Ferrari Daytona Fake…
-Pourquoi des répliques de Ferrari Daytona ont-elles été créées ?
-Parlez-moi de répliques et je pousse un cri, je m’esclaffe, puis je me roule à même le sol en émettant des grognements semblables à des borborygmes… Ensuite une heure ne suffira pas à stopper ma crise de rire qui se termine invariablement par : “Quel souk les bagnoles !”...
-Vous apparaissez dans le monde de l’automobile “alternative” comme un iconoclaste Gonzo ayant créé les fameux et fumeux magazines Chromes&Flammes qui ont littéralement ravagés l’esprit de vos lecteurs dans le monde entier !
-J’ai la chance doublée d’un total désenchantement d’avoir bien vécu les années ’70,’80,’90 au mitant desquelles les valeurs des voitures classiques ont explosé, principalement les Ferrari qui ont traversé la stratosphère ! Une des 7 Ferrari Daytona Spyder LHD achetée (neuve) à son origine, en 1967 pour US$ 25.000, s’est revendue pour 1.6 millions US$ en 1989 soit 65 fois la mise ! Et cela s’est produit une seconde fois quelques semaines plus tard, une un peu moins problématique s’est vendue 2 millions et demi de US$ soit 100 fois la mise !
-Cela a créé un choc dans le monde entier et même dans tout l’univers connu…
-Ceux qui en possédaient également, soudain ont été confronté à leurs compagnies d’assurance respectives comme quoi, le montant des primes allait être multiplié dans de semblables proportions… Et ces pauvres bougres (gag !) malgré qu’ils devinssent millionnaires en un coup de braguette magique ne pouvaient pas se permettre de payer des primes d’assurance multipliées en mêmes équations pour circuler sur les routes populaires. Les “ceusses” qui en avaient possédé une et l’avaient revendue avant ce “Boum” n’avaient pas les moyens de les racheter. De plus, la fabrication des Daytona avait cessé ce qui signifie qu’il y avait une pénurie de Ferrari Daytona…
-Aux États-Unis, cela se déroulait peu après que la NSA sous les pressions sécuritaires de Ralph Nader avait décidé que les cabriolets étaient dangereux et devaient être interdits.
-Oui, c’est un pays de dingos ! Donc seulement 125 Ferrari Daytona ont été produites car elles étaient considérées comme “potentiellement mortelles” par la NSA… Cela a découragé tous les fabricants de construire des cabriolets. Comme les aigris toujours en retard d’une guerre voulaient des Daytona Spyder, de nombreuses Daytona Berlinetta ont été coupées pour créer de vraies fausses Daytona Spyder, l’augmentation de valeur couvrait le coût de la transformation ! Mais les vraies Ferrari Daytona Berlinetta n’avaient pas été fabriquées à des centaines de milliers d’exemplaires… Ainsi, l’industrie des répliques de Ferrari Daytona est née pour combler le vide créé !
-Vous avez une opinion bien arrêtée pour qualifier les Ferrari.
-Contrairement aux journaleux, y compris leur Pape, Serge Bellu, j’en ai possédé plusieurs. Je n’en cause donc pas superficiellement comme lors d’essais de complaisance. Mes articles sont tels quels parce que je les ai achetées, réparées ! Parce que j’ai vécu les affres de leurs pannes incessantes, parfois de leur explosion… Réparées, re-réparées, et finalement vendues, elles sont similaires à des Yachts inutiles, on est heureux d’en acheter un exemplaire et fou de bonheur lorsqu’on a enfin réussi à le vendre. Une authentique Ferrari Daytona, qu’elle soit Spyder ou Berlinetta est une merde comme les autres, très, très, très chère à entretenir. Le moteur V12 4L4 équipé d’un pack de 6 double-corps Weber, ne délivre que minablement 350 chevaux mais doit être reconstruit tous les 60.000 kilomètres, ce qui a un coût de 50.000 US$. Donc, les “Réplicateurs-Pro” ont choisi le bon vieux Jaguar V12 issu des berlines XJ12 qui se donnaient pour 500 US$ ! L’entretien d’une Jaguar ne coutant qu’une infime fraction du coût de l’entretien d’une authentique Ferrari Daytona pour une puissance égale mais avec moins d’emmerdes, était donc un très bon choix !
-Les Ferrari Daytona étaient pourtant magnifiques de ligne !
-La carrosserie conçue par Pininfarina et construite par Scaglietti offrait une bonne apparence phallique destinée aux frustrés friqués, avec un long nez significatif d’un long pénis et un cul abrupt, assez haut, symbolisant les enculades bien profondes… Ce design suggestif qu’on résume comme étant agressivement sexuel, le nez dans le cul et la queue vers le haut… est l’une des déclarations conceptuelles “type” de la fin des années 1960 et de toutes les années 1970. Une Daytona bien réglée fait 60 mph en première vitesse, 85 mph en deuxième, 115 mph en troisième, et 150 mph en quatrième, laissant un pneu (sic !) de réserve à ceux qui ont le courage de dépasser 170 mph dans une voiture conçue dans les années 1960.
-La Ferrari Daytona était toutefois une légende en son temps, l’arme de choix pour Brock Yates et Dan Gurney dans leur légendaire trans-continental Cannonball Run de 1971.
-Dans son numéro d’octobre 1970, le magazine Road & Track a courageusement osé qualifier la Daytona de “meilleure mauvaise voiture de sport du monde” ce qui était méprisant pour toutes les autres qui étaient meilleures en pire… Les acheteurs ayant été lobotomisés, manipulés et ensorcelés étaient évidemment d’accord… et la Daytona est devenue la Ferrari biplace à moteur V12 avant la plus populaire construite jusqu’alors. En plus des 1.279 coupés-Berlinetta, 122 cabriolets-Spyder ont été construits par l’usine, également conçus par Pininfarina et construits par Scaglietti.
-Vous êtes une sorte de spécialiste universel des automobiles marginales pour marginaux dont vous publiiez des articles dans votre magazine “Calandres” !
-Quelques artisans ont tenté de faire fortune sur la vague des conneries automobiles en tentant des conversions sur des vraies Daytona. J’ai enquêté avec un plaisir démoniaque le dessous de leurs jeux de cartes destinées à des parties truquées d’avance. C’est un joyeux monde de filous et d’escrocs qui ne font que se filouter et s’escroquer entre-eux ! Autokraft en Angleterre a modifié 10 coupés-Berlinetta ; Auto Sport (alias Bacchelli) à Modène, Italie, a converti environ 25 Coupés-Berlinetta ; La Société de Restauration Automobile Européenne de Michael Sheehan, à Costa Mesa, en Californie, USA, a réalisé environ 28 conversions ; La Richard Straman Company, également à Costa Mesa, CA, a transformé environ 35 Coupés-Berlinetta. Ajoutez une vingtaine de voitures faites par des carrossiers oubliés depuis longtemps et vous obtenez un total d’un peu plus de 100 Daytona Coupés-Berlinetta authentiques qui sont devenus des fausses Daytona Spyders Coupés, coupés ! Quel souk !
-Et les ventes aux enchères ?
-Alors que les marchands-vendeurs et les maisons de ventes aux enchères proclamaient haut et fort que ces voitures étaient des authentiques “Conversions Scaglietti”, ce qui aurait impliqué que ces voitures auraient été renvoyées chez Scaglietti pour une “bénédiction d’usine” façon “Chop Emploi Clérical”, il s’agissait simplement de la création de vente de voitures d’occasion ! Difficile dans un monde d’escrocs d’en qualifier un plus que les autres ! Scaglietti a construit sa première carrosserie pour Ferrari en 1948, et est en cette suite devenu un fournisseur exclusif de Ferrari vers 1961 qui, plus tard, fauché, a toutefois été absorbé dans Fiat en 1969 tout comme les ateliers de carrosserie Ferrari internes et externes !
-J’ai besoin d’en comprendre un peu plus !
-Une des escroqueries de haut vol dans ce milieu de pourritures, attendez voir… Oui… Un exemple préalable. A supposer que vous eussiez possédé une Cadillac à cette époque ou les joyeux lurons pululaient… Body by Fisher chez GM, n’aurait jamais pu reprendre votre Cadillac Coupé de Ville 1974 et couper son toit trois ans après l’avoir acheté pour en faire un cabriolet d’usine ! Que nenni ! La réputation de la GM serait en jeu ! Pas possible ! Si vous le vouliez et le pouviez financièrement vous l’auriez donc fait réaliser à vos risques et périls (question structure et passage à la Drire et au CT). Donc c’est pareil avec Ferrari et Scaglietti ? Parce que là, on n’a pas affaire à des gens honnêtes…
-Le processus de transformer un Coupé Daytona en un Spyder n’est qu’une question d’argent…
-La réalité est que Scaglietti a fourni des pièces de carrosserie par la porte dérobée pour une variété infinie de Ferrari, y compris les Daytona Spyder jusque tard dans la fin des années 1980… et donc Auto Sport à Modène qui était le Numéro UNO des transformations, achetait de nouveaux-vieux-stock en façon clips arrière de carrosserie, chassis en couvercle de pont et autres barres d’en-tête, loquets et vitrages de porte, ce qui rendait le processus de conversion plus rapide, mais pas nécessairement mieux en pire que ceux qui fabriquaient de nouveaux panneaux pour leurs conversions !
-C’est quand même difficile à comprendre pour les rêveurs de belles automobiles !
-Le processus de conversion variait considérablement en ce que de nombreuses voitures avaient simplement le dessus coupé et les pièces d’origine de garnitures modifiées, tandis que quelques-uns ont subi une refabrication complète, avec sous-chassis et modification des puits de roues inclus pour correspondre à ceux de d’usine, d’origine.
-On coupe donc en dépits du bon sens ?
-Oui, presque ! Alors que le châssis et la structure de base d’un Coupé-Berlinetta et d’un Spyder construits en usine sont identiques, tous les Coupés ont quitté l’usine avec des puits d’ailes intérieurs en fibre de verre, de même que la cloison pare-feu est en fibre de verre, de même que les éléments entre le cockpit et le coffre… tandis que les Daytona spyder construits en usine étaient équipés de puits de roues intérieurs en acier, à l’avant et à l’arrière, et de cloisons renforcées en acier entre le cockpit et le coffre, tous destinés à raidir la coque.
-Des Ferrari partiellement en plastique ! C’est incroyable !
-Ferrari a fait cela pour améliorer la rigidité structurelle, mais peu de clients étaient prêts à dépenser les milliers de dollars nécessaires pour changer ces panneaux, ce qui signifie que la plupart des conversions Spyder ont gardé la structure intérieure en fibre de verre, ce qui les rend moins rigides que les Spyders construits en usine. Qu’est-il arrivé aux officines qui ont donné une coupe de cheveux aux déjà chauves ? Eh bien, les lobotomisés ont eu une bonne coupe, mais finalement les réalités économiques du marché Ferrari les ont mis hors des affaires.
-Et tout cela avait un coût !
-En 1977, il en coûtait environ 20.000 US$ pour convertir un coupé, selon qui faisait les travaux et quelles réparations supplémentaires étaient nécessaires. (Beaucoup de voitures utilisées avaient été accidentées). En 1984, ce montant était passé à environ 45.000 US$. Dans le même temps, la prévalence des conversions Spyder a conduit à leur dévaluation, mais pas les Spyders usine, car ces Spyders bricolés sont devenus une moins-value pa rappoer au prix des Coupés-Berlinetta. Et comme les prix de toutes les Ferrari ont continué à monter en flèche à la fin des années 1980, il est devenu beaucoup plus simple de faire de l’argent facile en achat-vente, plutôt que de passer par le processus ardu de transformer un Coupé détruit en un Cabriolet brinqueballant…
-Et en vente, ça donnait quels résultats ?
-Au plus fort de la folie du marché en 1989, une Daytona conversion Spyder se vendait pour environ 500.000 US$, à-donner-ou-à-prendre, tandis que les vrais Spyder d’usine allaient au ciel pour bien plus de 1.000.000 US$. Aujourd’hui, les choses sont un peu plus réalistes, le prix à payer pour effectuer une conversion est astronomique, bien plus que les 45.000 $ qu’il en coûtait il y a 20 ans, ça n’a tout simplement plus de sens, c’est pourquoi personne ne tente plus de faire réaliser des conversions Spyder ! Voilà…
Autokraft/PKA/Arrow Spyder Daytona
C’est sans aucun doute la réplique la plus précise. Les dimensions sont exactes et permettent d’utiliser de véritables pièces Ferrari si nécessaire. La société E.G. Autokraft/PKA/Arrow était l’œuvre d’Emilio Garcia et Peter Jacobs. Emilio avait été le Maître en transformation de Daytona Berlinetta en Spyders pendant des années, donc c’était une étape logique pour lui de concevoir une réplique. Il s’est tourné vers Peter Jacobs pour faire les carrosseries, Peter était l’homme qui a construit les fausses carrosseries de la Ford RS200 réplica (la célèbre voiture de rallye) et de la GTD (une réplique très bien faite de Ford GT 40). Ses carrosseries étaient des composites renforcés de kevlar et pouvaient même être en aluminium à un coût supplémentaire. De façon unique, Autokraft/PKA/Arrow a également construit 7 fausses Daytona Berlinetta LHD. Ironiquement, la rareté dans l’original était que Ferrari n’a fabriqué que sept Spyders LHD. Aucun autre “Réplicateur” (fabricant de répliques) n’a jamais tenté de construire des copies de Daytona Coupé-Berlinetta. Malheureusement Emilio n’était pas un homme d’affaires et après avoir fait faillite deux fois, il a soudainement disparu quelquepart en Allemagne, laissant de nombreux acheteurs de kits avec des voitures à moitié construites ou pas de voiture et d’argent du tout… Et c’est Peter Jacobs qui a du gérer le flack ! Il en est sorti ruiné . Les kits étaient vendus environ £ 20,000 plus la voiture donatrice de ses éléments mécaniques à re construire et Emilio proposait de la construire pour £ 25,000 pour ceux qui voulaient. C’était il y a une cinquantaine d’années d’ici ! Malgré cela, environ 80 voitures ont été fabriquées ou vendues sous forme de kits…
LR Roadsters RAM R/T Daytona
Entré tardivement sur le marché des Réplicas Ferrari Daytona, très peu ont été effectivement fabriquées avant que Ferrari les oblige à arrêter leur travail de faussaires. Leur réplique avait en option des phares recouverts d’un bandeau en plexiglass imitant les premières voitures, qui, bien que plus faciles à construire, étaient inexacts. Il y avait cependant deux caractéristiques de détail qui signifiait que la réplique se démarquait de toutes les autres.
Comme le kit avait été fait uniquement avec des moules à partir d’un Spyder authentique, le râteau d’écran était comme le Spyder original, donc précis, avec les autres parties de carrosserie les moules ont été réalisés à partir d’un Coupé en perte totale, de sorte que l’avant ne s’emboitait pas correctement avec l’arrière !
Spyder Mc Burnie (Miami Vice) Daytona
La McBurnie/Southern Roadcraft Spyder est probablement la copie la plus connue, mais la moins précise. Elle a été rendue célèbre par la série télévisée Miami Vice, conduite par Don Johnson qui roulait à 99% autour de Miami dans un noir de minuit ! C’était une Corvette Kitée. L’intérieur était 100% Corvette, les portes étaient trop longues et il manquait les “quarterlights” par rapport à l’original. C’était une Corvette attrayante qui ressemblait plus ou moins à une Ferrari Daytona Spyder ! C’est peut-être l’ambiance corporative de General Electric qui a fait craquer Tom McBurnie… Quoi qu’il en soit, 1964 a trouvé Tom faisant la manche dans les rues de Pampelune, en Espagne, à une époque où les hommes étaient des vrais mecs qui buvaient sans cesse des tonneaux d’alcool ! Après avoir fait fortune en baisant des vioques fortunées, de retour “à la maison USA”, Tom a acheté une Porsche Speedster ’58 et s’est positionné en deuxième place en Californie lors du SCCA 1967 et a établi des records de tour de piste à Riverside, Willow Springs, Santa Barbara et Roswell..
Tom a commencé dans l’industrie automobile en 1978 en construisant la Sceptre 6.6S, une voiture néo-classique basée sur une plate-forme de Ford Thunderbird’78 en s’inspirant de ce que faisait Alain Clénet. Son concept a remporté le 1er prix à l’Expo automobile de Los Angeles et a été accepté dans le cadre du programme complet de garantie Ford. Le succès engendrant le succès, Tom a rapidement construit une Ferrari 365 GTB/4 (Daytona) réplique basée sur une Corvette C3 qui est rapidement devenue une pièce maîtresse de l’émission de télévision des années ’80 “Miami Vice”.
Southern Roadcraft Daytona
Cette société Britannique a été formée en 1984 par les frères Ian et Brian Nichols qui ont vu un créneau pour réaliser (à leurs yeux) un produit de qualité disponible dans une gamme de prix réaliste. Avec une facilité d’assemblage et un rapport qualité/prix exceptionnel, le succès initial venant de la qualité de leur réplique Cobra SRV8 ! Pendant ce temps, dans les années ’80 en plein essor avec la “Crocket Ferrari Daytona Réplica” Tubbs et Miami Vice ont porté la Daytona réplica à l’attention de millions d’ahuris lobotomisés par le feuilleton, qui ont été dûment impressionnés par les espadrilles, les manches retroussées et la fausse Daytona-Corvette et ils les voulaient tous ! Ian et Brian ont examiné leurs options et ont contacté McBurnie (fournisseur de la réplique basée sur la Corvette noire Miami Vice) aux États-Unis pour voir s’ils pouvaient devenir des agents pour eux. Une voiture est dûment arrivée à Brighton, mais les frères n’ont pas été impressionnés et ont recommencé le Job. L’extrémité arrière a été complètement changée, les passages de roues évasés ont été enlevés et les portes ont été changées pour accepter les poignées de porte et les feux distinctifs de la vraie Daytona. Plus important encore, l’ensemble de la carrosserie a été “resized” pour ressembler à la vraie voiture ! De plus le moteur Corvette et son châssis ont été changés pour des pièces de Jaguar XJ12 ou Daimler Double-Six. Le marché était prêt pour une réplique Daytona plus raffinée qui pourrait être utilisée tous les jours par tous les temps. C’est là que l’expérience de Brian Nichols chez Hansen Engineering a porté ses fruits. Hansen a été impliqué dans la Formule Ford et responsable des premiers châssis DAX Cobra. En utilisant cette expérience et tout ce qu’ils avaient appris dans le développement de la SRV8 Cobra, Brian et Ian ont produit un châssis fantastique qui comprenait une section inférieure rigide avec tubulaires. Le châssis a été conçu pour accepter les unités de suspension du véhicule donneur sans avoir besoin de conserver les sous-cadres d’origine simplifiant ainsi le reconditionnement et l’assemblage. Cette approche a considérablement augmenté la résistance de la voiture dans le secteur de la suspension arrière et a amélioré la maniabilité, en plus d’être une véritable indication de la rigueur de la conception. Lorsque vous voyez une voiture la forme est toujours la première impression, mais les finitions intérieures et extérieures sont un aspect très important de toute réplique et dans ce domaine Southern Roadcraft a excellé. Peu de gens le savent, mais beaucoup de moules ont été réalisés directement à partir d’une vraie Ferrari Daytona. De même que tout l’accastillage a été refait à l’identique, les commandes de curseur de chauffage, les pare-chocs, les feux avant et arrière, les sièges, les roues en alliage à 5 rayons et les échappements ont également été refaits. Chacun magnifiquement, ce qui rendait les accessoires Southern Roadcraft les plus précis de toutes les productions de répliques. En dehors des nombreuses pièces Jaguar la plupart des autres articles pour la construction étéaient facilement disponibles à partir des sources habituelles pour maintenir les coûts bas et garantir la disponibilité à l’avenir. Il s’agissait notamment du pare-brise et des fenêtres latérales provenant d’une Triumph TR7. Le mythe est que la Southern Roadcraft SRV12 était une McBurnie, certains s’attendaient même à voir un Corvette V8 sous le capot. Ce n’était clairement pas le cas, les deux voitures étaient très différentes et ne doivent actuellement pas être confondues. Southern Roadcraft a été un entrant tardif sur le marché des Daytona Replica, à un peu moins de US$ 25,000 en 1988 pour une voiture semi-complète la SRV12 faisait appel à un marché mondial. Dans l’ensemble Southern Roadcraft a vendu plus de 100 Réplica Daytona. En 1991, avec la fin de la période des boom financiers, les gens sont devenus plus prudents avec leur argent et Southern Roadcraft a dû prendre la décision de ne continuer ses activités qu’avec seulement la Cobra SRV8. Les actions judiciaires de Ferrari poursuivant de nombreux “Réplicateurs” de Ferrari Daytona replica a également joué un rôle clé dans la disparition de la Daytona SRV12.
-Je vous laisse le soin de conclure…
-Ferrari a été perturbé (sic !) par la profusion de répliques de Daytona et ses propriétaires ont décidé d’agir en Justice. Ironiquement, c’était la popularité de la série “Miami Vice” et l’incompréhension des téléspectateurs en pensant que la voiture de l’émission était réellement une Ferrari Daytona Spyder et le fait qu’elle n’a jamais été désignée en générique comme étant une réplique, qui a amené Ferrari à prendre des mesures contre la totalité des fabricants de répliques Ferrari. Les producteurs de la série “Miami Vice” avaient toutefois approché Ferrari pour fournir des voitures pour la première série, mais les dirigeants de Fiat avaient refusé, ils étaient en partie à blâmer, mais dans leur droit…
-Pourquoi avoir remplacé la Daytona, fausse, par une vraie Ferrari Testa-Rossa Blanche ?
-Pour la deuxième série, Ferrari a coopéré et fourni une Testa-Rossa blanche… et contractuellement la réplique de la Daytona McBurnie a été détruite par un missile Stinger pour bien marquer la fin de cette réplique ! Elle a été remplacée par une véritable Ferrari Testarossa, à la demande des patrons de Ferrari eux-mêmes.
-Et pour conclure cette saga ?
-Ils ont ensuite contacté tous les créateurs de répliques de Ferrari les menaçant d’actions en justice s’ils continuaient à construire leurs répliques Daytona. En réalité, comme la conception de ces répliques datait de bien plus de 10 ans, elles pouvaient être légalement produites aux USA, à condition qu’elles ne prétendent pas être des Ferrari en portant des “Ferrari badging” un pneu partouze… La plupart des “Réplicateurs” avaient produit des insignes pour leurs voitures qui n’étaient pas des scripts autocollants pour faire “pluche” vrai ! Les acheteurs de Ferrari réplica se sont alors simplement rendus chez divers concessionnaires Ferrari et ont acheté les badges Ferrari appropriés et les ont placés eux-mêmes. Le problème pour les fabricants de répliques étaient les coûts judiciaires, surtout les frais et honoraires des avocats s’ils voulaient plaider favorablement leur cas devant les tribunaux ! Alors ils ont cessé de fabriquer. Depuis les normes ont changé sous prétexte des lois environnementales, de la protection des consommateurs et des gros constructeurs ! La fin d’une époque !
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