1952 Willys Aero Gasser V8 605ci Hemi 1000cv
S’il devait ne subsister qu’un Gasser’man emblématique et symbole de la non-conformité parmi les mâles hétéros qui depuis longtemps profitent de la domination tranquille des Willy’s pour ne jamais se remettre en question, alors Big-Jake serait un bon candidat. Ce quadra gros, gras, grisonnant, est un concessionnaire de SUV d’occasions, bête et pas méchant. Jamais il ne se remet en question, ni dans son travail, ni dans son quotidien. Le Samedi de chaque Week-end est toujours sacré, grasse matinée, grillades, bière chaudasse, sieste devant la télé, branlettes et tentatives de pénétration de grosses loches…
Il ne se préoccupe pas de sa femme, ne sait pas ce qu’elle fait, ne l’aide pour rien, et son fils, transparent, n’est pas mieux loti. Seul son Doberman, Champion, trouve grâce à ses yeux. Jusqu’à ce qu’un virus faisant chuter le taux de testostérone vienne directement menacer sa virilité et celles des autres Gasser’boy’s. Dans le monde Ricain chamboulé par les guerres et les crises, où même les vrais mec’s ont peur de sortir de chez eux, Big-Jake devait se réinventer lui qui ne connaissait qu’un univers qui sent fort la transpiration et le mal-être.
La condition masculine Yankee est un énorme désert où les barbecues, les saucisses, chips et bieères chaudasses ainsi que les poignées de mains fortes, les injonctions à sortir ses couilles pour ne pas perdre la face, les séances de muscu dans des salles de sport perdues dans des zones commerciales et la glandouille désorganisée en bandes de durs, sont le commun dénominateur de la plupart des américains qui roulent des mécaniques. Les mâles Yankee’s sont déchirés entre suivre des injonctions politiques écrasantes en perte de vitesse et une absence de contre-modèles façon Donald Trump et Sylverster Stallone.
Pourtant, des alternatives, il en existe, des manières d’être au monde sans devoir éjaculer trois fois par jour et écraser les autres… Et je me fais ici un devoir de disséquer Big-Jake, le distiller, comme je voudrais le faire pour les Biker’s Hells Angels édentés qui mettent des slips roses. Gaffe les mecs, vous allez vivre une ambiance souvent glaçante de réalisme psychédélique avec diverses touches de purulences qui puent la testostérone. Il y aura des rebondissements multiples, avec les jean’s qui se resserrent sur les couilles qui gonflent, tout comme l’ambiance, souvent glaçante de réalisme. Yeaaaahhhh !
La guerre en Ukraine et à Gaza, pour ces mecs qui ont depuis longtemps pèté un câble et défoncer des Meufs pour préserver leurs privilèges, c’est leur quotidien et ils rêvent encore plus fort, d’y aller casser du nègre, du bronzé, du jaune, afin que leur pure fiction se transforme en récit documentaire…. Yeahhhhhh ! Grâce à mon humour intact que je perpétue entre mes érections, ligne dure et visage mou pour ne pas tomber dans la déprime. j’assume… Ce texte sera un monument à la gloire des Gasser’s.. Yeeaahh ! Le terme Gasser est un riff sur les classes historiques de Drag’Street, les “Gaz” de la NHRA.
Bien avant les courses de “brackets” et avant les courses de l’indice “Stock Eliminator/Super Stock”, ces classifications nommaient les endroits paumés où les Gasser’s se branlaient la nouille entre-eux… Sec et dur, bien profond… Les règles exigeaient généralement que leurs voitures soient des Kustom-Kars ou des Street-Rods à démarrage automatique, fonctionnant à l’essence ordinaire, aux dimensions et au châssis d’origine) avec une parité obtenue par les Cubic-Inches. Le classement se faisait par ordre alphabétique (A, B, C) avec des performances ajoutées. Le tout dicté par la puissance des moteurs trafiqués…
C’était simple avec peu de règles, ce qui rendait les Gasser’s très populaires auprès des Hot-Rodders. Aujourd’hui, un Gasser n’est simplement qu’un Hot-Rod modifié. Mais ces gens gardent à l’esprit que s’écarter de la formule de base de quelque manière que ce soit suscitera de sérieuses critiques de la part des experts, des fanas des spectateurs et spectatrices qui refuseront de sucer des petites bittes de branleurs ! Le minimum pour jouir c’est d’afficher un 428ci de 1.000cv qui bouffe 60 litres et crache des flammes.
Àux débuts d’une autre époque, la conception des suspensions et la technologie des pneus n’en étaient qu’à leurs balbutiements, mettre une voiture sur la ligne de départ nécessitait toutefois un programme de gestion du poids qui rendait les Gassers vraiment uniques. Les moteurs étaient en retrait (jusqu’à 25 %) et surélevés au-dessus. Le maximum de poids de la masse était retiré de l’avant à commencer par les pare-chocs (inutiles) et les grilles de calandre supprimées. Les conversions des pièces de carrosserie en fibre de verre étaient une façon très simple d’agir en base.
Et les essieux avant droits façon Modèle’T étaient utilisés pour augmenter la portance du train avant pour les départs canon en partie pour réduire le poids à l’avant. La hauteur de l’essieu avant était augmenté tandis qu’à l’arrière on abaissait au max pour améliorer le temps de réaction mécanique et le transfert de poids… Les moteurs avaient souvent une carburation sauvage avec un ou deux compresseurs. Pratiquement tous avaient également des collecteurs à long tube cracheurs de flammes. Dans les années 1950 et 1960, les Gasser’s étaient composés de (littéralement) tous les types de voitures à propulsion.
C’étaient les voitures fonctionnant à l’essence et homologuées pour la route que vous pouvez imaginer. De nombreux Gasser’s ont choisi ce qu’ils avaient (1957 étant souvent l’année limite à ne pas franchir), et la plupart ont opté pour des voitures qui se prêtaient bien à l’obtention rapide de poids sur les pneus arrière. Les machines plus anciennes comme le coupé Willys qui avaient des profils hauts étaient les plus prisés, tandis que d’autres choisissaient diverses nouvelles machines populaires de l’époque, jusqu’à ce que les Gasser’s disparaissent en 1967, à cause de l’arrivée de nouveaux modèles.
C’étaient les Mustang’s, les Camaro’s, les Rambler’s et les Falcon’s. Pourtant, l’essence même de tout Gasser n’est pas d’être un modèle expérimental d’usine à empattement modifié ou un Match-racer… Les voitures AWB et A/FX étaient nettement différentes, pas de faux pas automobile, mais si je dois vous expliquer tout en détail, là, mes Popu’s, je vous aime bien, mais faut pas trop me pousser à tapoter ! Ouaihhhhh ! Je vais quand-même écrire sur une chose que la plupart des Gasser’s ont en commun, c’est un essieu avant rigide (généralement d’un camion ou d’une voiture plus ancienne).
La conversion de l’essieu avant est facile à réaliser et un essieu peut être trouvé à proximité dans n’importe quelle casse locale. De grands ressorts à lames sont également prioritairement utilisés pour placer l’avant aussi haut que possible au-dessus du sol afin de faciliter un transfert de puissance direct aux pneus arrières pré-écrasés… Ce sont des méthodes Yankee à Donf… Les suspensions arrière des Gasser’s sont souvent des ressorts à lames, mais le plus souvent refabriqués pour permettre de plaquer fermement les slicks ou les pneus rechapés dédiés à l’arrière.
Si aucun Gasser digne de ce nom n’a autre chose qu’une solide configuration d’essieux, avant et arrière, l’intérieur d’un Gasser est spécifique question style, si vous vous attendez à ce que les compteurs habituels comme le tachymètre, la pression d’huile, la température de l’eau et la tension de batterie soient modernes, c’est le doigt dans l’oeil, car il est essentiel que le look soit comme arraché du début des années 1960. Ne cherchez donc pas de cadrans modernes ou de pièces numériques à LED. Nonnnnn ! Il faut un antique tachymètre à entraînement mécanique Sun et des compteurs périphériques Stewart-Warner…
D’autres compteurs de cette époque, sont la seule voie à suivre si un Gasser veut réussir son look. De même, le pied intégral c’est la pédale d’accélérateur Moon, un volant en acrylique à paillettes de métal de couleur vive et des sièges de fourgonnettes Dodge (avec un motif en losange) scelleront l’affaire… Aucun Gasser n’est toutefois complet sans soit des reniflards de carbus spectaculaire qui percent à travers le capot, soit un compresseur volumétrique. Il peut toutefois aussi s’agir d’une prise d’air sur le capot de style Hillborn sur un double ou quadruple carbu…
Les Gassers des classes inférieures n’en ont pas toujours, donc pour les pov’cloches à budget limité, il peut être préférable de commencer avec un moteur atmosphérique basique et d’opter pour un capot plat ou une prise d’air de capot “a-minima” de base… Voilà, vous venez d’être éduqué pour en réaliser un… Ahahahahahaha ! En Franchouille bon courage, oubliez, ce website vous servira de palliatif pour vous branler en rêvant d’un Gasser… C’est tendance homo, je m’en rend compte… Donc, passez direct à la classe supérieure tel ce coupé Willys Aero de 1952 qui a été reconstruit et modifié.
La carrosserie est peinte en orange sur un intérieur en cuir beige et violet personnalisé. Le super Big-Bloc ex-Indy 605ci Hemi V8 à injection de carburant fait ses 1.000 chevaux facile, consommation apocalyptique en sus… Les passages de roue arrière accueillent des jantes de 22 pouces de large enveloppés de pneus de dragsters. L’intérieur a été modifié avec des sièges baquets, il y a la climatisation et des vitres électriques. Les freins sont à disques aux quatre roues, le radiateur est en aluminium, le réservoir de carburant de 120 litres est agrémenté d’une couverture d’habillage rappelant l’habitacle.
Les jantes sont des Center Line. La transmission automatique 4L80E dispose de quatre vitesses. Le collecteur d’admission est un Edelbrock avec deux carbus. Peinte en orange par Metal Rehab Technologies de Fort Worth, au Texas, ce Gasser dispose d’un toit ouvrant ce qui est rarissime sur des Gasser’s. Les feux arrière sont des récup’s de Chevrolet Bel Air, les poignées de porte ont été encastrées et les portes sont équipées de charnières montées à l’arrière (Suicide door’s). Les détails extérieurs supplémentaires comprennent des vitres teintées, des phares “Frenchés”, une calandre et des pare-chocs chromés,
Il y a aussi une touche de peinture aérographe personnalisée sur le couvercle du coffre. Les jantes multipièces sont montées avec des pneus Nexen SB-802 165/80 à l’avant et des pneus Mickey Thompson Sportsman S/R à l’arrière. Les passages de roue arrière ont été “tubés au max”. Les dommages causés l’ont été par les soins de Hall’s Custom Chassis and Metal Fab de Hanover, au Massachusetts. L’habitacle, en aisje déjà causé ? Un peu ? Pas trop… OK ! Il abrite des sièges baquets avant et une banquette arrière qui ont été garnis en cuir beige avec des inserts violets, des broderies orange avec des panneaux assortis.
Il y a un climatiseur sous le tableau de bord, les vitres sont électriques, il y a des ceintures abdominales, et un extincteur est monté sur le panneau de coffre coté du passager. Un volant Grant GT se trouve devant un tableau de bord en métal de la couleur de la carrosserie abritant une instrumentation AutoMeter qui comprend un compteur de vitesse de 160 mph, un tachymètre de 10 km/min, des compteurs auxiliaires et un contrôleur numérique pour le système d’injection électronique de carburant Holley Dominator. La puissance est de 1000cv et 815 lb-pi de couple… Voilà, c’est fini…