1928 Ford Model A Tudor Sedan
Le Hot Rodding à la ferme… Tout y est, le vieux tracteur, la herse, un hangar, des champs et une ferme. Au milieu de tout ce décor de vie, incontestablement ce Hot Rod Sedan est un chef d’œuvre rural… Alors que, dépressif, tout semble tourner en rond, je découvre ce Hot Rod complètement barré, un mélange émotif hystérique, hallucinant qui semble avoir été construit pour détruire la colonne vertébrale des bouseux sous l’ultra violence de sa créativité.
Il flingue et fait crever d’envie de le posséder ou d’avoir le même, parce qu’il arrache la gueule, donnant envie de chialer de bonheur en caressant ses pneus. C’est normal, ce Hot Rod rend fou et pousse vers l’infini, parce que son concept est de paraître avoir commencé dans la niaiserie du paradis perdu d’une ferme, après être passé par les turbulences du purgatoire pour finir rétamé, noir comme l’enfer.
C’est un diamant absolu qui me filé un sourire incroyable, mais aussi la chair de poule, avec l’envie de planer et même de mourir, d’hurler… Il est en effet d’une beauté et d’une violence folle, absolument monumental, frôlant la grandiloquence sur certains points déstructurés portés par des détails d’une beauté et d’une simplicité folle, je n’en fini pas de le décortiquer, parce que tout m’y agrippe, me parasite me prend la gueule.
C’est tout autant que ce même tout me démonte la nuque par un tabassage abrasif des sens. Ca me rappelle mes périodes d’ado, complètement craqué, hors norme, en plus d’avoir un flow d’enfoiré, poussant le vice comme d’exploser quelques bombes indescriptibles jusqu’au hors contrôle dans un univers parallèle qui retourne le cerveau comme rongé par de la came…. Yeahhhhh ! Le bonhomme qui l’a construit devait être éclaté par trop de néons grillés.
Le hang-over, les minijupes égarées entre les bruit de rue, les réminiscences de clubs et les dancefloor dépressifs, me pompent alors que je suis assis à même le sol, scrutant le vide dans les moindres détails d’un écho-space abstract dans une atmosphère enfumée neurasthésiante, surement trop homogène, barrée, bourrée de bien gras et d’idées cramées bourrées de bombinettes qui grillent les neurones et font sauter les braguettes… Ouaissss, !
C’est riche à en crever, bourré de détails, de soubresauts, c’est escarpé, déstructuré, violent mais complètement vicié, c’est un Hot Rod de malade, bancal. Il est même noir sombre, très sombre, minimaliste, atrophié, fantomatique mais frôlant le génie absolu, abolissant toute notion de temps, flinguant la colonne vertébrale en attendant qu’on passe l’arme à gauche… Scriiiitchhhfizzzzz brambram Prrrrffffffcrrrr yeah yeah !!! Krrrrrrraaaaa ccccchhhhhhkrrrriiii !
Yaouuuuhhh ! Au départ c’est un peu ça, bien bordélique. Apres le premier choc, je me rend compte que le mystère est un abstract de la déconstruction sadique du chaotique qui m’explose les yeux avec une violence rare… Et pourtant, tout est parfaitement mené, dosé à la perfection. C’est ahurissant, traumatisant, tellement que ce Rod fait danser les zombies et les christiques…. C’est un truc d’enfoiré absolu, une bombe jouissive, incroyable.
Le voir, c’est comme un passage à tabac d’une violence dingue, on ne peut qu’en tomber raide dingue. Ca t’écrase et te file des gnons. Ca hurle, ça crisse, et c’est épique comme jamais. Du bon boulot,.. J’avais tout de suite compris que ce Hot Rod allait voler mon âme à me filer les larmes aux yeux. Ce Hot Rod c’est l’incarnation parfaite de ce que je recherche avidement, il me fout la mort. Désespoir hédoniste d’une beauté absolue qui me flingue…
Mais pas que, tout cela me porte et me transporte, me donnant envie de courir en écartant les bras histoire de voir si je vais pouvoir m’envoler. Je reviens, je vais m’arracher les cheveux…. Yeahhhhhh ! Je vis une fresque épique de pure folie, c’est comme un rouleau compresseur qui passe à tabac ceux qui osent s’y aventurer. Tabassage éléphantesque absolument épique, presque à ce que je me mette à hurler en me tailladant les veines.
Je n’ai pas d’explication, mais ce Hot Rod me donne envie faire la fête à coup de klaxons intempestifs. Le tout capitule dès le départ, façon block party avec un dj en feu, mais sans personne pour applaudir je danse une bouteille à la main, en me rappelant les bons souvenir de soirées putes qui puaient l’alcool, la chair et le sperme. La track absolue. J’en hurle en me demandant ce qui se passe, tentant de comprendre, les yeux écarquillés, la bouche sèche.
Je suis estomaqué par ce look qui n’en finit plus de s’étirer, se dédoubler, de s’intensifier, jusqu’à me donner l’impression de complètement envelopper mon corps et me laisser pour mort façon coup de fusil à pompe dans le bide, la mélodie en multiverse, le nouveau monde qui déferle. Sincèrement, on se reverra sûrement à mon enterrement qui sera au summum de l’insanité, au pinacle de la mélancolie façon club épique qui file des papillons dans le ventre.
J’aurais dû rêver avoir un Hot Rod identiquement pareil aux débuts de ChromesFlammes fin des seventies, cela m’aurait fait commencer plus tôt. Tellement d’années perdues à rester sobre. Ok, c’est bon, on peut arrêter, la mission est remplie. Dans ma ligne temporelle actuelle, ça me rend tout chose de savoir qu’il n’y a plus de frontière. Le nouveau monde ? J’y suis. Il me faut continuer de de pousser pour chier l’écriture la plus clinique et directe du Hot Rodding.
On n’est plus dans le simple, mais dans une succession de chocs, c’est brutal, à chaque phrase, dans mon cerveau qui est marqué au fer rouge, zoomant sur les conneries et rongé par l’espoir, sans filtre aucun. Avec en prime en tête un couplet tellement rude et dur, qu’il me donne envie d’appeler tous mes proches pour leur demander “Hey bro, comment tu vas aujourd’hui, ça peut aller ? Ouaissss ! Ben voilà, j’ai découvert un Rod d’enfer…
Un Tudor acidulé, un parfait petit morceau magnifique, cela se chanterait presque sous la douche, ca crisse, mute et explose de partout tout et pourtant je reste super guilleret. Ca sent fort la manipulation sans aucun respect, sans fioriture, avec amour. Ca se transforme immédiatement en évidence, je triche un peu donc ça passe sans prévenir, avec la quintessence nocturne du désabusé pris d’une passion violente qui crache ses tripes une bouteille de jack à la main.
Ouaisssss mon Popu que j’aime parce que tu es abonné, la vie c’est de la grosse merde mais qu’il faut quand même s’accrocher dur, car ça vaut le coup. Ce Hot Rod berline Ford Model A Tudor a été construit par Ricky Bobby’s Rod Shop de Manchester, Tennessee et il est propulsé par un V8 à Flathead Mercury 1949 réalésé de 0,125 po et équipé d’un vilebrequin de 4,25 po et d’arbres à cames Isky 400.
Les culasses Offenhauser sont en alu, il y a aussi un collecteur d’admission Offenhauser, deux carburateurs Stromberg 97, des collecteurs ouverts et un système électrique de 12 volts. Le moteur est associé à une transmission manuelle à cinq vitesses Tremec. La carrosserie en acier a été raccourcie et fixée à un châssis en tube d’acier avec un essieu avant surabaissé et une extrémité arrière à quatre bras.
Les jantes à rayons personnalisées peintes en noir sont des Rally America en 18 pouces AV et 20 pouces AR équipées d’enjoliveurs brillants avec logo V8 et les pneus à chambre à air sont des Firestone 4.50-18 avant et 7.00-20 arrière. Les freins sont des disque Wilwood et le pont/différentiel Ford est un 9 pouces en 3,73:1. Les phares sont d’authentiques Ford 1932, mais les feux arrière viennent d’une Volkswagen 1959.
Il y a aussi une sellerie en cuir noir matelassé, un revêtement de toit souple amovible et des compteurs So-Cal. Un revêtement de toit en toile amovible à encliquetage est soutenu par un renfort en bois. L’habitacle dispose d’une paire de sièges recouverts de cuir noir matelassé. Le volant LimeWorks est fixé à une colonne LimeWorks. La voiture porte le numéro A247083, qui correspond à une Ford Model A de juillet 1928…