ROWDY : le néant, plus quelque-chose…
Fermez vos yeux et essayez d’imaginer le néant, plus quelque-chose… Trop tard. Il est fort probable que vous ayez déjà pensé à quelque-chose d’autre : peut-être à la couleur noire, ou au mot “néant”, et ni l’un ni l’autre plus quelque-chose, ne sont le néant ni quelque-chose d’autre… Réfléchir sur le néant pourrait être considéré comme une forme de méditation (au mieux) ou comme une perte de temps (au pire). C’est pourtant nécessaire, ne serait-ce que parce que l’une des questions qui minent le cœur des Hot-Rodder’s et Kustomizeur’s Franchouillards concerne le néant dans lequel les Hot-Rod’s et Kustom’s ont disparus ! Pourquoi y a t-il quelque chose qui reste en tête, plutôt que rien ? Vous le savez ? En savez vous quelque-chose ? Vous n’en savez rien et vous n’en sauriez rien si vous n’étiez pas occupé à lire cet article !
Le néant est un concept si faussement simple qu’il évolue à l’intersection bizarre des sciences, de la philosophie et du langage. Comme répondre à un enfant qui demande “Pourquoi ?” encore et encore. Essayer d’aller au fond de ce problème peut être assez angoissant. J’ai donc décidé de comprendre la néantisation et ce alors qu’apparemment, même les experts du vide trouvent mon interrogation frustrante. Ou sont passé les Hot-Rod’s en Franchouille d’après Covid, alors que nous allons peut-être entrer en guerre atomique au son du rock‘n’roll ? La subculture du Kustom et du Hot-Rodding est assimilée aux bagnoles américaines, au Rock‘n’roll, à des mecs belliqueux aux cheveux gominés et à des nananas bandatoires harnachées de cuir et latex dont certaines agitent leurs seins pendouillant et des drapeaux confédérés américains à bord de Hot Rod’s au look Greaser.
En France, il n’y a eu aucun mouvement similaire aux “Raggare” Suédois qui ont fait leur apparition dans les années 1950, lorsque des ados suédois se sont inspirés de la musique et des films américains affluant en Europe après la seconde guerre mondiale. Durant la guerre, la Suède était restée neutre, les usines n’ont jamais été à reconstruire et à la fin des années 1940, l’économie du pays a explosé. D’un coup, les jeunes des classes moyennes ont pu s’offrir des voitures, des vinyles Jailhouse Rock d’Elvis Presley et des billets pour La Fureur de vivre. Les États-Unis sont devenus pour eux synonymes de gloire, de rêve et de modernité. En France rien de tel. Dans les années 1950 pourtant, la Suède était un pays encore très conservateur. Les “Raggare” qui se baignaient à poil, s’envoyaient en l’air, se battaient et étaient bourrés à longueur de temps, sont vite devenus une source d’articles infinie pour les tabloïds.
Rapidement, l’ensemble de la subculture a été assimilée à la voyoucratie suédoise. Pendant ce temps, les autres pays nordiques se mettaient eux aussi à vouer un culte à la vie sans foi ni loi des jeunes rebelles américains qu’ils découvraient au cinéma. Pour les Greasers américains, se procurer une voiture américaine était relativement simple. Mais en Suède, avoir une voiture américaine signifiait être le propriétaire du véhicule le plus cool de la ville, un véritable salon sur roues avec chaîne stéréo, banquette arrière pour ramener les petites louloutes et un coffre rempli de whisky. Chaque endroit où un Raggare arrivait à la garer devenait un potentiel dancefloor. Curieux d’en savoir plus sur ces Suédois qui ont vécu la Wild life du mauvais côté de l’Atlantique, j’ai rencontré l’un des seuls membres encore en vie du plus grand gang Raggare de Stockholm : Sven-Erik Svempa Bergendahl.
Aujourd’hui, Svempa passe toujours le plus clair de son temps à personnaliser ses véhicules. Sauf qu’il a remplacé ses rutilantes décapotables par d’énormes camions Scania, grâce auxquels il gagne sa vie comme décorateur/peinturlurateur de fresques “Kustom”, avec ça il a gagné 200 prix un peu partout dans le monde, ouvert un atelier et une galerie d’art. Svempa, aujourd’hui est âgé de 74 ans, et il vit dans son garage/loft/musée/galerie d’art à Stockholm, ce qui aurait pu être mon cas aussi si je n’avais pas migré au soleil de Saint-Tropez ! Svempa est devenu co-éditeur du chromes&Flammes Suédois, a tenté d’en faire autant en Norvège alors que je poussais à la création d’un Chromes&Flammes en Russie et dans les pays de l’Europe de l’Est avant que tour tourne fou avec l’Ukraine et ses mouvements pro-nazis… Comment vanter la Kulture-Kustom d’un pays qui déboule partouze pour “foutre la merde” ?
-Pat : Comment va Chromes&Flammes en Suède et comment a évolué le mouvement Raggare ?
-Svempa Bergendahl : Les Chromes&Flammes dans le grand-nord de l’Europe et dans les pays de l’Est sont en attente de ce qui va se passer en Ukraine car tout ça nous impacte. Donc on s’est rabattu sur le ChromesFlammes numérique. Ce qui nous tient en Suède, c’est l’identité Raggare. Avant les Raggare, il existait une sorte de mouvement précurseur : les Gamen. De ce mouvement sont nés les Road Devils, un gang du nord de Stockholm. Des types du club de moto KFUM et moi-même nous sommes à notre tour intéressés aux Hot-Rods, et on a créé un gang rival : les Road-Stars. Je devais avoir 17 ou 18 ans à l’époque. J’avais une Ford T-bird, chopée achetée pour 900 euros. Aujourd’hui, elle en vaut environ 60.000. Les Gamen traînaient en ville vers un quartier du nom de Cupido, et nous, on traînait plus au sud, à Bollmora. Il y avait deux autres gangs au sud de Stockholm : les Car-Angels à Farstanäset et les Teddy-Boys à Södermalm. Plus tard, d’autres types ont eux aussi voulu créer leur gang, mais ils n’avaient pas de vraies caisses. Ils conduisaient des Volvo ou des Opel. On les appelait les Blöjraggare c’est-à-dire les Raggare en couches-culottes.
-Pour éclairer les internautes, explique d’où vient le mot Raggare ?
–En suédois, Ragga signifie “cueillir les filles”. En effet, c’est tout ce qu’on faisait, traîner en bagnole pour cueillir les filles. De nos jours, les gens se rencontrent sur Internet mais à l’époque, il fallait sortir dans les clubs et faire ce que nous faisions : cueillir les filles et les emmener faire un tour en caisse. Ça marchait d’enfer. Elles voulaient toutes monter dans nos voitures. Je n’ai jamais été obsédé par les filles mais elles avaient vraiment l’air de m’apprécier. Tout ce qui m’importait, c’était les Hot-Rods et les caisses américaines. J’étais mécanicien dans un garage automobile, et comme je n’avais pas les moyens d’acheter une Yankee [terme de rue pour désigner les voitures américaines] neuve, alors j’en achetais des vieilles, je faisais mon possible pour les retaper, la peinture, les enjoliveurs, puis je les échangeais contre de plus belles voitures. J’ai dû avoir 25 Yankees en tout.
-À quoi ressemblait la vie d’un Raggare à l’époque ?
-À Bollmora, il y avait cette femme qu’on appelait la Raggarmorsan (la mère Raggare) ; elle tenait un café où l’on était constamment fourrés. Quand elle a été expulsée de Bollmora et qu’elle a dû s’installer dans la banlieue nord, on l’a tous suivie. Le voisinage n’était pas très enthousiaste à l’idée d’accueillir des racailles Raggare, ce qui a fait beaucoup de bruit. Chez elle, on pouvait commander des cafés à la cannelle et du Coca pour l’équivalent de 10 centimes d’euro, du coup il nous restait assez pour faire la tournée des bars de Stockholm. Personne ne voulait nous servir d’alcool et si quelqu’un remarquait qu’on avait coupé notre Coca, ça lui donnait une couleur plus claire, on nous foutait dehors. Quelques types faisaient eux-mêmes leur whisky mais moi, je ne buvais pas. On passait nos nuits à conduire, sortir avec des filles, écouter des cassettes dans la voiture. On écoutait la radio, aussi, uniquement les stations luxembourgeoises, les seules à ne pas passer de chants religieux à mourir d’ennui. Je rentrais rarement avant 4 heures du matin, à vrai dire, j’essayais de rentrer le moins souvent possible, mon père était alcoolique et ma mère très démunie. J’alternais plusieurs jobs, histoire d’arrondir les fins de mois. Parfois, quand je rentrais, un minuscule bout de saucisse gisait au fond du frigidaire. J’étais maigre, mais mes copains étaient plutôt beaux garçons et avaient beaucoup de succès auprès des filles. Avant de sortir, on passait pas mal de temps sur nos voitures. Ensuite, on se regardait dans le miroir.
-D’un point de vue vestimentaire, qu’est-ce que les Raggare ont apporté à la Suède ?
-Il fallait toujours être bien habillé. J’ai été l’un des premiers à porter un jean à Stockholm. C’était un Wrangler Blue Bells que j’avais chopé à Hammarbyhamnen (un port du sud de Stockholm), chez un mec qui était ouvrier sur les paquebots et qui revenait juste des États-Unis. T’aurais dû voir ça, ils étaient tous jaloux, fascinés ! C’était bien avant que Lee et les autres marques ne s’implantent en Suède. J’étais foutrement fier et les filles, elles, étaient folles ! Je portais aussi une varsity jacket réversible. On avait des bottes en cuir avec des boucles sur le côté, puis des vestes de football américain avec les noms des clubs peints dans le dos. Très peu avaient les moyens de s’offrir ces vestes en cuir. C’est pourquoi on portait tous des vestes en jean, celles-ci n’ont été à la mode que bien plus tard. On mettait aussi des queues de renard sur l’antenne de nos voitures, on les appelait les raggarsvansar (queues de raggare) et on brossait nos cheveux en arrière avec de la Brylcreem pour que nos coupes tiennent, malgré notre conduite plutôt sportive. Les cheveux noirs et la coupe en queue de canard étaient très appréciés.
-Et qu’en était-il des filles ?
-Ma femme, Monica, portait des talons aiguilles ; elle était l’une des seules à réussir à marcher avec ces trucs. Elle bossait pour un marchand de chaussures, elle était toujours dans le vent. Les filles ne mettaient pas autant de maquillage à l’époque, pas comme aujourd’hui où tu vois des filles avec ces sourcils dessinés jusqu’aux tempes. Les filles Raggare portaient de l’eye-liner et un peu de poudre sur les lèvres. Elles ressemblaient toutes à des stars du cinéma avec leurs coiffures et leurs jupes. Parfois, elles portaient des queues-de-cheval avec des broches sur le côté. Le hula-hoop était aussi vachement à la mode. D’autres subcultures émergeaient çà et là, les danseurs jitterbug qu’on appelait les Swingjattare et les Mods qui passaient de la très bonne soul dans les sous-sols et qui portaient des pantalons moulants avec des chaussures pointues. On avait pas mal de concurrents pour les filles. Notre rêve, c’était d’aller aux États-Unis. Quelques Raggare y sont allés et y sont restés, mais d’autres ont été forcés de revenir. Personnellement, les États-Unis ne m’ont jamais attiré plus que ça. J’y suis allé pour la première fois en 1989, à cause du Concours Chromes&Flammes ce qui m’a en plus amené à développer C&F en Suède…. J’ai parcouru près de 6.500 kilomètres aux USA ; j’ai vu du pays. La bouffe est infecte, les gens ne sont pas propres et certains sont aussi gros que leur maison. J’étais bien content de rentrer chez moi. Cela dit, j’ai entendu dire du bien de la Californie. Si l’Amérique a exercé une telle influence sur nous à l’époque, c’est parce que c’est là-bas qu’Elvis Presley et le rock‘n’roll sont nés. Le rock a été une libération pour nous.
-Comment le drapeau des États confédérés du Sud s’est-il retrouvé assimilé à la culture raggare ?
-On n’a jamais utilisé ce drapeau, c’est venu plus tard. Mais je sais que les raggare d’aujourd’hui le considèrent comme une allégorie du rock‘n’roll et de la rébellion, l’autre face du Sud des États-Unis… On faisait peur. C’était une autre époque. Bien sûr, il y avait quelques bagarres et quelques petits délits, des types volaient de l’essence, conduisaient sans permis, mais ce n’était rien à côté de ce que les gosses font aujourd’hui. Pourtant, aux yeux des médias et de la police, on était des bandits. Il suffisait de traîner vers Kungsgatan (dans le centre de Stockholm) pour que les flics brandissent leur matraque et défoncent le toit de notre voiture. J’étais régulièrement interviewé par les journaux, et certains parents menaçaient leurs enfants en leur disant : “Sois sage, ou Raggar-Svempa va venir te chercher !”… Lorsque des filles tombaient enceintes, ça faisait un scandale. Les préservatifs étaient plus ou moins interdits dans ces années d’avant et la pilule n’existait pas ; du coup, les filles se méfiaient de nous. Mais c’est facile de céder quand on est jeune et amoureuse… J’ai rencontré ma femme Monica à cette époque. Elle avait 16 ans et ça a pris des mois avant que je puisse lui enlever sa petite culotte.
-Que penser des gosses d’aujourd’hui qui reprennent le look Raggare ?
-Pour moi, cette culture est morte quand nos gangs se sont dispersés dans les années et qu’on s’est tous mis à fonder une famille. Bien sûr, il y a toujours des gens qui se croient Raggare et qui retapent des voitures américaines, mais ce sont des amateurs. Un vrai Raggare traîne dans les rues sans relâche pour cueillir les filles. Tout ça, c’est fini, de nos jours, les filles ne peuvent plus faire de stop sans risquer de se faire violer ou tuer. La violence est partout. Quand on a commencé, les filles arpentaient les rues juste pour faire un tour en caisse ; on les embarquait, on allait en soirée et on écoutait du Elvis Presley. C’était comme dans “American Graffiti”, le film. Ça n’existe plus aujourd’hui.
-Vous fréquentez toujours vos compères Raggare ?
-J’ai 74 ans comme toi Pat’ et j’ai travaillé toute ma vie sans jamais tomber malade. Malheureusement, tous mes amis de l’époque sont morts. J’avais un prof qui me disait : “On n’a jamais rien sans rien, Svempa”, parce que mes notes étaient trop faibles pour que je puisse dégoter un job dans une compagnie de téléphone ou l’un de ces trucs nuls pour lesquels les gens travaillaient. Finalement, les choses ont bien tourné pour moi pour développer Chromes&Flammes mais j’ai travaillé extrêmement dur pour être là où j’en suis aujourd’hui. Et c’est aussi grâce à ma femme : c’est une véritable businesswoman. Il y a toute une culture autour de Svempa. J’ai rencontré des gens qui se sont fait tatouer mon nom sur le bras. Quand je suis parti en Chine pour voir si on pouvais réaliser un ChromesFlammes là-bas, la moitié du pays me connaissait à cause du magazine CéF/Gatsby numérique, j’ai alors dit que pousser les versions numériques avec auto-traductions c’était mieux que refaire des mag’s en papier ! J’ai mon propre fan-club, et MTV s’est même pointé chez moi il y a quelques années avec tout un tas de célébrités concernant C&F en Chine
-Qu’est-ce que le néant dans le Hot-Rodding ?
-T’es un gars totalement givré Pat. Pour mon niveau le néant c’est le vide mais tu es le seul capable d’en faire toute une histoire de dingue…Le néant m’a récemment posé un problème, dans la mesure où il se rapporte à quelque chose. Dans un récent post sur un blog, un podcast et un article du “Routledge Companion to the Philosophy of Physics”, tous intitulés “Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien ?”, j’ai lu que des illuminés ont a essayé de répondre à cette question dans des termes simples. La science et la philosophie ne cessent de se demander comment sont les choses et pourquoi elles sont ainsi. Dès lors, il me semble naturel de passer à l’étape supérieure et se demander pourquoi les choses sont tout court. Notre expérience du monde, parce qu’elle est limitée à une minuscule fraction de réalité, nous donne peu d’atouts pour réfléchir à l’existence dudit monde de façon appropriée. Le néant véritable est très différent d’un simple espace vide, même si cette comparaison-définition peut suffire dans la vie de tous les jours. C’est probablement mieux de penser le néant comme une absence d’espace et de temps, plutôt que de l’espace et du temps avec rien dedans…
-Les états quantiques sont des fonctions d’onde qui mesurent les niveaux d’énergie imprévisibles des atomes et des particules avec un fort degré de précision. Un système mécanique quantique à son niveau d’énergie le plus bas ressemblerait peut-être beaucoup au néant, même d’un point de vue mathématique, mais il contiendrait toujours des particules et de l’énergie. Que ce soit un trou dans le sol ou les vastes bandes d’espace entre les corps célestes, ces espaces «vides sont remplis d’un quelque chose doté de propriétés physiques. Ce vide n’est pas rien. Mais tout cela n’est qu’une manière d’appréhender le problème. L’autre est encore plus troublante : l’absence totale d’espace-temps, vide ou pas…
-Einstein disait que l’espace et le temps sont déformés par l’énergie, dès lors il est probablement plus correct de penser le néant comme une absence d’espace et de temps, plutôt que comme de l’espace et du temps avec rien dedans. Il y a une grande différence entre un espace vide et le néant ! En fin de compte “Qu’est-ce que le néant ?” ne m’empêche pas de dormir, même si c’est fascinant. Je pense que la question “Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien ?” est intéressante, mais la réponse est probablement que c’est simplement comme ça. On ne peut sans doute pas creuser plus profondément. Ce n’est pas comme si le néant était une sorte d’inconnu mystérieux, c’est juste l’absence de quoi que ce soit. C’est tout ce qu’il y a à dire. Il n’y a rien à apprendre de plus sur le néant. Tout ce qu’il y a à apprendre, c’est sur les choses, pas un espace vide rempli de choses invisibles ! Essayer de comprendre quelque chose qui ne peut pas exister est absurde. Au moins, poser une question aussi bizarre que “Qu’est-ce que le néant ?” me rappelle que certaines idées erreront toujours au bord de l’entendement humain, mais aussi qu’il existera toujours des humains pour essayer de les dépasser.
-Je suis ouvert à toute meilleure réponse ! La satisfaction est quelque chose que l’on peut espérer mais pas exiger lorsqu’on parle de l’univers.
-C’est à nous, les humains, de cultiver la maturité intellectuelle nécessaire pour accepter que certaines questions n’ont pas de réponse qui nous semblerait satisfaisante…
-Au final, qu’avons-nous donc appris ici ?
-Quelque chose…