Raymond Loewy design 1935 Hupmobile Street-Rod /37.750$
Sans doute, mes Popu’s, que ce sont mes 74 ans en mai 2023 qui me donnent, un bref instant, la nostalgie des débuts de Chromes&Flammes d’il y a 44 ans, me poussant à l’insu de mon plein gré, à revenir (pour cet article) aux “amoures” des premiers émois des Kustoms et Hot-Rods d’avant l’envolée des obligations, des prix, des valeurs, des conneries et d’une “Guerre des Kustom’s” entre Chromes&Flammes et Nitro… Sans doute, je doute, quoique… Allez savoir le pourquoi et le comment des choses !
En Franchouille l’arrivée de Jacky’Touch-Morel et de son ombre jaune, Fufu, a créé non un élan populaire mais une résignation populiste face aux normes unilatérales édictées par eux sous formes de diktats débiles, créant des clans, des haines et autres. Outre l’Omlet-Baveuz’ (forcément jaune et seule création de ce mag’ donneur de leçons), cela à généré une génération (sic !) de Pigeot 203 à casquettes de pare-brise, que le duo de vrais Hot-Rod’s Hi-Boy Citroën et Ford B’32 n’a pas endigué la masse des geignards et grandes-gueules.
Pire, cette attitude a empêché la création d’une authentique fédération qui eut pu à l’échelle européenne (car C&F était diffusé en 5 langues/éditions dans toute l’Europe), fédérer les clubs pour obtenir des statuts autorisant l’immatriculation et l’utilisation des Hot-Rod’s, Kustom-Car’s, Kit-Car’s, Réplica-Car’s. Torpillé par des délations diverses dont fiscales, je suis parti vivre aux USA créer TopWheels et International-Motor-Shopping ainsi qu’un business de voitures haut-de-gamme, tout en continuant C&F dans toute l’Europe (500.000 ex.mensuels en 5 langues/éditions).
Au fil des ans, mes détracteurs sont tombés à pas grand chose pour qu’en finale en décembre 2020 le Groupe Hommel fasse aveux de faillite :15.500.000€ et laisse ses employés dans la merde des petits boulots et fins de mois précaires. Depuis les années ’90 je m’étais tourné vers le numérique avec ChromesFlammes, GatsbyOnline et SecretsInterdits, j’ai malgré tout voulu relancer C&F et Gatsby en magazines “papier” mais les temps avaient changés. Après 10 numéros de ChromesFlammes/ChromesCollection et Gatsby qui m’ont généré une perte équivalente au prix d’un immeuble, j’ai stoppé le cirque.
Depuis lors, je vis paisiblement en retraité à Saint-Tropez en éditant www.GatsbyOnline.com et c’est bien suffisant, sauf que c’est la guerre en Ukraine et que ça risque de dégénérer grave ! De plus on m’a volé une bagnole de collection et ça dure en procès depuis 10 ans parce que tout a été fait (des faux et leur usage) au nom d’AXA qui cherche à étouffer l’affaire ! Aussi, découvrant au hasard de mes périgrinations, un Street-Rod-Kustom de marque quasi inconnue en France (Hupmobile), mais d’un design du designer Raymond Loewy, j’ai sauté (sic !) sur l’occasion d’en réaliser un article…
Cette berline Hupmobile Series 1935-J de 521 a été remise à neuf et modifiée sous la propriété précédente d’un fanatique, avant d’être achetée en 2022 par un garagiste américain spécialisé en automobiles anciennes. La voiture est verte (ce qui change des teintes habituelles), la sellerie est en tissu beige et le moteur est un V8 Buick 455ci jumelé à une transmission GM automatique trois rapports. Le radiateur grande capacité est en aluminium avec ventilateurs de refroidissement électriques. Vous conviendrez que mon choix d’en faire un article “valait le coup”…
Un système d’échappement à double sortie a été installé ainsi que des freins à disque, une direction assistée, une suspension avant indépendante, des feux de route additionnels et des clignotants (pour palier à l’insuffisance des flèches directionnelles rétractables), une caméra de recul, des jantes chromées Torq-Thrust de 15 pouces, des sièges indépendants AV et AR, une colonne de direction inclinable, un chauffage… et un lecteur CD monté dans la boîte à gants. Cette Hupmobile qualifiée en 1935 d’aérodynamique dispose d’un “Title” dit “propre” (c’est à dire sans remarques d’un usage restreint) de Pennsylvanie.
Hupmobile a présenté les modèles “Aérodynamiques” conçus par Raymond Loewy en 1934 tel que celui-ci illustré… et ils sont restés en production jusqu’à ce que la société interrompe sa production automobile quelques années plus tard. Cet exemplaire a été restauré intégralement. Les pare-chocs et autres pièces d’accastillages ont été chromés et des clignotants, des feux de conduite, des portes avant à charnières arrière, des marchepieds, des jupes d’ailes Hupmobile et des feux de freinage “visibles”, ont été installés
Les jantes chromées Torq-Thrust de 15 pouces sont montées avec des pneus radiaux à flancs blancs Coker-Classic. La berline roule sur un empattement de 121 pouces avec une suspension avant à double triangulation à ressorts hélicoïdaux et une direction assistée. La puissance de freinage est fournie par des disques AV et des tambours AR à assistance électrique. Le volant à deux branches est monté sur une colonne inclinable devant un compteur de vitesse de 100 mph de marque Hupmobile et un gabarit combiné.
Les jauges auxiliaires authentiques d’époque (venant du marché secondaire) sont montées au-dessus de la colonne de direction. L’odomètre à cinq chiffres indique 84.000 miles. Le V8 455ci provient d’une Buick et a été refait à neuf. Voici les coordonnées du garage vendeur dont les vidéos ci-dessus sont issues : Michaels-Motor-Cars – North Queen Street, Lancaster PA 17603, USA, Phone +1 717-392-2888 – https://michaelsmotorcars.com/ sales@michaelsmotorcars.com Il en voulait 25.000$… Plus la peine de tenter votre chance ! Cet article a contribué à ce que cette voiture soit vendue en 2 jours pour 37.750$ le 03 mars 2023…
Robert Craig Hupp (né le 2 juin 1877 à Grand Rapids, Michigan), un ancien employé des marques Oldsmobile et Ford, a fondé la société Hupp Motor en 1908 avec son frère Louis Gorham Hupp (né le 13 novembre 1872 dans le Michigan). La Production d’une automobile nommé Hupmobile a commencé en 1909 et en 1910 elle dépassait 5.000 véhicules. À la suite de désaccords avec ses bailleurs de fonds Robert Hupp a vendu ses actions dans la Hupp Motor Car Company et a créé la RCH Société Automobile, puis l’Entreprise de voitures électriques Hupp-Yeats. Il a eu tord ? Il a eu raison ? En 1912, Hupp Motor Car Company était l’un des deux constructeurs pionniers de carrosseries tout-acier (avec BSA) continuant à croître même après le départ de son fondateur.
Une nouvelle usine a été achetée par les racheteurs (sic !) en 1924 alors que la concurrence de Ford et de Chevrolet était particulièrement forte. En 1928 les ventes atteignaient plus de 65.000 automobiles. Pour augmenter la production et gérer la croissance du chiffre d’affaires, Hupp Motor Car Company achète la Chandler-Cleveland Motors Corporation, pour ses installations de fabrication. Mais les ventes et la production des Hupmobile’s vont peu après chuter avant même le début de la grande dépression des années 1930. Une stratégie visant à faire de la Hupmobile une voiture plus luxueuse et plus chère avait commencé en 1925 avec l’introduction d’un modèle 8 cylindres, suivi par l’abandon complet de la production de la traditionnelle 4 cylindres Hupmobile.
La marque n’avait construit que des 4 cylindres entre 1909 et 1924. En visant un segment-haut de marché qui semblait plus lucratif, Hupp Motors Car Company a essentiellement tourné le dos à sa clientèle traditionnelle. La société fit ainsi la même erreur que de nombreux autres constructeurs automobiles de milieu de gamme de l’époque consistant en une tentative de réaliser de meilleurs profits et de ventes possibles en proposant de plus en plus de hauts de gamme. Le résultat est qu’aucun modèle ne put être produit en quantité suffisante pour maintenir des coûts de fabrication suffisamment bas pour dégager un bénéfice d’exploitation.
Hupp Motor Car Company désirant rendre plus attractive sa ligne de produits au style plutôt conservateur s’est alors tourné en 1930 vers le designer industriel Raymond Loewy pour la conception de sa Hupp-Cycle-Fender qui sortirait en 1934, une excellente et particulièrement élégante routière ! Mais en attendant “la merveille” les ventes vont continuer de diminuer. 1934 voit enfin l’introduction d’une gamme dépoussiérée appelée “Aérodynamique”, sous le design de Raymond Loewy. Malgré les innovations techniques, les querelles entre actionnaires et une tentative de prise de contrôle hostile en 1935 ont fait beaucoup de tort à la société. Je gage que si le nouveau design de Raymond Loewy n’eut pas existé, que la marque aurait chuté plus brutalement !…
En 1936, Hupp Motor Car Company est forcé de vendre certaines de ses usines et de ses actifs et, en 1937, elle suspend toutes fabrications. Une nouvelle gamme de six et huit cylindres était prévue pour 1938, mais à ce moment l’Hupmobile n’avait plus que très peu de revendeurs suite à la Grande Dépression !.
Désespérant d’un retour à la vigueur du marché, le 8 février 1938, Hupp Motor Car Company acquiert les matrices de production de la fantastique et fameuse Cord 810/812 conçue par Gordon Buehrig, de la défunte Cord Automobile Company. Hupp Motor Car Company a payé 900.000$ pour l’outillage, espérant que la Cord présentée plus classiquement et à moindre prix, appelée la Skylark, remettrait la société sur la voie de la santé financière.
De fait, des commandes d’amateurs enthousiastes vinrent par milliers, mais des retards de production ont aigri le soutien de cette clientèle. Par manque d’installations de production suffisantes, les Hupmobile’s vont être produites sur un accord avec la Graham-Paige Motor Company afin de partager l’utilisation des matrices de la Cord 810/812 : Hupmobile et Graham vendant des modèles similaires, qui serait entièrement construit chez Graham-Paige. Bien que chaque marque utilisait son propre moteur et sa marque en badge de carrosserie, la version Graham, appelée “Hollywood”, ne différait de la “Skylark” que par quelques détails. En 1939, le Hupmobile Skylark a finalement commencé à être livrée, mais la production avait pris trop de retard !
La production du modèle n’a donc duré que quelques mois et seulement 319 Hupmobile “Skylark’s” ont été produites. La production des Hupmobile’s va cesser à la fin de l’été et de son coté Graham-Paige va suspendre la production de ses “Hollywood’s” peu de temps après. Dans un effort constant pour rester innovateur et compétitif, Hupp Motor Car Company avait toujours eu la volonté (mais pas les moyens financiers) d’introduire un certain nombre de nouvelles fonctionnalités dont le système “roue libre”, un dispositif qui a joui d’une immense mais brève popularité et aussi le fameux “Evanair-Conditionner”, un système d’air-conditionné innovant.
2 commentaires
Maître, La laideur se vend mal, mais avec le recul des années, les dessins automobiles de Raymond Loewy n’ont pas non plus été vecteurs de volumes de vente extraordinaires ?
Votre commentaire, qui a reçu toute mon attention, me conduit à me référer à Platon, Penrose, Everett, Ulam, Roscelin de Compiègne et bien d’autres encore pour tenter de vous faire comprendre la physique quantique de la cosmologie et de la métaphysique qui se retrouvent dans le design de cette Hupmobile, sans toutefois avoir le temps de vous remémorer le principe anthropique du flux et du reflux des créations en rapport avec la sociologie du rapport des humains à la créativité d’un design de carrosserie. Cet aspect est à la fois une très grande force et une faiblesse qui peut lasser et perdre certains types d’internautes confrontés au choc visuel et “présentatif” de certaines automobiles faisant l’objet d’un article dans GatsbyOnline. (il faut dire que le niveau de culture générale, voire très spécialisée, nécessaire à me lire est franchement élevé, mais peut stimuler et ravir certains autres pans de mon lectorat).
Tout ça cumulé fait que si je ppuvais me spermettre un conseil synthétique, tenant compte de tout ce que je pourrais vous expliquer sans avoir le temps de le faire, serait le suivant : comprendre l’incompréhensible est un challenge en terme de capacité de concentration et de volonté de vous accrocher.
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