Rat Rod’32 Junkie adventure…
John Moss, un vrai Rat-Rodder pur et dur, a traversé une enfance dramatique suivie d’une vingtaine gothique avant d’expérimenter la créativité aléatoire de la trentaine incluant la sécurité fadasse de la quadrature de vie. Et, à 50 ans, l’ironie face au pathos l’a submergé… On s’attend à le trouver, dans un garage adossé à une décharge… et c’est le cas. Le découvrir fait toutefois un petit effet façon “Shining”. Il n’a pas d’option simple pour survivre, mais bon an mal an il tente d’aller vers le mieux. Il sort du brouillard de la basse saison à chaque mois d’août en affirmant : “Je vais m’en sortir, ce n’est qu’une question de temps”...
Tout ça se résume en deux mots : “Cauchemar existentiel”.. Il casse des objets, se met des gifles, se tord le pénis et se frotte les couilles au papier de verre pour les avoir lisses… Vêtements noirs. Tentative de suicide médicamenteuse tous les trois mois. Cocktail Lexomil-Xanax-Témesta journalier… Incapable de garder un boulot, il s’emploie lui-même. C’est un Batman grandeur nature ayant Alien comme ami et qui s’affiche avec un look crade assorti. Quand on lui demande ce qu’il fait, il répond “Allisson”... Pas le prénom d’une nanana mais d’un moteur V12.. Il voudrait en débuter une collection. Il en à déjà 6…
Il a la vanité d’un somnambule, il monologue, n’est pas même payé des clopinettes… mais il chérit ses créations en phases d’expérimentations avec le slogan : “Tout azimut”... Personnellement il considère être au bord du génie mais n’ose pas faire le dernier pas : “Pas de regrets, pas de remords”… Il vit “en trouple” avec deux nananas dont une transsexuelle… Avec l’âge, et malgré l’apport d’une nouvelle génération d’admirateurs homos friands de ses créations musclées, force est de constater que par contraste, ce mec est en total décalage… Sortant d’une période rock’n’roll difficile, il a le besoin d’être sécurisé en écoutant Mozart…
Il m’a dit : “C’est un peu de l’errance, toutefois l’errance est féconde. Ça m’étonne d’avoir survécu jusque-là”... Il a cette élégance de convertir le désespoir en drôlerie, puis en dérision… Mais il a un côté sombre. Il a conçu un véhicule qui a l’air si sinistre, si résistant et si mortel que Ralph Nader brûlerait presque en enfer certainement spontanément, s’il l’apercevait. Des zones de déformation ? “Hah !”, répond-t-il : “Toute la voiture est une zone de déformation”… Airbags ? : “Pas une chance. Eh bien, ma caisse a des freins, n’est-ce pas ? L’ABS ne fait pas partie de la formule. C’est de la vieille école”…. Bien vieux…
Qui peut donc apprécier une bête effrayante comme celle-ci ? Au fur-et-à-mesure, je me rendais compte que je réalisais ce reportage au péril de ma vie mais que cela n’en valait pas la peine, car lorsque John Moss m’a offert un drive, au snack, tout en faisant une balade dans son Hot Rod, j’ai sauté sur l’occasion de réaliser cet article différent, quoique… Bien que chaque centimètre du Rat Rod de John semblait prêt à tomber en ruine à tout moment, je voulais savoir si j’étais encore assez dingo, à cause de… où malgré… mon âge qui devient avancé (pour moi comme pour vous bande de ptits cons) pour gérer ce reportage.
Situé à 56 kilomètres au sud de Los Angeles et à 152 kilomètres au nord de San Diego, Huntington Beach est le paradis du surf et du Hot-Rodding. De plus s’y trouvent les plus grands parcs à thème de la région, tels que Disneyland et Knott’s Berry Farm. Des températures clémentes, un climat doux et un soleil radieux toute l’année en font le cadre idéal pour de nombreuses activités en extérieur. Les conditions météorologiques uniques permettent d’organiser divers événements aux quatre coins de la ville, que ce soient les innombrables compétitions de surf, dont l’U.S. Open of Surfing, la plus grande au monde.
Il s’y déroule aussi diverses manifestations regroupant parfois des milliers de Hot-Rod’s qui ne se résument pas à de simples activités, tout cela fait partie de la culture locale et ses habitants s’en donnent d’ailleurs à cœur joie ! Au-delà des plages, le centre-ville animé regorge également de boutiques et de magasins consacrés au surf. Les commerces plus traditionnels, quant à eux, se trouvent sur Main Street ou à Bella Terra, un centre commercial à ciel ouvert. Le centre Pacific City qui propose une approche du dîner artisanal avec son marché de producteurs locaux, le tout face à l’océan, offre l’embarras du choix.
Ce Hot-Rod est l’expression roulante du nouveau style en vogue créé par John Moss qui travaille les métaux et les boiseries pour obtenir l’apparence d’un âge avancé. Ce B’32 représente ce qu’il a appris aux barbes grises comme “Sammy V” et “ZZ-Top” qui lui ont acheté à prix d’or les subtilités des vrais Rat-Rod’s d’Huntington Beach réservés aux fanatiques. Son premier Rat-Rod était un Ford’34 qui est maintenant véhicule accessoire décoratif dans un bar au Texas… Il y a eu plusieurs dizaines de Rat-Rod’s intermédiaires, mais quelque chose à propos de cette voiture en fait une star digne de figurer dans un film d’horreur.
John Moss a acheté une carcasse de Ford B’32 dans la ville voisine de Garden Grove (Californie), à un fabricant passionné de produits pharmaceutiques récréatifs pour 500 $ (comprennent ceux qui se droguent)… À l’époque, c’était juste une carrosserie et un châssis avec un “Title” Californien. Puis il a commencé à rassembler des pièces. John Moss a ajouté des bobines, des triangles, des ressorts et des amortisseurs, a surbaissé et “pincé” le châssis pour l’adapter à ses idées, puis a ajouté des jantes Steelies de 15 AV et 16 pouces AR sur des croûtes Firestone 650/950…
Le secret de ses look’s typiques ? John Moss réalise son travail jusqu’au métal nu sans réparer les emplacements pourris, puis y pulvérise de l’acide pour obtenir de la rouille instantanée et de la détresse dans la peinture. La touche finale est l’ajout de sa substance nommée “Brass Junkie” (brevet en instance). Il vient de se lancer dans la refonte d’un Ford’34 qui devrait apparaître fin 2023 à Huntington Beach et y rester longtemps. Depuis qu’il y a des voitures, il y a des gens qui les modifient pour qu’elles aillent plus vite et qu’elles aient une meilleure apparence.
Un Chevy 355ci et un compresseur Weiand ont été négociés chez Matt Hunt en contrepartie d’un surplus de produits pharmaceutiques récréatifs et la boite TH400 était un coup de dés réussi sur Craigslist. Le Holley 750 provient d’un bac à pièces et le pont quick-change 9 pouces date d’un emprunt des années 1970. En trois mois, le ’32 est passé d’être un ensemble de pièces au statut de piège mortel pour jolies surfeuses Californiennes bronzées. Les Rat-Rods ont pourtant une mauvaise réputation, mais l’industrie cinématographique aime exploiter cette impression négative…
Les films de série B des années ’50, ’60 et ’70 destinés aux jeunes avaient des titres comme “Hot Rod Gang”, “Dragstrip Girl” et “The Devil On Wheels” , ainsi que des intrigues centrées sur la décadence et la délinquance. Mais comme on dit, il n’y a pas de mauvaise publicité. Ces films ringards n’ont probablement alarmé personne ! Mais ils ont popularisé le Hot-Rodding. Les émissions de télévision ont ensuite créé une image plus attrayante des Hot-Rods, le meilleur exemple étant “77 Sunset Strip”, mettant en vedette le Pick-up “Roadster-T” de Norm Grabowski sous le nom de “Kookie Car”…
Le film “American Graffiti”, sorti en 1973, a contribué au regain d’intérêt pour la nostalgie. Dix ans plus tard, les vidéos de ZZ Top sur MTV mettaient en star le coupé “Ford Eliminator” 1933 de Billy Gibbons ! Ca vous aide à comprendre où je veux en venir avec mon tapotage de clavier en buvant un Mojito ? La réponse courte est “Non”… Il faut me comprendre… Je navigue entre la fatigue et l’ennui que me génèrent les conneries que je dois lire, écouter, subir, toutes me forçant à croire, pour ne pas sombrer dans la folie, qu’il y a des règles à suivre pour qui veut construire un Rat où un Hot Rod authentique. Pfffff !
Le chrome et tout ce qui est usiné à partir de billettes d’aluminium est, bien sûr “Out” dans les Rat Rod’s qui ne sont à mes yeux que la concrétisation des voitures des films “Mad-Max”… Un châssis “maison” et des essieux avant et arrière “solides” composent la base de roulement et la carrosserie est si basse qu’on ne peut pas glisser un pied en dessous. Des ressorts pneumatiques ? Absolument pas. Ce doivent être de vieux ressorts à lames. En fait, l’engin doit utiliser des morceaux d’au moins une demi-douzaine de voitures différentes. La rouille de surface étant encouragée. Ohhhhh !
OK ! Tout cela ressemble à une réaction vicieuse contre les Hot Rods sur-chromés, un hommage à la façon dont le Hot Rodding était. Pur, simple et amusant. C’était avant que le consumérisme déboule pour y quémander un pourcentage… Ouaihhhh ! Et maintenant que les mag’s ont quasi tous crevés dans la détresse avec les finances à zéro, y a plus de socle éditorial pour marquer les non-évènements et toutes les créations… Que nenni, donc plus d’articles pour saluer les “Ridler’s”, les premiers prix, les héros, avec photos des artistes entourés de coupes en fer blanc et d’hôtesses de produits à 80 dollars la journée…
Tout ce cirque est en fin de représentation. Les shows sont “reportés”, annulés, plus de participants, plus de visiteurs, plus de clients, plus de business juteux… Case départ de retour… Les survivants, journaleux et éditeux, regroupés, diffusent leurs souvenirs et intercalent les créations d’amis en format timbre poste… Les créations Kustom qui étaient motifs de guerre entre les Mag’s concurrent qui ne se faisaient pas de quartier, jusqu’à des dénonciations fiscales dans le but de couler les gêneurs (je me sens visé là d’un coup), sont terminées… Le Groupe Hommel a fait faillite tout comme d’autres aux USA…
Les Kustom’s de créations (loin d’être des Hot-Rod’s) tant loués, aurifiés, bénis et sanctifiés qui recevaient en Franchouille des coupes en fer blanc et 4 pages de Nitroencéphalite, sont redevenues des épaves abandonnées dans de vagues terrains vagues, épaves sur lesquelles s’amoncellent les détritus. Quelques sites Fessebouc “Que sont-ils (et elles) devenu(e)s” en causent dans le désintérêt général, relevé brièvement par quelques insultes et menaces entre les anciens générateurs de magazines, puis le vide abyssal retombe comme la nuit sur un marécage ou pullulent fantômes, spectres, succubes, corbeaux et vipères…
J’ai viré numérique depuis 30 ans loin des infernales contraintes de la presse papier, parfois j’éprouve un regret, comme ceux qu’on éprouve dans un cimetière, mais qui va encore au cimetière ? Même les morts sont expédiés fissa en incinération parce que c’est moins cher… Allons, rions de tout… John Moss a trouvé la base utile à son envie de créer un Hot-Rat-Rod, dans l’Ohio pour 600 $, rouille incluse. Il manquait le capot. Il en a trouvé un chez un agriculteur avisé de l’Indiana, qui s’est rendu compte que les carrosseries de voitures qui se détérioraient dans son champ valaient soudainement quelque chose…
Il lui a facturé 450 $ pour son capot avant bien oxydé. Un numéro délavé suggérait que la carrosserie avait déjà été utilisée sur une piste de course sur terre. N’importe qui peut visionner un garage plein de pièces en parcourant eBay et en échangeant des commentaires comme John Moss l’a fait. La partie difficile est de faire quelque chose d’intéressant visuellement qui fonctionne réellement. Ici, John avait un net avantage puisqu’il possédait un atelier et qu’il a travaillé avec du métal et des moteurs toute sa vie.
Au cours de l’hiver et du printemps 2006, John a investi 500 heures dans la construction de son Hot-Rat-Rod, expérimentant différentes idées en cours de route : des boîtes à balles de la Seconde Guerre mondiale pouvant servir de boîtier de batterie, un dessus de piston endommagé pouvant servir d’indicateur de clignotant, des bielles comme bras de soutien des phares, de vieilles clés pouvant servir de poignées de porte et des collecteurs fabriqués à partir de tubes carrés avec leurs extrémités grossièrement évasées, de sorte qu’il semble que l’échappement ait explosé à l’extrémité des tuyaux…
“Est-ce que votre tétanos et votre Covid sont à jour ? “ m’a demandé John Moss, en plaisantant à moitié alors que j’ouvrais la porte de son atelier. J’ai répondu “OUI” en regardant les nombreux bords tranchants rouillés de son Hot-Rat-Rod qui attendaient de m’accrocher la peau. Au volant, la ceinture sous-abdominale, qui est faite de sangles de parachute, était trop serrée et alors que je manipulais le réglage, John m’a dit : “Vous êtes probablement mieux sans la ceinture d’insécurité parce que l’appuie-tête est un réservoir d’essence “… Bon point. J’ai décidé qu’en cas d’accident, je préférerais être jeté à l’écart.
Si la bombe à gaz derrière ma tête ne suffisait pas, je rentrais à peine dans la voiture et mes jambes écartées enjambaient le volant si étroitement que seul l’arc entre les positions 11 heures et 2 heures était disponible pour la direction. Heureusement, la transmission était automatique à trois vitesses, donc je n’avais qu’à actionner deux pédales. Un simple bouton noir a engagé le démarreur, et après l’équivalent d’un tour de manivelle paresseuse, le moteur a aboyé à la vie. Toute la voiture tremblait lors de cette mise en marche. J’aurais dû m’entraîner, mais au lieu de cela, je suis allé directement dans le vrai monde.
Ma première tentative de virage est venue alors que je sortais dans la circulation. C’était une grosse erreur. J’ai assez bien négocié le virage à droite, mais la direction ne s’autocentrant pas tout est parti de travers… et au moment où je m’en suis rendu compte, la bête avait fait demi-tour hors de la route et avait terminé sur le trottoir… Enfin, sur la route, j’ai essayé de me détendre, testant les freins encore et encore pour m’assurer qu’ils fonctionnaient. Les freins étaient presque hors service, mais la direction lente et le volant quasi inaccessible m’ont fait craindre que toute manœuvre d’évitement était impossible.
Donc, si un autre conducteur dérivait, nous porterions un toast ensemble… Au moins, l’échappement étouffé faisait-il en sorte que tout le monde savait que le Rat Rod arrivait dans leur pré-carré, et la seule façon dont ce Rat Rod pouvait se rendre visible était d’être en feu. Au fur et à mesure que les kilomètres défilaient, une partie de mon appréhension s’est dissipée. En cette chaude soirée, le bourdonnement du moteur et le chatouillement de l’air alors qu’il dégageait le pare-brise en plexiglas et poussait le vent sur le haut de ma tête, étaient étonnamment apaisants.
Peut-être que cette Frankenstein-mobile n’était pas si méchante après tout. Quelques bosses et les impacts ont fait frissonner la voiture, projetant des pièces un peu partout sur la chaussée, ce ne devaient pas être des pièces vitales puisque le Rat Rod continuait de fonctionner, quoique le moteur et le capot le faisaient dans des frémissements de phases opposées. Il n’y a pas grand-chose à dire concernant la suspension puisqu’il n’y a pas d’amortisseurs et que les ressorts sont 100% plus rigides que le châssis de la voiture squelette, les pneus faisaient la plupart du travail d’amortissement.
Les voies ferrées d’un passage à niveaux nous ont envoyés (Moi et le Rat Rod), dans les airs et nous sommes descendus à mi-chemin dans la voie opposée. Pour les coups de pied sur les pédales, il faut savoir que les contraintes d’espace signifiaient que je ne pouvais faire que 60 mph au max. Ce n’est pas mauvais, mais bien en deçà de mes attentes. C’est important ? Pas vraiment… Les comparaisons avec une voiture moderne sont, eh bien, stupides. Les Hot Rods ont toujours été une question d’expression personnelle, l’aspect pratique n’étant pris en considération que passagèrement.
Ce qui est cool ici, c’est que John a créé quelque chose de vraiment unique, une voiture qui a l’air plus mauvaise à rouler qu’elle ne l’est vraiment, elle est tellement mauvaise qu’elle en devient bonne. Et il n’a dépensé que très peu de dollars pour le faire. En fait, j’ai délibérément préféré publier sur ce Rat Rod que sur le gagnant du Prizler… Euhhhh Ridler… Par esprit de contradiction… Le mec gagnant du Prizler/Ridler a sans doute mis ma tête à prix, façon Western… J’imagine l’affiche placardée partouze : Patrice De Bruyne mort ou vif… La gloire…
Voilà, voilou… John est un artiste du métal fanatique de Hot-Rods. Son magasin-atelier-garage-habitation est situé à Huntington Beach, qui vaut le détour. Vagues, sable chaud et soleil à Surf City. On y découvre le meilleur de la Kulture du Sud californien, ainsi que le mode de vie authentique incarné par le surf et le Hot-Rodding sur 16 kilomètres de côte ininterrompue. C’est une petite ville accueillante où l’’atmosphère est détendue et ou il fait bon vivre grâce aux petits plaisirs… Un tour relax pour commencer était nécessaire car je ne m’attendais à ce que son Hot-Rod tout rouillé ne soit pas zen !
Mais rien ne s’est déroulé comme imaginé ! Point n’est besoin de couvrir tout ceci de préjugés. L’éclatement d’un pneu suivi d’un début d’incendie qui en a résulté, est resté incrusté dans ma tête pour toujours, hors de tout contrôle en plus d’une augmentation de mon rythme cardiaque ! Pas bon ! “Tu vois old-Man, c’est complètement sûr et conduisible, tu payes 70.000 Bucks et c’est à toi “ m’avait-il dit avec un sourire… Je n’ai pas pris la peine de penser, trop occupé a mater le compteur de vitesse. J’aurais du agir ! Valait-il mieux le faire où ne pas le faire ? Quoi ? La balade où l’achat de la bête ?
Le ralenti à 1.000 tours était trop haut pour être honnête, il déferlait de partouze… Qui aurait voulu que ce soit lisse ? A l’intérieur, il y avait des poches pour les affaires, le toit en tissu de parasol était usé par le vent… et partout, des bibelots et des pièces d’accastillage en laiton. Regardez les photos de plus près pour apprécier le bric-à-brac issu d’années de brocantes et remarquez-voir que le tunnel de transmission est en fait la partie d’un baril de poudre datant de la guerre de sécession. Au tableau de bord disparate, il n’y a que quelques compteurs significatifs, le reste est à apprécier…
Pfff ! J’abrège ! Il règnait une atmosphère à la fois douce et légère qui mixait le symbole par excellence de la véritable culture de la plage californienne et celui du Hot-Rodding, un mode de vie revendiqué et perpétué depuis les années cinquante. La prétention et l’arrogance laissent ici la place à la décontraction et à la simplicité. Balades le long de l’océan Pacifique avec grosses vagues pour des séances de surf inoubliables… Il ne faut pas longtemps pour être imprégné de l’ambiance des lieux, situés le long de la côte sud de la Californie, dans le comté d’Orange…
Comme écrit plus haut, les Hot-Rods avaient une mauvaise réputation. L’industrie cinématographique aimait exploiter cette impression négative, produisant des films de série B destinés aux jeunes avec des titres comme “Hot Rod Gang”, “Dragstrip Girl” et “The Devil On Wheels”, ainsi que des intrigues centrées sur la décadence et la délinquance. Mais comme on dit, il n’y a pas de mauvaise publicité. Ces films ringards n’ont probablement alarmé personne !
Mais ils ont popularisé le Hot-Rodding. Les émissions de télévision ont créé une image plus attrayante des Hot-Rods, le meilleur exemple étant “77 Sunset Strip”, mettant en vedette le Pick-up “Roadster-T” de Norm Grabowski sous le nom de “Kookie Car”. Le film “American Graffiti”, sorti en 1973, a contribué au regain d’intérêt pour la nostalgie. Dix ans plus tard, les vidéos de ZZ Top sur MTV mettaient en vedette le coupé “Ford Eliminator” 1933 de Billy Gibbons !