29 Ford Hot Roadster Pick Up’29 Turbo
Bienvenue en Australie, pays de Julien Assange (Wikileaks), des Koalas, des Dingos, des Kangourous, des Aborigènes et Australiens fanatiques de Hot Rod’s et Muscle-Cars… L’Australie a été colonisée par les Britanniques en 1788. Ces colons ont commis un génocide, un ethnocide et un écocide sur ce territoire occupé depuis plus de 40.000 ans par les peuples austraux, avec pour résultat la perte des systèmes de connaissances traditionnelles, basés sur plusieurs milliers de générations d’observation de la nature. Les Aborigènes d’Australie sont des êtres humains issus d’Afrique, comme tout le monde. Nous Européens y compris, sommes donc des descendants de migrants selon une étude génétique menée par une équipe internationale sur l’ADN de 172 personnes…
Donc, en comparant les ADN avec ceux des Aborigènes australiens et Mélanésiens de Nouvelle-Guinée, les savants confirment que la région ne fait pas exception à l’hypothèse “Out of Africa”, selon laquelle une grande vague migratoire d’Homo sapiens est sortie d’Afrique il y a quelques dizaines de millénaires pour peupler l’Europe et l’Asie, puis le reste de la planète. Des scientifiques dirigés par Peter Forster (université Anglia Ruskin, Grande-Bretagne) ont travaillé sur l’ADN mitochondrial (porté par la mère) et le chromosome Y (porté par le père) des Aborigènes et des Mélanésiens. Leur étude publiée dans le “Proceedings of the National Academy of Sciences”, démontre qu’il existe une grande similitude génétique entre ces deux populations et nous tous.
Cela confirme que leurs ancêtres sont issus d’une population préhistorique unique. Ces Homo sapiens partis d’Afrique seraient arrivés, au bout de deux mille générations, en Asie du Sud-Est, puis il y a au moins 50.000 ans en Nouvelle-Guinée et en Australie. L’accès à cette zone leur aurait été facilité par le fait que le niveau des mers était d’environ 100 mètres plus bas à cette époque. L’Australie formait alors avec la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie un vaste ensemble continental nommé : “le Sahul”… Pour accomplir leur migration via ce qui est aujourd’hui l’Indonésie, ces populations ont dû traverser plusieurs bras de mer, ce qui laisse supposer qu’elles savaient naviguer. Elles seraient ensuite longtemps restées isolées, jusqu’à l’arrivée d’autres hommes, il y a 10.000 ans.
Les données archéologiques montrent à cette époque des changements tant dans la quantité que dans le mode de fabrication des outils lithiques. Les premiers Dingos (Canis lupus dingo) sont également présents à partir de 3.500-4 000 ans et on suppose qu’ils ont été introduits par des hommes en provenance de l’Inde. Mais tout cela fait encore l’objet de débats entre les archéologues et les anthropologues…“La nouvelle étude, réalisée avec des informations génétiques plus importantes que les précédentes, correspond aux données archéologiques et paléontologiques que l’on possède sur l’Australie”, précise Florent Détroit, paléoanthropologue au département de préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle.
“Elle infirme l’hypothèse selon laquelle les Aborigènes australiens seraient issus d’Homo erectus provenant d’Asie du Sud-Est, qui auraient ensuite évolué dans l’île continent”, ajoute-t-il… “Cette éventualité avait été suggérée car on a jusqu’à présent trouvé très peu de fossiles appartenant à des Homo sapiens anciens en Asie du Sud-Est, alors que les restes d’Homo erectus sont plus nombreux. Et on a constaté des différences morphologiques entre les quelques fossiles d’Homo sapiens anciens mis au jour en Australie. Certains, venant de la région de Willandra, ont un crâne doté d’os très épais, avec un bourrelet suborbital, alors qu’au lac Mungo, où l’on a trouvé plusieurs fossiles, dont le plus ancien squelette d’Australie, vieux de 62.000 ans, l’aspect est plus gracile”…
Ces différences seraient dues, selon les auteurs de la nouvelle étude, à l’isolement de la population primitive. Voilà l’entrée en matière terminée… Hop hop ! Ce Hot Roadster Pick-up ’29 appartient à Jesse Kalb qui l’a construit de A à Z, l’a légalement immatriculé et qui le conduit en tant que “Daily Driver” pour se rendre à son bureau d’architecture de maisons atypiques. Tous les jours il se noie dans la circulation en ce compris pour superviser ses chantiers. Chapeau ! Vous avez remarqué le monstrueux Turbo , c’est un “Turbonetics Thumper Series” de fabrication locale qui gave de 60L d’essence aux 100kms un V8 Chevy Big-Bloc 413ci de 1.050cv qui dispose de tout le meilleur équipement en son for intérieur…
À 10psi, le Hot Roadster tape ses 1050cv, ce qui est au delà de tout effort d’imagination, surtout si l’on considère que le Rod ne pèse qu’environ 700 kg. Oui, le Hot Roadster Pick-Up de Jesse Kalb se lève de l’avant et danse lorsqu’il tape au plancher… Jesse est un fou de turbo et à peu près toutes les voitures qu’il a construites au fil des ans en sont équipées : “J’aime que ça déménage à fond dans un bruit d’enfer avec des flammes, mais j’ai gardé le style très traditionnel des Hot Rod Californiens, avec ma touche perso Australienne”, a-t-il déclaré au photographe ayant réalisé ce reportage, ajoutant après avoir ouvert une canette de bière locale : “J’ai également mis un tas de renforts sous la voiture, avec un essieu arrière à quatre bras et un train avant indépendant Rod Tech de fabrication locale”…
Jesse a construit le tout avec l’aide de son père “à tout faire” prénommé Siegfried, qui lui a beaucoup enseigné les compétences qui font de lui un génie lorsqu’il s’agit de construire des Hot Rod’s et des Dragsters de course très rapides. Le duo a construit le moteur, réalisé toute la carrosserie et à peu près tout le reste, à l’exception de l’étonnante peinture en écailles réalisée par Travis Birmingham, surnommé “Crocodile Boy”… Jesse Kalb a sans aucun doute été touché par la folie du Hot Rodding. A 25 ans, alors qu’il débutait dans l’architecture, il était simultanément déjà doué en mécanique qui occupait ses loisirs. Il attribue tout cela à son père, Siegfried “Siggy” Kalb qui l’a initié aux Hot Rod’s depuis qu’il a commencé à peu près marcher…
Son Papa a toujours construit et eu des voitures personnalisées, surtout des voitures américaines et des Hot Rod’s.. Le Ford Model A 29 de cet article est particulièrement sauvage. : “Mon père voulait que je choisisse un Hot Rod B32 mais je voulais me fabriquer un Modèle A’29… Nous l’avons construit ensemble, durant mes loisirs, et mon frère Adam est venu également apporter son aide à ce hobby de famille. J’ai fini par trouver une base pour construire mon Rod sur eBay il y a environ quatre ans. L’épave était à Canberra, alors nous sommes partis avec un 4X4 et une remorque, et sommes revenus 5 jours plus tard à Adélaïde”… Bien que l’achat ait été simple, Jesse savait grâce à son père, dans quoi il s’embarquait …
Ce fut assez difficile. Tout a donc été fait à moitié au début. Jesse Kalb ne savait pas vraiment ce qu’il devait faire : ‘Mon père m’a obligé à refaire toute la carrosserie et le châssis deux fois de suite. On pourrait dire que je l’ai fait à partir de zéro, vraiment”.… Jesse, Siggy et Adam se sont mis à ranger le désordre, et ont renforcé le châssis. Jesse est un non-conformiste avoué, ce qui est clair dans ses créations : “J’aime que tout ce que je réalise et possède se démarque. Je n’aime pas m’intégrer”... Il a donc, en finale de la construction, demandé à Travis Birmingham de peindre le Hot Rod en noir “atomique” surmonté d’un flocon d’hologrammes d’ADN avec des flammes stylisées. La peinture fait de l’effet, mais c’est le turbo gigantesque qui frappe en premier…
“Tout ce que j’ai construit a un boost, donc le turbo était indispensable quoi qu’il arrive. Je pense que cela ajoute une touche de FUN à un véhicule à l’ancienne”... Le gros bloc, en revanche, a été installé uniquement parce qu’il se trouvait déjà dans le hangar. Tout le “shebang” a été construit par Jesse et Siggy. Le “Turbonetics Thumper” de 106mm qui pend à coté du Bloc Chevy 413ci super bigg (sic !) passe par une induction forcée à travers un tuyau de 3 pouces jusqu’au turbo couplé au Quick Fuel 750DP modifié. Cela alimente un Edelbrock, des soupapes plus grandes et des ressorts de soupape triples dont le % d’ouverture est un bumpstick secret. Les pistons à dôme forgé JE se balancent sur des tiges Scat accouplées à un vilebrequin Scat. J’espère que vous avez compris…
Une pompe à huile Moroso s’occupe du lubrifiant, avec un gros carter pour plus de volume. La pompe de carburant Aeromotive 1000 est commandée par un régulateur à taux croissant, tandis qu’un MSD 6AL-2 avec retard de suralimentation et un MSD dizzy, créent des étincelles. Même s’il s’agit d’une baie moteur en plein air, le refroidissement a été amélioré grâce à un radiateur à trois rangées “Aussie Desert Cooler” avec un thermo de 12 pouces. Les gaz sont expulsés via des collecteurs turbo faits maison personnalisés avec une soupape de décharge externe HKS de 50 mm et des primaires de 2 pouces vers un tuyau de décharge de quatre pouces et ressortent par un échappement de 3 pouces… Simple, n’est-il pas ?
Un Powerglide à changement manuel et un convertisseur de décrochage TCI 3500 avec transbrake se trouvent derrière la configuration mastodonte. À partir de là, un arbre de queue monobloc de quatre pouces est accouplé à un arbre de neuf pouces équipé d’essieux à 31 cannelures, de 3,9 s et d’un LSD… Comme on peut s’y attendre (sic !), le rebond et l’arrêt ont été augmentés pour correspondre. À l’extrémité pointue se trouve un châssis de chez Rod City (un indépendant à l’avant avec des ressorts hélicoïdaux Aldan American), tandis que des ressorts hélicoïdaux QA1 et un quadribras personnalisé avec barre Panhard occupent l’arrière. Tirant “la tige vers le haut” se trouvent des disques et des étriers PBR VN Commodore à l’avant et des tambours Ford à l’arrière.
Ils portent des pneus Smoothies Antique Tyres de 15 pouces discrets chaussés de pneus Firestone. Jesse a choisi un intérieur modeste et pratique, noir sur noir, qui n’enlève rien aux festivités à l’avant ou au scintillant de la peinture. Voilà…. Lorsque Jesse n’est pas en train de diriger le Rod par l’accélérateur, un volant en bois Mooneyes fait l’affaire. Les pignons sont manœuvrés avec un levier de vitesses de course TCI sur un levier de camion de 1931, tandis que des harnais à quatre points attachent les intrépides. Des compteurs Auto Meter ont été ajoutées au tableau de bord d’origine ’29 pour garder un œil sur tous les éléments vitaux. Pour rester dans le thème, des supports de barres wheelie et de parachute ont été ajoutés à l’arrière…
“J’ai fait un quart de miles en10 secondes avant d’installer le turbo, et je ne l’ai pas refait depuis. Cela ne me dérangerait pas de le piloter maintenant, mais je vais d’abord terminer une dizaine de maisons qu’on m’a commandé… Cela va remplir un peu plus mon coffre-fort pour ensuite aller dans les magasins pour acheter du lait et du pain, ou aller à la quincaillerie, et au Supermarket du coin, n’importe quoi”… dit-il en riant. Cependant, ce n’est jamais fait. Il change d’avis tous les mois. Il aime se démarquer et construit tout ce qui repousse les limites ! Toujours est-il que l’article se termine ici parce que je ne trouve plus quoi ajouter à tout ce qui précède, qui me parait suffisant pour vous avoir divertis… @pluche…