1931 Ford A Roadster Hot Rod
La quête du sens, ici démoniaque, là théâtrale, ailleurs méditative et effrénée se déplace dans un espace de plus en plus hétérogène, dans une certaine dérive, brouillant même l’angoisse qui est enfer, mais n’est peut-être aussi que plaisanterie permanente. C’est en apparence incompatible d’écrire l’angoisse, l’extravagance et l’écriture dans un web-site dédié aux automobiles tellement hors du commun, qu’elles n’ont aucune mesure, strictement aucune, pas la moindre, car invoquant la satire et le satirique, l’humour, le fameux “No Limit” se complète dès-lors en ce lieu, d’un autre avertissement…
“Avant de vous embourber dans ce texte, sachez que votre seule pénétration dans ce site suffit pour vous déclarer “anti-social” et “politiquement Incorrect” ce qui doit vous honnir irrévocablement des cercles bien-pensant”… Bigre… Mais sachez que c’est pour moi “sextuellement” jouissif que d’être un tueur d’angoisses à liquider, à liquéfier et à en jouer d’écritures à écouler, à épancher, à jouer. C’est devenu un enfer presque familier pour moi, qui vous souhaite donc la bienvenue dans certaines limites toutefois contenues, s’inscrivant dans ce brouillage de l’angoisse qui coule comme un torrent tumultueux.
Le corset d’enfer qui vous étouffe, va toutefois se relâcher car rien ni personne ne sont éternels, mais seul vous ne pouvez empêcher les débâcles, car vous n’avez pas le pouvoir de faire en sorte que les eaux, et les incendies qu’elles peuvent éteindre, s’abstiennent d’extraordinaires ravages qu’il faut ensuite réparer… C’est le jeu de la vie traduit par mes écritures sous le signe de la fureur des débâcles… Le lexique associé à l’eau : “mal de mer, noyade, bouée, canaliser, replonger, flot, endiguer, etc.”, traverse par cycles, mes mots et textes.
Nous sommes à la limite du spectacle final sans cesse répété mais renouvelé à l’instant insaisissable où le tragique tourne à la comédie…. Que du bonheur… La vision s’est évanouie. Seul le petit du monde ou surnage l’intelligence et le savoir, continue de se déverser goutte à goutte par le biais des écrits et dires… Et je pense tout à coup que j’ai, dans ma vie, éjecté plus d’encre à moi seul que mille pieuvres réunies. Qui serait mieux caché que moi-même ? Quels poursuivants pourraient-ils me retrouver, au milieu de mes flots d’écritures.
L’écriture-écran et l’écriture théâtre se rejoignant pour contrer l’angoisse et simultanément célébrer le jeu dans l’image, l’amour et la création… C’est que l’angoisse dans un enfer presque familier, pousse certaines gens jusqu’à la folie rageuse qui détruit, hurle, frappe. Ce besoin de se faire entendre, de se faire voir, ainsi que l’agressivité refoulée qui aide à tout imposer, est la signature d’un besoin de dompter les émotions inavouables, mais simultanément est le refus des rituels et le refus de tout, surtout des croyances imposées et des discours lénifiants des chefs…
La solitude s’abat, mais aussi le refus des rapports humains superficiels car on ce sent annulé, devenu tout d’un coup gênant, encombrant. Indésirable en touts faits… Les gens appréhendent mal les causes de la démesure. Il y a certes la douleur de la perte, de l’oubli et de l’inexplicable. Toutefois, c’est au-delà des causes tangibles qu’on peut chercher l’origine de la folie générale attisée par divers merdias aux ordres. Dans cette quête, barricadée par diverses déstructurations, on canalise le torrent de rage par l’ordonnance de médocs, imposant des rituels sans toutefois saisir la cause de la débâcle hystérique.
On tente donc de la maintenir dans une norme, dans un vivier d’absurdités et d’extravagances imbriquées à nos ,propres folies, tentant de nous réapproprier un espace personnel pour survivre à l’enfer intérieur. À travers le prisme de la démesure il faut s’interroger sur la folie et la non-folie, sur la mince cloison qui sépare les deux. La récapitulation du passé doit déboucher sur une meilleure appréhension du présent et surtout de l’avenir, car s’engoncer dans la haine, c’est l’étouffement, c’est la mort sans “mots dire”… double sens encore…. Comment juguler cette angoisse au quotidien ?
Comment s’approprier l’espace, la folie/non-folie et le temps ? Le difficile apprentissage de la mesure prend sa source dans l’art, point d’ancrage dans la réalité, la littérature pour comprendre l’angoisse incommensurable. Les œuvres, entre autres de Duras, Hesse, Nabokov, Leduc, Aquin et Lispector permettent de deviner le sens et d’élaborer des stratégies de sursis et de survie. Il y a là une victoire certaine de l’art sur la psychiatrie. Chercher la vie c’est découvrir l’élixir de vie, réapprendre à s’émerveiller et l’espoir d’un avenir meilleur se dessine à l’extérieur de l’aquarium.
L’angoisse relève du théâtre, donc du jeu. Suis-je vraiment le narrateur de cette histoire qui n’en est pas une ? Quel est le véritable sens de ce récit défait, refait, décalé dans le temps ? Serait-ce simplement une célébration ludique de mon interprétation ? De l’encre ou du sang noir, un peu de nudité et de sexualité, les mouvements d’absorption et d’écoulement… le fragment retrouvé. Au fond, la trame narrative tient à peu, il y a là aussi une course aux images, un chassé-croisé dans un enchaînement extatique où les mots sont utilisés dans l’art soutenu des glissements de sens…
Ils sont juxtaposés en sus des photos transposées dans l’écriture, pour créer le temps infinitésimal du faux pas du fragmentaire qui se veut une tentative de rendre à l’auteur le plaisir des mots et, aux mots, leur potentiel de dépliement de l’imaginaire caché sous le flot des mots… C’est une méditation sur l’écriture, sur l’art, sur le temps de la jouissance érotique ou artistique. Sous le couvert du jeu et de l’humour se cache une révision culturelle inusitée et fantasque. Reprenez vue… sur l’illustration du début, l’imaginaire débordant participe à l’insolite dans le tourbillon effréné de la dérive…
La côte Est des USA s’attaque aux premiers Hot Rod’s… C’est la légende photo qui résume tout ce que je viens de tapoter… Le mouvement des Hot Rods et Kustom-car’s, est initialement un phénomène de la côte ouest (Californie) d’avant 1940 qui a atteint l’Est des États-Unis (de New-york à la Floride) au début des années 1950. L’avènement de magazines traitant des Hot Rod’s s’est passé en 1940/41 avec Trottle, qui a été volé en1948 par Robert Petersen avec Hot Rod, a été essentiel pour répandre l’évangile, aidé incommensurablement par une foule de petites publications de poche comme Car Craft, Hop Up et Honk.
Les Hot Rod’s de la côte ouest disposaient de leur propre orthodoxie, en commençant par le sempiternel Coupé Ford Deuce’32 ou le mémorable Roadster Ford T Buckett, suivi de la Ford modèle A tous re-équipés d’un Ford Flathead V-8… Mais à l’est, certains étaient prêts à contourner les règles. C’est ainsi que Dick Ouellet de Newburyport, Massachusetts, a entrepris de construire son Hot Rod en 1954. La première partie étant un pur manuel : éviter la forme du Hot Rod «high-boy, sur châssis et suspensions conventionnels… Lui, il a pris une Chevrolet qui ressemblait à un Ford Roadster modèle A de 1931…
Il a “canalisé la carrosserie sur le châssis”. Pour la puissance, il n’a pas choisi un Flathead Ford mais un V8 Oldsmobile Rocket V-8 303ci à soupapes en tête délivrant 170cv, selon la compression et la carburation. Pour la boîte de vitesses, il a utilisé une unité olsd à trois vitesses, activée par un levier de vitesses sur colonne de direction. Le groupe d’instruments provenait d’une Pontiac de 1950. Des ailes de motos complétaient le motif. Dick était membre du “Cam Snappers Club” à Newburyport, sur la côte nord du Massachusetts. Fondés par Jere Sheehan en 1952, les Cam Snappers sont toujours aussi forts en 2024.
Ils se réunissant tous les mois et participant à des spectacles et des croisières locales sans avoir le besoin d’aller ffrimer en Californie… Sheehan n’a pris sa retraite en tant que président que récemment, après 60 ans. Racheté en 2006 le Hot Rod “West” de Dick Ouellet a récemment été restauré dans son état d’origine, avec une peinture rouge métallisée et un intérieur en vinyle rouge et blanc. Un tapis rouge assorti tapisse le sol… et le compartiment moteur est fait de manière “PRO” sans artifices inutiles.
Un ventilateur électrique a été ajouté et la barre nerf en forme de “O” de Dick Ouellet trône fièrement devant le radiateur. Un grand réservoir de carburant occupe l’espace autrefois utilisé pour le siège dit “de belle_mère”. La voiture est le reflet de l’histoire des vétérans de l’EST du “Cam Snappers Club”. Voilà, c’est pas plus, pas moins… Que puis-je vous en écrire plus encore qui vous apporterait la “connaissance ultime” de l’univers du Hot Rodding, sinon vous envoyez relire mes 4.500 articles… Arghhhhhhhhhh ! Le feriez-vous ? Me faut-il mourir pour que vous le fassiez ?