FORD CAPRI Kustomasocar Blower V8 460ci 1000cv
Les chiffres, que les chiffres, rien que les chiffres indiquent que GatsbyOnline, ChromesFlammes, SecretsInterdits, 3 en 1 regroupés, cartonnent à donf dans les pays de l’Est Ukraine (107.632 visites) et Russie (81.456 visites) en tête et aux USA (80.694 visites) pas qu’un peu puisqu’on nous place à 18.000 visites/jour en moyenne. Ces chiffres encore à décrypter par notre informaticien m’ont rajeuni de 53 ans juste un an après la Révolution étudiante de mai’68 où j’avais 19 printemps… ChromesFlammes sortira 10 ans plus tard… Dans ce cafouillis de dates la Ford Capri est née en Angleterre au début de l’année 1969. Dans l’esprit de ses promoteurs, cette voiture devait constituer, tout au moins quant à l’esthétique, une sorte de mini-Mustang adaptée aux possibilités financières de l’automobiliste européen ; l’idée en soi était d’ailleurs excellente, puisque d’emblée, elle obtint un grand succès commercial, malgré des caractéristiques de base et un comportement relativement peu enthousiasmants.
En peu de temps, et en suivant en cela la mode, la Capri est devenue multinationale, continuant d’être construite en Angleterre mais également en Allemagne pour tous les pays du Marché Commun. Sans que je garantisse l’exactitude des chiffres car la comptabilité déjà ardue à cette époque est devenue impossible “à-la-calculette” actuellement. Cela donnait au total 13 moteurs, 4 transmissions, plus une dizaine de variantes d’exécution, la clientèle avaiy le choix. Il est bien certain que le caractère sportif de la Capri aux normes de cette époque révolue était concentré plus nettement dans les lignes de sa carrosserie que dans l’étude de sa mécanique, mais Ford qui considèrait l’Europe comme un marché furieusement intéressant a été amené à glisser de plus en plus le doigt dans l’engrenage de la compétition et, à ce titre, une Capri véritablement sportive devenait indispensable. On le sait, les voitures “de série” qui tournent sur les pistes n’ont que de lointains rapports avec celles de Monsieur Toutlemonde.
Mais, quand même, il faut une base commune afin de satisfaire aux conditions d’homologation. Voici pourquoi est née la Capri 2600 RS qui était le TOP de la gamme quoiqu’une version V8 Capri-Perana a existé en Afrique du Sud https://www.gatsbyonline.com/automobile/ford-colt-capri-5l7-blower-442759/ …. Dans nos pays Européens, seule la Capri V6 RS faisait rêver (six cylindres en V à 60° muni d’un vilebrequin à quatre paliers et d’un arbre à cames central commandé par pignons. Avec 90 d’alésage et 69 de course la cylindrée atteignait 2673cc. L’alimentation était assurée par un système à injection indirecte Kugelfischer. Avec un rapport volumétrique de 10, la puissance annoncée était de 150cv DIN à 5800 t/min avec un couple respectable de 22,8 mkg à 3500 t/min. La boîte était à quatre vitesses (quatrième en prise) et transmettait cette puissance diabolique (gag !) jusqu’à un essieu rigide équipé de ressorts semi-elliptiques avec bras longitudinaux et stabilisateur transversal. C’est actuellement sous considéré comme “agricole”… C’est vrai, la honte !
En Australie les Kustomiseurs ont plus de libertés que nous en Europe et transformer une Ford Capri en Street-Machine bestiale comme on en rêvait durant la période Chromes&Flammes papier des années ’70/’80, n’est pas un problème mais une formalité obligatoire pour qui veut embarquer des nananas à la pelle pour une virée Hot-Car-Sexe qui maintenant en Europe ressemble à une sortie de gâgateux du 3ième âge. Je suis le premier à en rire du haut de mes 73 ans et je m’en moque ! En Australie, l’évènement Street-Machine-Drag-Challenge est resté courant et las australiens semblent se moquer de notre crise énergétique due auretout boomerang des sanctions envers la Russie. difficile. Le simple fait de tenir est une victoire en soi. tandis qu’au pays des kangourous le proprio de la Capri de cet article, Alon Vella, concourt et remporte la classe Radial Aspirated à chaque Drag Challenge et chaque Drag Challenge Weekend dans sa Capri’71 Blower.
-J’ai acheté cette Capri en 2012 et je l’ai emmenée directement à Sydney pour courir en drag. J’ai débuté avec un petit V8 351ci Cleveland dedans et couru pendant un certain temps, mais ce n’était pas assez rapide, alors BG Engines m’a construit un V8 454ci SBF. Steve Micallef de Shift Right m’a construit l’une des meilleures transmissions C4 (9.37@145mph sur BP Ultimate 98). Mais en 2015, j’ai eu la chance de participer au Drag Challenge. Pour gagner la classe j’ai du éliminer Tristan Triccas et sa célèbre RO4RY Capri. À la fin de la semaine, avec nos temps cumulés calculés, il y avait un peu plus d’une demi-seconde me séparant en premier de Tricky en deuxième. Ce n’était pas assez d’écart, alors j’ai demandé à Damian Baker de BG Engines de me fabriquer mieux. Un Big-Banger 460ci qui réalise le quart/mille à 160 mph ! Le moteur produit environ 950cv… Basé autour d’un bloc Dart, il a été caressé et percé pour mesurer 460ci et est surmonté d’un ensemble Edelbrock SC1 Pro-Port usinées par BG Engines. Il s’agit essentiellement d’une culasse vierge, puis nous y avons mis notre propre programme. Nous avons construit une culasse qui essayait de répondre au format DC. Il s’agit essentiellement d’une culasse de course, mais le collecteur d’admission que nous avons fabriqué est plus adapté pour produire de la puissance à des régimes inférieurs. BG Engines a également fourni l’un de ses béliers Pro Billet surmonté d’une paire de carbus RayJE 1250cfm. Étonnamment, la Capri reste à environ 20-25L/100km et à ce stade, je dois rire de la référence car 9000 tr/min est à l’extrémité basse de l’échelle, c’est Pro-Stock !
Une autre partie de la recette qui permet à cette voiture d’avoir autant de succès est l’unité d’overdrive Gear Vendors utilisé pour en faire comme une boite quatre vitesses. L’intérieur est assez basique mais confortable pour les longs trajets entre les pistes pendant le Drag Challenge grâce aux sièges Sparco EVO bien rembourrés, à la moquette et aux trucs insonorisant. Al et Damo ne sont pas du genre à se reposer sur leurs lauriers, et des plans sont en cours pour faire quelque chose d’encore plus grand, peut-être quelque chose impliquant un coup de pouce, mais ils gardent cela en baisse pour l’instant. Le tableau de bord de stock reste mais les compteurs d’usine ont été remplacées par un tableau de bord MoTeC C125, bien que les jauges analogiques pour la pression d’huile et le niveau de carburant restent. Ce qu’Al et Damo peuvent faire de la Capri les a fermement établis parmi l’élite du Drag Challenge. Ils ont couru un nouveau PB de 8.49@160mph au Drag Challenge l’année dernière tout en poursuivant leur domination dans la catégorie Radial Aspirated.
Au moment d’écrire ces lignes, la machine a remporté sept victoires de classe en sept épreuves et a figuré plusieurs fois dans le Top 10 général et a terminé avec 4,19 secondes d’avance sur tout le monde dans la catégorie à DC 2019. Voyons maintenant comment se comporte cette Capri Blower sur la route… En fait, elle va très vite sur autoroute comme en témoignent les 250km/h obtenus ! En dehors de l’aspect brutal de ses performances, cette Capri est relativement civilisée. Il est hyper facile de démarrer en faisant cirer les pneus éperdument pendant 200 mètres mais il est tout aussi aisé de circuler en souplesse avec un moelleux de fonctionnement et des reprises immédiates.L’aiguille du thermomètre est toujours nerveuse et, sur autoroute, elle arrive rapidement à “tengeanter” la zone rouge si l’on reste accélérateur au plancher en permanence. Il est vrai qu’une fois de plus, je me suis retrouvé une aiguille de compte-tours en train de se promener elle aussi dans la zone rouge…
Alors, on commence à douter des instruments : le thermomètre est-il pessimiste, le compte-tours souffre-t-il d’optimisme outrancier ?… En ce qui concerne ses qualités routières, on ne saurait mieux la qualifier qu’en écrivant à quel point sa filiation britannique est indiscutable : elle est bien l’héritière spirituelle des Capri’s ce qui en termes plus clairs, veut dire que la suspension est d’une dureté impressionnante et que l’inconfort qu’elle engendre satisfera le plus masochiste des fanatiques du tape-cul. Au moins, voilà une voiture qui ne se soumet pas aux exigences émollientes de notre société de consommation : pour supporter à son volant 600km de routes nationales standard, il faut avoir la colonne vertébrale vraiment solide… Quant aux éventuels passagers arrière je n’ose penser à leur sort ! Quoi qu’il en soit, la tenue de route ne peut être qualifiée de mauvaise, tout au moins sur route sèche. Quoique les réactions verticales de la suspension avant soient d’une éprouvante sécheresse, les roues demeurent suffisamment en contact avec le sol pour que le contrôle de la voiture demeure possible.
Il n’en est pas moins vrai que seul un pilote -et non un conducteur moyen- est capable d’exploiter en toute sécurité les possibilités maximales d’un tel outil. Très sous-vireuse, pour placer correctement la voiture en virage, il est nécessaire de contrôler le déport du train arrière à l’accélérateur et au volant, avec précision et rapidité. Pratiquée dans ses conditions, la conduite devient un exercice passionnant réclamant beaucoup d’attention. Les freins sont puissants, endurants, mais la stabilité de trajectoire n’est pas garantie. Fort heureusement pour moi, je n’ai pas eu l’occasion de rouler sous la pluie !
Considérée globalement, cette Capri Blower est une petite brute, intéressante à maîtriser mais quand même délicate à fréquenter. Si l’on se contente de de laisser de la gomme à chaque feu route pendant quelques mètres le risque n’est pas grand, mais si on a l’intention de taquiner dans leur intégralité les presque 1.000cv du moteur, il ne faut pas être un débutant et, qui plus est, il convient d’être entraîné physiquement car c’est quand même fatigant.