Fornasari : l’inclusive Racing Buggy…
Discours/interview de bienvenue du président Général de la société Fornasari :
– “Bien cher ami directeur du magazine Chromes&Flammes et du Web-Site www.GatsbyOnline.com. Notre société est inclusive, car elle défend non seulement le droit de vivre mais aussi celui d’exister…., le vivre, que nous partageons avec tous les organismes vivants, renvoie à nos besoins biologiques…., l’exister spécifie les hommes, marqués par leur inachèvement natif et leur nature sociale. Il se situe sur le versant de l’esprit et de la psyché, des relations à soi, aux autres, au temps et à son destin, du besoin de reconnaissance par les proches, les amis, les réseaux professionnels ou sociaux, de la dépendance des solidarités humaines, de la possibilité de devenir membre d’un groupe et de s’impliquer dans sa société d’appartenance.
Les humains n’ont pas seulement besoin, comme les autres animaux sociaux, de vivre en société pour se coconstruire : ils ont besoin, pour exister, d’inventer de la société…, Victor Hugo le formulait ainsi : “C’est par le réel qu’on vit ; c’est par l’idéal qu’on existe. Les animaux vivent, l’homme existe. Exister, c’est savoir ce qu’on vaut, ce qu’on peut, ce qu’on doit”…
– Il n’est pas assez pour les humains de naître physiquement et de vivre, tant s’en faut, ils doivent parvenir à exister avec, malgré, et parmi les autres…, ce désir originel est voué à demeurer pour une part insatisfait…, soignés par tous, ils peuvent mourir de n’exister pour personne. A quoi voulez-vous en venir ?
– “J’en viens à l’essentiel. Le handicap met en relief ce caractère toujours problématique de l’accès à l’existence, soumise à maints empêchements…, précaire, discontinue, elle peut échapper à un être humain bien avant que sa vie elle-même ne s’évanouisse : “Exister c’est être pour la mort”, enseigne Heidegger…, le vrai cogito n’est pas cogito ergo sum mais sum moribundus : “Je suis le destiné à mourir”…, ce statut du mourir trace la frontière entre le vivre et l’exister”.
– J’ai beaucoup de difficulté à vous comprendre…
– “Il faut que l’Homme puisse parvenir à sa fin”…
– Cesser de vivre au terme du processus vital est aussi le propre de l’animal…
– “Certes, mais sa vie inclut sa mort comme son terme mais ce terme ne le hante pas au cœur de la vie…, il reste une limite purement extérieure…, l’animal vit donc d’une vie pleine, massive…, il coïncide avec son être dans l’hébétude, l’accaparement, c’est pourquoi il ne parle pas : “Si plantes et animaux sont privés de langage, c’est parce qu’ils sont emprisonnés chacun dans leur univers environnant sans être jamais situés dans l’éclaircie de l’Etre. Or seule cette éclaircie est monde. Mais s’ils sont suspendus sans monde dans leur univers environnant, ce n’est pas parce que le langage leur est refusé”, écrit Heidegger dans la Lettre sur l’humanisme…, il signifie par là que ce qui manque aux animaux, ce n’est pas la capacité phonique d’articulation, c’est cette façon d’être à distance de soi, de s’absenter, propre à l’existant…, dans un cours qu’il prononce en 1929.1930, il affirme : “La pierre est sans monde, l’animal est pauvre en monde, l’homme est configurateur de monde”…
– Pas plus que la vie dans son auto-coïncidence ne peut se dire, elle ne peut se sentir en charge d’elle-même…, à l’animal n’est pas remise la responsabilité d’exister…
– “L’animal n’est pas en peine de son possible, autrement dit, il n’est pas concerné par lui-même dans une projection vers le futur, il n’a pas à assumer le projet d’être…, la vie accomplit en lui ses opérations de manière inconsciente et involontaire. En revanche, parce qu’elle est projet, sortie de soi, anticipation de l’avenir, choix de possibles au détriment d’autres possibles, l’existence est ouverture à la conscience, à la liberté, à la responsabilité, d’où l’angoisse et le souci propres à l’existant, ces vécus sont des “existentiaux”, c’est-à-dire des dispositions fondamentales de l’existence…, l’angoisse est même un existential privilégié, pour notre philosophe”…
– Mais qu’est-ce que l’angoisse ? Et qu’a-t-elle à voir dans tout ceci ?
– “L’angoisse est une peur, une crainte mais une peur ne pouvant nommer son objet…, tout se passe comme si, dans l’angoisse, ce qui oblitère quotidiennement l’existence s’effondrait…, le sens habituel des choses, s’évanouit, l’affairement quotidien est suspendu…, l’étrangeté de notre présence au monde est comme révélée à elle-même dans ce qu’il y a d’angoissant à être angoissé par rien…, l’angoisse est une façon d’être submergé par l’anticipation du néant, par le sentiment de l’absurde et c’est alors que s’éclaircit dans son authenticité notre être-au-monde, notre être-pour-la-mort. Cette expérience est expérience de déréliction : “Être jeté dans le monde, abandonné à soi-même, sans justification, sans soutien”…, et c’est là une difficulté à assumer tant il est vrai que chacun est à la recherche d’une justification le dispensant d’être responsable de donner sens à son existence…, or il n’y a pas de valeur, pas de sens antérieurement à l’acte de les faire exister…, l’être jeté dans le monde est donc l’être abandonné à lui-même sans recours possible à une norme transcendante, libre, même si sa liberté n’est pas celle d’un dieu, c’est celle d’un être en situation dans le monde, marquée par la finitude mais toute limitée qu’elle soit cette liberté est absolue”.
– Parlez-moi de votre Fornasari, car jusqu’à présent on se perd dans le néant…
– “Vous avez raison, j’en viens donc à l’essentiel qui m’a amené à créer la Fornasari…, cet essentiel m’a été révèlé en creux”.
– En creux ?
– Oui… Un creux ondulatoire plat…, car tout cela m’a démontré qu’il était difficile d’assumer son existence dans son authenticité. J’ai donc 3 points qui m’ont sauté aux yeux :
•La liberté et la responsabilité sans excuses qu’elle fonde, angoissent. D’où la tentation de nombreux hommes d’échapper aux multiples responsabilités qui leur incombent. Sartre appelle mauvaise foi cette attitude. Dans l’existentialisme est un humanisme, il écrit : “Les uns qui se cacheront par l’esprit de sérieux ou par des excuses déterministes, leur liberté totale, je les appellerai lâches ; les autres qui essaieront de montrer que leur existence était nécessaire, alors même qu’elle est la contingence de l’apparition de l’homme sur la terre, je les appellerai des salauds. Mais lâches ou salauds ne peuvent être jugés que sur le plan de la stricte authenticité”… Nagel, 1967, p. 84.85.
•La conscience de la mort confronte l’existant à sa misère. Aussi cherche-t-il, dans ce que Pascal appelle le divertissement, à se masquer sa condition. Le terme doit être entendu dans son sens étymologique. Se divertir consiste à se détourner de quelque chose qui nous affligerait si l’on se mêlait d’y penser. D’où l’énergie avec laquelle l’homme se jette dans le travail, la fête, les jeux, la recherche passionnée de tel ou tel objet que son désir fantasme comme promesse de bonheur. Dans toute cette agitation, ce qui importe ce n’est pas l’objet de la quête, c’est la quête elle-même en tant qu’elle le détourne de contempler sa misérable condition : “Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés pour se rendre heureux de n’y point penser”… Pensée, B. 168.
•Heidegger décrit comme existence inauthentique, la tendance à se rassurer, à se tranquilliser en s’immergeant dans l’anonymat du “on”…, “On meurt” dit-on dans le bavardage quotidien. La mort n’est pas “ma mort”, c’est la mort à la troisième personne, celle des avis de décès du journal. La chute dans la quotidienneté, c’est une certaine manière d’ajourner l’imminence de la mort. On en remet la pensée à plus tard, on fait comme si elle ne nous concernait pas personnellement, on se distrait dans le bavardage, la curiosité, l’équivoque du quotidien.
– Tout ce que vous venez de me conter doit-il m’amèner à tenter de comprendre ce qui fait qu’un illuminé ténébreux a créé la Fornasary, un engin “inclusif” permettant aux humains de prendre conscience de l’avenir apocalyptique proche !
– “Exactement, l’INCLUSIF BUGGY RACING est la représentation du point d’accès au monde, ma voiture a en effet été conçue avec 2 niveaux d’inclusivité transcendantales mécaniques…, un véhicule particulièrement étudié pour une utilisation apocalyptique en milieu hostile avec la possibilité d’un usage quotidien… et, en sus, la faculté de pouvoir simultanément ouvrir son agressivité grâce à un mode “compétition-plus”. De ces faits, on ne cause plus du châssis de mon véhicule mais de son squelette bionique, la voiture étant constituée d’un châssis/squelette spécial fait de tuyauteries en acier au chrome-molybdène formant un véritable espace-cadre-squelette dans l’adaptation des 450 micro-pipelines qui traversent la matière qui est constitutive de cet engin, afin d’obtenir une rigidité flexible et diverses capacités de torsions, le poids structurel n’étant que de 150 kg. De plus, les triangles de suspension sont tous égaux sur les quatre côtés et ils s’avèrent des joyaux mécaniques, avec soudures comme en Formule 1″.
– C’est sidérant…
– “Je suis sidéré que vous le soyez aussi. La taille m’est directement apparue comme importante pour la voiture entière, il fallait qu’elle soit un vrai maxi SUV”.
– Roulis et tangage me sont apparus comme étant inconfortables tenant compte de ce que vous me dites…
– “Son petit roulis et son tangage sont calculés…, ils permettent une conduite lisse, tandis que la puissance et le moteur tout en élasticité, permettent d’oublier qu’on est à l’intérieur d’un engin révolutionnaire”.
– La puissance toute relative de cet objet roulable, est “transmise aux roues par une articulation centrale visqueuse, libérant 60 % pour le différentiel arrière autobloquant, tout en laissant 40 % pour compenser le différentiel avant”…. selon votre brochure…
– “Dans la boîte de vitesses on peut placer des engrenages pour six vitesses ou on peut opter pour une version automatique 4 vitesses. En outre, il est possible de régler une version avec des vitesses réduites, mais cette solution oblige à un régime moins sportif de transmission”.
– Et concernant le moteur, avez vous des aveux à faire ?
– “Le cœur/moteur est constitué de la dernière génération de moteurs de General Motors réexaminé par Fornasari aux États-Unis sous l’autorité de l’ingénieur spécialiste M. Cottrell. Le résultat est un ensemble léger mais fiable tout fabriqué en aluminium… il épargne de la consommation, conformément à la loi sur les émissions de gaz !”…
– La motorisation ?
– Big-Bloc V8 de 7000cc – 8 cylindres – 610chevaux à 6000 tr/min couple : 748 Nm/tr Technologie : Longueur : 435 cm / Largeur : 200 cm / Hauteur : 172 cm / Empattement : 275 cm : poids : 1600 kg : Vitesse max : 280 km/h : Accélération 0-100 km/h : 3,8 secondes / 1 Km de course : 23 seconde / Différentiel central : visqueux accouplement arrière 60 %, 40 % avant différentiel arrière : Dana 44 glissement limité automatique / Transmission : Hydra-matic 6 vitesseS transmission manuelle : Borg Warner 6 rapports de vitesse / automatique