2CV Kustom, retour aux sources de l’époque Chromes&Flammes.
Dans son atelier à Noirefontaine, Damien Boiteux a rénové une 2 CV-A datant de l’été 1953 en recréant un modèle unique “Kustomisé-sport” datant de l’époque des insouciantes “Fifties” par le pilote Jean Blanchet. C’était pour faire “de la compétition”, pas pour frimer dans des concentrations “Kustom” qui alors n’existaient pas (encore)…
Avez-vous piloté l’adorable boîte de conserve de Citroën? Avec ses pointes à 80km/h, sa carrosserie pliable et son tintamarre inimitable, la 2CV nous a laissé des souvenirs épatants. Née en 1948, la Citroën 2 CV est devenue un véritable mythe, symbolisant l’art de vivre à la française et rassemblant de nombreux passionnés. Découvrez cinq anecdotes insolites sur la Deudeuche, qui fête cette année son 75ème anniversaire. J’ai un an de moins ! Waaaah !
Sylvette Gros, 70 ans : “La Deudeuche, tout un mode de vie! À 17 ans, je n’avais pas de 2CV, mais un très bon copain qui habitait un petit village à côté de chez moi, en Saône-et-Loire, en avait une, vert sapin, décapotable, et intérieur beige, si mes souvenirs sont bons. Il venait avec d’autres jeunes chercher les filles de la ville et s’amuser en tout bien, tout honneur! Je tiens à leur rendre cet hommage. Et nous voilà partout dans cette Deudeuche. Nous montions parfois à six, dont une personne qui pesait près de 100kg… Ainsi mise à rude épreuve, elle roulait comme si de rien n’était, même dans les chemins chaotiques! Elle balançait un peu de tous les côtés, mais elle tenait bon et accompagnait fidèlement nos rires et nos chansons: que de bons souvenirs!”
Bénédicte Mizac, 66 ans : “J’ai eu ma première Deudeuche en 1974, à 18 ans. Elle était orange et je l’appelai donc Clémentine. Elle m’a accompagnée partout, par tous les temps: pluie, neige, verglas… sans pneus neige ni cloutés. La capote s’est arrachée, elle a été recousue par des points de let de pêcheur, il y avait des fuites à tous les trous d’aiguilles! En 1987, dans une autre 2CV, alors que j’étais enceinte de ma deuxième fille, j’ai dû freiner brutalement à un feu tricolore et la Deuch s’est coupée en deux, comme dans le film avec Bourvil !
J’étais trempée et, à sept mois de grossesse, je pensais avoir perdu les eaux. Aux urgences, je pleurais comme une madeleine, l’infirmière me consolait, pensant que c’était pour le bébé, et moi de lui répondre: “La Deuch est morte!” Toutes nos aventures en 2CV restent des moments de joie. À 63 ans, je rêve encore d’en avoir une. De toutes mes voitures, la Deuch est la seule à avoir eu une âme.”
Daniel Davy, 78 ans : “J’ai acheté Titine en 1964, je venais d’avoir 20 ans. Elle a vraiment fait partie de mon existence, comme un prolongement de mon être, avec le merveilleux sentiment d’être enfin libre et autonome. C’était un vieux modèle de 1952, avec plus de 100 000 km au compteur, la petite lucarne arrière, la capote qui descendait jusqu’au pare-chocs et surtout un poussif moteur de 375 cm3 qui consommait presque autant d’huile que d’essence. Mais la peinture venait d’être refaite et elle avait de l’allure.
J’étais éducateur spécialisé près du Mans et j’avais en charge un groupe de douze jeunes garçons. Avec Titine, j’en imposais! Un jour, j’ai fait un pari un peu fou: prendre à bord mes douze gamins tous ensemble. On a commencé par retirer les sièges: rien de plus facile, mais insuffisant. Et si on enlevait complètement la capote? Les enfants pourraient tenir debout… Sitôt dit, sitôt fait! Les douze freluquets se sont serrés comme des sardines en boîte et on a même pu fermer les portières. Le “Guinness des records” n’existait pas encore. Dommage…”
Celle dont le nom de code était TPV (Très Petite Voiture) avait un cahier des charges bien précis et pour le moins insolite. Et pour cause, le directeur de Citroën à l’époque, Pierre Boulanger avait donné des consignes claires : “Faites étudier par vos services une voiture pouvant transporter deux cultivateurs en sabots, cinquante kilos de pommes de terre ou un tonnelet à une vitesse maxi de 60 km/h pour une consommation de trois litres d’essence aux cent kms”.
En outre, ce véhicule devait pouvoir passer dans les plus mauvais chemins, être suffisamment léger pour être manié sans problèmes par une conductrice débutante. Son confort devait être irréprochable car les paniers d’œufs transportés à l’arrière devaient arriver intacts. Il était impératif de pouvoir monter à 4 personnes dans la voiture sans quitter son chapeau de la tête. Son prix devait en outre être bien inferieur à celui de la Traction Avant.
Depuis son lancement en 1948, la Citroën 2 CV n’a jamais vraiment cessé de faire parler d’elle, même plus de 28 ans après l’arrêt de sa production. Véhicule mythique et emblématique de la France d’antan, la deudeuche a su trouver son public, avec plus de 5,1 millions d’exemplaires vendus en 42 ans de carrière. Un chiffre impressionnant qui fait d’elle l’une des dix voitures françaises les plus vendues de l’histoire, juste derrière la Peugeot 205. Il faut dire qu’avec son prix abordable et son style inimitable, la Citroën 2 CV n’aura pas eu de mal à atteindre son but…
Celui de séduire les classes sociales du monde rural, à qui elle était avant tout destinée. Et pour cause, en 1937, Michelin rachète la marque aux chevrons et souhaite concevoir une petite voiture accessible à tous, afin d’accroître son activité de pneumatiques. Pari réussi donc pour l’équipementier, qui avait alors donné carte blanche aux ingénieurs pour le développement, tant que les performances et le confort n’étaient pas trop important. Et oui, l’essentiel était ici de rentabiliser la production au maximum et d’augmenter les ventes, pas de créer un véhicule haut de gamme.
Suspendu pendant la Seconde Guerre mondial puis continué en cachette pendant l’occupation allemande, le projet verra donc finalement le jour à la fin du conflit, avec une présentation officielle au salon de Paris en 1948. Critiquée par la presse pour l’absence de communication de Citroën sur une voiture qui n’aura cessé de se faire attendre, elle aura toutefois attisé la curiosité du grand public, toutefois déçu des délais de livraison et du style un peu trop rustique. Aujourd’hui pourtant, de nombreux clubs de passionnés et de collectionneurs sont présents à travers la France, célébrant cette petite voiture à l’histoire pleine de rebondissements.
C’était le temps de la fringale, on avait souvent l’estomac dans les talons. Pour arroser nos amygdales; même le dimanche on s’passait de Moët et Chandon. Maman rêvait qu’elle avait une vraie cuisine, pendant qu’papa barytonnait aux Capucines. C’était un temps chouette que ce temps-là, J’en ai les larmes aux yeux quand je pense à tout ça. C’était le temps, le temps béni de la rengaine. C’était le temps où les chanteurs avaient d’la voix. Tous les charmeurs chantaient la Tosca ou Carmen, On savait faire de la musique en ce temps-là ! C’était le temps d’la communale, j’usais ma voix presque autant que mes pantalons. J’étais presque un enfant d’la balle, j’faisais partout le bonheur des récréations. Un jour papa a vendu de la margarine, pour que maman puisse chanter dans sa cuisine. C’était un temps dur que ce temps-là, j’en ai les larmes aux yeux quand je pense à tout ça. Mais p’t’être qu’un jour quand les poissons auront des ailes, p’t’être bien qu’un jour lorsque les poules auront des dents, papa viendra me chanter des chansons nouvelles, certains soirs quand j’ai le cœur gros je les entends… C’était le temps, le temps béni de la rengaine, c’était le temps où les chanteurs avaient d’la voix. Tous les charmeurs chantaient la Tosca où Carmen, on savait faire de la musique en ce temps-là !