Sexy’s girl’s & Hot Rod’s…
ChromesFlammes/GatsbyOnline/SecretsInterdits restent hors du commun général en vous exposant les mérites des Sevy-Girl’s et Hot-Rod’s et les immérites des bagnoles classiquement “politiquement-correctes”, essence, diésel et électriques. Quelques-unes suffisent pour avoir la migraine et le blues… Ne se consacrer qu’aux nouveautés électrisantes qui attendent comme Godot que la foule se précipite, alors qu’elles n’attirent pas les foules, Bof !
Même les quidams ordinaires s’en moquent. Ces gags ambulatoires pour pseudo-scoops et potins foireux d’Autos-Torchons-magazines ne sont que des “mulets” destinés à valider les futurs idioties mobiles. Les stagiaires des bureaux d’études devenus des officines marketing sous la direction de logiciels/robots, (les mêmes que dans les rédactions), tournent en rond pour “embellir” ces saucisses roulantes de subtilités pour Kékés.
Actuellement, cela fait encore rire, preuve que le bon goût n’a pas complètement disparu, mais demain, roulerez-vous vraiment dans ces choses ? Peut-être que la guerre en Ukraine va modifier les plans prévus. En réalité, et pour l’instant, nananas et bagnoles inaccessibles se disputent toujours, on le sait, le temps de cerveau disponible de tout mâle alpha. C’est d’ailleurs pour cela que cet article est illustré de bons vieux Hot Rods avec des moteurs polluants !
De plus, ils font un bruit d’enfer, faisant rêver autant que les beautés qui prennent la pose. Toutefois, si la norme érotique occidentale électrisante conduit les sylphides à s’érotiser, c’est tout le contraire que l’on observe chez leurs rivales automobiles. Ceintures de caisse hautes comme la taille d’une Marie la Vertu, pointures d’écrase-merdes : on a connu plus gracieux comme muses ambulantes. Souvenez-vous des MGB et Triumph TR3, des Morgan…
Las, le design automobile se vulgarise à marche forcée. Cela a commencé avec les outrances des années Bangle, l’homme qui a défiguré les BMW. Son style déconstruit, fait d’un amoncellement de formes géométriques disparates a eu beau s’assagir en descendant en gamme, le goût du lourdingue a gagné la planète automobile, de la citadine de pouffe au tank de ploutocrate. Cela a continué par la vogue du blanc, teinte synonyme chez nous d’utilitaire inodore.
Mais cette couleur virginale est prisée des pétromonarques à fort pouvoir d’achat. Puis vint l’aire des LED (l’aire des laides !) qui constellaient les autos comme autant d’arbres de Noël. Â chaque coin de rue les péquins au volant de monstres à roulettes exhibant pêle-mêle gueules béantes, regards de tueurs et indispensables guirlandes de LED… S’y prête l’air d’un temps privilégiant l’exhibition décomplexée à l’hypocrisie égalitariste de nos vieux frontispices.
L’exemple venait-il d’en haut ? Bling-bling quand tu nous tiens ! Pire, la stagnation de la croissance européenne et la migration de l’épicentre du marché vers l’Asie ont conduit les constructeurs à courtiser les primo-accédants chinois impatients d’afficher à leur tour les signes ostentatoires de réussite sociale. Alors, il fallait que ça brille, que ça en jette (et tant pis si le moteur n’avait rien de sportif et le conducteur, rien d’un pilote).
C’était le stade phallique de l’automobiliste et ces clients dictaient l’archétype de la voiture universelle comme le faisait la ménagère de moins de cinquante berges pour la télé-poubelle. Regardez encore nos rues encombrées d’horreurs trop voyantes, le marché globalisé semblait avoir tranché définitivement. Le client européen, hier encore étalon mondial, a-t-il toujours aujourd’hui les moyens d’influer sur le contenu de son garage ?
La rhétorique, nous dit Schopenhauer, est l’art d’avoir toujours raison ou, à défaut, de retomber au mieux sur ses pattes. Une nécessité dans ce monde d’imposteurs professionnels où triomphent conseillers en communication, démagogues alliés du “Système” et autres philosophes de tête de gondole ! Toutefois, il faudra probablement plus que de l’habileté verbale aux divers constructeurs pour re-ériger leurs nouvelles saucisses…
Elles brouilleront une nouvelle fois les codes établis, suscitant de nouvelles interrogations et déchaînant de nouvelles passions sur les forums électroniques. L’altérité aura toujours la cote chez les vendeurs de vent. Ainsi, quand un constructeur automobile généraliste se plante sur le segment phagocyté par les berlines statutaires, la posture du haut de gamme alternatif pour mieux éviter les comparaisons désobligeantes avec la crème du segment amène au flop.
Renault nous avait fait le coup il y a plus de 20 ans avec sa Vel Satis, concept intello-prétentieux au croisement d’un salon ligne Roset et d’une armoire bourguignonne. Dans les arcanes du Technocentre de Guyancourt, on la surnommait “le taxi”, c’est dire le sérieux qu’elle suscitait en interne. Pour la com’, c’était “la voiture des bobos, le haut de gamme qui séduit autrement, blablabla”. Vous vous souvenez ?
Le concept de berline-haut-de-forme a un temps fait des émules chez d’autres généralistes en panne de prestige. Cela nous a donné des Opel Signum, Fiat Croma II et autres Seat Toledo III, autant de sinistres fours ayant sombré dans le plus compréhensible oubli à la suite de leur inspiratrice. Aujourd’hui, c’est Tesla qui donne le cap, tout le monde copie… Et en bizarrerie, c’est Ferrari qui tient la cote même si ce sont toujours les mêmes formes complexifiées…
Toujours et encore un peu plus à chaque fournée de chaque “Stupid Ugly Vehicule”, survolant à peu près tous les genres sans en retenir la moindre des qualités. Est-elle fine ? Non. Modulable ? Que nenni. Tout chemin ? Surtout pas. Statutaire ? Euh… Non, Ferrari c’est has been… La fée électricité a beau arriver, le monde change, la sociologie du haut de gamme aussi, les marchés automobiles, dits matures, semblent avoir dépassé leur stade phallique.
Pourquoi ? Parce que le prestige du conducteur ne se mesure plus seulement à la taille de son engin et à ses performances supposées… Bentlou, RolRosse, Béhême, Merco et Taudi ont cru le comprendre en séduisant à leur manière les dindes des beaux cartiers et autres play-boys hirsutes avec des berlines branchées mais démodées. Par ailleurs, le malthusianisme énergétique ambiant accrédite chez les motoristes l’idée que “moins c’est mieux”.
Ainsi, même les plus grands abandonnent les V16 pour des V12 pour des V10 pour des V8 pour des V6… Et les vessies pour des lanternes… Selon les scientifiques, il nous reste cinq milliards d’années avant que le soleil ne réduise notre Terre en poussière d’étoile. Comment dès lors daigner vivre ? L’histoire récente recèle malgré tout quelques compensations acceptables.
Du Sexy sulfureux ? Assurément ! Un opulent cuir rouge-putain galbant les sièges comme des cuisses hardies, crissant sous les caresses sensuelles et brillant comme une panoplie d’allumeuse. Le cuir étendant son empreinte lascive entre les courbes du tableau de bord. De quoi plaire aux fétichistes du cuir, tendance masochiste. Ca cahote ferme sur le pavé, ça cogne dur sur le macadam.
Il me revient en tête cette pauvre chansonnette de Gainsbarre période descente aux enfers : “Quand j’me trimballe une p’tite poupée dans mon tap’cul, c’est comme si je lui faisais panpan-culcul”. Une surenchège d’adjectifs élogieux. Que désirer après cela ? Soixante-dix vierges, son nom dans le bottin-mondain, l’abolition des musiques d’ascenseur ? La roue tourne. Demain, il n’y aura plus que d’électriques idioties sous-traitées je ne sais où…
Mais qu’importe l’ivresse pourvu qu’on ait le flacon ! A chaque époque, la culture populaire consacre ses objets et formes cultes. Les années cinquante eurent leurs soucoupes volantes, les sixties, la ball-chair et les seventies, le Rubik’s cube. On oublie de rappeler que les formes en coin, capots plats et phare rétractables font partie des poncifs stylistiques des années’70. Coups d’éclat et provoc’s ont tout lieu de se produire, jusque dans l’excès, peu importe.
Dans ce gigantesque barnum, SecretsInterdits évolue dans une sorte de hardcore expérimental très ludique, se jouant des conventions bien établies parfois jusqu’au théâtral. Au milieu d’un texticule bien couillu, l’érection se prolonge, rien que du Bad-shit. L’histoire du Hot-Rodding depuis l’après-guerre (je résume fissa) est ponctuée à toutes les échelles, toutes les variances, du trivial de notoriété voire d’outrages physiques et verbaux…
Sans oublier les évacuations de fluides corporels théoriquement offensifs voire répugnants. Mais ce n’est pas ici qu’il conviendrait de ranger cette page lunaire expiatoire contre le vide abyssal de la connerie humaine un peu extrême. Ouaihhhhh mon Popu, je me suis dit : “Là, ce qui serait bien, je pense, que ce que mes Popu’s veulent, ce dont les internautes ont envie, c’est que mes texticules couillus accrochent à vingt mètres du sol telle une pinàta humaine géante”…
Oui… mon Popu, dans laquelle se trouveraient les mecs Nitrocéphales qui ont font chier. Et tous ici présents, munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange [le film Orange lubrique mécanique, la version Hard Trash de Stany Kubrick], tu vois mon Popu ? Et donc là, avec toute la gentillesse que je distille habituellement, là, cool, dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on taperait grave jusqu’à tout foutre à terre…
Mais gentiment, tu vois mon Popu ? Le genre Relax dans l’amour façon BDSM… A la suite des diverses polémiques autour des gags caricaturaux parfois hostiles et selon un rituel à classifier dans le style merdiatique énervé pré-émeutes (comme font les chaînes de désinfo’s en discontinu et aussi les réseaux associaux), cet article (surtout les photos), diffusé sur le Web devrait provoquer comme un tsunami d’abominations.
Cela encouragerait ma persévérance à continuer, alimenté par la fureur de ceux s’indignant de l’indignation causée (en vain). Faut-il s’embarquer dans une explication laborieuse de ce laïus semi-improvisé (on le devine), voguant sur les références culturelles (Orange mécanique et Walking Dead), l’imaginaire sadomasochiste, ma tradition révolutionnaire (le lynchage plutôt que la guillotine, à mettre sur le dos d’une certaine américanisation contemporaine ?)..
Celle liée au HotRodding et au Kustomizing, in fine, l’ambivalence festive, avec feux de Bengale mêlés au gore des bagnoles massacrées dans diverses malheureuses tentatives créatives n’aboutissant à rien…, sans oublier la gentillesse proverbiale toujours inattendue du peuple des concentrations concentrationnaires du Kustom ?
On n’irait pas bien loin à trop creuser dans les trous des culs, d’autant qu’il ne faut pas longtemps pour obtenir une chierie généralisée comme la suite directe de la guerre des mag’s Kustom’s Franchouilles, bien loin d’être achevée en dépit des volontés d’effacement : la rogne et le mauvais esprit exprimés par leurs ex-dirigeants ne sont autres que ceux ressentis par une partie de la population française en nos temps particulièrement éprouvants et énervants…
On serait tous bien naïfs, voir déconnectés, à s’étonner de voir ressurgir, peu importe où et dans la bouche de qui, de la même manière qu’on a vu fleurir le business autour des piñatas à l’effigie de Donald Trump pendant sa présidence, la colère hyper personnalisée à l’égard des Nitromaniaques qui ont fait de la personnification des bagnoles, à cause de leurs stupidités, l’un des points saillants d’une déglingue quasi provoquée.
C’est un fait quasi politique qu’il serait temps de regarder en face plutôt que de confondre chacun de mes commentaires avec un appel à la sédition. Ma réaction (mes érections quoique moins soutenues en cause de mes 74 ans) a la réelle idéation de sédition dans un délire poétique nourri aux tensions et malaises (au moment de chaque performance) amène au fait est que plus rien n’est réel.
GatsbyOnline/ChromesFlammes/SecretsInterdits forment trois en un seul, le seul Web-Site international où tout peut survenir. C’est parfois une parenthèse creusée dans le réel, où ont eu lieu des centaines d’outrages entre autres accès d’ultra-violence mélés à des excès de tendresse désinhibée. Rien de plus normal à ce que la classe conservatrice des “Politiquement-Corrects” s’en indigne, comme elle l’a fait tant de fois par le passé.
Surtout concernant les spécialités d’ artistes transgressifs qui utilisent la subversion comme un gadget en prolongation du Guignol, du Grand-Guignol, et plus loin encore du carnaval, mot générique qui désigne désormais tous les rites populaires qui, chaque année, pendant une période limitée, spermet au public l’opportunité de faire advenir dans un espace circonscrit un monde sens dessus dessous où les valeurs et les statuts sociaux se brouillent…
Ouaissss, c’est là où les puissants se retrouvent à hauteur de doléances. Notre époque ne supportant plus l’expression de sédition, tout en fantasmant une insurrection générale tout en ne tolérant plus ces embrasements cathartiques normaux et légitimes, dont la raison d’être est précisément d’être excessifs, injustes, insurrectionnels. Ils sont pourtant la culture, et l’oxygène dont on risquerait énormément à se priver… Bien à vous, mes Popus…