1932 Ford Double Trouble Coupe
Ce n’est pas moi qui suis bizarre, c’est le monde autour de moi. Est-ce que vous avez vraiment envie de vous acheter une Ferrari, une Lamborghini, une Bugatti ? Une maison de week-end à Deauville et/ou à Saint-Tropez, qui seront, de toute façon, cambriolées et serviront de prétexte au Fisc pour vous rançonner voire saisir à la limite de vous ruiner ? Avez-vous réellement le besoin de travailler quatre-vingt dix heures par semaine jusqu’à l’âge de 65 ans et plus ? De payer jusqu’à 80% de vos revenus en impôts pour financer des opérations militaires en Ukraine, en Palestine, au Liban ou des plans d’éradication des banlieues ? On serait bien plus heureux sans tout cela, il y a ce qu’il faut pour vivre sur terre. La seule chose que puisse faussement offrir le monde occidental, en ventes forcées et surtaxées, ce sont des produits de marque fabriqués par des pauvres ploucs affamés survivants dans des ghettos…
Je tiens compte que c’était pareillement différent tout au long des siècles nous précédant sous le joug des religions créées pour dominer. Les martyres y correspondant sont certes devenues des imageries sujettes à dévotions tandis que Temples et Châteaux même en ruine forcent maintenant l’admiration jusqu’aux plus démunis qui se “selfient” au devant pour ramener un souvenir d’y être passé… Aborder la question d’une représentation de la société de consommation et de l’aliénation qui en découle, sans pudibonderie face aux signaux qui démarquent ce phénomène économique (valeur des marchandises, marques de fabrique, stratégies de distinction), je creuse la question de la transformation de l’espace commun par la société de consommation. Tout est imbibé de symboles d’assujettissement aux lois du marketing. Solitude dans la foule, anonymat dans la masse et désespoir hyperurbain.
La violence de la falsification touche tous les espaces et l’être humain est avant tout consommateur. Quelque chose d’irrémédiable s’est passé avec l’irruption de la société de consommation et de ses fétiches dans la vie courante. En exemple, ce qui frappe en tout premier lieu à Saint-Tropez, c’est la coexistence de lieux de consommation banals, absolument analogues à ceux qu’on rencontre dans l’ensemble des stations balnéaires européennes, avec les commerces explicitement orientés vers le libertinage et le sexe. Il est par exemple surprenant de voir comme juxtaposés en un même parcours, des boulangeries, une supérette et des magasins de vêtements et de loques pour femmes “de luxe” (de luxures) proposant essentiellement des vêtements conçus pour laisser comme à découvert seins et fesses, toutes choses fabriquées pour quelques centimes dans divers pays sous-développés.
Elles sont revendues ici pour l’équivalent d’un mois de chômage ou d’emploi précaire, mais marquent l’imaginaire jusqu’à l’angoisse de voir la matière humaine se soumettre dans l’espoir ou le désespoir aux mêmes critères qui règlent la marchandise industrielle… Par ailleurs, si les Hot Rods symbolisaient le dérivatif au consumérisme naissant aux USA, tout y a été remis aux pas cadencés sous la bannière étoilée symbolisant la liberté. C’était chimérique mais accepté comme dérivatif du politiquement-incorrect… Un demi siècle plus tard, c’est devenu une des racines du consumérisme utilisé à grands fastes sans gène par Donald Trump et ses hordes de sympatisant(e)s… Vladimir Poutine s’y était relancé avec succès en inaugurant la Crimée redevenue Russe sur un Trike Harley Davidson en tête d’une escouade de Hells-Angels Russes : “Vêtu de noir, Vladimir Poutine a pris la tête d’un rassemblement de bikers en Crimée”…
C’est ce que rapportait le quotidien ukrainien Kyiv Post. Acclamé par la foule Ukrainienne et Russe, Vladimir Poutine, qui venait de rencontrer le président ukrainien Viktor Ianoukovitch pour célébrer le Jour de la Marine, le 25 juillet, avait entraîné le cortège en chevauchant un Trike Harley Davidson devant le club de bikers russes des Night Wolves (les Loups de la Nuit). “La moto donne un plaisant sentiment de liberté” avait-il ensuite proclamé aux motards de Crimée. “Je vous souhaite une longue vie, à vous et à vos chevaux de fer”. Il avait décoré sa moto chromée (badgée de l’autocollant ChromesFlammes en Russe) de drapeaux russes et ukrainiens, avait précisé le journal Ukrainien Kyiv Post, qui ajoutait : “Poutine a toujours joué la carte de la masculinité dans les médias. En 2009, il avait déjà rencontré des membres des Night Wolves, on l’a vu pêcher torse nu en rivière et il aime s’exhiber en public avec des symboles de virilité”..,
le journal Ukrainien Kyiv Post, ajoutait encore une couche d’admiration qui actuellement avec le nouveau Président Ukrainien qui alors était un saltimbanque clown pianiste qui tapotait les touches avec son pénis érigé : “Poutine est viril et pareil que l’acteur belge Jean-Claude Van Damme. C’est un grand homme dont l’Ukraine est très fier”… Waouwwww ! Le journal officiel de l’Ukraine qui publie cela en première page, c’est soufflant… Cela a bien changé en quelques années suite aux ingérences américaines et européennes, par centaines de millions de dollars… Les Américains et Européens ont ensuite déboulés en Ukraine pour semer la zizanie en téléguidant Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky, toujours avec son pénis érigé car financé par milliards de dollars (ristournés à 50% pour les donneurs en remerciements), pour co-fomenter un coup d’Etat sanglant qui a engendré la guerre d’Ukraine actuelle…
Puis, s’étant auto-proclamé Président de l’Ukraine, Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky a ordonné le “génocide” des populations du Donbass Russophiles, par la brigade nazie-Ukrainienne Russophobe Azoff… Dimitri Medvedev a en cette suite décrété l’état d’urgence dans sept provinces de la Fédération de Russie et Vladimir Poutine a dû abandonner ses camarades motards pour venir jouer les justiciers en digne émule de “Ghost Rider”… Donald Trump aurait du, lui aussi, dans sa campagne promotionnelle, chevaucher un Trike Harley avec drapeaux Américains ainsi que circuler en Hot Rod cabrio double compresseur crachant des flammes… Comme pour l’un et l’autre, utiliser le Hot Rodding aurait été une manière adaptative intelligemment menée pour forger l’image d’un chef proche du peuple… Certain que ces deux auraient été et seraient indéfiniment “à la une” de toute la presse…
Mais la réponse donnée par l’Occident manœuvrant pour opposer à Poutine, l’ineffable courageux clown/pantin, s’est avéré être d’une insondable bêtise. La résilience de l’imbécilité s’est même accrue partout dans notre monde moderne. Et de citer les mots en “isme” (néoféminisme, antiracisme, anticapitalisme, écologisme, décolonialisme…) destinés à occuper les débats publics, faisant entrer l’Europe Américanisée avec l’OTAN dans un Nouvel Âge de la crétinerie. Rien n’est plus banal et accessible aux masses que la bêtise, car elle se confond avec l’émission de pensées banales, indéfiniment répétées, et cette affligeante banalité stupidologique, la rend imperceptible à beaucoup, comme si elle était un élément nécessaire du décor. Elle s’intègre pour ainsi dire dans le bruit de fond du fonctionnement social, elle fait partie de la rumeur du monde, celle qu’on n’écoute plus dans la vie ordinaire mais dans laquelle on baigne.
On peut voir dans l’attrait de la ressemblance la raison majeure du regroupement spontané des imbéciles, tous évidement crédules, la force motrice qui les amène à faire communauté, un phénomène relevé par Schopenhauer… Car en matière de relations sociales aussi, chacun préfère nettement celui qui lui ressemble ; ainsi, pour un imbécile, la fréquentation d’un autre imbécile est infiniment plus agréable que celle de tous les grands esprits réunis. On lutte, parfois avec succès, contre l’ignorance, l’erreur, l’illusion et le mensonge. On dénonce ou on moque les délires, les pensées devenues folles, ou encore, à la suite de Socrate, le faux savoir et les raisonnements biaisés des sophistes. Au nom de la vérité, on lutte aussi contre les rumeurs, les préjugés et les mythes, et bien sûr contre le fanatisme sous ses formes religieuses et idéologiques. Mais peut-on lutter efficacement contre la bêtise ?
En particulier contre la bêtise de ceux qui sont supposés savoir et penser, et comment ? On aura compris que c’est surtout la bêtise des intellectuels qui fait l’objet de mes descriptions, de mes analyses et de mes tentatives de conceptualisation. Il n’est pas facile de définir la bêtise, car, en raison de l’extrême diversité de ses illustrations possibles (elles-mêmes pourtant claires), on peine à passer de la perception de certaines ressemblances (d’airs de famille, dirait Wittgenstein) à la construction d’un concept, ou plus exactement d’un noyau conceptuel, sur la base des caractéristiques communes des cas de bêtise identifiés. Certes, l’on peut s’en tenir à des critères simples, tels que l’incapacité à analyser des données ou à résoudre des problèmes, ce qui définit le manque d’intelligence et, par exemple, le recours à des arguments fallacieux dans les débats politiques qui témoignent souvent d’une incapacité cognitive…
On prend en effet les racontars naïfs des participant(e)s, naïvement pour des preuves de mauvaise foi ou de démagogie, alors que leur intelligence est peu probable, minoritaire et non transmissible socialement, la bêtise est par contre hautement probable, majoritaire, socialement transmissible et renouvelable. Mais on ne peut donner une définition scientifique de la bêtise, phénomène irréductible aux instruments de mesure disponibles. On ne peut la réduire à un simple manque d’intelligence dont on pourrait mesurer les degrés, ni même à un manque de jugement. La bêtise est même contagieuse, par imitation ou intimidation. C’est là sa supériorité. Elle semble indestructible. On ne peut guère espérer que de l’ébranler furtivement. C’est l’une des tâches de l’ironiste. La bêtise semble n’avoir pas d’histoire. Et pourtant. Jean Cocteau disait : “Le drame de notre temps, c’est que la bêtise se soit mise à penser”...
C’est là peut-être la marque du nouvel âge de la bêtise : le surgissement d’une bêtise dotée des signes extérieurs de l’intelligence. Et cette bêtise masquée s’orne en outre de références culturelles prestigieuses façon Bernard Henry Levy. Elle est cultivée, enrubannée. Cette bêtise huppée plastronne dans les merdias pour désarçonner “le peuple”... Raison de plus pour tenter de comprendre le phénomène. Aujourd’hui, en France, la palme de la bêtise tout-terrain revient à nos politiciens et politiciennes avec en tête la Cheffe de L’Europe, championne depuis son passage comme ministre des armées Allemandes des pots-de-vin, dessous de table et retours de dons charitables. Ses saillies (serait-elle Transgenre ?) passent souvent par l’emploi systématique du fameux couteau suisse qu’est la déconstruction qu’il faut reconstruire (sic !), gros concept creux qui fait entrer en transes.
Ne lui manque que devenir wokiste désireuse d’expliquer toutes ses déclarations (intempestives) de chaque veille, telle que : “Quelqu’un comme Emmanuel Macron n’a pas déconstruit les discriminations positives et c’est un problème car la déconstruction est une démarche européenne nécessaire, ça demande du temps, des lectures, et une volonté aussi de déconstruire les a priori que nous pouvons chacun, chacune avoir”… Ses saillies sont devenues légendaires… Sa bêtise est à la fois répétitive et inventive, et aussi sans frontières. Bien qu’elle se répète beaucoup, car elle jouit d’enfiler les clichés comme les lingots d’or (manière de rester fidèle à elle-même lorsqu’elle dirigeait en les pompant les finances de l’armée allemande), il lui arrive de surprendre. Elle donne en permanence sur tous les sujets d’actualité des spectacles de bêtise idéologisée, applaudis par les imbéciles, qui la trouvent courageuse.
Mais l’art de la provocation calculée qui séduit les médias est aussi roublard et pratique . Sans en être pleinement conscient, cela a professionnalisé, en tant que comédienne pseudo-politique (idem que , la mise en scène d’elle-même comme délicieusement simplette, spontanément caricaturale. Elle prêche sans sourciller pour la “radicalité” affirmant : “Aujourd’hui, ce qui peut vraiment nous sauver, c’est la radicalité, c’est-à-dire la rupture totale avec le monde tel qu’il est, et sans attendre. Il s’agit une fois de plus de transformer le monde et de changer la vie”... Elle est donc une bonne cliente pour les professionnels journalistique du spectacle médiatique… Comment la bêtise des belles âmes peut-elle nourrir ce qu’on appelle des discours de haine ? Le propre des nouvelles belles âmes est de s’installer confortablement dans le camp des “bons combats” pour les collectionner, afin d’incarner avec la fermeté requise le Bien et le Juste.
C’est là qu’on rencontre le paradoxe des “ismes” et des “anti-ismes” de bonne réputation dont j’ai déjà causé ci-avant, mais que je replace pour aider votre compréhension… : néo-féminisme, antiracisme, anticapitalisme, antisionisme, écologisme, décolonialisme, transgenrisme… Car on découvre que la haine est partout dans les discours et les comportements de ces activistes farouches partis en croisade contre la haine et surtout contre les discours de haine. C’est ainsi que se fabriquent des saint(e)s et des martyr(e)s de plateaux télé, des combattant(e)s et des victimes de pacotille. Les belles âmes d’aujourd’hui prennent la figure de nobles extrémistes, et plus particulièrement celle de militant(e)s engagé(e)s dans toutes les bonnes causes idéologiques. On aura reconnu les extrémistes dits progressistes, de gauche ou d’extrême gauche, insoumis en quête de soulèvements à toutes occasions.
Il y a une bêtise spécifique chez ces extrémistes, tous partisans d’un quelconque jusqu’au-boutisme, une bêtise aggravée par le fanatisme idéologique. D’où l’impression que les extrémistes sont extrêmement bêtes. Mais ce n’est pas toujours vrai. Car leur fanatisme fait d’eux des adeptes du principe selon lequel la fin justifie les moyens. Ils sont parfois dotés d’une intelligence tactico-stratégique. Un grand nombre d’individus incarnant la forme la plus dangereuse de la bêtise : la bêtise sophistiquée, intelligente, parfois subtile et toujours immodeste… C’est dans les rangs des belles âmes engagées qu’on rencontre, outre les stupides primaires et ordinaires qui, frappés d’une faiblesse générale de l’entendement, illustrent la bêtise spontanée, simple et honnête (la plus répandue), un grand nombre d’individus incarnant la forme «la plus dangereuse de la bêtise : la bêtise sophistiquée, intelligente, parfois subtile et immodeste.
Non pas la simple inintelligence, qui se réduit à la non-compréhension propre à un esprit passif, mais une forme d’activité de l’esprit mettant l’intelligence au
service de causes absurdes ou de fins dénuées d’intérêt. C’est la sottise active, bavarde et engagée, infatigable et intarissable des agités. Car s’il y a des têtes creuses plus ou moins vides, il y a aussi, et en grand nombre, des têtes creuses plus ou moins remplies de certitudes. De certitudes idéologiques, qui rassurent ou apaisent, ou au contraire excitent et poussent à l’action radicale. L’opium ou l’amphétamine. Les conformismes suiveurs ou les fanatiques à l’esprit guerrier. En quoi la loi de Godwin permet-elle d’analyser la bêtise ? Formulée par l’avocat Mike Godwin en 1990, désigne le fait que plus une conversation ou discussion est longue et difficile, plus la probabilité qu’y surgisse une comparaison ou une analogie impliquant les nazis et le nazisme…
C’est là que re-déboule Adolf Hitler ou la Shoah, en vue de disqualifier l’argumentation de l’adversaire. C’est quasi certain. D’autant que dans tout échange argumentatif intense, le gagnant est celui qui arrive à pratiquer d’une façon efficace, c’est-à-dire crédible, la “reductio ad Hitlerum” définie en 1953, avec une pointe d’ironie, par Leo Strauss. Le point Godwin désigne donc une forme d’abus des comparaisons ou des analogies historiques, qu’illustre l’assimilation accusatoire et disqualificatoire avec le nazisme et le génocide hitlérien des Juifs d’Europe. Dans les controverses politico-médiatiques, on se réfère ordinairement, selon le cliché, aux heures les plus sombres de notre histoire. Le point Godwin, dans sa version française ou gallocentrique, se redéfinit en remplaçant Hitler, le nazisme, les nazis et la Shoah par les années trente, Pétain, Vichy (et la collaboration), le fascisme (ou les fascistes) et les rafles de Juifs.
Les amalgames polémiques les plus ordinaires sont formés sur ce modèle. C’est ainsi que, dans le discours victimaire contemporain, les musulmans sont désignés comme les nouveaux Juifs qui seraient également soumis à des discriminations et des persécutions, tandis que l’islamophobie illustrerait le nouvel antisémitisme ou le nouveau racisme. La forme la plus élémentaire du point Godwin consiste à prendre prétexte de l’emploi par un adversaire politique d’un terme censé appartenir au lexique nazi ou pétainiste pour accuser le locuteur de nazisme ou de pétainisme. Opinions, croyances ou expressions peuvent ainsi être jugées sales et salissantes, parce qu’elles sont censées véhiculer ou transmettre le mal absolu, l’abominable, l’intolérable. Un exemple récent en est fourni par la polémique qui a suivi l’emploi du mot décivilisation par le président Macron le 23 mai 2023…
Mais cela avait été précédemment employé, entre autres, par l’infréquentable Renaud Camus, en 2011, pour titrer l’un de ses livres, ce qui l’a rendu inacceptable, voire abominable, aux yeux des lexicophobes d’extrême gauche en lutte contre le vocabulaire qu’ils jugent réactionnaire, raciste ou fasciste. En employant le mot décivilisation pour caractériser un processus social et culturel négatif et inquiétant, illustré par la multiplication et la banalisation de diverses formes de violence, le président Macron, selon ses ennemis politiques, aurait fourni malgré lui la preuve qu’il était réactionnaire et qu’il menait une intolérable politique verticale et autoritaire. Une telle inférence est un bel exemple de stupidité. Il aurait suffi de conclure simplement que souvent Macron varie, passant d’une position à une autre, donnant dans le politiquement correct et flirtant avec le verbalement incorrect…
La police de la pensée s’est transformée en police du langage. L’hyper-moralisme d’intimidation est un puissant facteur d’abêtissement. Les cris des indignés permanents témoignent de l’imprégnation des gauches françaises par le néo-puritanisme woke, qui implique un lexicocentrisme paranoïaque consistant à ne voir dans les mots que des armes, des menaces ou des pièges, ou encore des indices ou des preuves de proximités, d’allégeances ou de complicités infamantes. Le militantisme néo-gauchiste se réduit aujourd’hui, pour l’essentiel, à signaler et à condamner publiquement de tels écarts de langage, assimilés à des fautes morales. Tel est le fonctionnement de la nouvelle vision policière de l’histoire. La police de la pensée s’est transformée en police du langage. L’hyper-moralisme d’intimidation est un puissant facteur d’abêtissement… La bêtise est intarissable et irréfutable. Et sans remèdes.
Il faut pourtant vivre avec la bêtise, mais en multipliant les cloisons étanches. On ne peut que la tenir à distance, la prendre comme objet d’analyse ou comme cible d’une ironie moqueuse. Il faut en rire lorsqu’on ne peut l’éviter. C’est ainsi qu’on peut nuire à la bêtise, sans perdre son temps avec elle mais sans jamais pouvoir espérer la faire disparaître, c’est-à-dire la faire taire. Voilà, voilou… Il est grand temps que j’en vienne à la présentation de ce Hot Rod Coupé Ford 1932 qui est quelque chose de vraiment scandaleux, Gib Webb son géniteur/propriétaire l’a dépouillé jusqu’à son châssis et reconstruit en une bête exagérée qui fait baver les réducteurs et cacher leurs enfants. Ce coupé nommé “Double Trouble” pour son moteur, un V8 Chevrolet Big bloc tout en aluminium de 565ci magnifiquement poli, venant de chez World Products. L’admission est une pièce unique qui a été spécialement usinée chez CNC.
Les deux Blowers 671 sont surmontés d’un quatuor de carburateurs Demon chromés. Les en-têtes de style zoom sont en acier inoxydable et recouverts d’un revêtement Jet-Hot à l’intérieur. La plomberie, y compris le boîtier du câblage, est entièrement en acier inoxydable poli. Un radiateur Be Cool personnalisé, spécialement conçu pour ce projet, permet de contrôler la température du moteur. Une boîte de vitesses Turbo 400 polie envoie toute cette puissance à un quick-change de 9 pouces. De plus, Powerhouse a retravaillé la suspension et l’ensemble de la suspension avant et arrière ainsi que réalisé les panneaux en acier inoxydable poli avec des amortisseurs personnalisés à chaque coin. La carrosserie a été pulvérisée d’une peinture jaune avec des flammes réalisées à l’aérographe. Le résultat est un Hot Rod Coupe pas comme les autres qui se démarque facilement dans les rangées des ’32 lors des spectacles…