Hazoor Maharaj Saint Dr.Gurmeet Ram Rahim Singh Ji Insan…
Il arrive parfois (mais heureusement pas souvent), qu’un (ou une) insatisfait(e) de tous les extrêmes, saisisse le bord de ses possibilités, s’y agrippe, et se laisse entraîner vers le néant, se retrouvant alors confronté(e) à diverses angoisses, partagé(e) entre le Bien et le Mal, en proie à des hallucinations terrifiantes ! Les nerfs à vif, il/elle comprend enfin que ses créations n’étaient que des éclairs dans un ensemble de vibrations diffuses comme tout autant d’exaltations existentielles… mais il/elle persévère et, au bord du gouffre, fait un pas en avant !
21h53, au comptoir du bar à putes : “Chez Lulu”, aux horaires aussi flottants que les succubes qui hantent ce bouge de Parigots, principal repaire des derniers journaleux à tutures : Jacky Gasoline, un auto-kritik délabré en bottes croco et chômage partiel, entame sa treizième bière chaudasse en beuglant : “Non, mais là, avec ce reportage sur sa Sainteté ultime, Hazoor Maharaj Saint Dr.Gurmeet Ram Rahim Singh Ji Insan… GatsbyOnline dépasse toutes les limites. On sent qu’ils ne font pas leur mixture pour l’argent, y s’en tapent de faire tourner leur boutique. Tandis que nous autres on se tape nos banquiers en chien qui agitent nos traites à payer, à qui on a nos comptes à rendre ! Pourtant on a envie de se racheter aux yeux du public qui nous largue, qui nous a d’ailleurs lâchés depuis un bon moment déjà. Franchement, c’était quoi le dernier truc valable qu’on a sorti ? Depuis le premier confinement ça craint ! Nous sommes en guerre ! On ne maîtrise plus rien, en fait. Tandis que GatsbyOnline fait dans le chaotique, le sauvage, le déjanté, le spontané, quoi. Et puis quel line-up ! De Bruyne à la barre, gonzo-épileptique, ingérable, comme un volcan qui dégueule. La concurrence est médusée, impuissante. Et au milieu du bastringue, voilà qu’il sort un article sur un Gourou des Indes et ses bagnoles qu’on n’avait pas vu venir ! Merde ! Quelle idée de génie ! Un coup on les a, un coup on ne les a pas, un coup on les met, un coup on ne les met pas, un coup on sait, un coup on sait plus. Même les grands classiques ils n’ont pas géré ça aussi bien, et pourtant ils touchaient leur bille. Mais là, non, on y croit plus. Nous faire ce coup, l’air de rien… Pour qui ils se prennent ces gens de GatsbyOnline ? En plus ils sont les rois de l’auto-numérique ! Mais bon, voyons les choses en face : désolé, mais on n’a plus le feu, plus la rage, on est gris, l’air piteux, on n’a plus que l’élégance propre aux petits métiers du commerce. Et faut voir ce qu’ils publient ! En comparaison on est devenu un mag pour vieux adolescents rincés, grotesques. En gros, on vire façon épileptico-gerboulatoires pour faire jeune et original : open bar sur le BTP, télétravail et distribution gratuite de moufles ! Le résultat pour nous c’est 50% ridicule, 50% sordide, 100% triste. Non, vraiment, là, on y arrive plus ! GatsbyOnline va nous bouffer sur le web !“.
“De quoi s’agit-il ?”… Vous demandez-vous, l’air hagard et ahuri ? Il est question de Son Excellence, Sa Sainteté Ultime, Hazoor Maharaj Saint Dr.Gurmeet Ram Rahim Singh Ji Insan, descendu de l’Anami-Eternel, le mardi 15 août 1967 à Sri Gurusar Modia du district Sri Ganganagar au Rajasthanoriental dans la Sainte Famille Royale la plus vénérée des Indes. Sardar Maghar Singh Ji était sa mère sainte et pieuse… et Mata Naseeb Kaur Ji était son révérend père, un riche propriétaire et chef du village de Sri Gurusar Modia.
Hazoor Maharaj Saint Dr.Gurmeet Ram Rahim Singh Ji Insan, est le fils unique de ces dits parents, cités comme étant les plus vénérables des Indes, il a été béni chaque minute durant une période de 18 ans durant lesquels il été élevé avec le plus grand soin et l’affection de ses parents respectés et respectables !
Cela semble assez incroyable, mais la réalité de ce Gourou est authentiquement vraie et véritable, mais pour vous permettre de comprendre, il me faut vous narrer préalablement combien de domaines d’entreprises humaines et inhumaines ce Saint-Homme communément surnommé Guruji, a maîtrisé la méditation qu’il enseigne et qui serait un outil extrêmement puissant pour que chaque humain puisse atteindre “LA” Vérité ultime !
Les gens ont du mal à exceller dans une vocation choisie, mais Guruji prétend maîtriser toutes les sphères de l’activité positive avec une facilité incroyable… et, j’ajoute, avec une forme décomplexée de panache grandiloquent, des dons qui ne sont pas ordinaires, allant de la musique à l’ingénierie, du sport à l’agriculture, du spiritualisme à la science et de la méditation à l’automobile !
Comme ce Gourou bizarroïde prétend connaître les secrets du monde et que l’Inde en fut le berceau car y recevant le savoir ultime, il me semblait intéressant d’obtenir le droit de l’interviewer malgré tout ce qu’il avait commis comme folies… Vous en saurez plus en lisant cet article. J’ai donc d’abord rencontré son “miroir-humain” le Révérend Gourou Arusha !
– “Apprendre à connaître Guruji sera pour vous, une chance merveilleuse qui vous permettra de parvenir à élever votre conscience intérieure par le moyen de vraies méditations dans l’excellence… en plus d’éveiller votre âme, ce qui vous conduira à réaliser l’impossible, car Sa Sainteté est un auteur, un inventeur, un scientifique, un athlète, un écrivain, un orateur multilingue, un érudit, un musicien, un théologien, un médecin, un philosophe, un philanthrope, un militant pour la paix et il est surtout l’humanitaire ultime, ce ne sont que quelques-uns de ses dons sans fin ! En plus d’être un “rallyeniste” exceptionnellement qualifié qui peut également exploiter toutes sortes de machines mobiles, Guruji a une passion pour le design automobile, réussissant des exploits stylistiques audacieux et extraordinaires. Ce fut à une époque un lecteur assidu de vos magazines ChromesFlammes dans lesquels il a puisé beaucoup d’inspiration. L’incursion de Guruji dans la musique l’a vu conquérir une grande variété de genres musicaux avec la même compréhension : Rock, Trance, Soufi, Person, Punjabi, et Folk ! Sa Sainteté a d’ailleurs créé des mélodies avec une confiance étonnante en lui et une compétence insurpassable… Toute composition, paroles, direction musicale, supervision du montage ayant également été faite par Sa Sainteté sans aucune contribution extérieure !”
– Ben, à vrai dire, je suis assez, euh….
– N’est-il pas incroyable que ses disques aient été publiés par le plus grand label de musique du monde : Universal music ?…
– Un hasard, car par les temps qui courent, les pires folies foisonnent…
– Sa gamme vocale, sa variété tonale et sa “mélodiousité” doivent être vécues pour être crues. Sa Sainteté est un créateur de mode, un concepteur de magazines, un designer automobile, un décorateur d’intérieur et d’extérieur et un paysagiste de génie… Les créations de Guruji ont donné naissance à un magazine de mode novateur qui s’éloigne du kitsch contemporain et inaugure l’éveil spirituel. Là aussi vous avez été son inspiration avec votre magazine “Home”… Il a d’ailleurs dit que vous deviez être le fils de Vichnou venu sur terre pour qu’il puisse être éclairé !
– C’est trop d’honneur, votre éminence divine, je suis sans voix et ç’est vrai que de dire que… Oui, mais en fait, je pense que “Sa Sainteté” éduque les masses dans la magie noire, la superstition et le charlatanisme…
– Mais non, il les inspire à pratiquer la méditation pour se connecter avec lui et se libérer de tout ritualisme coûteux ! Guruji a également pris diverses initiatives louables pour éradiquer la prostitution et sauver les femmes perdues qui peuvent accéder avec lui à la sainte sacralité de son pénis !… Il est contre toutes les formes de violence pour les êtres vivants, d’ailleurs tous les serpents trouvés dans l’Ashram sont capturés et libérés, ensuite tous les dévots sont encouragés à les nourrir. Il a inspiré une telle motivation parmi les membres de sa secte que plus de 70.000 personnes se sont portées volontaires pour le servir avec altruisme, sans accepter d’allocation ni de salaire, ils ont entrepris plusieurs missions d’aides humanitaires. En décembre 2003, répondant à l’appel de Guruji, les disciples de Dera Sacha Sauda ont fait don de 15.432 unités de sang à 56 banques de sang.
– C’était du sang contaminé obtenu dans des conditions précaires !
– Guruji à le sang pur et il purifie le sang de ses fidèles ! Il supervise tout… Il a une approche très claire et simple pour éradiquer la corruption. Il dit “Ne donnez pas ou ne recevez pas de pot-de-vin”, c’est tout.
– Et les suiveurs signent des déclarations écrites à cet effet ?
– Cette campagne était conçue pour l’amélioration de la base par la réalisation de soi ! Guruji a commencé la pratique de servir le Nectar de l’humanitaire (Jaam-E-Insan) dans lequel les membres s’engagent à mettre fin à la discrimination sur la base de la caste, la croyance, la religion ou la couleur.
– Gurmeet Singh a été condamné en 2017 à 20 ans de prison pour deux viols !
– Il a fait appel et à cette heure il attend son jugement divin dans d’autres affaires !
– Oui, une cinquantaine de femmes l’accusent d’agressions sexuelles et de viols, et il est également mis en cause dans deux assassinats, celui du frère d’une des deux femmes violées et celui d’un journaliste qui enquêtait sur les abus sexuels commis par les dirigeants de la secte. Les émeutes qui ont éclaté suite à sa condamnation ont causé la mort d’au moins 38 personnes, après que des dizaines de milliers de ses adeptes eurent semé la terreur dans les rues de plusieurs villes du pays, incendiant de nombreux bâtiments et véhicules et nécessitant l’intervention de l’armée !
– La modestie étant franchement la première qualité de Gurmeet Singh, il s’est refait une image sainte en réalisant sa biographie romancée revenant sur ses opérations caritatives les plus médiatiques menées au cours des 15 dernières années : entre autres choses, sa secte prêche l’œcuménisme, l’abolition des castes, l’hygiène et l’avancement des droits des femmes et des personnes transgenres.
– Des causes qu’il a promues avec un sens certain de la publicité, au cours de grands rassemblements de ses adeptes et de happenings plus ou moins appropriés, du style le record du plus grand nombre de personnes se lavant les mains en même temps. Bizarrement, on ne retient pas les actions les plus polémiques du gourou, comme lorsqu’il a encouragé 400 de ses disciples à se faire castrer pour se rapprocher de Dieu !
– Je ne sais pas, cela m’échappe…
– Au milieu de cette hagiographie presque banale pour un gourou mégalomane vient alors s’insérer une intrigue délirante où les trafiquants de drogue du monde entier se liguent contre lui, car sa sagesse et sa dénonciation des méfaits de la dope sont en train d’assécher leur business.
– Pour se débarrasser du Saint Homme, ils ont fait appel à un assassin, qui a tenté de déployer toutes sortes de ruses pour attaquer notre Saint Gurmeet en traître, mais rien n’aéchappé à l’œil de lynx du “Messager” qui a déjoué chaque attentat d’un revers de la main.
– S’il n’était aussi fourbe et malfaisant, on aurait presque pitié de lui !
– Mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Après tout qui n’a jamais rêvé de se mettre en scène ?
– En train de (gou)rouer de coups un sosie de Vin Diesel à la batte de cricket au milieu d’un stade rempli de fans en pâmoison dans un film à sa gloire ?
– C’est humain… Même pour un Gourou !
– A pied, à moto, en voiture ou en trottinette, Gurmeet est le roi du bling en toutes circonstances… c’est un des fous parmi les plus ridicules et drôles qu’il m’ait été donné de voir, toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus ringard. Impossible toutefois d’oublier que cet ego-trip hallucinant est tout entier consacré à sa gloire ! Il se prétend être sympathique et drôle, et on doit assumer rire de Gurmeet Singh sans tendresse, voire avec un soupçon de joie mauvaise.
– Soyez béni malgré vos dires… Ils me rendent d’une infinie tristesse !
Le 25 août 2017, Ram Rahim a été reconnu coupable de viol par un tribunal spécial du Bureau central d’enquête (CBI). Sa condamnation a conduit à une violence généralisée de la part des membres du DSS et à des affrontements simultanés avec la police, qui ont fait plusieurs morts et blessés. Le 28 août 2017, Ram Rahim a été condamné à 20 ans de prison. En janvier 2019, il a été reconnu coupable du meurtre du journaliste Ram Chander Chhatrapati et condamné à la réclusion à perpétuité. Il fait également face à des poursuites pour d’autres meurtres et des ordonnances de sa part obligeant à des castrations forcées de membres (sic !) de sa secte !
Il me restait à me rendre à la prison de Bengalor interviewer le Gourou… après avoir signé une convention avec une représentante du Ministère de la Justice m’interdisant (sous peine de 15 jours de prison) de parler avec lui des meurtres et castrations réalisés sous ses ordres, je ,e pouvais que papoter de ses contacts divins… Dès lors, ayant en tête quelques semaines de lectures sur l’Inde ; y décortiquant que les peuples de l’Antiquité imaginaient que leurs civilisations étaient nées quelque part à l’est et s’émerveillaient de ces terres enchantées du soleil levant où les empereurs régnaient au milieu d’une splendeur dorée et où de jeunes et belles esclaves étaient élevées au rang de reines, là les saints hommes accomplissaient des miracles et tout au long des âges s’incarnaient des sauveurs divins qui venaient enseigner l’Amour à l’humanité…. je suis allé en taule… me disant qu’encore aujourd’hui, dans notre siècle matérialiste, et malgré notre science fanfaronne et notre cynisme, nous sommes sensibilisés par l’Inde, et nous avons le sentiment que le vernis factice de nos connaissances jette un voile sur le mystère même de l’homme.
– Votre Sainteté Ultime, Hazoor Maharaj Saint Dr.Gurmeet Ram Rahim Singh Ji Insan, descendu de l’Anami-Eternel, le mardi 15 août 1967 à Sri Gurusar Modia du district Sri Ganganagar au Rajasthanoriental dans la Sainte Famille Royale la plus vénérée des Indes… j’ai obtenu l’autorisation de m’entretenir avec vous pour tenter de comprendre le pourquoi du comment de votre aventure !
– C’est certainement en Inde qu’a jailli la plus vieille source de sagesse du monde. Ses Initiés percèrent il y a bien longtemps les secrets du Ciel et de la Terre. Ils sondèrent les profondeurs de l’âme humaine et proposèrent des méditations qui allaient illuminer les mages de Babylone, inspirer les philosophes grecs, et même imprégner de leur subtile influence les religions occidentales. Lorsque les premiers Aryens migrèrent depuis le plateau iranien vers l’Inde (environ 2 000 ans av. J.-C.), ils héritèrent de traditions occultes des brahmanes, traditions dans lesquelles s’exprimaient clairement les relations cosmiques que les humains avaient entretenues avec les Maîtres de l’espace. Des siècles plus tard, des vagues d’hommes à la peau claire émigrèrent des plaines du Gange. Après avoir contourné l’Himalaya, ils se répandirent au nord vers la Perse, à l’ouest en direction de la Grèce, puis de la Gaule, apportant avec eux leur culture et leurs dieux, ainsi que le sanscrit, racine des langues que nous parlons aujourd’hui.
– Alors que les géologues donnent à la Terre l’âge respectable de 4,5 milliards d’années et que les paléontologues exhument des crânes humains vieux d’un million d’années, les historiens réduisent la civilisation à six millénaires, imaginant qu’au cours d’interminables périodes les hommes vécurent dans les limbes d’un âge de pierre, toute évolution suspendue, jusqu’à ce que le destin tirât brusquement l’homo sapiens des ténèbres pour le projeter en pleine lumière. Qu’apportez-vous réellement à l’humanité et quelles sont vos réelles motivations ?
– Les archéologues découvrent des objets façonnés auxquels la technique du carbone 14 assigne des dates incroyablement anciennes, mais en l’absence d’archives ou de témoignages d’époque, ces reliques sont ignorées. Les théologiens proclament que Dieu créa l’homme pour louer Ses prodiges, mais ils reprochent vaguement au Créateur de s’être amusé des millions d’années à contempler des générations de brontosaures stupides se baigner dans les marécages ; n’aurait-il pas pu créer l’homme plus tôt ?
– Je suis athée, incroyant, profondément antireligieux…
– Pauvre de vous. Je vais tenter de vous apporter ma lumière qui éclairera vos lecteurs. Si Dieu a attendu si longtemps avant de glisser l’être humain sur l’échiquier terrestre, peut-on dire que nous sommes plus importants à Ses yeux que les insectes qu’il a créés avant nous, et qui “infesteront” la planète encore longtemps après que le dernier homme aura été réduit en poussière ?
– Je n’en sais fichtre rien ! L’absence de documents écrits, donc de preuves, datant de ces lointaines périodes, est un obstacle évident à toute étude scientifique !
– Mais cela ne veut pas dire qu’il n’ait pas existé des civilisations à ce moment-là. Troie fut perdue pendant trois millénaires, jusqu’au jour où Schliemann déterra la couronne d’Hélène. La Babylone de Nabuchodonosor, le roi des rois, se dissimulait sous la vase mésopotamienne, et Pompéi gisait sous les cendres ; l’histoire en avait perdu la trace jusqu’à ce que la pioche les mît au jour. Qui sait combien de villes englouties, autrefois pleines de vie, jonchent le fond des océans, et combien de métropoles grouillantes ont été absorbées par les sables ou les glaces du désert ? Dans dix mille ans, peut-être des hommes des cavernes émergeront-ils d’abris souterrains. Que restera-t-il, en effet, de notre vingt-et-unième siècle ? Rien que quelques souvenirs déformés par la tradition, où il sera question de machines volantes, de guerres aériennes, d’armes fantastiques. Ces images symboliques hanteront nos descendants tout au long de millénaires obscurs, jusqu’à ce que la culture humaine regagne en spirale ses hauteurs. Seuls les adeptes d’une doctrine secrète conserveront dans leurs enseignements occultes les traditions de notre âge perdu.
– L’évolution qui va du limon primitif à la pensée humaine supérieure, telle qu’elle fut prêchée par Darwin et ses disciples, est largement confirmée par l’histoire naturelle et volontiers acceptée par la plupart des scientifiques.
– Cependant, le fait de ne pas avoir découvert le maillon manquant après un siècle de recherches, conduit maintenant certains chercheurs en marge à se demander si l’homme ne fut pas créé à l’image de Dieu, comme l’affirment les Ecritures. Ce qui signifierait que notre Terre fut peut-être colonisée par des êtres venus d’autres planètes, voire des étoiles. Dans le cours infini du temps, il est probable que les mortels peuplèrent d’autres mondes, car le but de la Vie est de s’étendre à l’univers entier, comme le lichen envahit progressivement les roches nues. Les yogis parlent d’une chaîne de mondes, avec des ondes de vie passant d’une planète à l’autre…
– Le temps dans notre univers est relatif.
– Il n’y a aucune raison logique apparente pour que la Terre n’ait pas été habitée d’abord par des colons venus d’autres mondes. Imaginons que l’empire planétaire se soit dissous et qu’un cataclysme cosmique ait coupé toute communication avec la planète mère, les explorateurs isolés sur la Terre auraient été obligés de subsister par leurs propres moyens, et ils n’auraient conservé au fil des siècles qu’un souvenir confus de leur origine cosmique. Une telle spéculation n’est pas insensée. De nombreux textes anciens disent que les premiers hommes de la Terre étaient les descendants des Célestes… L’une des plus vieilles littératures du monde est certainement le Rigveda, ou « Veda des Strophes », comprenant dix mille invocations aux dieux. Rédigé en sanscrit, il remonte environ à 1 500 ans av. J.-C., encore que certaines dates astronomiques dans le texte indiqueraient 4 000 ans av. J.-C. Les êtres célestes évoqués dans le Rigveda habitaient les Cieux non comme des esprits immatériels, mais comme de réels hommes de l’espace en provenance d’une planète voisine. Ils volaient à bord d’étincelants engins aériens et entretenaient des relations avec les anciens peuples de l’Inde. Le Ramayana, qui relate dans un style féerique la quête de Rama pour retrouver Sita, son épouse enlevée, a passionné les peuples de l’Inde pendant des millénaires. Des générations de conteurs d’histoires ont récité ses vingt-quatre mille vers à des audiences émerveillées par ce passé prestigieux plein de passions héroïques, de sombres vengeances, d’immenses batailles aériennes entre les dieux et les démons, avec en outre une philosophie de la destinée et de la mort qui avait de quoi captiver. C’est le sage Narada qui rapporta ces contes prodigieux à l’historien Valmiki, lequel en fit un poème épique haut en couleur, dont le charme et la magie opèrent encore aujourd’hui. Certains érudits font remonter le Ramayana à 500 ans av. J.-C., d’autres à 3 000. Il faut noter que ces récits ont été chantés par les troubadours tout au long des âges, et qu’il est donc probable que les événements réels se produisirent dans un lointain passé.
– Je vous concède qu’il y a une ressemblance frappante entre le Ramayana et l’Iliade.
– Vous avez du savoir en vous. En effet, il est curieux de voir que les deux épopées ont des affinités troublantes avec un poème épique découvert dans de vieux textes ougaritiques à Ras Shamra ; environ quatorze siècles av. J.-C., un héros sémitique, le roi Kret (qui évoque la Crète minoenne) se fit ravir son épouse par un ennemi dont il investit la citadelle. Il y a des milliers d’années, peut-être n’existait-il qu’une seule civilisation ? Cette épopée qu’on retrouve dans un grand nombre de pays, et où l’on voit un prince rechercher son épouse enlevée en déclenchant une guerre destructrice, semble avoir une origine historique commune. Ce merveilleux poème qu’est le Ramayana nous intrigue beaucoup aujourd’hui par ses fréquentes allusions à des véhicules aériens, à des armes prodigieusement efficaces – toutes choses que nous considérons comme des inventions du XXe siècle. C’est cela qui m’a incité à créer des machines extraordinaires, malheureusement terrestres, mais si le destion ne m’avait pas téléporté en prison, mes véhicules voleraient ! Ceux qui étudient la littérature sanscrite sont bien obligés de réviser leurs idées préconçues et d’admettre que les héros de l’Inde ancienne étaient apparemment équipés d’avions et de missiles encore plus complexes que ceux dont nous tirons gloire aujourd’hui. Le XXXIe chapitre du Samarangana Sutradhara, attribué au roi Bhoja au XIe siècle, contient des descriptions de vaisseaux volants extraordinaires : la machine-éléphant, l’oiseau de bois, le vimana, la machine-soldat… ces différents types d’appareils étant destinés à des tâches différentes. Ramachandra Dikshitar traduit le Samarangana en indiquant que ces machines volantes étaient capables d’attaquer des objets visibles ou invisibles, de faire des croisières de plusieurs milliers de kilomètres dans l’atmosphère, et même de s’élever vers les régions stellaires.
– Le Samarangana souligne qu’en dépit de leur apparente simplicité, ces engins coûtaient cher à fabriquer, et étaient le privilège exclusif des aristocrates qui se battaient en duel dans le ciel.
– Les récits les plus fascinants de guerres dans les airs, avec utilisation d’armes fantastiques, sont relatés dans le Mahabharata, un merveilleux poème de deux cent mille vers, huit fois plus long que l’Iliade et l’Odyssée réunies. L’avez-vous lu ?
– Non, c’est relativement, euhhh, disons que…
– Traitant de la grande guerre qui se déroula au Nord de l’Inde vers 1400 av. J.-C., il dépeint en couleurs flamboyantes notre belle et noble civilisation, où des rois et des prêtres, des princes et des philosophes, des guerriers et de jolies femmes se mêlaient dans une société brillante, peut-être la période la plus scintillante de toute l’histoire. Les innombrables épisodes, depuis les duels dans le ciel jusqu’aux investissements de citadelles, en passant par les tournois sanglants et les mariages contrariés, furent chantés par des ménestrels errants avec toute la magie de l’Orient. Cet inépuisable trésor de sagesse inspira les Indiens au cours des millénaires, et domine encore notre culture aujourd’hui. Le Mahabharata raconte une guerre de dix-huit jours entre Duryghodana, chef des Kurus, et son cousin, Yudhish-thira, leader des Pandus, une guerre qu’on estime s’être produite quatorze siècles av. J.-C.
– Ce n’est qu’une fantastique collection de légendes, avec de longues digressions sur la religion, la philosophie, les coutumes sociales, mêlées à de passionnants récits de batailles et de belles histoires d’amour, qui font de cette œuvre une véritable quintessence de la culture indienne.
– Oui, vous avez bouquiné notre histoire avant de venir me voir, soyez-en remercié… Avez-vous remarqué les entretiens entre le héros, Arjuna, et le Seigneur Krishna, qui forment la célèbre Bhagavad-Gita, dans laquelle Krishna révèle le sens de l’univers, la sagesse de Brahma, et les devoirs de l’homme.
– Les références faites dans le Mahabharata à des armes fantastiques revêt un intérêt particulier pour les esprits contemporains hantés par la bombe nucléaire.
– Le Bhisma Parva, décrivant le conflit entre Arjuna et Bhisma, dit que l’ennemi utilisa une arme céleste (Brahma-danda) semblable au feu, tant en éclat qu’en énergie. Pratap Chandra Roy a écrit que ce Brahma-danda était infiniment plus puissante que la foudre d’Indra. Celle-ci ne frappait qu’une fois, alors que celle-là était capable de détruire des pays entiers et de stigmatiser des races sur plusieurs générations.
– Longtemps les érudits ne virent là qu’une invention de poète !
– Mais aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être troublés par l’étrange similitude qui existe avec la bombe nucléaire, dont les radiations ne manqueraient pas de produire des mutations dans les générations futures. Arjuna et ses contemporains étaient en possession d’un arsenal d’armes nucléaires égales, et peut-être même supérieures aux missiles actuels. Le Badha Parva mentionne le « Vaishnava », une arme qui rend invisible, et qui est capable de détruire tous les Dieux. Dans le Drona Parva, il est question d’un objet destructeur, un sorte de missile… Une fois qu’il était attaqué par Valadeva, Jarasandha, pris de colère, lança sur nous, pour nous détruire, un projectile capable de tuer toutes les créatures de la Terre. Projetant une lumière éclatante, cette masse de feu partagea le firmament en deux, comme une raie sépare les cheveux sur la tête. Quand il aperçut l’objet flamboyant, le Fils de Rohimi lança contre lui l’arme appelée Sthunakarna et cette arme détruisit la puissance du projectile adverse, qui s’abattit sur la terre et la fendit en faisant trembler les montagnes. L’arme absolue était l’Agneya, qui utilisait une force sidérale, heureusement inconnue de nos jours.
– Cette description d’un bouleversement à caractère nucléaire datant de plusieurs millénaires serait-elle dépassée par nos reporters modernes ? Le récit, simple et direct, rappelle les comptes rendus des témoins d’Hiroshima. Il s’en dégage un accent de vérité qui n’a rien à voir avec les délires imaginatifs d’un space opéra. Aujourd’hui nous ne comprenons que trop bien les horreurs démesurées d’un cataclysme atomique. Lorsqu’on songe à la masse de recherches et de développements techniques qu’a nécessitée la fabrication de la première bombe atomique, il est évidemment difficile de concevoir que des armes nucléaires aussi complexes aient pu être maniées par des guerriers antiques. En dehors même de la connaissance scientifique poussée qu’implique la réalisation de tels missiles, leur lancement exige également des systèmes de guidage électroniques très complexes. L’existence de bombes nucléaires dans l’Inde ancienne présuppose une civilisation antérieure de plusieurs milliers d’années, peut-être celle de la Lémurie et de l’Atlantide chère aux occultistes. Ne se pourrait-il pas que la science de ce temps-là se soit développée en utilisant des techniques totalement différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui ?
– L’Agneya, cette arme qui pulvérisa l’armée Pandava, évoque irrésistiblement la destruction de Sodome et Gomorrhe. Il y a eu d’autres Hiroshima dans le passé. L’humanité commet toujours les mêmes fâcheuses erreurs. Des savants de tous pays étudient maintenant minutieusement les vieux textes sanscrits pour redécouvrir les secrets du vol spatial. Une remarquable traduction a été faite pour les occidentaux par G.R. Josyer d’un mystérieux manuscrit intitulé Vaimanika Shastra, du Maharshi Bharadwaja. L’Académie internationale de recherches sanscrites de Mysore a publié là-dessus un rapport dont les données sont à peine croyables : Ce livre décrit en huit chapitres captivants l’art de fabriquer divers types d’aéroplanes, destinés à voyager confortablement dans le ciel, et à établir des liens avec tout l’univers, pour le bien-être de l’humanité. Tout ce qui se meut par ses propres moyens sur la terre, sur l’eau et dans l’air, et même de planète en planète, est appelé « vimana ». Ces véhicules sont indestructibles. Ils peuvent s’immobiliser dans le ciel, se rendre invisibles. Ils sont dotés d’instruments aptes à signaler à distance la présence d’appareils ennemis, et même à les photographier. De la même façon que notre corps doit posséder tous ses membres et tous ses organes pour s’exprimer en toute plénitude, de même un aéroplane doit avoir toutes ses pièces au grand complet pour fonctionner efficacement. En commençant par le miroir photographique placé sous l’appareil, un aéroplane se compose de trente et une pièces. Le pilote doit se pourvoir de vêtements différents en fonction des saisons, ainsi que le prescrit Agnimitra. Suivant Shownaka, il y a seize espèces de métaux convenant aux aéroplanes, des métaux légers et capables d’absorber la chaleur. Des sages éminents ont déclaré que ces seize métaux étaient les seuls valables pour la construction des aéroplanes.
– C’est de la science-fiction antique !
– Non ! Cela a été écrit il y a des milliers d’années. Comment ne pas y voir l’expression d’une science très en avance, touchant à la fois à l’aérodynamique, à l’électronique et à l’industrie mécanique ?
– Notre civilisation occidentale est fondée sur la culture hellénique, mais il est vrai qu’on oublie trop souvent que les Grecs tirèrent un grand nombre de leurs concepts fondamentaux de l’Inde, en particulier après l’invasion d’Alexandre le Grand en -327, qui établit des liens entre l’Inde et le Moyen-Orient.
– Bien, le Karma est en vous ! Kanada et les yogis Gnani méditèrent sur l’atome cinq cents ans avant Démocrite. Aryabhata, au VIe siècle av. J.-C., enseigna la rotation de la Terre. Les principes scientifiques de la médecine, de la botanique et de la chimie furent établis en Inde dès 1300. L’astronomie indienne, elle, remonte à une lointaine antiquité. La Création dans la Genèse représente une version primitive des théories sur les Jours et les Nuits de Brahma ; le récit de Noé est un écho de l’avertissement que donna Vishnu à Vaivasvata pour qu’il construise un navire en vue d’affronter le Déluge qui se préparait. On peut de même retrouver les traces de la Kabbale et de certains événements bibliques dans les Ecritures hindoues. Les vies et les enseignements de Krishna et de Bouddha jettent un doute si étrange sur la réalité historique de Jésus qu’on en arrive à se demander si toute la légende chrétienne n’est pas un simple démarquage de l’hindouisme et du bouddhisme.
– Cela outrage les sentiments religieux occidentaux.
– Et pourtant, si vous étudiez honnêtement les enseignements de Krishna, qui, en grec est devenu Khristos, puis Christus, en latin, et si vous les comparez avec les dogmes fondamentaux de l’immaculée Conception, des Miracles, de la mort rituelle sur un arbre ou une Croix, de l’immortalité, vous ne pouvez qu’être amenés à vous poser cette troublante question : est-ce que Jésus n’était pas un mythe forgé à partir du Krishna historique ?
– Certains Initiés affirment que les enseignements hindous ont pénétré en Occident grâce à un ascète : Apollonius de Tyane, dont on a dit qu’il était Jésus. Il y a certes là de quoi déconcerter les croyants.
– Pourtant, nous imaginons fort bien Apollonius et son jeune compagnon, Damis, parcourant les ruelles de Taxila, avides d’apprendre la Vérité de la bouche des sages indiens, lesquels avaient probablement hérité leur sagesse des hommes de l’espace. Nombre d’historiens pensent que l’Inde ancienne fut la source non seulement de la civilisation, des arts et des sciences, mais aussi de toutes les grandes religions de l’Antiquité. Certains orientalistes laissent entendre que les Veda reflètent une influence étrangère qui remonte loin dans le temps. Pour les occultistes, la culture indienne est originaire du continent englouti de Lémurie. C’est peut-être vrai, mais nos conceptions modernes d’un univers habité donnent à penser que les Maîtres de l’Inde descendaient probablement des étoiles.
– Bien sûr, les preuves sont rares et confuses. Qui sait ce que découvriront les archéologues en fouillant les ruines de Mohenjo Daro et d’Harappa ? Pouvez-vous me dire le pourquoi du comment vous a amené ici ?
– Allez en paix, votre question est sans objet aux yeux des Maîtres de l’Univers que je représente. Sans doute n’était-ce que pour vous rencontrer et parler de tout ce que nous avons échangé.