Hot-Rod 1934 Ford 5 Windows Coupe
Ron n’avait même pas 16 ans lorsqu’il a acheté ce Coupé’34 sans moteur en 1954. Il l’a payé 400 $ et a passé environ un an à y travailler pour le transformer en Hot-Rod pour finalement l’utiliser pour frimer et participer à des “DragStreets”. La carrosserie a été modifiée à la West High School où Ron étudiait, Cal Brown, un de ses amis contribuant à ce que ce Coupé devienne un vrai Hot-Rod ! Ron a découvert dans une casse un V8 Mercury’48 qu’il a acheté 100 US$
Puis il l’a surchargé de tous les “Goodies-Performance” qu’il pouvait trouver, comme des têtes-cache-soupapes Edelbrock, trois carbus Stromberg, des arbres à cames Winfield SU1A, un double allumage à bobine Harman & Collins, un pont arrière Ford 1939 avec des engrenages Lincoln-Zephyr et une extrémité arrière façon “Banjo”, le tout installé avant que Ron ne se lance dans les courses de rue.
Le Hot-Rodding était partout à Salt Lake City dans les années 1950, et Ron a passé de nombreuses nuits à naviguer au Don Carlo’s Bar-B-Q et au Fred and Kelly’s Cafe sur State Street : “Une rue droite longeant quatre pâtés de maisons sans aucune allée entr’elles. Les habitants en avaient ras-le-bol de subir les courses de Hot-Rodders et ils nous signalaient aux flics, et je pouvais généralement courir environ deux run’s avant de manquer de freins. Une nuit les flics m’ont poursuivi dans toute la ville ! Tout ce jeu a duré pendant environ 10 ans. Au meilleur de mes souvenirs, je n’ai été battu qu’une seule fois pendant toutes ces années”…
En 1960, Ron a motorisé son Coupé d’un V8 Cadillac OHV de 1953 avec 4 carbus double corps, des roues American Torq-Thrusts et une calandre Ford 1932. Cette itération comportait un pare-feu encastré pour faire de la place pour le plus gros moteur qui était réalésé à 354ci et qu’il a rempli d’un train de soupapes Chet Herbert, de pistons Jahns Hi-Dome et d’une prise d’air Edelbrock avec quatre Stromberg 97 double corps.
Dans l’habitacle il a installé des sièges pivotants en plastique orange provenant d’une laverie automatique… et un tableau de bord d’origine fonctionnant avec des compteurs Stewart-Warner et un compteur de vitesse Plymouth de 1950. Le carrossier local Paul Lopez a finalement repeint le Hot-Rod avec une laque Packard Naples Orange.
Ron a concouru en DragStrip dans la classe B/Altered autour de Salt Lake City, réalisant son meilleur temps à 13 secondes et 103 mph ! Selon Ron, à peu près tous les flics de la ville voulaient venir tester leurs voitures équipées de V8 Ford Police Interceptor dans une course d’1/4 de mile sur une route déserte contre son Hot-Rod : “Si jamais nous te battons, Maxwell, tu iras en prison et ton Rod deviendra propriété de la Police de la ville”, disaient-ils.
Ron a toujours gagné… Mais finalement il a vendu en 1963 son Hot-Rod coupé à Lynn Butler, qui, en 1964, l’a présenté aux journalistes du magazine américain Rod&Custom qui en ont publié un reportage dans le numéro de février, alors qu’il venait de changer de propriétaire ! Il appartenait à Rick McMichael ! Après cela, il a rebondi vers l’Idaho, la Floride et la Géorgie.
Joe Sams d’Atlanta, en Géorgie, a été le propriétaire du Coupé de 1995 à 2002. Lorsque Joe a acheté la voiture, le propriétaire précédent avait installé des ailes arrière “bobées” et sur-peint sur le Packard Naples Orange, une teinte rougeâtre-cuivrée avec des reflets dorés. Béééééérrrkkk ! Il avait également installé un intérieur en velours “pèche écrasée à la banane” style des années 1970. Béééééérrrkkk !
Joe a immédiatement enlevé le velours et l’a remplacé par du vinyle en configuration plissé/roulé/lissé noir et rouge plus approprié. Il a également enlevé les ailes façon Hi-Boy et a repeint le Hot-Rod d’un apprêt noir qui lui donnait un aspect général triste et plat. Joe a vendu la voiture à un Hot-Rodder du Nouveau-Mexique en 2002.
En 2006, l’ancien le Coupé est réapparu “For Sale” sur eBay. À l’époque, le vendeur était situé à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Rob Montalbine de River Vale, New Jersey est tombé sur l’annonce. Il pensait que le coupé en apprêt noir devait vraiment être “rugueux”, mais il subodorait que sous toutes ces couches d’horreurs, ce devait être un vrai Hot-Rod Vintage.
Rob avait toujours été un fana de Muscle-Cars et Hot-Rods :“J’ai parcouru la gamme typique des Trans-AM, de Corvette, puis d’une série de Hot-Rod’s d’entrée de gamme, etc. Je voulais remonter la chaîne alimentaire et construire ce qui serait la voiture de mes rêves. Je savais que si je devais dépenser du temps et de l’argent pour construire un Hot-Rod, il faudrait qu’il soit construit sur la bonne plate-forme, en acier, mais plus que cela, je voulais un pedigree historique. Quand j’ai vu ce qui s’est avéré être le coupé 34 5 fenêtres construit à l’origine par Ron Maxwell, j’ai tenté de le gagner. Il avait tous les éléments essentiels ; un moteur Cadillac 331ci de 1954, 3 pédales avec un engrenage de 25 dents et un arbre principal à 15 dents Lincoln Zephyr dans une boîte de ’39 Ford, avec un rapport de 3,54 à l’arrière et un Coupé 5 fenêtres. Il avait tout, je l’ai acheté !”…
Après que Rob ait acheté la voiture, il l’a fait livrer à la Carrosserie Randy Bianchi à Closter, dans le New Jersey où l’ancien Hot-Rod a été immédiatement dépouillé en métal nu et complètement démonté. Rob n’a jamais conduit la voiture jusqu’à ce que la reconstruction de 7 ans soit terminée : “Le concept était de restaurer et d’affiner la voiture, et je voulais m’assurer que nous ne perdions pas l’identité de ce qu’était cette voiture. Par exemple, j’ai fait repeindre la voiture en Naples Orange, la même couleur Packard 1954 que Ron Maxwell avait peint la voiture en 1958. Je voulais modifier la carrosserie et j’ai fait des recherches pour retrouver Ron, le premier propriétaire et quand il m’a dit qu’il aurait aimé modifier la carrosserie à son époque, c’était mon feu vert pour aller de l’avant et la raccourcir de 5 pouces”.…
Pendant la découpe, Rob et Randy voulaient améliorer les lignes déco de la ’34, alors ils ont “décontracté” le montant A et se sont penchés en avant du montant C pour améliorer les lignes de la silhouette de la voiture. Le dessus avait été modifié quelques décennies plus tôt, mais le plomb était défaillant, tout était craquelé mais les restes de l’insert en tissu d’origine étaient toujours en place. Tout cela a été enlevé avant que Randy ne fabrique un nouvel insert avec une parfaite finition et cinq rangées de persiennes (louvers).
Afin de s’adapter à la voiture, les planchers d’usine d’origine ont été découpés, restaurés, puis repositionnés pour s’adapter à la carrosserie de 2 1/2 pouces au lieu des 7 d’origine. L’ancien plateau arrière a également été remplacé par un Ford’34. Les feux arrière Chevrolet de 1948 déjà sur la voiture ont été réinstallés dans le nouveau panneau arrière de style usine : “Nous avons fait les tuyaux d’échappement de la même manière que Ron, mais nous avons modifié le pare-feu afin de pouvoir les faire passer sur les côtés. Étant donné que Rod&Custom de février 1964 avait publié 3 pages comprenant un test routier. J’ai décidé que nous devrions geler le temps en 1964 et ne pas utiliser de pièces plus récentes que 1964, pour préserver le pedigree de la voiture”…
Un souci permanent pour apporter plus d’authenticité était la règle d’or : “Nous avons trouvé un changement rapide Vintage Culver City 301, du magnésium pas moins, et chaque pièce de la voiture est ainsi comme d’origine. Pas de pièces neuves refabriquées, pas de NOS, etc. Que du vrai d’époque. Tout cela a pris des années pour trouver tous les composants rares utilisés sur la voiture ; le ventilateur Cragar 471, l’allumage Duo-Coil, et bien sûr un générateur, pas un alternateur, gardant l’ensemble fidèle à l’époque”…
En fait, la partie la plus récente de la voiture est une M21 à 4 vitesses d’une corvette ’64. Les jantes sont d’origine en magnésium de marque Torque Thrust qui sont fidèles à la voiture. Tout est soit original d’époque, soit fabriqué en utilisant uniquement des outils de l’époque : “Il existe de nombreuses astuces uniques et fabrications personnalisées qui rendent la voiture unique et prennent du temps pour tout voir. Le moteur installé dans la voiture était trop usé et risquait l’hémorragie interne, alors Randy l’a remplacé par un bloc V8 Cadillac 331ci de 1954 avec des soupapes plus grandes de 1956 et un compresseur GMC 4-71. L’induction se fait via un collecteur Cragar et six carburateurs Stromberg 97″…
Les caractéristiques supplémentaires comprennent un système de refroidissement à double alimentation, des couvercles de soupape à ailettes, un entraînement à trois courroies pour le ventilateur et un échappement fabriqué à la main copié à partir du système monté sur la voiture dans les années’50 : “C’est Tony Feil qui a fait tout le travail en machine. La boite Ford 1939 avec engrenages Lincoln-Zephyr a été remplacée par une Muncie à quatre vitesses provenant d’une Chevrolet Corvette de 1964″…
À l’intérieur, les panneaux de porte et les sièges ont été recouverts de cuir Spinneybeck orange Naples avec des inserts roulés et plissés de couleur crème dans un motif rappelant le design intérieur de la Ford Thunderbird’56 de Ford : “Le Hot-Rod ex-Rob’s, restauré et reconstruit façon ’34 a fait ses débuts à l’Autorama de Detroit 2013 où il a concouru pour “The Great 8” remportant un premier prix et 10.000 US$. La voiture représentait ce que Rob aurait construit à l’époque en utilisant toutes les pièces correctes”…
Dans les années 1950, Ron utilisait un moteur Caddy complètement bricolé pour les courses de rue avec des pistons permettant une compressions de 13: 1 : “Eh bien, aujourd’hui, vous ne pourriez plus obtenir l’essence d’octane nécessaire à la station-service locale, il fallait donc produire de la puissance d’une autre manière. Le choix logique était donc de faire de la Haute compression avec un compresseur vintage surmonté des 6 Stromberg 97 d’origine sur le dessus. Rob avait nommé son itération de son coupé’34 “SpeedKing”…
La version restaurée de la voiture a remporté de nombreux prix : “Que les plus prestigieux des USA ! Le “Top 10 – 8000” à Syracuse, le “Street Rodder Magazine Top 100” en 2015, le “Dead Man’s Curve Top Hot-Rod”, le “Goodguys Top Hot-Rod” aux Rhinebeck Nationals, le “Lead East 2016 Top Hot Rod” et plus encore… Il a également été présenté sur la couverture du “Rodders Journal #60”, avec un article de fond de 14 pages de Steve Coonan. Ahhhh ! Ne pas oublier le numéro de châssis : U765″…