Genève 2012 : Dans les coulisses du salon…
Par Marcel PIROTTE
Incontournable, chaque année, le même miracle se reproduit…, le traditionnel salon de Genève qui s’ouvre immanquablement au début mars ne déroge jamais à la règle !
C’est probablement le plus petit en surface, mais de par la qualité et la diversité des modèles présentés, il demeure et de loin le plus intéressant de la planète…, n’en déplaise aux autres qui ne peuvent faire aussi bien, d’autant que l’organisation s’avère tout simplement impeccable, tout y est réglé comme une montre suisse !
Depuis plus de quarante ans, je ne voudrais pour rien au monde rater ce rendez-vous avec des nouveautés aussi nombreuses que variées …
Avant de passer en vue, rapidement, les nouveautés les plus marquantes de ce 82ième salon qui se tient jusqu’au 18 mars (il est encore temps d’y aller, vous ne le regretterez pas), c’est aussi ce « côté coulisses » qui a particulièrement retenu toute mon attention, d’autant que pas mal de grandes décisions stratégiques ont été engrangées et que d’autres sont sur la table des négociations.
Surprenant et instructif …
General Motors entre dans le capital de PSA…
Une nouvelle « alliance » vient de voir le jour, transatlantique de surcroit !
L’américain General Motors entre à concurrence de 7 % dans le capital du groupe français PSA, (Peugeot Citroën) dont la famille Peugeot est toujours l’actionnaire principal.
Cela permet d’augmenter le capital d’un milliard d’Euros, la famille Peugeot y souscrivant à hauteur de 150 millions, GM fournissant le « solde » par sa prise de participation.
Buts de cette opération, renflouer le « cash flow » du constructeur, mais surtout réaliser des économies d’échelle à hauteur de deux milliards de dollars US par an afin de créer des « plate-forme communes », tout en partageant les mêmes composants et autres modules …
En outre, l’accord permet de créer une « joint venture mondiale » afin d’acheter des produits et des services nettement moins chers.
Là, ce sont les sous-traitants qui vont trinquer…
Les signataires de cet accord s’engagent également via une société de droit « suisse » à se concentrer sur la production de voitures particulières de petite et de taille moyenne, sans oublier les « crossover » et autres monovolumes…
Les premiers véhicules issus de cette alliance devront être sur le marché dès…2016, dans quatre ans, c’est demain !
Où ces véhicules seront-ils fabriqués ?
Mystère, pas la moindre précision mais gageons que certains seront assemblés en Europe où nos deux groupes peuvent compter sur la présence de vingt usines, douze pour PSA, huit chez Opel/Vauxhall, la filiale européenne de GM qui depuis vingt ans perd régulièrement beaucoup d’argent : 750 millions d’Euros l’année dernière !
Alors que l’ensemble de l‘industrie automobile est en surcapacité de 20 %, de nombreuses questions doivent être posées !
Cet accord va en effet créer de fameux drames sociaux, les spécialistes prévoient en effet que cinq usines d’assemblage, trois pour PSA, deux pour Opel/Vauxhall, devront fermer leurs portes.
D’où la mise au chômage de plus de dix mille collaborateurs sans oublier quelques autres milliers de « sous-traitants »…
Les usines visées se situent en Allemagne, en Espagne ainsi qu’au Royaume-Uni, les dirigeants de PSA ont juré à l’actuel ministre de l’économie que les emplois en France seraient sauvés…
En pleine période électorale, c’est de bon ton…
Chez PSA, ça va tellement mal que Peugeot envisage même de vendre son siège historique parisien de l‘Avenue de la Grande Armée, non loin de l’Arc de Triomphe !
Au sein de PSA, se souvient-t’on également que ce n’est pas la première fois qu’un constructeur américain s’invite dans le capital du groupe français ?
A la fin des années ’70, PSA rachetait les activités de Chrysler Europe, Simca en France, Rootes en Grande-Bretagne et Barreiros en Espagne !
De quoi relancer à grands frais des marques comme Talbot et Sunbeam pour se rendre compte que quelques années plus tard, PSA s’était complètement « planté ».
L’aventure américaine prenait fin sur un fiasco monumental…
Sergio lorgne vers le… Japon !
Selon les « grands patrons » de l’automobile, seuls les groupes les plus importants, ceux qui fabriquent annuellement plus de huit millions de voitures, vont « survivre » !
Chez GM, Renault-Nissan, VW, on partage cette analyse, Sergio Marchionne, le « bouillant boss » de Fiat-Chrysler, y souscrit également.
Lui qui en 2014 compte déjà produire plus de six millions de voitures avance donc ses pions, voit encore plus grand…
Mais dans cette « constellation » automobile mondiale où « tout le monde parle avec tout le monde » et que les accords de coopération sont légion, pas facile de trouver ceux qui voudraient « encore se marier pour le meilleur et pour le pire » !
Sergio croit avoir déniché deux partenaires intéressants en se tournant vers le…Japon !
Avec Suzuki tout d’abord…, ce constructeur de motos, de petites voitures et de 4X4 mais également de moteurs de bateaux, est l’un des plus ancien de l’Empire du Soleil Levant, ses activités ont débuté en 1909, l’an dernier, un peu plus de 950.000 voitures ont été assemblées au Japon mais un peu plus en Inde !Constructeur jusque-là solitaire, Suzuki ne peut faire autrement que de s’associer en ce début du 21ième siècle avec GM, le géant américain devenant du même coup le partenaire majoritaire.
En 2003, Suzuki signe avec Fiat un double accord de coopération…, visant l’étude, le développement et l’assemblage en commun dans une usine hongroise d’un SUV compact, baptisé SX4 chez Suzuki, Sedici chez Fiat…, en outre, le constructeur italien s’engage à livrer à Suzuki les excellents moteurs diesel 1,3 l et 1,9 l.
En 2006, GM en pleine déroute financière, quitte le bateau Suzuki !
Fin 2009, VW entre dans le capital du constructeur nippon à hauteur de 19,9 %, déboursant au passage 1,7 milliard d’Euros.
Mais cette participation sera de très courte durée !
L’année dernière, le « boss » de Suzuki « resigne » avec Fiat, larguant au passage VW tout en l’accusant de n’avoir aucune technologie intéressante à proposer !
Finie la période « schnaps et saké », les Allemands « retirent » leurs billes.
Marchionne est en embuscade, d’autant que Suzuki est aussi très présent en… Inde !
Autre partenaire possible, Mazda !
Ce constructeur nippon, spécialiste du moteur Wankel mais aussi de la production de voitures plutôt jolies et fiables, est un peu « esseulé » sur son île, 813.000 voitures fabriquées l’année dernière, 46.000 en Thaïlande.
Dans le passé, il a pu compter sur une participation de Ford dans son capital à hauteur de plus de 33 % qui en plus prenait la direction opérationnelle, mais depuis la crise « américaine » de 2008, la firme à l’ovale bleu a pratiquement tout revendu ne conservant que 3 % des actions du constructeur d’Hiroshima qui du coup redevient un fabricant typiquement nippon.
Avec en prime des usines d’assemblage au Japon, aux Etats-Unis mais également en Thaïlande où Ford et Mazda assemblent d’ailleurs deux « pick up » identiques à quelques détails prés, Ranger et BT50 !
Du coup, Marchionne semble très intéressé.
Mais pour acquérir à la fois Suzuki et Mazda, il devra certainement débourser un peu plus de 1,9 milliards de dollars US, le montant payé pour acquérir 58,5 %du groupe Chrysler !
Mais on peut faire confiance à cet « italo-canadien » pour mener à bien les négociations …
Les malheurs de la « voiture de l’année »…
Depuis 1964, une bonne cinquantaine de journalistes européens de l’automobile élisent la « voiture de l’année »…, celle qui selon eux parvient à combiner design avenant, confort soigné sans oublier un comportement de référence tout en se voulant innovante au plan de la technologie.
Du pain béni pour les constructeurs qui feraient « tout et n’importe quoi » pour que leur modèle soit impérativement « sacré », redoublant également d’attentions afin que les journalistes faisant partie de cette « noble confrérie », soient particulièrement choyés.
Pour les bureaux de marketing, cette distinction est d’autant plus importante que « ce sont les journalistes qui l’ont dit » !
Des arguments irréfutables à notre grande époque de la communication planétaire !
Pour 2012, nos journalistes ont élu le tandem Chevrolet Volt/Opel Ampera, deux modèles identiques à quelques détails près, fabriqués aux States dans les environs de Detroit.
Une berline électrique/hybride rechargeable de 150 chevaux, de la taille d’une Opel Insignia livrée de série avec un petit moteur essence embarqué permettant également de fournir du « jus » aux batteries et de prolonger indéfiniment l’autonomie.
Pour autant bien évidemment que l’on refasse à temps le plein d’Euro super !
Un concept bien pensé, une voiture écologique, qui se conduit comme une berline « classique » mais très chère, beaucoup trop chère, de l’ordre de 43.000 € !
D’autant que cette version ne peut (en Belgique), revendiquer la moindre réduction d’impôt (elle n’est pas considérée comme une 100 % électrique), tout au plus un éco bonus (wallon) de 2.500 € (c’est toujours ça de gagné !), grâce à ses rejets de seulement 27 g/km de CO2.
Jusque-là, on applaudit mais une bien mauvaise nouvelle est venue assombrir la remise du prix qui avait lieu lundi dernier à Genève.
Dans un communiqué plutôt laconique, GM annonçait que la production était…arrêtée, mais pendant… cinq semaines !
La « cata » au niveau du marketing…
Côté communication, la GM s’est aussi bien…loupée !
La Chevrolet Volt ne se vend pas bien aux States (trois exemplaires ont aussi brûlé après des séances de crash test), moins de 8.000 exemplaires livrés l’année dernière contre 10.000 prévus.
En outre, le chiffre de 50.000 pour 2012 semble totalement inatteignable.
Les parkings des distributeurs US regorgent de Volt invendues, 6.300 aux dernières sources, certains vendeurs sont déjà prêts à « faire des prix » !
En Europe, on ne semble pas trop s’inquiéter, 10.000 commandes de Volt/Ampera ont déjà été enregistrées mais le futur pourrait être compromis.
Les « pontes du marketing » vont devoir « se mouiller », il y aura certainement de bonnes affaires à réaliser, les prix devraient dégringoler…
Mes coups de cœur :
Impensable d’imaginer un seul instant Genève sans « ses stars » et ses nombreux coups de cœur !
Dans ce registre, la Lamborghini Aventador-J vaut le détour.
Un roadster sans le moindre pare-brise ni autre protection contre les intempéries avec juste derrière les deux occupants un V12 de 700 chevaux qui ne demande qu’à s’exprimer.
Un exemplaire unique qui fait aussi le plein de « carbone », il serait déjà vendu moyennant un chèque de 2,1 millions d’Euros !
Mais faut-il dépenser autant d’argent pour se faire plaisir ?
Moyennant 30.000 €, le Spider Sport de Renault en bon état (il a été fabriqué de 1995 à 1999 à un peu moins de 1.750 exemplaires) avec ses 150 chevaux, son saute-vent, sa structure en alu, ses portes à ouverture en élytre et 930 kg à vide, procurait certainement autant de sensations mais avec seulement un quatre cylindres.
Mais ne boudons pas notre plaisir, la « Bella macchina » fait toujours rêver.
La Ferrari F12 est sans conteste l’une des plus belles réalisations de ce salon.
Coupé 2+2 places du genre berlinetta toujours réalisé chez Pininfarina, ce modèle devient aussi la Ferrari de route la plus puissante fabriquée en « petite série ».
Son V12 de 740 chevaux et 690 Nm devrait donner « de la voix » en regard de performances impressionnantes : 340 km/h sur circuit, de 0 à 100 km/h en un peu plus de 3 secondes pour une consommation moyenne de 15 l/100 km.
Le prix est de l’ordre de 280.000 €.
En revanche, aucun prix pour le concept Range Rover Évoque cabriolet, un exemplaire unique.
Compact, quatre places, joliment dessiné, il aurait beaucoup plu à John Wayne qui aurait pu l’utiliser lors de la capture d’animaux sauvages au cœur de l’Afrique dans le film « culte » Hatari !
Ca nous ramène en 1962 !
Et puisque nous sommes chez Land Rover, autant aller sur le stand d‘à côté et, ça tombe bien, il s’agit de Jaguar, les deux constructeurs anglais appartenant maintenant au géant indien Tata…, pour découvrir le nouveau break Jaguar XF de 5 m de long, the Sportbrake dans la langue de Shakespeare.
Il va faire de l’ombre aux breaks « premium » allemands car en plus de proposer un très grand volume de chargement (550 litres), il se veut nettement plus élégant mais surtout plus original.
Valeurs sûres !
Sacré numéro, Peugeot nous remet ça avec 208, livrable en trois ou cinq portes.
Belle gueule, grand luxe sur un format réduit, moins de poids à emmener, des solutions innovantes, avec de nouveaux moteurs trois cylindres essence de 1 l et 1,2 l, un écran tactile qui commande presque tout, bref, beaucoup de classe.
Une version GTI boostée à 200 chevaux est déjà dans les « starting blocks ».
La nouvelle Mercedes classe A n’a plus rien de commun avec les versions précédentes du genre monovolumes.
Toujours une berline 5 portes un rien surélevée (hauteur de 1,44 m) mais elle demeure compacte avec une longueur de 4,30 m.
D’autres versions de carrosseries (3 portes, une 4 portes CLC, crossover) devraient rapidement venir compléter la gamme mais avec ce nouveau modèle, Mercedes veut se « repositionner » dans le segment « premium compact », tout en y tenant un rôle de référence.
Avec notamment de multiples aides à la conduite en série ou en option sans oublier un choix de moteurs essence et diesel injection directe turbo de 115 à 211 chevaux permettant de satisfaire une très large catégorie d’acheteurs…, qui pourront choisir entre une boîte classique 6 vitesses ou robotisée 7 rapports ainsi que par la suite une transmission intégrale.
La nouvelle Audi A3 vient de « débouler » à Genève, elle sera vendue dès la fin de l’été.
A première vue, elle ressemble un peu trop à l’ancienne mais elle cache de nouveaux dessous reposant sur une plate-forme de la nouvelle génération (MQB) qui devrait être largement utilisée au sein du groupe VW.
Un peu plus large cependant que le modèle précédent, moins lourde également, cette 3 portes (elle sera également déclinée en 5 portes Sportback un rien allongée mais aussi en cabriolet et en berline 4 portes), cette traction avant (une Quattro va suivre), offre également un large panel d’aides à la conduite comme le freinage automatique face à un obstacle sans oublier une finition soignée, une nouvelle interface de communication ainsi qu’une planche de bord nettement plus lisible.
Sous le capot, rien des moteurs injection directe, essence et diesel de 105 à 180 chevaux.
Les bonnes affaires :
Une nouvelle fois, le constructeur roumain Dacia, appartenant à 100 % à Renault, est occupé à tailler des croupières à la concurrence.
Non content de proposer deux excellentes berlines (Logan et Sandero ), un SUV sympa (Duster ) ainsi qu’un break « giga » 5 places (MCV Logan), sans oublier une petite gamme d’utilitaires légers qui eux aussi « cassent les prix », Dacia remet le « couvert » avec Lodgy, un monovolume 5/7 places compact (4,5m) de la taille d’un Renault Scénic, mais proposé à moins de 10.000 € en version de base.
La concurrence ne peut faire aussi bien d’autant que l’offre s’avère séduisante en termes d’équipement, de finition qui n’arrête pas de progresser mais surtout de la modularité de l’habitacle, la capacité, du coffre pouvant varier de 200 à plus de 2.600 litres, impressionnant !
En outre, finie cette impression de bon marché relevée sur les premières Dacia, le constructeur proposant notamment à un peu plus de 400 € un système MEDIA NAV incluant la radio, une connexion musicale, la navigation ainsi que Bluetooth… du jamais vu à ce niveau de prix.
Avec en prime une garantie de trois ans mais également des motorisations Renault de la dernière génération, essence 1,2 l turbo injection directe de 115 chevaux sans oublier le diesel 1,5l dCi de 90 ou 110 chevaux.
Au sein du groupe VW, on a également compris qu’il fallait produire des petites voitures pas trop chères mais techniquement à la page.
D’où le lancement de trois cousines, VW Up, Skoda Citigo et Seat Mii, livrables en 3 ou 5 portes, sympas en diable !
Malgré une longueur de 3,54 m mais grâce à des formes plutôt cubiques mais pas trop, ces cousines peuvent accueillir 4 adultes alors que la capacité du coffre peut varier de 251 à 951 l.
Sous le capot, solution minimaliste, un trois cylindres essence 1 l de 60 ou 75 chevaux et boîte 5 vitesses, amplement suffisant en ville ou pour s’évader à la campagne.
Innovant également, le système de protection des piétons qui en dessous de 30 km/h permet d’arrêter automatiquement la voiture.
Quant aux prix, ceux pratiqués par VW seront plus élevés que ceux de Skoda ou Seat, au client de dénicher les bonnes affaires.
Made in Belgium…
Après la berline A1 livrable en 3 ou 5 portes sans oublier sa version Quattro complètement déjantée de 256 chevaux, découvrons une nouvelle Volvo « made in Belgium ».
Elle aussi veut sa part du gâteau au sein du segment « premium ».
Pour ce faire, rien que des solutions innovantes…, comme une ligne très séduisante, un concept faisant la part belle entre une berline fastback ainsi qu’un break 5 portes, le tout sur une longueur de 4,37 m pour un Cx de 0,29 !
Pas mal, d’autant que les motorisations semblent bien adaptées, essence 5 cylindres de 180, 213 et 253 chevaux, sans oublier les quatre cylindres 1,6 l turbo de 150 et 180 chevaux, mais ce sont également les blocs diesel qui devraient se tailler la part du lion, dont le 1,6 l de 112 ch. à 94 g/km de CO2…, mais également les 5 cylindres D3 et D4 de 150 et 177 chevaux.
Côté sécurité, le constructeur suédois innove avec pour la première fois un airbag « piéton » qui lors d’une collision se déploie, recouvrant ainsi le pare-brise afin d’éviter les blessures à la tête.
Les SUV compacts ont la cote…
Une nouvelle fois, Citroën et Peugeot se sont associés avec Mitsubishi afin de développer pour le marché européen une gamme de SUV « compacts », la base étant celle du Mitsubishi ASX, deux ou quatre roues motrices.
Citroën C4 Aircross avec son look de DS4 un rien surélevée mais également le cousin Peugeot 4008 seront disponible dès l’été avec un choix de moteurs signés Mitsubishi, 1,6 l essence de 115 ch. ou diesel 1,8 l de 150 chevaux, PSA proposant son boc « à mazout » 1,6 l de 112 chevaux très bien adapté.
Chez Ford, il faudra cependant attendre la fin de l’année pour voir débarquer le nouveau Kuga dans les concessions.
Il se veut cependant plus long, 4,52 m afin de mieux accueillir ses 4/5 occupants mais également davantage de bagages.
Il sera aussi plus facile d’ouvrir le hayon, il suffit de passer le pied sous le bouclier arrière, un système que l’on doit à VW.
Les diesel sont à la fête, 140 et 163 chevaux, mais également le bloc essence 1,6 l Ecoboost turbo de 180 chevaux, performant et économique.
Vous le voulez serré ou normal, l’Opel Mokka se décline en deux ou quatre roues motrices.
Sur 4,28 m de long, rien que des solutions intelligentes, 4/5 places, choix de moteurs diesel dont le 1,7 l de 130 ch., le quatre cylindres turbo essence 1,4 l de 140 chevaux convient également fort bien.
Les monovolumes compacts rentrent aussi en force…
Saluons la version définitive du monovolume compact du Ford B-MAX vendu dès la fin de l’été.
Caractéristique de ce « monospace 4/5 places », pas de montant central et des portes arrière coulissantes. D’où une bien meilleure accessibilité à toutes les places alors que sous le capot, Ford va proposer une toute nouvelle série de moteurs trois cylindres 1 l de 100 et même 125 chevaux, oui, vous avez bien lu.
Avec en prime, du couple et de très faibles consommations, on vous en reparlera très prochainement.
Chez Fiat, retour dans le passé avec une certaine 500 L que j’aurais plutôt appelée 600 Multipla, rappelant ainsi le succès de sa vénérable aïeule.
En fait, une version allongée de la 500 avec une longueur portée à 4,14 m, de la place pour 4 adultes et leurs bagages, coffre de 500 l mais également une bouille particulièrement sympa, 500 l (L pour Large) empruntant la plate-forme de la dernière Panda.
Quant à Nissan, il nous invite à découvrir « invitation », c’est son nom !
Un concept qui dès l’année prochaine devrait entrer en production et venir ainsi remplacer Note.
Avec un design plutôt branché, des lignes séduisantes à souhait, un subtil mélange de berline et de break sans oublier une modularité de monovolume, bref, Invitation plaît au regard.
D’autant qu’avec un réseau de caméras périphériques, ce modèle permet d’avoir une vision à 360° et de pouvoir ainsi se garer « les deux doigts dans le nez ».
Le rouleau compresseur coréen…
Forts de leur incroyable « trésor de guerre » amassé au fil des ans, le marché automobile coréen était pendant de très nombreuses années hyper-protégé, les « étrangers » devant acquitter de très lourdes taxes afin de pouvoir s’y installer, les constructeurs du pays du « Matin calme » (un euphémisme), sortent leurs griffes.
L’année dernière, les versions « asiatiques » de Chevrolet ont littéralement envahi le marché européen, ça continue avec le break Cruze équipé d’un excellent diesel 1,7 l, mais c’est surtout le group Hyundai/Kia qui retient l’attention.
Là, on ne chôme jamais un seul instant.
Chez Hyundai, 2011 a été marqué par l’arrivée de la série i40, livrable en berline mais également en break de toute beauté.
Des modèles qui visent le segment « premium » sans le dire, avec une finition à faire pâlir de jalousie les « spécialistes » allemands mais également des garanties longue durée, 5 ans, et des motorisations parfaitement adaptées au marché européen.
Comme un diesel 1,7 l de 115 ou 136 chevaux !
En 2012, Hyundai remet ça avec la i30 de la taille d’une VW Golf, berline ou break avec là aussi des habillages de haut de gamme, un comportement sécurisant ainsi que des motorisations bien pensées.
Ca va « faire mal », on en reparlera d’ailleurs plus en détail dans une prochaine chronique !
Tout cela est également valable pour l’autre branche du groupe, Kia proposant même des garanties portées à 7 ans.
En plus de la grande berline Optima super équipée à prix d’amis, la nouvelle Cee’d, cousine de la i30 s’avère déjà comme une best seller.
La force de ce groupe réside dans le fait d’voir créé en Allemagne un centre de design et de recherches destiné tout spécialement à rencontrer les exigences des clients européens.
Et ça marche, ces « petits hommes jaunes » ont tout compris …
Les sportives…
BMW présente le coupé M6 V8 biturbo de 560 chevaux et 680 Nm, sans oublier pour la première fois un diesel « de sport » dans une berline, M50D, 6 cylindres 3 l boosté par trois turbos, 381 chevaux et 740 Nm, n’en jetez plus !
Que diriez-vous d’un break pour « faire la course et les courses » ?
L’Audi RS4 devrait vous convenir !
V8 de 450 chevaux, Quattro, boîte S-Tronic, 4,7 s pour atteindre 100 km/h.
Sans doute un rien plus sage avec un V6 ou un V8, nettement plus légère grâce à l’utilisation d’aluminium pour la caisse, elle fait aussi cracher la poudre en version AMG de 537 chevaux et 800 Nm de couple.
Restons en Allemagne avec la nouvelle Boxster de Porsche, une vraie voiture de sport à moteur central.
Deux Flat Six au programme pour cette propulsion, 2,7 l de 265 chevaux ou 3,4 l de 315 chevaux !
Performances et joie de conduire revues encore à a hausse mais consommation à la baisse, moins de 8 l/100 km.
On croit rêver…
Petit détour par le Japon pour saluer l’arrivée de deux coupés sport plus abordables, de l’ordre de 32.000 €, deux cousins identiques à quelques détails près : Subaru BRZ et Toyota GT86.
Pas de traction intégrale mais une propulsion avec différentiel autobloquant Torsen et bloc essence deux litres turbo venant de Subaru, 200 chevaux et 205 Nm de couple pour 1220 kg, excellente répartition des masses, on ne demande qu’à essayer.
Quant à la nouvelle NSX enfin de retour, il faudra encore attende près de trois ans mais ça vaudra le coup.
Ce coupé Hybride quatre roues motrices devrait s’avérer très prometteur avec 4 moteurs, un V6 thermique de 3,5 l et trois blocs électriques.
On annonce un total de 450 chevaux disponibles…
Belles carrosseries et hommages…
La mode est aux carrosseries du style berline coupé 5 portes.
BMW se devait de prendre le train en marche et de proposer sa 6 Gran (sans d) Coupé.
Espace royal pour quatre adultes, motorisations nobles, six cylindres ou V8, un véritable écrin de luxe.
Belle surprise également chez Mazda avec Takeri, ce prototype préfigure la future berline Mazda 6 qui pour la circonstance fait appel à de nouvelles technologies baptisées Skyactiv gérant au mieux les suspensions, les moteurs ainsi que les nouvelles boîtes de vitesses…, avec comme résultat une diminution spectaculaire des consommations.
Le célèbre carrossier italien Bertone fête ses 100 ans d’existence, quoi de plus normal que de rendre hommage à son immense talent.
Avec un concept hyper sportif deux places baptisé Nuccio qui s’inspire des inoubliables Carabo, Stratos et Countach, entraîné ici par un V8 Ferrari de 480 chevaux !
Un peu plus loin, le carrossier Touring se rappelle une nouvelle fois à notre bon souvenir d’autant que le « chief designer » n’est autre qu’un Belge, le très jeune Louis de Fabribeckers qui l’an dernier avait déjà réalisé un superbe break de chasse sur base de…Bentley.
Cette fois, il rend hommage à l’Alfa Disco Volante de 1952 dont trois exemplaires seulement ont été fabriqués.
Celle de 2012 emprunte le châssis alu et les nombreux éléments de carbone de l’Alfa8 C-Competizione et le bloc d’origine Ferrari V8 de 450 chevaux tout en affichant un Cx record de 0,25 et des lignes toujours aussi rondes.
Une production en petite série n’est pas exclue.
De l’hybridation à l’électricité…
Mitsubishi va également développer une version hybride de son SUV Outlander légèrement revu pour 2012, mais c’est surtout la nouvelle Toyota Yaris Hybrid , une compacte de 4 m qui se veut la plus innovante au niveau technologique.
Empruntant la technologie « full hybride » des grandes sœurs Yaris, Auris et Lexus 200 CT, la petite fait cette fois appel à un moteur thermique essence 1,5 l qui avec le boc électrique permet de développer 100 chevaux pour une consommation de 3,5 l et 76 g/km de CO2.
Chez Mercedes, la nouvelle E 300 Blue TEC Hybrid vaut aussi le détour.
Cette grande berline, elle existe aussi en break fait appel à une hybridation diesel/électrique…, soit près de 230 chevaux aux roues pour seulement 4,2 l/100 km et 109 g/km de CO2.
Quant à la dernière petite de Renault, Zoé, c’est « zéro émission », cette citadine étant 100 % électrique.
Bouille sympa, quatre portes, quatre places, 4 m de long, c’est la « mini idéale » en ville.
D’autant que son moteur électrique de 88 chevaux boosté par de nouvelles technologies récupératrices d’énergie permet, selon Renault, de parcourir jusqu’à 210 km afin de refaire le plein de « jus » sur des bornes rapides en seulement 1 heure.
En pratique, tablez sur une autonomie de 100 à 160 km !
Pas mal du tout pour cette « mini » affichée moins de 16.000 €, la location des batteries coûtant moins de 80 € par mois.
Angleterre, pour le meilleur mais aussi pour le pire…
Je ne résiste pas au plaisir de vous dévoiler le futur « mini van » des beaux quartiers !
Adorable, cette Mini Clubvan !
Plus de banquette ni de vitres arrière, cette version utilitaire du Clubman devrait séduire les livreurs « stylés », qui ne jurent que par son look branché.
En revanche, le concept Bentley EXP9 se veut une réponse aux SUV de haut de gamme du genre Porsche Cayenne, BMW X5… et là franchement, on se demande ce qui est passé par le crayon des designers qui se sont totalement « loupés »…, c’est lourd, moche, un mélange raté de Hummer et de taxi londonien, comme mauvais goût, on ne pouvait mieux faire.
Indigne en tous cas d’une marque comme Bentley qui aux dernières nouvelles aurait déjà décidé de revoir sa copie…, quelle manque de classe malgré une débauche de boiseries et de cuir, un véhicule à « détruire » au plus vite.
Evidemment avec un W12, 600 chevaux et 800 Nm, il pourrait toujours tenter l’un ou l’autre « cheik »… du Moyen Orient où le bon goût n’est certainement pas l’élément déterminant lors d’un achat…
Marcel Pirotte, pour www.GatsbyOnline.com