Faire le plein des sens…, vaste sujet !
Une certaine résistance à l’ennui contemplatif vous sera sans nul doute requise pour supporter ce qui n’est ci-après, pour l’essentiel, qu’une enfilade de blabla sans queue ni tête déposé pour meubler le vide entre les photos…
Mais pour les authentiques pervers-webbiens (les authentiques perverses-webbiennes sont bienvenues elles-aussi), il n’est pas exclu de prendre un véritable plaisir à la lecture de ce faux chef-d’œuvre dont la prétention à devenir un jour un classique de l’art de l’écriture débilitante, est aussi manifeste que le caractère profondément bidon (c’est un jeu de mot) de son audace.
Manifeste du toc en stock, cet article marque le point de non-retour de Quelqu’un (moi) qui a de pluche en pluche tendance à se prendre pour un génie, voire être considéré comme un scribouillard maudit et sulfureux.
Avec les années, j’avoue m’être désorienté pneu à pneu vers les bas-fonds du web, m’orientant vers le déjànté-hard, avec des articles critiques justifiant pour certains, une auto-réputation indéfinissable : Vive les vétérans qui ne raccrochent jamais !
Ce mouvement de pensée s’est mué en guerre théorique contre le capitalisme… et par extension contre l’aliénation de l’individu dans les sociétés modernes (pour résumer), une sorte d’Internationale situationniste, vouée à transposer ma pensée via une poignée d’essais scripturaux à l’esprit radical…
Il s’agit de détournements divers (textes et photos), d’une puissance soporifique absolue (et ce quel que soit mon degré d’accointance personnel avec leur propos et ou objectifs), apportant pneu à pneu la solution, plus ou moins synchrone avec la docta situationniste du néant…
Grand désenchanté, dénonçant les dérives avant de baisser les bras de dépit et de me lancer dans un genre d’activité parodico-ultra militante…, c’est donc sur cette note d’intention fleurie, dans un style réussissant l’exploit de sembler à la fois amorphe et engagé, que je vais entamer mon propre détournement moral !
J’ai récupéré au rabais, diverses photos de femmes occupées à “faire le plein”, un pneu partouze dans l’univers…, me restait à les commenter en pamphlet sur la lutte des classes et ses limites idéologiques…
Bon allez, motivez-vous…, je résume : “Faire le plein”… dans nos pays dits “civilisés” où l’idéologie est toujours et encore bien froide…, ou on est sous la coupe des bureaucrates qui sont aux ordres de plus haut, permet aux pétroliers de vendre leur pétrole le plus cher et le plus longtemps possible…
Lorsqu’un ou une internaute (pratiquant épisodiquement la masturbation rapide) débarque dans un forum pour causer du monde du pétrole…, les débats dialectiques reprennent de plus belle…, d’autant que il ou elle, se laisserait bien tenter par les charmes du capitalisme travesti en Léninisme obtus…, autant le préciser derechef, malgré les apparences, c’est totalement crétin…
Me référer aux grandes lignes de la pensée situationniste, ou tout cela est enrobé dans une distance moqueuse…, c’est bof-bof…, mais d’autant plus vrai que la matière première semble particulièrement anodine, n’autorisant que quelques rares écarts par rapport au tout venant…
Pour faire passer la sauce, certaines faisant le plein, sont nues…, un running gag que je qualifierai poliment de “daté” (en imaginant que les blagues ad-hoc aient eu leur heure de gloire)…, il est donc bon de se focaliser sur l’humour de cet opus, puisque le réel enjeu se situe ici.
Vous embringuant dans un tel méli-mélo dialectique forcené, où de grosses touches d’absurde pointent le bout de leur nez pour entériner mon ton désabusé…, concrètement, ça donne des échanges du genre (attention, ne criez pas à la duperie, c’est du 100% texto) :
– Encore 50 euros de perdu…
– Qu’est-ce que c’est chiant de faire le plein !
– Je suis devenu responsable syndical chez Total, l’usine ou je me suis retrouvé à aussitôt vécu une grève sauvage.
– Oh que c’est triste, quels salauds… Et si on leur grillait les poils sous les bras ?
Voilà, vous l’aurez compris, j’oscille entre la dénonciation ultra pointue comportant des références extrêmement précises aux échecs de récentes tentatives de révolution sociale ayant tourné court…, et un comique occasionnellement troupier..
Pour être franc, le caractère jubilatoire du détournement ne dure qu’un temps…, ce temps vous venez de le vivre…, voilà…, vous êtes maintenant, vraisemblablement assommés sous mon fatras d’assertions doctes et orientées, destinées à proclamer le refus des modèles sociaux proposés par les gouvernements félons et leur bureaucratie aliénatrice…
Pour tout dire, le potentiel d’une telle œuvre visant les pleins d’essence, porte à confusion…., vous l’avez sans nul doute rapidement décelé dans cette virulente et disproportionnée diatribe, d’un propos politique brandi avec une outrance quasi suicidaire…
De plus, l’inintérêt profond suscité par les photos originelles m’a poussé à les changer au profit d’autres mettant en scène des “faiseuses de plein des sens”…, en dépit d’une sacrée poignée de séquences lourdement téléphonées…, car, dans mon comique tutoyant le ras des pâquerettes passée la première demi-heure, pour être franc, le seul enjeu était de pouvoir me vanter ultérieurement de l’avoir vécu “en vrai”…