Chevyonette 3600 Rat Rod’54
Ah, les camionnettes des années 1950… Nées dans notre monde déjà mécanisé à outrance avec un destin spécifique à assouvir, elles devaient fonctionner sans répit leur vie préprogrammée dans l’ombre, transportant personnes et marchandises en étant généralement traitées comme des sous-machines d’usages, indignes de quelconques destins réservés aux emblématiques automobiles de luxe… Ce devenir a pris un tournant inattendu lorsque devenues carcasses rouillées et cabossées, certains les ont considérées comme des œuvres d’art façonnées par le temps…
Aahhhh, quelles gloires peuvent-elles donc revendiquer d’autres folies qu’être flétries ? Tout comme les femmes Cougar’s ne sont que le bref passage entre l’irrationnel et le morbide revendiqués comme étant un art de la survivance dans les dédales des allées de cimetières où errent des spectres déviants qui s’en repaissent. Foin d’envolées en Réquiem, les camionnettes ne sont que des industrialisations de masse d’un type de véhicule devenu par divers sortilèges de prêcheurs de non-évènements, les succubes de créateurs de nouveaux marchés de récupération.
Contre-pouvoir du despotisme de la valeur ajoutée lié à la fausse récupération d’une réalité consumériste de carrosseries recréées neuves vendues à prix d’or par des acheteurs américains hyper fortunés voulant recréer leurs années passées, les rois de ces forfanteries décédés, leurs impulsions reconnues créatives se sont étendues à des sorties d’usine ou elles ont été fabriquées à la chaine. Comme la vie a horreur du vide, les miséreux devenant illuminés ont sublimé l’apocalypse à la gloire des bouseux… L’horreur du vide, je l’écrivais peu avant…
Gloire aux bouseux comme gloire à l’Ukraine pro-nazie, le principe est que ne comptent que les opportunités qui ne font que passer. Qu’importe si le reste du monde en crève… Saisir les opportunités en étouffant les faiseurs de lois par une corruption maîtrisée est devenue une règle comme un cancer qui ronge l’humain adapté à la société toute entière… Pots de vins, dessous de table, retours d’ascenseurs, les mêmes pratiques que pour le médical assassin cultivé en laboratoires. Lorsque tout le monde devient fou, aucun tri n’est possible, c’est la civilisation du tout à jeter, nous y compris…
Gloire aux bouseux, l’air décrépi est la mode à suivre, même physiquement la mode singe l’apocalypse, au plus crade au mieux, le look mendiant sans abris aux sévices des nantis, l’excrémentiel réduit tout, absolument tout à des fonctions sexuelles sur fond de besoins vitaux irrépressibles, telles la bouffe en place de la faim et le besoin de se montrer plus affreux qu’imaginable sans parler de la bestialité devenant une philosophie… Un énorme marché s’est ainsi ouvert à tous les niveaux imaginables, du divertissement merdiatique aux fake-news de BDSM-TV…
Les années 1950 qui auraient dû quitter la scène depuis longtemps reviennent comme mythiques, fausses vieilles fringues, fausses vieilles mélodies, faux vieux films et faussetés diverses sont de règle. Faux vieux vélos et motos rivalisent leur look avec les fausses vieilles automobiles, pour se vendre, l’absurdité suprême est de créer des vieilles formes électrifiées. Même les marginaux sont visés afin d’en tirer profit. Les garages personnalisés “commerçants” s’adaptent aux marchés qu’on crée, alors ils déploient constamment des machines incroyables dont certaines basées sur les fifties.
J’en reviens aux fonds et tréfonds qui forment l’étiquette de ChromesFlammes, GatsbyOnline, SecretsInterdits,… La camionnette Chevrolet 1954 de la gamme Advance-Design que nous avons ici sous forme de dépanneuse est exactement cela. Elle est toute neuve dans le sens où elle a été achevée après quatre ans de travail acharné mené dans les ateliers de MetalWorks Classic Auto Restoration, basé en Oregon, afin qu’elle soit plus vieille d’aspect qu’une authentique épave. La camionnette épave rouillée de partout est beaucoup moins elle-même que ce à quoi on pourrait s’attendre.
La carrosserie, vêtue des lignes originales de sa race, ne repose toutefois pas sur un châssis Art Morrison ni ne présente certaines des pièces de suspension les plus puissantes disponibles sur le marché tels qu’ amortisseurs hélicoïdaux Strange, broches Pro drop, barre stabilisatrice à l’avant, et suspension à 4 barres avec coilovers Strange et barre stabilisatrice à l’arrière. Pas non plus de jantes 18 pouces de chez Boze Shifter, chaussées de pneus Nitto et soutenues par des freins à disque Wilwood aux quatre coins… Que nenni ! Pas non plus d’un V8 6L0 LS2 600cv modifié par Ross Automotive Machine ! Noooonnn !
Après une décennie de vente des voitures classiques et de collection les plus désirables de la planète, un garage de passionnés de voitures et de dollars par millions, ont mis la main sur cette dépanneuse Chevy 3600 ! Connaissant toutes les blagues et la sémantique des affaires juteuses, après avoir visionné cinquante fois le tout dernier Mad Max entièrement à la cause des Rat-Rods pourris mais créatifs, eh bien, ils ont décidé que c’était la nouvelle voie à suivre menant aux millions de dollars obtenus au départ de quasi rien. Si vous êtes un passionné d’éducation qui aime les classiques uniques, ne regardez pas !
Officiellement la version 3600/66 de la série Advanced Design tant vantée de Chevrolet, a probablement passé toute sa vie à paraître robuste et fiable. Et à cause de cela, sa livrée de dépanneuse rétro actuelle semble aussi naturelle qu’un nœud papillon au cou des membres du cercle de la victoire ! À l’avant de cette machine, un pare-chocs pourri met en valeur une calandre garnie de phares qui arborent des visières orange de style poker. Derrière cette calandre, un capot mène les yeux avides à une machinerie machinatrice à escroquerie partagée, qui soutient une longue visière sur des essuie-glaces impolis.
Sur les côtés de ce capot, des clignotants de style sucettes mènent à des rétroviseurs industriels, des recup’s d’usine et des portes traditionnelles. À l’arrière, un Tow Body de la vieille école centre une glacière vintage UP et des jerrycans encore plus vintage, entre un “rotateur” rétro et des jupes d’ailes toutes aussi rétro. Et l’arrière du camion est éclairé par des feux Blue Dot avant- gardistes.. Si nous ne vous y retrouvez pas c’est le but de la machination artistique. Vérifiez le compartiment moteur des cols bleus du camion et vous trouverez un basique 350 ci GM éprouvé qui allie fiabilité moderne et plaisir intemporel !
Au sommet de ce bloc de fer, un purificateur d’air personnalisé alimente en air un carburateur Edelbrock moderne, qui chevauche une prise d’air en aluminium. À l’arrière de cette admission, un distributeur HEI fait tourbillonner le feu autour des caches-culbus renommés “couvercles” venant d’une Corvette. Ces couvertures équilibrent les reniflards polis opposés aux têtes de fer et aux collecteurs d’échappement vintage. Les courroies trapézoïdales font tourner la direction assistée moderne sous un compresseur à courant alternatif moderne et un alternateur vieux seulement d’apparence fraîche.
Et un grand radiateur Champion fait flotter un ventilateur électrique à côté d’un vase d’expansion lumineux…. Waouwwww ! C’est de la poésie mécanique ! Ramper sous cette camionnette effrontée révèle une suspension soigneusement améliorée qui complète un clip avant indépendant avec un ensemble complet de coussins gonflables réglables. La puissance du 350ci arrive au pont grâce à une transmission automatique 700R4 à 4 vitesses. Les virages sont franchis grâce à une direction assistée par fluide. Les arrêts sont commandés par un booster qui accroche un duo de disques devant un duo de tambours.
Pfffffff ! Les tuyaux aluminisés canalisent les gaz usés à travers des silencieux Flowmaster tapageurs, qui s’alignent sur des cheminées en acier inoxydable poli. Et tout roule sur des jantes Budd polies, qui font tourner les 215/60R15 Sailun Atrezzos à l’avant et des 225/75R16 Thunderer Commercial L/Ts à l’arrière… Que du beau linge ! Faites pivoter les portes de cette Chevrolet et vous trouverez une belle amélioration avec du cuir sur la banquette qui est protégée par des ceintures sous-abdominales modernes.
Devant ce trône, un tableau de bord accroche une télémétrie Dolphin “propre sur elle” et positionnée entre les bouches d’aération modernisées et l’acier inoxydable d’usine qui cache un lecteur CD Sony. La moquette sans décoloration encadre un levier de vitesses Lokar patiné. Les haut-parleurss aux anneaux latéraux de qualité Pioneer en ce compris les haut-parleurs sont d’époque… Et le conducteur, pour manœuvrer l’engin, fait tourner son volant poli et gainé de cuir autour d’une colonne basculante. Voilà ce que vous pouvez avoir en conte-partie de 150.000 US$… Bonne chance en enfer…