Exclusif : Ferrari XFX…
Plus de quatre décennies à supporter l’absolue médiocrité des hommes, la sinistre lâcheté du monde, l’égoïsme pervers de tous, qui habillent de leurs idéaux en toc leur nombrilisme d’abêtis.
Combien en ai-je croisé, de ces personnages bouffis d’orgueil qui ont quêté ma considération, dans le vain espoir de justifier leurs existences déviantes ?
Faux poètes, musiciens atroces, philosophes ivrognes, muses emplumées, princesses du caniveau, techniciens embrumés, ingénieurs psychopates, carrossiers mégalomanes et j’en passe…
La liste de ces virtuoses du factice semble interminable.
Les supporters tiffosi m’étouffent comme si l’on me mettait de force la tête dans un four à pizza’s.
Récemment, il m’a même fallu chasser de mes relations une réincarnation autoproclamée d’Enzo Ferrari sous la forme d’un aventurier sans aventures bêlant du mauvais hard-rock symphonique, un sordide déviant persuadé de tenir les clés absolues de la vérité au travers de ses visions réduites et biscornues…
Pire encore, lorsqu’il s’agit de clowns Ferraristes, que je fréquente sans spécialement savoir pourquoi, juste parce que cela se fait et que ça a l’air de leur faire plaisir, c’est un moindre mal.
Il n’est toutefois pas spécialement difficile de s’en débarrasser…, mais lorsque, ce sont des mystiques adorateurs de la marque au cheval cabré, c’est la noyade absolue dans d’interminables et d’ineptes souffrances.
J’ai, dans cette optique assez trouble, rencontré dernièrement un ingénieur œuvrant chez Ferrari et qui, en cause de la crise, avait beaucoup de temps libre…
Que font les ingénieurs Ferrari quand ils ont la nonchalance du temps libre qui passe devant eux ? Aller pêcher ?
Regarder la télévision ? Remplir des mots croisés ?
Non…, ils construisent encore plus de voitures de course !
C’est ce qui me fut dit…, ce qui m’a incité à aller moi-même cultiver ma nonchalance à Maranello…
Mais, ma surprise fut immense…, je m’attendais à pouvoir piloter une FXX Enzo, ou à tout le moins un prototype hallucinant qui m’aurait tellement halluciné que j’en aurais écrit des tonnes… et je me suis rendu compte que Ferrari s’attaquait au marché très restreint mais convoité des “SoapBox“…
Incroyable perversité que de viser ce public qui, jusqu’àlors, restait confiné dans les rêves éveillés…
Pour affiner sa stratégie et pénétrer ce créneau de la même main de maître que celle d’Enzo…, Ferrari a créé la “Scuderia Soap Box Trophy“…
Le public visé : les jeunes enfants à travers le monde, particulièrement l’Amérique !
Très pervers…
Le premier tour de ce trophée a eu lieu le même dimanche que le Grand Prix de Monaco, me laissant juste me demander qui allait dès-lors prendre part à cette compétition (mon usage de la langue italienne n’est pas encore suffisant pour clarifier plus que le contenu d’un plat de pasta)…
Les voitures destinées à ce trophée dont absolument aucun média français ne s’est fait l’écho (j’affirme donc que ce reportage est une grande première européenne) semblaient aussi différentes d’une Formule1 que l’on peut imaginer… et c’est le champion de cette catégorie, Adriano Zocca de Bologne, qui a remporté la course qui avait lieu à Imola !
Je reste abasourdi que personne n’est venu pour assister à ce renouveau Ferrarien, préférant vaincre sans gloire les traditionnels encombrements Monégasques et frayer au milieu de pétulantes jeunes femmes dénudées, plutôt que d’admirer sainement le pur produit des neurones d’ingénieurs patentés en SoapBox…
Triste époque !
Je me suis donc fendu la tête pour assurer un reportage continu à votre attention…
Ce serait dommage, pour des raisons et des questions d’orgueil, d’amour-propre, de vengeance tardive, bref, d’une forme perverse de quête de reconnaissance d’un caractère exceptionnel (et donc tout à fait imaginaire) de leur personnalité déviante, que Adriano Zocca, un membre du Club de la “Scuderia Ferrari Bolognaise“, qui a émergé victorieux contre quatorze autres équipes à l’Autodrome Enzo et Dino Ferrari à Imola, en louvoyant trois points lors de la célèbre descente des courbes Acque Minerali et le coin double à Rivazza…, demeure à tout jamais inconnue !
Le round suivant du championnat dédié à la gravité des véhicules construits par les membres du Club de la Scuderia Ferrari, a eu lieu le samedi 31 Mai à Milan dans le cadre de la nuit Bianca dello Sport.
Une rampe de départ avait été positionnée sur la Piazza Cadorna, pour descendre le Foro Bonaparte, à côté du Castello Sforzesco.
Ce fut grandiose, croyez-moi…
C’est à nouveau l’incroyable Adriano Zocca qui a gagné… devant une foule enthousiaste…
Un spectacle exceptionnel !
Je passe sur des détails plus privés, mais guère plus reluisants.
Avant cette course folle, la patrone de la “Pizzéria Enzo” est devenue temporairement ma meilleure “amie” virtuelle au départ de mon PC portable que je pianotais à l’hôtel situé face à la dite Pizzéria…, ne trouvant rien de mieux que de me squatter la nuit entière sur un logiciel de messagerie pour me faire deviner une perversion sexuelle que je ne lui connaissais soi-disant pas… et dont, bien entendu, je me foutais au dernier degré…, avant de me planter sans réponse au bout de plusieurs heures à jouer aux devinettes sous prétexte que de toutes façons, j’allais mal la juger car j’étais trop gamin.
Avait-elle bu ou fumé ?
Je ne le saurai sans doute jamais, car le fruit de sa brillante démonstration l’a mené direct au vide-ordures, où je ne doute pas qu’elle devait être dans son élément.
On pourra juger mon geste excessif, mais j’étais fatigué, terriblement fatigué de supporter les délires que les gens se font sur eux-mêmes… et qu’ils m’imposent pour essayer de se convaincre du bien-fondé de leurs délires.
Surtout que si je ne vois pas à quoi la demoiselle faisait allusion concernant ce trait extrême de sa personnalité renversante, essentiellement parce que ça n’y était pas.
Résultat des courses (c’est le cas de le dire), je me suis masturbé durant près d’une heure, en pensant à cette perfidie glauque et malsaine, que je n’avais pas méritée et qui me donnait la nausée.
On me traite comme un monstre quand je ne passe pas de la pommade… et on me condamne sans appel pour mes défauts et mes limites.
Et parce que cette histoire me ramène à d’autres, singulièrement semblables : on ne regarde pas ce que je donne, on ne voit que les compromis que je refuse de faire.
Les rêves sont le plus infect poison que renferme notre société.
95% des gens ne marchent qu’à cela, et ne vivent que dans une bulle opaque de reniement pur et simple de l’existence au profit de rêves formatés et mercantiles.
L’existence virtuelle a déjà commencé… et “Matrix” n’a rien inventé, hélas.
Les gens ne songent qu’à se trouver un fantasme grandeur nature (et généralement, les modèles en grande série leur suffisent amplement)… et à vivre au travers de cette prison dorée.
Si cette existence fœtale leur suffisait, ce serait le moindre mal.
Mais quelqu’un comme moi rappelle nécessairement par son existence même les fondements boiteux de leurs philosophies.
Pour ma part, lorsque je croise quelqu’un d’autre dont le savoir et la culture dépassent les miens, ou simplement quelqu’un d’autre qui semble mieux savoir ce qu’est la vie que moi, j’y vois juste une occasion d’en apprendre plus, de cesser de parler ou d’écrire pour écouter, comprendre, m’améliorer et m’épanouir.
Je ne comprenais pas ce que la patronne de cette Pizzéria avait voulu faire avec moi…, mais après avoir reçu sa photo et être allé manger une Pizza Enzo (la spécialité “maison“) à la Pizzeria Enzo pour vérifier si c’était bien elle (totalement incognito)…
Je vous avoue regretter de ne pas avoir été la torturer sexuellement durant toute la nuit dans sa cave aménagée en donjon…, ce qui aurait été bien mieux qu’une stupide masturbation en pensant à la même chose…
C’est certainement laid, mesquin et indigne… et mon comportement seul suffit à m’écœurer.
Surtout qu’après ma nuit…, totalement vidé…, c’était désormais au-dessus de mes forces.
Il faut tuer le souvenir, étrangler le ressenti, piétiner le passé.
Face à des êtres égoïstes, on n’a hélas rien trouvé de mieux que l’égoïsme.
Il fallait maintenant, me contenter du souvenir des bons moments, des instants magiques… et balayer les derniers remords à briser une amitié Bdsm, car ceci n’était pas une amitié, mais une perversion…, sous forme d’un parasitage malsain….
J’ai renvoyé virtuellement cette orgueilleuse dans le néant de son existence végétative pour y façonner des pizza’s, avec la très nette impression que j’avais raté quelque chose…