Bosozoku Van Toyota Hiace

Les Van’s en général et celui-ci tout particulièrement, sont des Véhicules (billiaires) sur lesquels littéralement tout le monde a une opinion fort tranchée et pas seulement les Kustomizeurs nostalgiques des années 70’80’ même s’il est rarissime, si pas impossible d’en croiser en Europe, plus particulièrement un Toyota Hiace et évidemment, événement unique, un Van de style Boso, importé tel quel du Japon. Le style “Vanning-Bozoku” y a vu le jour dans les années ’50, lorsque des gangs de jeunes conduisaient imprudemment des voitures tape-à-l’œil et étranges pour attirer l’attention de tout le monde.

Ils voulaient être vus défiant les lois… et leurs véhicules étaient toujours très colorés avec des visuels “Bosozuku” de bandes dessinées. Il s’agit d’un secteur de super niche dans le Kustomizing qui ne se conforme même pas entièrement aux critères du Boso. Certaines des camionnettes ont été utilisées par les gangs Bosozoku pour transporter des motos, des armes, de la drogue et des putes lors de longs trajets, en particulier lors de rencontres et de spectacles. Même s’ils sont étroitement liés au Bosozoku, ils sont toujours considérés comme faisant partie du Vanning primaire.

Quelque chose qui semble séparer la culture automobile japonaise des autres, c’est qu’ils sont plus collectivistes et cela se voit dans la façon dont ils construisent leurs véhicules, Van’s, Kustom-Car’s, Hot-Rod’s, Kit-Car’s et Répli-Car’s. L’individualisme japonais, étant unique, compte grandement chez les jeunes. Démontrer qui on est et ce qu’on ose, compte au premier chef, aussi bien pour son animal de compagnie, ses chaussures, sa coiffure, ses vètements et sa voiture, pour montrer et comme pour dire aux gens qui ils sont et en quoi ils différent. Ils veulent paraître et se sentir spéciaux.

La culture japonaise a des secteurs de style similaires, mais on semble voir des règles plus strictes jouer tout au long du processus de modification des automobiles afin de maintenir la cohésion de chaque groupe. Quand j’aborde une histoire d’Auto/Moto/Bato/Avio à publier dans www.GatsbyOnline.com, je me demande généralement ce qu’en dit son propriétaire, en quoi son engin est unique, quelle est la signification cachée de son achat ? Quand je me suis posé la même question à propos de ce Van, il était clair qu’il n’avait pas été conçu pour en dire long sur son propriétaire.

Sauf à compléter et contribuer à la culture du Vanning Japonais en général, le but premier de ces constructions au Japon est d’avoir ainsi un sentiment de culture et de cohésion de groupe. En soi, les Van’s Japonais semblent scandaleux et uniques, mais lorsqu’un groupe se réunit, un véritable spectacle est créé. Voir ce Van aux USA toujours immatriculé au Japon semble super déplacé mais parfait pour l’individualisme. Chaque fois que j’ai la chance de rencontrer un engin de folie, je ne veux pas que cela se termine à rien, car je sais que je chérirai l’expérience pendant longtemps.

Je sais que je ne lui rendrai peut-être pas justice, mais j’essaierai, et parce que, diable, pourquoi pas quoique je n’ai ni de classification Van’s ni Science-Fiction dans GatsbyOnline… Pas même en rayon japonaiseries, et à juste titre, mais on peut qualifier ce Van de fiction spéculative pour philosophe protégé des influences corruptrices du monde séculaire extérieur. Il pourrait-être un vaisseau spatial extraterrestre chargé de surveiller l’évolution du Kustom hors Japon ? Me faut-il alors chercher l’interprétation de la mécanique quantique basée sur un graphe cyclique rendant compte des diverses variables du monde ?

Ouf ! J’aime faire semblant. L’article serait d’une lecture trop difficile, mais les internautes récolteraient les fruits du savoir au fur et à mesure qu’ils progressent et se familiarisent avec l’histoire, surtout s’ils ne craignent pas l’indice de conneries fourni et les chronologies historiques étendues. Laissez-moi toutefois vous assurer que les paramètres et l’intrigue sont convaincants. Bien sûr, au début, c’est un défi. Mais une fois sauté cet obstacle, la délectation de se demander quand l’histoire va se terminer est en soi une expérimentation dans l’histoire et partie intégrante du plaisir de savoir que tout a une fin.

Très cool, extrêmement ringard, j’adore ! Tout cela fait partie de l’expérience multi-plaisir d’une aspiration pétrissant lentement le cerveau pour trouver un moyen de penser à commencer mon voyage d’écriture… Mais non, laissez-moi faire marche arrière ici : c’est ce n’est pas tout à fait vrai. J’avais sérieusement envie d’écrire depuis longtemps sur un van japonais particulièrement mochard ! J’avais trouvé des moyens d’insérer quelques morceaux ici et là. Tout ça pour dire que j’essayais déjà de regarder le BOSOZOKU avec un œil sur la façon dont c’était fait…

Je suis généralement conscient, autant que mon cerveau humain limité peut l’être, de l’infinité de possibilités dans l’univers de la connerie. Mais ce van m’a fait entrevoir l’infini lui-même, le nombre de ces infinis aussi. C’était un peu comme avoir mon cerveau au carré, puis à nouveau au carré à la nième dimension, déplié, pour ainsi dire. Cela m’a fait me gratter la tête et la masser, me demandant si la gelée à l’intérieur de mon crâne était sur le point de se dérouler comme une barre chocolatée, ou de se replier sur elle-même et de disparaître dans une sorte de trou noir mental.

D’accord, c’était trop amusant. Soyons sérieux maintenant. Ce van m’a ouvert les yeux sur jusqu’où je peux aller sans aliéner les internautes. Je reste ainsi impressionné et imprégné par l’ampleur du néant. La physique orbitale faite dans le bon sens est toujours un chose rare dans la science-fiction moderne. Et puis, visiter un vaisseau extraterrestre qui s’avère être tout autre chose., c’est cool ! Je suis toujours étonné de la tournure philosophique qui couronne les histoires stupides vers la fin. C’est profondément surprenant et satisfaisant. Ce van a remis en question mes croyances sur ce que je pensais être possible.

Je savais pertinemment que la folie n’avait pas de limites, mais ici, j’ai pu en faire l’expérience de première main. Du côté négatif, je devrais arrêter tout de suite. Oubliez ça ! Partez ! Ne perdez pas votre temps, ne lisez pas mes conneries ! Etc… Arrêtez ça, vous venez de commencer, vous êtes débutant. Allez-y par étape, une bouchée à la fois. Gardez-les avalables. Ne cherchez pas trop loin, concentrez-vous sur le processus… Ne comparez pas ce Van avec les chefs-d’œuvre de vos idoles. Quoiqu’ils ont dû commencer quelque part aussi. C’est le perfectionnisme dans sa forme la plus pathologique.

Mais il existe des remèdes pour cela, beaucoup. Et oui, je pense que le perfectionnisme est une maladie. (Attendez-vous à plus d’informations à ce sujet à l’avenir). C’est la résistance la plus désagréable. (Plus d’informations à ce sujet également à l’avenir.) Et d’accord, je sais, j’aurai 74 ans le 16 mai de cette année 2023… Mais essayez de me voir comme encore jeune, d’accord ? Ce qui me conduit donc à parler du très riche fond intellectuel de mes articles qui mêle Platon, Penrose, Everett, Ulam, Roscelin de Compiègne et bien d’autres encore.

Sans parler de la dérive lexicale, du principe anthropique, du flux et du reflux des civilisations, de la sociologie du rapport des humains à la technologie, et j’en passe. Cet aspect est à la fois une très grande force de GatsbyOnline et une faiblesse : il peut lasser et me faire perdre certains types de lecteurs (il faut dire que le niveau de culture générale, voire très spécialisée nécessaire, est franchement élevé), mais peut stimuler et ravir certains autres pans du lectorat. Clairement, donc, mes articles ne sont pas faciles, mais tout aussi clairement, ils vous enrichirons.

Je vous conseille de bien réfléchir au fait de vous abonner (ou pas) en fonction de vos envies et de votre volonté de vous investir dans un effort intellectuel intense qui se mêle à une lecture “détente”, je vous prie aussi de croire que des articles comme les miens, vous n’en lirez qu’une fois ou deux par génération, et que donc ne pas les lire serait une décision aussi lourde de conséquence que de vous abonner à la légère. C’est le style de web-site qui tire tout le genre, voire toutes les littératures de l’imaginaire, vers le haut, que ce soit sur le plan stylistique ou intellectuel, aussi serait-il malavisé de ne pas tenter l’expérience…