ChevyRoad’50 Victory
Notre esprit dispose de 2 facultés, l’entendement (faculté de comprendre / finie) et la volonté (faculté de juger, affirmer ou nier / infinie). Nos problèmes viennent de cette disproportion en nous. Comme notre entendement est fini, autant dire qu’il est aveugle : nous ne voyons pas l’avenir mais pas plus le présent car nous avons une connaissance limitée de ce qui nous entoure.
Pour éviter de nous perdre dans ce monde qui nous dépasse, nous pouvons être tentés par le repli frileux sur nous-même : nous pouvons alors décider de n’agir qu’à condition de connaître à l’avance le résultat de nos actions. Dès lors, l’entendement fini prend le pas sur la volonté infinie, mais cet entendement se limite à ne vouloir que ce qu’il connaît. C’est là une existence confortable, bien réglée mais qui suppose un isolement total.
Egalement le refus de toute altérité, de tout risque, de toute nouveauté, une vie autarcique qui ressemble à la mort. Il existe de par le monde diverses communautés qui vivent dans le confort et la peur, isolées du reste du monde. Vous imaginez sans nul doute qu’elles sont isolées par une forêt hostile peuplée de créatures effrayantes.. Pourtant, vous n’êtes pas, à me lire, transis de peur…
C’est parce que vous ne pouvez avoir peur de ce ce que que vous ne voyez pas plus que vous ne pouvez imaginer. La condition humaine est en effet dotée d’un entendement fini mais elle dispose d’une volonté infinie incarnant le précepte cartésien selon lequel, quand l’entendement ne peut fournir de clés, c’est à la volonté de donner la résolution nécessaire pour mener l’action…
Car une action ne peut être décisive que si elle est décidée. Celui et/ou celle qui voudrait sortir de la forêt imaginée hostile par le chemin le plus court aimerait être éclairé par l’entendement mais, que faire quand rien n’ indique la sortie ? Sur quels principes fonder l’action ? Ne sommes-nous pas condamnés à errer dans une forêt imaginaire issue de l’irrésolution ? Non, répond Descartes, il suffit de choisir une direction, au hasard s’il le faut, et de s’y tenir.
Même si vous prenez le plus long chemin pour sortir de cette forêt, vous serez mieux hors de cette forêt que perdu dans son milieu pour décider, il n’y a pas besoin de savoir : ce qui fait qu’un choix est bon, ce n’est pas le contenu du choix, c’est qu’on s’y tient. Aux voyageurs perdus, il suffira pour s’en sortir de marcher toujours le plus droit qu’ils peuvent vers un même côté et ne pas changer d’objectif.
Autrement écrit, suivre sa volonté… ce qui ne vous empêchera pas de tomber dans une crevasse. La disproportion entre notre entendement et notre volonté est la source de nos erreurs mais cet écart est aussi la source de notre grandeur : nous pouvons sauver nos choix hasardeux en tenant bon. On ne juge pas la valeur d’un choix à son résultat.. Car la volonté nous ouvre aussi une dimension illusoire…
Descartes explique dans le Traité des passions de l’âme que les passions déforment la réalité. Tandis que Matrix repose sur l’idée que ces déformations sont à la source de toutes les illusions dont nous sommes victimes. Le piège perceptif est le problème de tout humain plongé dans la confusion de la vie. L’imagination au service de l’entendement donne toutefois les moyens de s’entraîner à contrôler ses passions.
Ainsi, la customisation est un moyen de s’entraîner à percevoir tout en développant une forme de reproductibilité technique comme un simulateur permettant d’apprendre à percevoir (de manière distraite et indirecte) des éléments créatifs et mécaniques adaptés au mode de vie moderne surtout si urbain et industrialisé. D’où certaines créations quasi hystériques et les ellipses explicatives de plus en plus vaseuses.
Ce qui fait que le monde de la Customisation moderne a changé de style de perception. S’entraîner à percevoir, c’est pouvoir se déprendre de ce qu’on perçoit. C’est permettre à l’esprit de moins dépendre du réel. La création est une école des passions, de l’attention qui déforme le réel. Toutes nos passions, nous représentent les biens à la recherche desquels elles nous incitent, beaucoup plus beaux et grands qu’ils ne sont véritablement.
Et les plaisirs créatifs ne sont jamais si durables que ceux de l’âme, ni si grands, quand on les possède, qu’ils paraissent, quand on les espère. Ce que nous devons soigneusement remarquer, afin que, lorsque nous nous sentons émus de quelque passion, c’est de suspendre notre jugement, jusqu’ à ce que la folie s’apaise pour que nous ne nous laissions pas tromper par les fausses apparences.
Tout comme la passion se définit par la déformation qu’elle fait subir sur ceux qui s’y laissent aller, de même que la caméra dispose d’un jeu d’objectifs, avec différentes focales, plus ou moins de profondeur de champ ( ou zone de netteté : clarté et distinction), de la courte-focale (grand angle) qui surdimensionnent les objets proches à la longue focal qui écrase les perspectives.
Ainsi, le Hot Rodding et le Customizing permettent d’expérimenter toutes les déformations perceptives et passionnelles en nous habituant à ces folles déformations et modifications. En se déprenant de tous les illusions qui nous entourent et nous aveuglent, on peut percevoir de manière plus fine et rigoureuse et accéder ainsi intellectuellement/spirituellement à la vérité qu’elle sous-tend, c’est le bouclage de la boucle et de mon introduction…
Ne vous en plaignez pas car en parallèle sexuel, l’introduction est un moment important après les préliminaires, y compris Custom’s et Hot Rod’s… Pffffffffff ! Grand gagnant du fameux Ridler, et ayant aussi obtenu 28 premiers prix dans diverses expositions aux USA surtout à cause de son énorme V8 type GM 10 d avec 502ci et une transmission automatique TH400 entièrement polie (dans les deux sens du dictionnaire)…
Sans oublier et en ce compris le pont arrière Mark Williams, les suspensions pneumatiques, les jantes Boyd Coddington et autres accessoire hyper couteux… Lorsqu’on passe autant de temps autour des voitures personnalisées que moi, il est facile de sentir la maîtrise de l’artisan qui a fabriqué la voiture au gré des scènes automobiles. Chaque voiture a des limites et la plupart d’entre elles ont déjà été contournées.
À peu près au moment où cette pensée m’a retraversé l’esprit pour la dernière fois, un énorme grondement a secoué tout alentour et cette Chevy ’50 complètement radicale a déboulé dans un bruit d’apocalypse. C’est plus qu’une voiture personnalisée, c’est une folie roulante. Construite sur une période de 10 ans par un vétéran des courses de dragsters, ce coupé Chevrolet autrefois a été magistralement transformé en œuvre d’art roulante.
Vous la voyez aujourd’hui grâce à ma patience et mes recherches… L’engin représente l’équivalent de sept brouettes pleines d’or et d’argent. Son évolution est familière impliquant un homme qui trouve une voiture classique immaculée sans même être sur le marché pour en avoir une. En quelques jours, un accord est conclu, la voiture rentre “à la maison” et quelques modifications de base sont prévues.
Les rêves d’obtenir “LE” prestigieux prix Ridler commencent à devenir plus fréquents et soudain, la construction devient quelque chose de plus vaste que quiconque aurait pu imaginer. La différence entre cette histoire et la plupart des autres est que la tentative de de gagner le Ridler a réussi. En 2006, cette Chevrolet a gagné sa place dans le Ridler Great 8 aux côtés de voitures construites par le légendaire designer Chip Foose.
Dans l’ensemble, la voiture a remporté la première place à 28 salons et nous ne parlons pas non plus des croisières de son propriétaire/constructeur Mr Frisch. Ses victoires incluent le prix PPG Dream Car, la première place à Carlisle et de nombreuses victoires Super Chevy’s. Si vous êtes le genre de passionnés qui ne se contentent que du meilleur, cette Chevrolet est un must have…
La réaction la plus courante à cette voiture est l’’émerveillement qui s’installe lorsque les spectateurs commencent à réaliser à quel point le travail a été gigantesque. À l’avant, le capot-carénage a été complètement transformé avec des phares Mercedes et une calandre chromée personnalisée. Du capot “Saturn” au pare-chocs métallique bien ajusté, absolument tout a été modifié d’une manière ou d’une autre.
La ligne de toit, y compris les vitres avant et arrière, est empruntée à une Dodge Neon, quoique la plupart des gens ont du mal à identifier la forme grâce aux alcôves creusées devant les montants “C”. Naturellement, les portes et chaque pouce de garniture ont été érasés en faveur d’un aspect “propre”. À l’arrière, tout est lissé avec des feux arrière subtils occupant très peu de l’espace disponible.
Comme le pare-chocs avant, l’arrière a été soigneusement replié contre la carrosserie et dispose d’un emplacement de sortie pour le système d’échappement personnalisé. La quantité de travail de carrosserie impliquée dans la création de cette voiture est incroyable, mais c’est l’exécution qui est vraiment époustouflante.
Une peinture bicolore brillante a été choisie pour couvrir le vaste travail de carrosserie, un PPG Chianti Red sur la moitié supérieure avec un Lamborghini Orange ajoutant une bonne dose de contraste aux parties inférieures. Sous la voiture vous voyez que la peinture orange continue sur les dessous des planchers, les suspension et le châssis.
Sur la carrosserie, les deux couleurs prédominantes sont assorties d’un travail à l’aérographe qui simule une fine bande de garniture chromée qui se termine par un petit graphique avec des drapeaux croisés rappelant le logo Corvette. Une bande noire s’étend du logo jusqu’aux phares. Derrière le logo, de la peinture orange marbrée comble l’espace entre l’aérographe et une bande magenta qui a été soulignée à la main en vert néon
Elle s’étend tout autour de l’arrière-plan. Comme vous l’avez peut-être déjà deviné ce travail a été couronné du premier prix PPG Dream Car, la peinture étant magnifique et montrant incroyablement bien toute la finition parfaite sous tous les angles. Si votre réponse jusqu’à présent a été : “Oui, mais est-ce rapide ?”, cette réponse est un OUI retentissant.
La puissance provient d’une Chevrolet 502ci big block à injection de carburant de Street & Performance. Prêt à l’emploi, ce moteur produit plus de 500 cv. Avec l’ajout d’une came à rouleaux Comp et d’un collecteur d’admission en tôle personnalisé, il est prudent de supposer que quelques poneys supplémentaires ont été réveillés.
En haut, une prise d’air personnalisée, conçue exclusivement pour cette voiture et portant la même peinture PPG orange que la moitié inférieure de la carrosserie, alimente l’air à travers cette admission en acier inoxydable et dans les têtes en aluminium. Ces têtes sont recouvertes de caches chromés personnalisés avec des inserts en fibre de carbone.
À l’exception des fils de bougies soigneusement rangés, il n’y a pas de fil visible dans cette baie. Un radiateur poli a également été habilement caché sous un panneau personnalisé assorti à la carrosserie qui couvre l’avant de la baie et forme un carré bien rangé autour du gros block. L’installation respire à travers les embases Hooker qui expirent à travers un système d’échappement en acier inoxydable poli personnalisé doté de silencieux Stainless Specialties.
Mettez cette Chevy sur un pont élévateur et vous admirerez un train de roulement aussi sauvage que la carrosserie. Le 502ci hargneux est accouplé à une transmission automatique TH400 à 3 vitesses avec un convertisseur de couple B & M. Cette transmission éprouvée a été introduite dans les temps modernes avec un système Mooneyes Smart Shift qui abandonne le levier de vitesses traditionnel en faveur d’une unité à bouton-poussoir numérique.
De là, la puissance est transmise à un pont Mark Williams niché dans une suspension arrière chromée à quatre barres. À l’avant, les bosses sont lissées par une suspension avant indépendante à bras tubulaires chromés. Les ondes de choc d’Air Ride Tech se trouvent aux quatre coins. La direction est assurée par une configuration à pignon et crémaillère tandis que le freinage est géré par des freins à disque Baer géants aux quatre coins.
À l’arrière, un réservoir de carburant chromé repose entre les rails du châssis. Toutes ces pièces sont montées sur un châssis Art Morrison lissé et peint sur mesure. Des bouchons de congélation aux cintres d’échappement, tout ce qui est visible est chromé, poli ou peint PPG Lamborghini Orange. Ce châssis élaboré est relié à la route par un ensemble de jantes à trois rayons Boyd Coddington dans les tailles 18 x8 AV et 22 x10 AR…
Déclenchez les poppers sur les portes rasées et un intérieur entièrement personnalisé par Street Seats à New Port Richey, en Floride, vous attend. Les sièges baquets ont été empruntés à une Pontiac Fiero et enveloppés de cuir beige, comme toutes les parties de l’habitacle. Un volant Boyd Coddington gainé de cuir personnalisé repose sur une colonne de direction polie Flaming River, devant un ensemble lisse de compteurs Dolphin qui gardent un œil sur le 502ci.
Entre les sièges, une console pleine longueur personnalisée divise l’habitacle tout en offrant un look luxueux et élégant. Au centre du tableau de bord personnalisé, un panneau se replie pour révéler les commandes du système de la climatisation, du système Mooneyes Smart Shift et du système audio JVC. Sur les côtés, les panneaux de porte construits à la main présentent un mélange de cuir et de tôle de la couleur de la carrosserie.
En haut, une garniture de toit en daim avec un dôme personnalisé Surround de finitions de la cabine. Naturellement, le coffre est fini selon les mêmes normes. Derrière ces panneaux, le réservoir d’air et les compresseurs ont été retirés de la vue. Bien sûr, cette incroyable Chevrolet dispose d’une pile de paperasse impressionnante.
Des photos de construction aux reçus en passant par de nombreux magazines plastifiés, le voyage de cette voiture est approfondi et fascinant à parcourir. Avoir des voitures de production limitée est spécial. Avoir une voiture absolue est quelque chose que très peu de gens peuvent revendiquer. Avec un look à couper le souffle, un ajustement et une finition inégalés, une grande puissance de bloc cette Chevy est au TOP !