“Jesus built my HotRod”…
Reste-t-il encore assez de place dans votre cerveau pour y ajouter de nouveaux textes ? Votre boîte crânienne ne risque-t-elle-pas d’exploser ? A me lire, vous dodelinez de la tête, car vos cervicales vous laissent un instant de répit car mon humour “gonzoïde” inoxydable n’a pas volé sa réputation d’usine à folies qui retourne les têtes ! Alors secouez-la bien, votre tête, pour bien mélanger la pulpe liant mes mots en phrases !
Depuis quelques années notre monde tourne au carré, dans son intégralité. Les réseaux asociaux et les grands sites de commerce-robotisé en ligne amplifient leur gestion dictatoriale (Google.Amazon.Facebook.Apple.Microsoft) ! Il y a peu d’années, le bon peuple désespérait de l’abandon des commerces dits de proximité des centres-villes au profit de gigantesques Supermarchés et Centre-Commerciaux, grands temples quasi-religieux d’un consumérisme quasi religieux… Même pas le temps pour nos politiques de faire semblant de vouloir réhabiliter les “petits artisans besogneux”, que tout a changé avec le e-commerce ! Certes, les p’tits pains au chocolat du boulanger du quartier survivent tout en craignant que les petits-déjeuners en boite s’incrustent dans les ménages… L’affaire du Covid engendrant la peur de chaque lendemain et instaurant le confinement “renouvelable”, ancre les changements de consommation… Tout est maintenant “Internet”, le numérique “Partouze” ! Et pour la mobilité, on électrise, mort aux adeptes du monde à l’ancienne !
Les grands “orgasmes” de presse liquident leurs employés-journaleux car des logiciels-robots font tout mieux, plus vite, moins cher, c’est un nouvel univers de vite fait car les gens ne lisent plus que des résumés de résumés et suivent les conseils des influenceurs/influenceuses… Les journaux qui diffusent la seule vraie vérité authentique (et les vérités gouvernementales) sont tous aux mains de magnats d’affaires qui dirigent la consommation et leur mode de vie… Les autres crèvent peu à peu, mais pas trop vite pour ne pas alarmer les masses qui deviennent des Bénis-oui-oui-fétichistes-névrosés, apeurés, craintifs de perdre le peu qu’ils ont encore, et qui sont drillés pour croire exclusivement ce qu’on leur dit de croire… Nouveau délit : être complotiste ! Comme au temps de l’inquisition…
Dans l’univers de la Kustom-Kulture, la pensée unique de quelques inadaptés asociaux qui kiffaient les neuneuseries nitrocéphales à base de franchouilleries pourraves, ont finalement dégouté jusqu’aux plus crédules ! Je vous avoue sans honte que je m’en amusais et m’en branlais totalement à l’époque où je n’étais pas encore sorti de mon abri anti-atomique. Cloitré volontairement dans mon blockhaus à Saint-Tropez, j’ai assisté à l’effondrement quasi-définitif de la Kustom Kulture introduite en Franchouille par mes Chromes&Flammes au siècle précédent ! Réentendre “Jesus built my HotRod” par Ministry, c’est un peu comme redécouvrir la sensation de sa première éjaculation ! “Gibby fuckin’Haynes” les gars, c’est aussi énergique que débile…
Musique butée, bornée, basique, teigneuse, pareil que l’écriture basique des vieux Power-Glide et Nitro. On y est, rien n’a changé. C’est même pire. Objectivement et même subjectivement, c’est sidérant, sauvage et gutsien, comme une version crade du premier Killing Joke voire comme une version hit+hit+hit+hit du précédent TMIATTTT ! Un instant magique qu’on imagine pareil que si on avait enregistré une réunion de leur ancienne rédaction avec les dévots équipés de lunettes de soudeur et de stetson’s vicieusement retroussés.
“Jesus built my HotRod” sature tout, les guitares ruent comme les bagnoles dans Mad Max, l’ambiance en est digne. Et une resucée de “Grace” refermerait le couvercle de la poubelle atomique. Ce skeud, c’est la définition de ce qu’on appelle du Rock ou du Metal industriel selon qu’on soit plus sensible à “TV II” ou à “Jesus built”, tout comme on pouvait l’être à Power-Glide ou à Nitro ! C’est ce qui est en réalité la musique d’un robot drogué qui a découvert les joies de la guitare, et qui essaie de refaire du Judas Priest ou du Motörhead pour une humanité arrivée à son dernier stade de déchéance, coincée dans la ferraille des ordinateurs morts et de toutes ces technologies devenues obsolètes, réduites à l’état de casse géante qu’on fracasse sans relâche en la foulant des pieds… Tellement dingue qu’on se pisse dessus !
Café Flesh, youpi ! Des chiens fous rêvant probablement une fois en transe, d’administrer un bon gang-bang artisanal à la foule d’une bonne vieille concentre Kustom ! Mais difficile d’esquiver la référence. Tout autant que de rester apathique à l’écoute de ce machin avec juste la volonté férocement dirty-blues d’être le plus charismatique du bar, au jeu du retournement de chaises. À la cool. Rock’n’roll et blues féroce tout simplement, organique et bien rêche, les avantages de l’amateurisme sans les inconvénients !