hop !… Je zigzague un peu…, j’ai hâte !… j’ai hâte !… Y a que chez moi que je peux réfléchir… dehors je peux rien… y a que chez moi !… Je vais redescendre sur terre… Oui, je vais le fignoler moi, leur interviouve !… Chez moi putain d’interviouve !… Moi-même !… Je connais un peu la calomnie ! Vous… vous qui me lisez, êtes témoins de cette affaire… vous avez tout vu !… bien vu !… Témoins de tout ?… Mais lui, ce Ludovic Fiscard, comment qu’il m’arrangerait ! A son réveil ! un petit beurre ! L’histoire… les paroles ignobles qu’il voudrait me faire dire ! De quoi me fâcher ! la maison entière ! La haine qui me concentre !… Voilà comme je suis, comme courage… tout aussi, peut-être plus invalide, mais oui !… Mais oui, plus encore !… Que cet interviouveur qui m’a vraiment éreinté ! Esquinté ! fini !… on peut dire !… Cabotin biaiseux ! Chef-d’œuvre de faux derge !… Je pouvais me méfier ! Oh, dangereux ! Je me disais ça là…, pour moi, c’est rien de rédiger…, mais il faut que je réfléchisse d’abord !… Pas longtemps non, pas longtemps…, une demi-heure… et je ne peux réfléchir que chez moi !… Chez moi ?… Chez moi ?… Je sais plus bien !… Avant que l’autre soit réveillé ! qu’il se mette aussi à rédiger… alors ?… Alors ?… Un gratin !… Que ça serait malheureux ! Un petit peu !
– Sauvez- moi ! sauvez- moi tous !… J’appelle au secours ! Help, Ils m’ont imposés de 117 millions parce qu’Arnold Schwarzenegger a été vu roulant dans la même Excalibur à Hollywood…
– C’est lui ! c’est bien lui ! C’est Quelqu’un qui écrit dans Gatsby… qu’ils crient les gens…, ils m’aident que j’avance… qu’on me sorte de l’entourloupe… ils me poussent au rebord du trottoir…
– C’est votre voiture !…Montez ! montez, fuyez cet endroit maudit, normalement y a plus personne qui s’y aventure, tous craignent l’étripement général, c’est qu’ils ont toujours faim les fiscards, ils font les beaux pour attirer les gnous, sournois, saucisses, promesses… et puis d’un coup, ils vous attrapent et vous mettent à la question !… Y en a des milliers, des millions qui sont jamais revenus en contributions forcées, y ajoutent même la TVA sur les gages, sur la maladie, la mort… y prennent tout partout, des vampires, et ceux qui résistent, ils les torturent, des fois ont les entend hurler qu’on leur coupe les bourses, plus d’érection, le fisc passe, rien ne repousse, plus de bandaison, sauf le ministre des contributions, un retors, qui invente chaque seconde une loi pour mieux prendre d’autres… Que des lois sur des lois à n’en plus finir… II est méfiant encore ! Des fois que ses sbires auraient oublié quelque chose, une bulle d’air, une goutte d’eau, même là ils la coupent en deux, la moitié pour eux, l’autre en surtaxe, reste rien, mais les pleurs sont pris en garantie… Malheureux, dans quel piège vous fait-on choir ?…
– Craignez rien !…
Je me dis de rouler tout doucement !… attention!… doucement ! Je remercie tous les gens autour… ils me posent encore des questions !… Je presse le mouvement… Comment que je l’ai échappé belle !… Oh, j’allais vraiment très doucement… une affluence de camions… arrêtés presque à chaque mètre !…feux rouges !… feux jaunes !… bon !… vert… j’ai pas le temps de faire ouf !… Vous me croirez !…
– Au secours ! au secours !… le scandale fiscal !… 117 Millions !
Les gens accourent…
– Alors ? Alors ? Quoi ? Quoi ?…
Je m’arrête… ouvre la porte… j’ai pas le temps de faire ouf ! J’ai peur que les gens s’en mêlent !… Ils s’écartent… Ils me Iaissent passer… Parfait, ça va !… Les éblouissements qui me passent ! Et c’est moi qui réponds à toute la foule !… Et aux flics !… Moi, qu’aurais plutôt le droit de m’asseoir !… Un peu !… Je suis mutilé, je voudrais bien m’asseoir… Je connais un chouette café là, juste… Enfin chouette pour moi… qu’a une arrière-salle… Je connais…, je connais…
– Vous êtes fatigué !… un petit cognac vous fera du bien ! là, en face…
Nous traversons dans les clous !… On y est !… et on s’immobilise là, pile ! Tout ébaubi ! Tous les lecteurs ensorcelés ! Bon ! mais c’est pas tout ! c’est pas tout ! Le génial rendu émotif fiscal, la grande révolution des lettres ! Encore ? Encore… Ils me regardent… Moi, toujours ma présence d’esprit !… je suis pas éberlué du tout !… En bordée !… En pleine rigolade !… Je joue le jeu !… Joyeux, marrant au possible !… Je suis extrêmement fatigué… moi, c’est parler qui me fatigue… j’aime plus parler maintenant… je hais la parole… rien m’exténue plus… pour ces fiscards en rut que j’avais parlé… et pas qu’un peu !… Une bavette d’heures ! Surtout avec le blond barbu, qui tenait le crachoir !… Foutu interviouveur !… Ils me l’avaient choisi !… de la façon qu’il titubait s’il se nouait les pieds, se les entremêlait ? Qu’il bascule sous un autobus ? C’était possible!… Il me faisait de ces embardées littéraires !… De ces à-coups ! Une brute !… J’avais vu !… Je voudrais pas qu’on se trompe ! Que les gens pensent alors, fatal… Quand il serait sous l’autobus, que c’est moi qui l’aurais poussé… Les gens s’ils sont tendancieux !… Je les connais !… Horribles !… Ils vous voient assassin d’abord !… Vous les intéressez que pour ça !… Ils ont qu’envie de vous faire buter… Vous faire couper le cou ! Je pouvais le pousser à bout… Certes !… Pas que sous un autobus !… Le foutre à bout !… Un bon coup !… Cette rigolade! Vous pensez ! Oh, moi non !… Moi c’était de ma tête !… Et d’avoir bien trop jacassé ! L’essentiel c’est que je me perde pas dans les pages… et lisibles ! Lisibles pas plus du tout arides qu’autres choses !… L’interviouve qui fera pas le tonnerre, bien sûr !… mais qui sera pas non plus la honte dans leur organe qui fait fureur, le catalyseur des élites… Il faut se méfier de faire trop court… et Galilée donc !… Quatre mots !… qu’est-ce qu’il a pris !… Comment qu’il a dû s’excuser !… pour ses quatre mots !… S’agenouiller !… Je me relis moi là, il faut se relire !… Il faut se méfier de faire trop bref… Tout mon mémoire façon d’interviouve… On se relit jamais assez !… Oh !… Oh ! non… Non ! Tout de même… ça peut pas aller si loin… je le dis ! Ce n’est pas de telle importance… Bref, il me faudra 8 ans de plaidoiries pour que l’Injustice craquouille l’imposition…
Prenez bien soin de mon texticule, Ludovic, qui peut savoir si ce ne sera pas grande fortune après ma mort, pensez-donc, spécialement écrit pour vous, qui plus est… signé par l’artiste… Pour peu, c’est presque vous flagorner et de vous acheter par avance alors qu’en réalité, je vous offre l’anti-virus de la bêtise fiscarde… Portez-vous bien… Signé : Un con, tribuable du bonheur des autres !
Troisième partie : Excalibur… La fin d’une utopie, le début d’un mythe !
On passe les années d’espoirs, on survole joies et déboires et on ne croque que la fin… En 1980, les “Pirates”…, tels que Clénet, Sceptre-Griffin, Gatsby, Zimmer, qui proposent des “Néo-classiques” avec vitres électriques, sièges électriques, capotage simple, fabrication en polyester…, récoltent de plus en plus de succès. Les Frères Stevens doivent changer de cap. La nouvelle génération d’Excalibur, la Series IV, est dotée de vitres électriques et d’un soft-top semi-automatique. Le style “fin des années ’20” des fantastiques et mythiques Mercedes SSK, est abandonné pour faire place au style “années ’30” des supra-fantastiques et hyper-mythiques Mercedes 540K. Le châssis devient “camionnesque” et est allongé de 30 cm, tandis que le lourd et fantasque quoique fabuleux V8 454ci est remplacé par un léthargique V8 350ci de Corvette C3 en pleine transmutation écologico-dépolluante… Le look extérieur est avenant car la voiture “en jette”, mais elle est lourde et pataude, l’esprit de Brook Stevens n’y est plus !
Caricature d’elle-même, la Series IV manque de tout : de coffre (en double sens), de place, de confort, d’agrément et de performances… Malgré une production quotidienne de 7 voitures, les affaires se portent mal, beaucoup d’Excalibur Series IV doivent être entreposées sur un parking extérieur par manque de clients… Et Milwaukee est humide, très humide, particulièrement le parking de l’usine ! Alors que l’année précédente (1979), la firme Excalibur vendait 367 Series III…, en 1980, la Series IV ne se vend qu’à 93 exemplaires !!! Tous des braves, mais inconscients… Miracle…, en 1981 le Bling-bling devient à la mode : 199 Series IV Phaeton plus 36 Series IV Roadster trouvent acquéreurs, soit 235 au total. En 1982 ça chute un peu : 152 Phaeton et 60 Roadster, soit 212 en tout et pour tout ! Mais seulement 138 Excalibur sont vendues en 1983 (31 Roadster et 107 Phaeton) ! Rien de pire qu’un tableau des ventes en dents de scie… Pour “sauver les meubles”, les frères Stevens décident de fêter les 20 ans d’Excalibur en 1984…, en écoulant les Series IV invendues !
La société crée 50 Limited Editions Séries IV, en repeignant les dites Excalibur invendues : deux couleurs de peinture, gris et blanc, séparées par une barrette chromée. 12 Roadster “Anniversary” et 38 Phaeton “Jubilee”… trouvent rapidement preneurs ! C’est la baguette chromée qui sépare le blanc et le gris qui fait tout à l’affaire ! 235 Series IV “normales” (235 Phaeton et 32 Roadster), sont également vendues en cette année 1984 bénie des dieux du petit commerce, portant le total à 317. C’est cela, le génie américain ! Les frères David et Steve Stevens doivent faire évoluer la Series IV tout en réalisant des profits…
Ils se retrouvent face à un dilemme : – soit produire plus – soit augmenter le prix et la qualité.
Ils optent pour la deuxième solution, voulant positionner la Series IV au même niveau de prix que les Rolls-Royce Silver Shadow II. En contrepartie, les véhicules seront encore mieux équipés : vitres électriques, auto-radio stéréo, cruise-control, verrouillage central, sièges électriques, air conditionné, capote semi-électrique et un hard-top amovible…, le moteur V8 a carburateur 4 corps faisant place au complexe V8 Corvette CrossFire-Injection.
Cette nouvelle Séries IV mieux finie et plus rentable, nommée Séries V, voit le jour début 1985… Mais le bilan en fin d’année est peu rassurant, le nombre de voitures vendues est en chute libre : seulement 6 Roadster et 91 Phaeton (soit 97 voitures), sont vendues et quittent les ateliers de Milwaukee…
Début 1986, dans l’urgence, la firme met en chantier 4 Excalibur à toit fixe dénommés “Royal” et propose une série “Limited 100”…, espérant faire revivre l’Excalibur Series III, hideusement “modernisée”… La société fait faillite deux mois plus tard…, le rêve de la famille Stevens s’achève… La firme Excalibur est rapidement reprise par Henry Warner, Président de la compagnie d’acquisition du Wisconsin, qui rachète les intérêts de la famille Stevens et réorganise l’entreprise en tant que : Excalibur Marketing Corporation. Werner investit plusieurs millions de dollars pour améliorer la Series V… et finaliser les 4 Excalibur à toit fixe “Royal”, ainsi que la résurrection de la Series III, baptisée “Limited 100”... Tous ses efforts financiers, toute cette nouvelle diversité à la gloire du plastique, ne changent rien au déclin de la marque…
6 Roadster, 57 Phaeton, les 4 Excalibur à toit fixe “Royal”… et 21 “Limited 100” sont fabriqués et vendus, soit 88 Excalibur…
L’année 1987 est plus tragique encore : seulement 22 Phaeton et 6 Roadster Series V sont vendus. Avec seulement 28 voitures construites, c’est la pire année de toute l’histoire d’Excalibur ! Reprenant la partie arrière du Coupé “Royal”, Henry Warner lance alors la Series V “Sedan 4 portes”, basée sur le châssis des Dodge Dakota (pont arrière rigide) et équipée du moteur 5L7 GM Marine avec boite automatique. Les “Sedan 4 portes” sauvent la mise : sur un total de 93 Series V, 47 sont vendues, en plus de 19 Roadster et 27 Phaeton. Mais globalement, le succès tant espéré ne vient pas, il faut savoir que ces voitures sont proposées à plus de 125.000 US$ !!! La firme Excalibur voit avec effroi une faillite arriver pour la seconde fois ! Une Series V “Limo 6 portes” est fabriquée en 1989, sur le fil du rasoir, pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être… Mais c’est la fin…, les requins débarquent… Les ventes ne sont plus assurées que par un voisin de l’usine, un marchand de voitures spéciales, Harry Kauffman, qui s’évertue (en contrepartie de commissions importantes) d’assurer les ventes en proposant les Excalibur’s neuves en dessous du seuil psychologique des 100.000 US$… Le bougre réussit quelques beaux coups en 1989 : 18 Roadster…, 18 Phaeton…, 13 Limo 6 portes… et 54 Sedan 4 portes…, mais elles sont bradées à 20, 30, 40, 50% des prix de l’année précédente ! Henry Warner est ruiné…, les capitaux tant attendus pour compenser les dettes ne sont pas là.
Comme plus personne n’est payé, aucune voiture n’est produite en 1990. En conséquence, Excalibur fait à nouveau faillite (la deuxième) en Juin 1990.
En Novembre 1991, l’Allemand Michael Timmer rachète la firme pour 1.330.000 US$, malgré que l’entreprise, sous la présidence d’Henry Warner est confrontée à des accusations de fraude fiscale. Michael Timmer semble déterminé à mettre 1 million de dollars pour l’amélioration de l’entreprise avec l’idée de reprendre la production en avril 1992. Il prévoit cinq modèles dont les prix de vente diminuent et se situent entre 50.000 et 75.000 $ suivant le modèle : Séries V Roadster, Phaeton et Sedan 4 portes, ainsi qu’une nouvelle relance de la série III Roadster toujours nommée “Limited 100”, mais aussi une vraie fausse nouveauté : une réplique de Cobra ! C’est le seul modèle qui est mis en fabrication ! Le succès ne viendra pas, la Cobra est disgracieuse, ses pare-chocs détruisent la ligne.. Les Series V, quant-à-elles ne sont plus en phase avec le renouveau automobile. De plus et malheureusement, Michael Timmer manque d’argent… de sorte que la Société Excalibur se retrouve à nouveau en faillite (la troisième), au milieu de l’année 1992. Ce n’est plus un désatre mais l’apocalypse. La société est alors de nouveau sauvée grâce à deux allemands : Udo et Jens Geitlinger, le père et son fils, qui ont fait fortune dans l’immobilier, ils s’assurent toutefois l’aide technique de l’ingénieur Dennison Scott et de 33 autres employés de la firme. Ils reprennent l’entreprise dans l’état où Michael Timmer l’avait laissée et veulent produire une Nième “nouvelle” Series III Roadster qui serait rebaptisée : “Limited Edition 100″… Les dieux veillent, aucune ne sera fabriquée… Et seulement une demi-douzaine de Cobra sont construites…, puis tout se fige durant de longues années !
En 1999, une ancienne employée de l’usine Excalibur, Alice Preston, qui n’a pas les moyens financiers d’acheter la firme Excalibur à Udo et Jens Geitlinger…, ni l’envie d’œuvrer au renouveau de la firme sous leur coupe, ouvre son propre commerce sous le nom de Camelot…, un nom qui se veut dans l’esprit de la légende du Roi Arthur, l’épée Excalibur et le pays de Camelot… Ce cinéma théatralisé dans les normes du petit commerce…, a sans doute un rapport avec “camelotte” puisque l’idée d’Alice au pays des merveilles…, est de fournir des pièces et des services (et non plus des sévices comme du temps d’Henry Warner), à ceux (et celles) qui possèdent une Excalibur, la quasi-totalité des quincailleries étant dès-lors fabriquées en Chine, en Inde et en Thaïlande… !
Mieux encore…, Alice à un lapin blanc en tête…, elle a scruté le manège du vieillissant Harry Kauffman, qui s’évertuait, à la fin de l’époque Stevens, d’assurer les ventes en contrepartie de commissions importantes, en proposant les Excalibur’s neuves en dessous du seuil psychologique des 100.000 US$…
Alice, va donc, en plus, vendre des Excalibur d’occasion et en assurer l’entretien et la réparation ! Elle travaillait dans une station-service de Milwaukee en 1964 lorsqu’elle rencontra Ronnie Paetow, qui, à Mequon, entretenait les voitures de collection de Brooks Stevens. Alice Preston a appris à réparer les voitures de par son père, un mécanicien auto et machiniste. Alice s’est retrouvée comme au paradis lorsqu’il l’a engagée pour le seconder ! Dix ans plus tard, en 1974, Alice a été engagée comme responsable de la surveillance du processus de fabrication, ainsi que de la recherche et du développement. Alice était sûrement une mécanicienne habile et un manager efficace…, mais sa responsabilité dans l’enlaidissement à outrance de l’Excalibur Roadster Séries III (comparez avec la Series II), a dû être en partie la cause, de la baisse de production de 1980 (seulement 93 voitures vendues). Alice fut congédiée début 1981… Un an après, Brooks Stevens embaucha Alice comme conservatrice de son musée automobile de Mequon, une collection de plus de 80 voitures anciennes. Après qu’Excalibur Automobile fut en faillite et vendue à Henry Warner par la famille Stevens (début 1986), Alice, qui purgeait sa peine en travaillant dans la rénovation de maisons…, fut embauchée en 1987 par David Stevens pour mettre à jour le Wienermobile d’Oscar Mayer Foods Corp,
Après la mort de Brooks Stevens en 1995, la famille liquida la collection… et ferma le musée en 1999. La même année, Alice créait Camelot Classic Cars…, concentrée sur la restauration et l’entretien des Excalibur. 5 ans et 500 Excalibur restaurées plus tard…, grâce à ses gains… et 205.000$ financés par un prêt souscrit auprès de la Milwaukee Economic Development Corporation, banque fédérale de Tri-City, Alice a pu acheter ce qui restait de Excalibur Automobile, y compris la marque déposée et les logos, auprès de Udo et Jens Geitlinger…
Plus jamais… C’est ce qui doit être gravé dans l’esprit lorsqu’on regarde une Excalibur. Plus jamais ce ne sera possible, plus jamais on ne reconstruira une évocation des mythiques et maintenant financièrement inaccessibles Mercedes SSK et 540K… (leur prix dépassent les 4 millions d’euros). C’est cela qui rend les Excalibur’s uniques. Excalibur a été la première marque-usine au monde qui a inventé le concept de “Néo-classique”, de “réplique” et “d’évocation” des voitures de l’âge d’or de l’automobile. Elles sont d’autant plus rares que les moteurs qui équipaient les Series I, II et III, sont actuellement les plus recherchés dans le monde des collectionneurs de “Muscle-cars”… Si la firme existait encore, il est certain qu’elle vendrait à nouveau. Brook Stevens est décédé en janvier 1995, son rêve lui survit, mais tous les rêves survivent aux rêveurs…
https://vimeo.com/36714589
https://vimeo.com/36741218
https://vimeo.com/37029166
La “Zique” ci-après, ’est magique pour illustrer l’article sur Excalibur.
Dans l’inconscient collectif, tout comme certaines voitures américaines de cette époque, certaines chansons des années ’60 symbolisent tellement le mouvement ce qu’on imaginait “la liberté”, qu’à leur simple écoute, on croirait humer des fragrances de patchouli.
Faites le test avec la bande-originale de “California Dreamin” de The Mamas and the Papas, qui fait partie de cette lignée de morceaux qui évoquent sans le faire exprès l’hédonisme psychédélique…
Si la version la plus connue est sans doute ce single sorti en décembre 1965 (et signé The Mamas and the Papas uniquement), une version avait été enregistrée précédemment avec le chanteur Barry McGuire (une sorte d’échange de bons procédés).
Il s’était alors rendu célèbre peu avant pour son titre “Eve of Destruction”.
J’ai mis la main sur un enregistrement “a cappella” de ce glorieux tube, qui comporte quelques changements, comme un solo d’harmonica à la place du fameux air de flute joué par le jazzman Bud Shank.
La voix de Barry McGuire est un peu rauque, certes…, n’empêche que cette version “vocals only” fonctionne à merveille et fournit les hérissements de poils escomptés lorsque le frisson musical surgit, là, comme ça, sans prévenir, au détour d’une harmonie vocale inattendue.
Rahhhhhhhhh lovely…
Au fait, c’est moi ou Quelqu’un a allumé un bâton d’encens ?
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Vous gardez classe et panache même en navigant dans les ennuis, plus de 100 millions d’accusation ont bien plus d’allure qu’un contrôle fiscal déclenché parce que vos voisins trouvent votre véranda un peu trop grande !
A propos des Excalibur, il y en a 12 à vendre actuellement sur leboncoin. Les plus rares et désirables sont-elles les roadsters tarifés plus chers, et au vu du peu d’exemplaires produits, ce chiffre relativement élevé pour une auto rare indique-t-il qu’elles ont beaucoup été importées, ou que leurs propriétaires cherchent tous à s’en débarrasser ?
Les Excalibur’s sont typiquement des “Voitures-Casino”. C’est à dire qu’elles permettent comme au Casino (pas le Super-Marché l’autre Casino, avec un jeton) de rafler 36 fois la mise si on a du bol (où du pot). Pour y arriver, la base est d’acheter le moins cher possible, généralement 3 à 5 fois moins que le prix qu’espère le zozo qui avant était un gogo… Si vous êtes envouté par une passion de mauvais alois faites-vous hospitaliser, partez au loin, mais surtout ne succombez pas faute de quoi lorsque vous voudrez revendre cette bêtise, vous perdrez au moins 50% de votre mise… Si par contre vous l’achetez selon mon commentaire, alors vous gagnerez à la revente ou si galère, problèmes, taxation ou divorce (parfois tout tombe en même temps) vous ne perdrez pas grand-chose ! Les plus rares sont les Séries 1 et 2 (quoique pour changer la batterie sur une S2 ou une S3 il faut démonter les échappemens côté passager, soit deux jours de boulot). La 3 aussi, mais en plus elle est mal foutue (assis trop haut les jambes à travers devraient presque passer à travers le volant pour pouvoir respirer) et la série 4 est lourdaude, pas amusante, compliquée pour tout (capote, nettoyage, entretiens)… J’ai aimé lorsque j’avais 20 ans mais j’aurais dû rêver à d’autres choses… Bref, ce que j’ai écrit c’est de l’authentique vécu, y compris l’indiciaire…
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