Hot & Rat Rod…
Le public, le peuple, les gens, hommes, femmes et transgenres, s’en battent ou les couilles et/ou les seins (parfois le tout ensemble en poussant des cris de jouissance) des termes génériques utilisés par “ceusses” qui savent “kekcekcestrucs” issus soi-disant de la Kustom-Kulture moderne des engins improbables dont leurs auteurs ont inventé-imaginé-construit des noms communs dans un jargon hermétique mijoté dans un bouillon de Kulture.
Hot-Rod, par exemple (“bielle chaude” ou “tige brûlante”) qui ne devrait définir que des vieilles bagnoles américaines transformées en bizarreries super motorisées des origines à 1948, décrit/définit de plus en plus TOUT ce qui roule en matière automobile et a été mécaniquement “gonflé”… et est maintenant utilisé jusqu’à la trame d’une usure des sens…, ce qui crée une totale confusion des masses entre une voiture plus ou moins vieille située entre l’origine du monde (le char à beaufs) et la fin des années quarante… par rapport à TOUT ce qui existe d’autre…
Tenter d’en savoir plus, s’apparente à tout simplement un travail de Sisyphe…, vous savez (si vous avez étudié l’antiquité, les anciens Grecs, leurs dieux de l’au-delà), c’est le gars un peu crétin qui n’arrêtait pas de pousser un rocher vers le haut d’une colline, rocher qui dégringolait direct de suite… et qu’il courrait repousser sans cesse, sans qu’on sache pourquoi (lui non plus)…
C’est un exemple de ce qui sert à l’éducation-lobotomisation des masses via un fouillis de simplifications débilitantes qui regorgent de quantités d’histoires comme ça…, que les doctes-érudits sortent et ressortent quasi en chaire de vérité “je vous le dit”…, pour démontrer sans discussion admise, qu’ils sont savants et que les autres sont des crétins…, si vous n’y croyez pas, vous avez un zéro pointé et êtes inscrit “à vie” sur liste noire comme futur fouteur de merde, partisan des thèses du complot mondial et terroriste potentiel…, on a envie d’en rire, mais c’est sérieux…, à force de laisser faire les cons, nous en avons mis de supers au pouvoir qui sont tellement visqueux qu’on ne sait plus par quel bout les prendre…
Bref…, pour rester dans la cuisine des turpitudes, à coté de la marmite ou mijote l’infâme brouet qu’on nous oblige à avaler sous peine de sanctions diverses…, je passe direct au dessert (trop sucré), car lorsqu’un bonhomme dit ou écrit “Hot-Rod”, c’est comme s’il avait avalé, d’une bouchée, un choux à la crème !
Quand le “célèbre” écrivain Tom Wolfe (que vous ne connasez pô) a tenté d’accomplir la tâche presque impossible de décrire un Hot-Rod dans des articles et bouquins que très peu lisent et connassent…, qui sait que dans son roman “The Kandy-Kolored Tangerine-Flake Streamline Baby”, il n’a jamais clairement identifié ce qu’était un Hot-Rod…, en réalité il a laissé sur le carreau, une génération entière d’Américains-beaufs sur le cul…, le roman était simplement la compilation de 22 essais qui décrivaient (heureusement de différentes façons) l’histoire de 22 gars…, chaque “essai” étant l’aventure indigeste d’un des 22 poussant un rocher (22 fois différent) jusqu’au sommet d’une colline (22 fois différente), avec toujours le retour du rocher vers le bas…, maintes et maintes fois (22).
C’est le même romancier (membre du club des génies américains) qui a écrit le célèbre bouquin “Le dernier héros américain”…, l’histoire d’un héros des courses NASCAR : Junior Johnson…, un homme qui savait certainement une chose ou deux au sujet des Hot-Rods puisque c’est écrit quelque-part dans les pages… quoique cette affaire a servi non pas à cela, mais à pourrir le cinéma avec l’histoire de Tom Cruise en pilote NASCAR qui devient un héros de l’Amérique profonde en conduisant “à donf” sur un ovale…, débile !
J’ai demandé l’aide d’un expert en la matière, John Drummond, rédacteur en chef du journal de “Goodtimes Goodguys”… qui m’a répondu : “C’est une question à un million de dollars. Après paiement, je peux vous donner quelques réponses”…, c’est typiquement américain !
La définition gratuite, boutonnée vers le bas, est utilisée dans les critères d’attribution de “Goodguys” pour “le Hot-Rod de l’année”…, c’est simplissime et grotesque : “Un Hot-Rod est une voiture “AMERICAINE d’avant 1948″…, qui fait du bruit…, qui est “streetable” (roulable sur routes “ouvertes”)…, qui est “utilisable” dans la moyenne et dont le conducteur/propriétaire, dit/crie les mots “Hot-Rod” dans chacune de ses phrases” !
L’American beauferie la plus totale…, en réalité, comme beaucoup des grands mots de l’ère industrielle, personne ne sait vraiment d’où le terme “Hot-Rod” vient…, il a été suggéré que les mécaniques relativement performances des débuts avaient des arbres à cames modifiés pour améliorer la vitesse et la puissance des voitures…, les arbres à cames ont été dénommés “baguettes” (tiges)… et les arbres à cames permettant des performance plus élevées étaient nommés “hot rods”…
Ici, en franchouille, on a tout mélangé… et Rod a été traduit en “bielle”, d’où “bielles chaudes” au lieu “d’arbres à cames chauds”…, car “tige brûlante” faisait penser à un film “Gay” pornographique…, tout cela s’avérant totalement crétin, tout comme l’idiot de Sisyphe s’évertuant à monter/rouler un rocher sur une colline…
Autre terme en usage dans la beauferie américaine : “Gow”…, le surnom d’un loustic dépouillant sa voiture de tout ce qui lui passait dans les mains, considéré dans sa tête de pif comme du poids inutile, d’où l’obligation pour lui d’enlever les ailes, les marchepieds et quoi que ce soit pas vraiment nécessaire…, c’était tellement crétin (Sisyphe, toujours) que “Gow” a été défini comme étant un idiot en état d’ébriété (ivre/saoul)…
Les termes familiers comme “Gow”, “Hot-Rod” et d’autres (dont vous vous f… autant que moi), sont tout simplement entré par le bas dans le mode de vie et la langue de ceux qui recherchaient la vitesse dans des automobiles improbables… et, avec le temps s’écoulant (c’est inexorable), ces termes ont soit été supprimé du vocabulaire (l’emploi de “Gow”), ou ont diminué en utilisation, voire ont été galvaudé et le sens étendu à l’usage quotidien (Hot-Rod).
De nos jours, si vous mettez sur une nouvelle série de pneus-caoutchoucs sur vos jantes, c’est de la “customisation”, qui vient de “custom” qui signifie “personnalisation” mais aussi “douane” ce qui est sans rapport, sauf les taxes… et le terme “Hot-Rod” en vient (aux USA) à signifier “toute personnalisation”, en confusion avec “customisation”…, on s’y perd…
Par exemple, un musicien qui change les cordes de sa guitare passant de fil rond à du fil plat (sic), il peut dire à ses amis qu’il a sa guitare “customisée”… mais aussi qu’il a “une guitare Hot-Rod”…, débilitant…, Sisyphe, toujours…, tout ça gonfle les gens (le peuple, les beaufs) jusqu’aux experts de Hot-Rods que se prétendent divers journaleux… (ils se raréfient).
La communauté des “Hot-Rodders” a maintenant été divisée en plusieurs groupes (tous réputés principaux) avec les Street-Rodders, les Street-Racers, les Hot-Cruisers, les Hot-Racers, les Hot-Rodders et depuis quelques années, les Rat-Rodders qui se divisent également en Rat-Racers et Rat-Street-Rodders.
Récemment, certains ont voulu publiquement disséquer la définition de “Street-Rod” avec les experts de la “National Street Rod Association” (NSRA), allant jusqu’à éditer un article sur ce qui est un “Street-Rod”…, cela a contribué à consolider l’un des côtés de la communauté (le pire)… et a embrouiller davantage l’ensemble des autres, surtout les “Street-Racers” à la recherche d’une définition plus générale…
Drummond (que j’ai cité plus avant dans cette chronique) a tenté d’aider en disant : “Un Hot-Rod” est une voiture qui a été radicalement modifiée pour des performances extrêmes, peu importe l’année ou de la marque”..., ce qui n’a pas du tout permis d’arriver à un accord, Drumond manquant de peu d’être lynché…, toutefois, la définition générale de Drummond concorde parfaitement avec la définition du “Hot-Rod dictionary.com” sur Internet : “Une automobile spécialement conçue ou modifiée pour l’accélération rapide”…
Le terme “Hot-Rod” a probablement été généré dans les années 1930 en Californie du Sud avec les coureurs sur les lacs asséchés qui ont créé un tout nouveau jargon autour des modifications des Ford’s Model-T et modèle A (certaines de leurs modifications typiques effectuées alors, sont encore monnaie courante aujourd’hui)…, Drummond (toujours lui) a alors écrit une question/réponse sans véritable sens autre que d’emmerder tout le monde : “Un véhicule doit-il être modifié pour devenir un hot rod ? Une Dodge Challenger SRT Hellcat est un Hot-Rod”…, ce qui explique par ailleurs que le magazine “Hot-Rod” créé par Ronald Petersen publie plus de ce type d’automobiles que de voitures d’avant guerre dans ce que l’imagerie populaire assimile à des “Hot-Rods”…
Drumond qui est mon pendant américain dans la façon de générer des conflits amusants et de f… la merde là ou il n’y avait que des pipis de chats (gag !)…, a aussi écrit que la troisième génération des Camaro des années 1980 avec le moteur LS et quelques améliorations de suspension, pouvait être tout autant Hot-Rod que la génération des 1931 Ford modèle A ou 1932 Ford modèle B…, concluant par : “Hot-Rod est un terme générationnel avec une définition très large”…
Malgré que des dilatations “Xtreme” d’opinions contradictoires sont ainsi apparues (du même genre qui m’a valu d’être exclu “à vie” de différents forums consacrés aux Hot-Rods et Custom-Cars franchouilles)…, Drummond a serré un peu plus les paramètres en affirmant : “Les barbons peuvent vous dire que les Hot-Rods sont seulement des voitures américaines d’avant ’48 dépouillées de leur strict nécessaire pour obtenir des performances maximale, pour moi, une Chevy’55 avec un moteur modifié de 1000 chevaux, en est un aussi, le seul but est de régner sur les routes et de bien le faire paraître, question look”...
Foin de toutes ces considérations (Sisyphe !) il y a depuis quelques années un mouvement différent de passionnés de l’automobile qui reviennent aux racines d’un mode de vie ou les dragsters étaient un rêve…, les “petits” événements qui s’adressaient spécifiquement “à chaud”, deviennent de “grands” événements… et ces tendances ne sont pas limités aux Etats-Unis…, dans le monde entier, la culture “Hot-Rod” s’est propagée…, des communautés significatives de “Hot-Rod” existent en Australie, en Suède, en Hollande, en Allemagne et au Royaume-Uni…, d’autres, moins significatives, en France, Belgique, Espagne et Italie…
Drummond a donc voulu F… un bordel général-planétaire en mettant SA touche finale sur la définition de “Hot-Rod” en expliquant quelles relations ces communautés de Hot-Rodders avaient ensemble : “Le point commun est que tous les Hot-Rods sont brutalement rapides et sont capables de casser tout ce qui tire vers le haut à côté d’eux”…
La définition de “Hot-Rods” a été donnée plus qu’un “bazillion” de fois, et de temps en temps je revisite le sujet par pur masochisme viscéral, une façon comme une autre de passer son temps plutôt que de s’abrutir devant Drucker en TV…, reste que c’est ici et maintenant le moment d’expliquer ma position sur ce qu’est “une tige de rat” (un “Rat-Rod”) et de formuler au mieux cette opinion, mais tout cela se résume à ceci : Une “tige de rat” est simplement un “Hot-Rod” de “col-bleu” (ouvrier) alors qu’un “Hot-Rod” est l’apanage des “cols-blancs” (employés et indépendants)…., vous pouvez faire tourner ça dans votre tête autant que comme vous le voulez, peu importe, ça reviendra toujours à cela.
Je n’aime pas ce terme, ni ne sais qui a inventé ce terme, ni n’ai connaissance de lorsqu’il a été utilisé tout d’abord, c’est ouvert à l’interprétation… et c’est ce qui rend la scène des “Rat-Rods” tellement amusante et accueillante.
Le fait est qu’une “tige de rat” est la réponse classe ouvrière (en matière de “Hot-Rodding”) à la haute finance (en fait les gars chanceux qui ont plus de “Bucks” que les autres et tout l’apparat et ego qui semble aller de pair avec).. n’a en réalité aucune espèce d’importance sur le devenir de l’humanité !
Les “Rat-Rodders” embrassent les imperfections, ils adorent l’ultra individualité et créent même, en même temps que leurs engins, des histoires dingues et parfois débiles de ce qu’ils ont fait durant la construction et lorsqu’ils conduisent, c’est assez “Gonzo”…, c’est la beauté de la scène des “Rat-Rods”… vous pouvez créer quelque chose qui représente votre personnalité à chaque détail… et vous pouvez le faire selon vos moyens…, personne ne peut vous dire que c’est bon ou mauvais.
Je sais qu’il y a une ligne fine entre les traditionnels Hot-Rods et les non-traditionnels Rat-Rods… et il y aura toujours débat…, mais c’est ok, ils n’ont pas à être étiquetés afin d’être appréciés…, ainsi soit-il…
Voici que se terminent mes réflexions qui ne servent qu’à illustrer à la fois les Rods en photos… en soulignant quelques-unes de mes pensées et opinions, à prendre comme vous voulez, genre frais, de façon accommodante…