FAR WEB… Le Rat-Rod n’est là qu’en illustration figurative…
Après avoir rythmé l’été à la cadence d’une fournée d’histoires merveilleuses chaque jour, voilà qu’arrive le temps des Cent et Une Nuits d’hiver dont l’arrivée coïncide avec le glas de nos clochers annonçant de biens tristes évènements…Mais une telle remarque ne renferme ni ne referme encore rien, puisque ce qui plombe maintenant principalement la France profonde dans une sombre fresque de misères hors-normes, est une prière étatique sermonnée par notre actuel intrépide président et surtout son premier-ministre et âme damnée, retors et manipulateur, ayant même réussi à retourner son slip en même temps que sa veste dans des pantalonnades pathétiques…
Cette prière dans le sens d’obligation, est que coexistent désormais les non-affinités sociétales plutôt que de se chasser l’un l’autre…, ceci pendant qu’on double la dette en bombardant d’autres gens, les victimes collatérales étant les véritables cibles d’une course aux malheurs… Dans l’inquiétude générale de nous faire manœuvrer. en nous lançant à tombeau-ouvert dans une voie sans issue, sans aucun frein, avec des psychopathes aux commandes…, les hommes doivent continuer à bander… et les femmes à incarner la beauté française en se pâmant les seins pointés vers l’Elysée, devant les coqs qui chantent la Marseillaise…, au milieu des feux ravageant cœurs et forêts peuplés de maquisards revanchards acclamés par les foules en délirium-tremens…
Toutes et tous sont atteints d’un syndrome de stress post traumatique…, je ne sais pas comment il évoluera…, pour certains/certaines, il s’agit simplement de l’irruption du réel dans un monde hédoniste…, ils/elles ne pensaient pas que cela se produirait parce que “les victimes ne faisaient rien de mal, rien d’autre que de boire des coups en terrasse ou écouter de la musique“…Il semble qu’en l’absence de faute réelle ou supposée permettant d’établir un lien entre une balle de Kalachnikov et un comportement banal, la stupeur s’installe.
Effectivement et c’est le propre des attentats : on frappe généralement des civils innocents…, si ce n’est que pour les terroristes, personne n’est vraiment innocent puisque dans leur cerveau vicié, il y a simplement nous et eux. Du côté des victimes, on trouve que c’est lâche et aveugle tandis que pour les bourreaux, aucune de leurs victimes n’est vraiment innocente à moins que jouant au billard, ils ne se servent de ces morts anonymes pour atteindre le pouvoir en place…, il est effectivement plus simple de flinguer un quidam qu’un ministre.
Quant à moi, mon chien m’a fait remarquer ce matin que j’étais sans doute un héros méconnu, un type sévèrement burné quoi…, car tandis que la plupart de mes contemporains se targuent de pratiquer des sports extrêmes où casqués et bardés de protections ils ne risquent pas vraiment grand chose, moi, pratiquant le caffing à outrance, assis en terrasse, je risque ma vie chaque jour. Finalement, moi qui me pensais calme et réfléchi et peu téméraire, je m’aperçois à la lueur des derniers événements que je prends des risques insensés chaque jour de ma vie depuis des années…
Ecrire ainsi l’extravagant procès d’une société entière devenant ivre de folie, manipulée par des vendus à un ordre mondial d’obédience moyenâgeuse, ne peut se faire que sous un ciel à trois lunes, avec mon ravissant toutou Blacky en jumeau spectral qui hulule à la mort générale…Ayant puisé mon inspiration dans les histoires les plus diverses survenues dans l’actualité du monde en crise de sens…, histoires passées ensuite au tamis d’un imaginaire à la fois rêveur et combatif de conteur pasolinien…, la manière dont je devrais édifier ces Cent et Une Nuits d’amertumes sanctuarisées en re-actualités, en fait un territoire cérébral aussi intensément chimérique que politique, chaotique et versifié à la fois.
Cette coulée d’un continuum narratif monstre, ne cesse, d’un morceau d’épisode terroriste à l’autre, de se parasiter elle-même, comme pour mieux inviter l’esprit des internautes (avant c’étaient des lectrices et lecteurs), à arpenter librement un monde dont il leur reviendrait de retracer et de découvrir par eux-mêmes, les liaisons clandestines…, arborant sa tonalité et ses modalités propres !Après ce big bang fondateur, la suite claire va jouer (à l’accordéon) un air de déjà-vu en 2001, plein de surimpressions somptueuses en flonflons de guinguettes et de fragments réutilisés pour donner un semblant de vérité…
Mais tout, du serpentement d’un épisode à l’autre n’en fait pas moins boucle et résonance, si bien que l’on peut relever (par exemple) que chacun-chacune s’ouvre sur le mode d’une fugue/fuite en avanie (en avant)…Ce n’est qu’une cavale criminelle dans la désolation… avec, au bout, enfin (sic !), la mise-à-mort de toutes les princesses Shéhérazade, accablées de mélancolies par le fonds commun de tristesse des fables relatées pour sauver la tête de la cruauté sans visage de nos démons…
Dans cette illustration caricaturale, je sillonne à son bord, une Syrie fantoche d’une antiquité du temps…, quand ce pays, creuset d’innombrables civilisations, mythes et folklores, était encore baigné par la mer avant que celle-ci ne s’assèche et se transforme en désert de gaz et de pétrole, que son voisin, greffé contre-nature, à l’origine de tous les maux du monde depuis bientôt 70 ans…, pompe en diagonale…, en sus des 50 milliards de dollars demandés récemment à l’Oncle Sam-Ben’s…, en exigence/chantage “atomisateur” de ne pas rajouter d’huile sur le feu général… Voilà…, mon échappée dionysiaque dans le Rat-Rod tourne à sa fin (inéluctable)…, il illustre en double-sens, mes propos évangélisateurs (je finirai crucifié par des imbéciles) gorgés de musiques et de diverses langues…
Peut-être qu’une d’elles sera la plus sidérante entre toutes celles contées et celle qui apparaîtra la moins ornée des artifices de la fiction, le portrait d’une communauté de déshérités aux mœurs très codifiées, dont l’unique obsession et le souverain sortilège, dans un décor de cité bétonnée érigée en bordure d’aéroport sur les vestiges de bidonvilles, n’est autre que le chant entêtant des pinsons…
J’en ai marre de ces putes…, laissez-moi donc dériver dans ce qu’il me reste de liberté…, je fraie avec des super-héros queutards, des pêcheurs d’idées noires, des arpenteurs de mondes disparus, des génies ni bons ni mauvais… et, passée cette promenade ensorceleuse aux reflets d’or, je reviendrais (sans doute) reprendre le cours de mes récits, le temps d’autres “ultimes” histoires…
Il nous faudrait pouvoir nous incliner ultimement devant la puissance intime et secrète de la nature…, ce qui nous permettrait, en tant que sociétés et peuples tourmentés, de concevoir de nous-mêmes, par la grâce d’un pacte retissé avec la nature, la parade réenchanteresse aux plus cruels caprices du réel…Bien le bonjour chez vous…