BAD MAX ROD Mid Engine, Bi Turbo
En direct et en première planétaire, voire galactique, voici le Bad-Max-Rod à moteur central V8 bi turbo, 1200cv, immatriculé légalement sans pots de vin comme Ford 1937, reconnu apte et autorisé à circuler sans limitations ni drapeau rouge le précédant. C’est pour de vrai-vrai véritable et authentique, garanti sans fake-news ni élucubrations. Vous allez maintenant le découvrir en Flash-Flash-Flash Première sans augmentations du montant d’entrée (et de sortie). Je vous le présente à nu, comme pour une flagellation décrétée en haut lieu jusqu’à ce que mort s’ensuive. Rien d’honnête n’a été prévu pour vous présenter ce Bad-Max-Rod que vous découvrez dans le premier article/chapitre d’une nouvelle série de tests de flagellation et tortures textuelles…
Puis-je être malhonnêtement honnête ? Mes premières impressions concernant cette bête à moteur central biturbo, outrageusement retravaillée par son géniteur-propriétaire Ed Umland, étaient : “Ca m’a l’air d’être un Hot Rod tueur d’hommes, femmes et enfants, chiens, chats et autres, il ne fonctionnera pas, et s’il fonctionne, il ne sera jamais terminé”… On aurait dit qu’Ed avait parcouru quelques kilomètres après la sortie de la santé mentale sur l’autoroute des supercars… Mais il avait une raison : il voulait réaliser un Hot Rod de croisière, capable de dépasser 200 mp/h dans le quart de mile. C’est pourquoi “il a tiré” 1.200cv de son moteur LS bi-turbo, et pourquoi il a fini par utiliser une boîte-pont GT-40 au lieu d’une unité Porsche trop faiblarde faible, comme prévu.
Ladies and Gentleman, serrez les fesses, protégez vous, voici le Bad Max Rod Mid-Engine V8 Bi-Turbo de 1200cv… Ecoutez la voix d’Ezéchiel dans vos oreilles : “Allez et passez dans les villes, et frappez l’imaginaire des peuplades rencontrées, que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde ! Tuez ou détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes, mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque Chrome !”... Ils obéirent toutes et tous, et le carnage commença avec l’autorité des anciens. Ezéchiel leur dit alors : “Souillez les maisons, et remplissez de morts les parvis !… Sortez les gens et tuez-les dans les pires tortures imaginables !”… Ils sortirent, et ils frappèrent dans la ville, comme demandé, simplement parce qu’Ezéchiel l’avait ordonné…
Remplacez Ezéchiel par Netanyahou et c’est comme du pareil au même. Mais nous en avons toutes et tous ras-le-bol de tout ça… Et comme nous sommes temporairement préservés, nous pouvons encore égoïstement papoter de bagnoles dont divers Hot Rod’s… Pour plus d’honnêteté : nous avons toutes et tous entendu l’hallucination : “Je vais vraiment le conduire”..., trop souvent de la part de gars qui se mettent en tête de construire un ou des Hot Rod’s quasiment de A à Z sans s’inquiéter de l’avenir de leurs créations… Toutefois Ed Umland n’est pas vantard. C’est un super fabricant qui dirige Eddie’s Chop Shop (EddiesChopShop.com) à Orangevale, en Californie., quoique son entreprise n’existe que depuis 2008, à peu près aussi longtemps que son ’37…
Ce Hot Rod est en phase de planification et de construction depuis 16 ans…. Il a pourtant la réputation d’être un constructeur de Hot Rod’s qui peut gérer pratiquement n’importe quel type de fabrication, et son ’37 montre les résultats de ses compétences, de sa planification obsessionnelle et surtout de sa budgétisation. C’est un travail en cours, donc ce n’est pas un Hot Rod en métal nu… Oui, nous savons que cela ressemble à un exercice de coût sans objet dans la rapidité exagérée, mais la vérité est que la philosophie d’Ed va à l’encontre du credo de l’argent. Il dit : “Je ne me soucie pas d’impressionner avec les dernières pièces de marque, je dois le construire avec un budget limité, donc tant que c’est bon marché et que je sais faire le travail, je me fiche des pièces de trucages”…
Ouaiiiissss ! “Cool mec… Cette chose a besoin d’une camisole de force, pas de ceintures de sécurité ! Alors pourquoi fixer vos paramètres si haut alors que vos dollars sont si bas ?”… que je lui ai dit… Et Ed de répondre : “Dans un monde normal, il n’y a pas de clients pour ce type de voiture. Donc, en tant que fabricant capable de le réaliser, je le fais moi-même. Pour moi, c’est un engagement de temps”... Ed a toujours voulu se construire une Supercar, mais, il ne peut pas se permettre une Lamborghini ni une McLaren. Il a décidé de construire sa voiture, mais il la voulait plus comme un Hot Rod que comme une Ferrari… Son plan initial était de commencer avec une Chevrolet LS de casse couplée à une transmission Porsche, pour laquelle il pensait acheter un kit d’adaptation.
Donc, aussi exotique que cela puisse paraître, le plan était tout à fait réalisable sous forme de kit. Mais c’est rapidement devenu incontrôlable. Ed a trop étudié les vieux coupés des années ’30, à la recherche des proportions qui accepteraient une configuration à moteur central. Après avoir regardé et mesuré un certain nombre de Chevrolet et de Mopar des années ’30, il a opté pour un coupé Ford ’37 comme idéal pour sa vision de folie d’un Hot Rod à moteur central (Je signale avoir possédé un p’tit Hot Rod bleu avec des flammes il y a qqs années, qui disposait d’un moteur central Toyota MR2, sans en faire un pataques de Ouf)… C’était cool, innovant, mais pas aussi “MACHO” qu’un V8 500ci avec Blower et 2 carbus quadruple corps…
Ed m’a déclaré une réponse décalée qui signifiait qu’il n’en avait rien à foutre, car revenant sur lui seul : “Je pense que les Ford ’37 sont importantes parce qu’elles ont été les premières Ford avec des toits en acier, des phares intégrés et des capots crocodiles conventionnels, et elles ont un look de coupé cool”…. Une fois qu’il a trouvé la “bonne voiture” sur le forum Internet H.A.M.B., il s’est rendu à Seattle pour l’acheter. Après avoir négocié plus avant, le coupé était à lui. Quelques mois de planification, de dessin et de photos-découpes ont précédé la construction du châssis tubulaire avec une cage, pour accepter les suspensions avant LS Ricardo et et arrière C-5 Corvette, toutes deux modifiées. Pendant qu’Ed construisait le ’37, il a décidé de positionner la carrosserie au plus bas…
Compte tenu de la façon dont il a construit sa chose Ed dit : “Je coupe et soude, et si je n’aime pas, je change”…. Pas de sorcellerie ici. Il s’est retrouvé avec un coupé coupé coupé (sic !) et canalisé qui semble être sectionné parce qu’il a soulevé les ailes et les marchepieds. La carrosserie a été configurée pour être amovible du châssis. Alors qu’il continuait à construire, il a été intrigué par le défi Mojave Mile (MojaveMile.com) et a pensé que s’il pouvait voir plus grand en termes de moteur, il pourrait avoir la voiture parfaite pour participer. Le record actuel de vitesse de pointe est détenu par Mark Capener avec une Lambo biturbo à 230,4 mph. Donc, comme le dit Ed : “Je suis devenu stupide avec la puissance”... Le bas et les têtes de la LS 04 sont l’œuvre de Don Zemina.
Avec la quantité de puissance qu’Ed avait en tête, il a commencé à étudier tout ce qu’il pouvait trouver sur la turbocompression, ce qui ne faisait pas partie de sa boîte à outils mentale. Il s’est focalisé sur le collecteur d’admission en tôle comprenant deux Comp Turbos de 80 mm avec des boîtiers T4, des soupapes de décharge et des vannes de purge Turbosmart, des refroidisseurs intermédiaires air-air et un air-eau intégré à l’admission. Ed a également taillé les collecteurs et l’échappement en acier inoxydable personnalisés. Il a revendiqué des tractions au banc d’environ 1.100cv. Ed est devenu de plus en plus stupide avec la puissance. Il a même mis son ’37 sur le banc d’essai du Westech Performance Group à Mira Loma, en Californie.
Prouvant que l’objectif de puissance d’Ed était plus qu’atteint, il y a été démontré que le coupé faisait 1.200 chevaux aux roues ! Sur l’essence. Car aussi apprivoisé que cela puisse paraître à Westech, c’étaient des chiffres incroyables. Mais comment ce Hot Rod se comporterait-il sur piste et dans les rues ? À l’Auto Club Famoso Raceway près de Bakersfield, Ed est passé aux slicks pour voir comment le ’37 gérerait le célèbre quart de mile. Ce n’était pas la première fois que le coupé voyait une piste d’accélération, mais avec les giclées précédentes manquant de traction et avec des problèmes de changement de vitesse avec la boite Porsche inadaptée, ce fut le premier vrai coup de poignard. Ed a estimé que le maillon faible était la boîte-pont Porsche qui était une merde !
Après avoir enregistré un 10,55 à 152mph, personne ne s’attendait à ces temps, du moins pas lors de la première course. La vitesse indiquait que des temps de 8 secondes au quart de mile étaient possibles… À ce stade, ED était convaincu qu’il avait créé une vraie voiture avec le potentiel de fonctionner à la hauteur des objectifs de son propriétaire, mais qu’en était-il de la conduite normale sur route ? À travers les routes qui serpentent autour des champs de raisins entourant Famoso, j’ai piloté plutôt que conduit le coupé d’Ed pour voir ce que c’était que de survivre avec cette anormalité dans le monde normal de la conduite quotidienne. J’ai constaté qu’il roulait droit (surtout avec les 2 mains sur le volant), pouvait freiner et que la température du moteur restait cool…
La conduite s’est révélée ferme mais pas dure, stable malgré les irrégularités et les décalages sur la route. La température à l’intérieur du cockpit était tolérable compte tenu de la chaleur extérieure et par la caractéristique de la Ford’37 d’un pare-brise actionnable qui se relève à 90°pour la ventilation. Le bruit à l’intérieur du cockpit était toutefois apocalyptique en cause des 1200cv et de la réverbération sonore généré par l’aluminium brut… Avec autant de puissance à disposition, avant même que les turbos n’entrent en action, vous ne remarquez aucun décalage lorsque vous appuyez sur la gâchette car cette chose est une fusée. Dans un monde normal, il n’y a pas de clients pour ce type de voiture et en anormalité c’est pire…
Tout au long de cet exercice de pilotage sado masochiste j’ai pensé que ce Hot Rod serait au TOP dans une nouvelle version du film Titane… Ce Hot Rod y déploierait d’emblée ses références, tout à la fois d’horreur de type slasher, dans lequel on ajouterait des influences très proche du cinéma de John Carpenter avec “Christine” sorti en 1983, adapté d’un roman éponyme de Stephen King, Grand prix à Avoriaz l’année suivante. Si ce film se nommait “Chromes” ce serait le total panard de OUF… sans aucune limite et comportant un mélange tourbillonnant de luxure et de violence, de nature et d’industrialisation, représentant un point de basculement sous forme de physicalisation ultime et exacerbée de tous les mécanismes désordonnés de la vie.
Cela comprendrait quelques scènes BDSM de flagellation du Hot Rod jusqu’à ce qu’il se brise… À la fin de la dernière journée, lors de mes tests, la pompe à carburant électrique qui amorce la pompe à carburant à entraînement par courroie a surchauffé et s’est détériorée. Ed a constaté qu’une fois que la voiture se réchauffait, le système de carburant avait besoin d’un coup rapide avant que la pompe mécanique ne puisse faire son travail, d’où la pompe d’amorçage. Nous aurions pu attendre que la voiture refroidisse un peu pour reprendre, mais elle avait déjà fonctionné au-delà de nos imaginations blasées, en plus, le soleil se couchait lentement, et avec Ed travaillant dur pour fouetter sa voiture et moi essayant de suivre, nous avions tous besoin d’une bière et d’une pute.
En fin de compte, je voudrais en terminer en tapotant que les objectifs ambitieux d’Ed pour son Hot Rod semblent plus réalistement utopiques que je ne l’avais supposé, du moins sur la base des limites de cette séance d’essais. En faits, je ne m’attendais tout simplement pas à ce qu’elle soit à la hauteur de sa posture exagérée et je pensais qu’elle se casserait et exploserait probablement en l’essayant. Le paradis perdu du rêve américain n’a sans doute jamais été, et c’est précisément pour exposer la nature factice du rêve américain que je me radicalise : L’Amérique héroïque : non… Elle ne fait que vivre hors du
temps. Adieu l’Amérique héroïque, bonjour le temp du réel. L’utopisme y a ses fondements questionnables, la contestation de l’ordre établi devient nihiliste.
Les espoirs d’une société plus juste qui sous-tendent et justifient une lutte révolutionnaire contre l’impérialisme et le capitalisme américains relèvent eux aussi de l’espérance utopique, mais ils sont saisis comme pure négativité, haine viscérale de l’Amérique, promesses d’ apocalypse sans royaume parce que ce qui surgirait des cendres du désastre ne serait plus l’Amérique, mais son contraire, une “contre-pastorale” chaotique. Nulle “fatigue de vivre” et nul abandon du sens, non plus dans un pays qui ne cesse d’affirmer la logique de ses actes et de défendre l’idée que “tout se tient”, tels les rêves d’innocence et les crimes de guerre au Vietnam, Cambodge, Irak et autres guerres, une par an depuis la création des USA. Pas d’espoir d’une alternative plus sensée.
Mais, le vieux système à fabriquer de l’ordre est désormais quasi hors hors service, les rêves utopiques de la génération nouvelle ne sont que démence,
monstruosité, chaos, autodestruction et haine de soi, le récit d’un affrontement entre un rêve américain et sa négation qu’entre deux rêves d’une communauté purifiée de ses péchés originels… Le nihilisme réside moins dans la force de négation de la révolte que dans le caractère inconciliable des
utopismes dont le choc expose crument le non-sens de l’histoire. Dès lors, cet affrontement aboutit moins à la victoire du chaos sur l’ordre qu’à la généralisation du désespoir : Tout n’est que fictions, masques et projections. Cette découverte est forcément nihiliste…
Mais non pas parce qu’elle consiste à dire que c’est le pire des mondes imaginables, mais parce qu’elle aboutit à cette idée apparemment inoffensive et en réalité dévastatrice que la vie, privée de tout sens, n’est qu’une courte période de temps pendant laquelle on est vivant, avant de mourir… Ce Hot Rod Coupé construit par Ed Umland d’Eddie’s Chop Shop, sur une période d’environ 15 ans en utilisant une carrosserie Ford 1937 en acier qui a été modifiée et montée sur un châssis en acier tubulaire fabriqué sur mesure. est maintenant “A VENDRE”… La puissance provient d’un V8 LS3 biturbo de 6,2 litres monté en position centrale couplé à une boîte-pont manuelle à six vitesses Ricardo (qui remplace la Porsche).
La chose roule sur une suspension Corvette C5 avec des combinés filetés QA1, des freins à disque aux quatre roues et des jantes en alliage de 17 et 18 pouces. Les points forts de la construction comprennent un toit coupé, des persiennes pointues, un pare-brise inclinable et un intérieur personnalisé avec une sellerie en cuir marron, un volant multi_percé, des panneaux en aluminium avec des accents en laiton. L’équipement supplémentaire comprend une cage de sécurité, une injection de carburant FAST, deux refroidisseurs intermédiaires et un système d’échappement en acier inoxydable. Ce hot rod personnalisé est maintenant proposé avec un titre californien propre au nom du vendeur qui décrit la voiture comme une Ford de 1937. Un nouveau miracle Americain !
Des nouveaux pneus Toyo Proxes R888 245/40 et 335/30, respectivement AV et AR ont été montés. L’instrumentation de la série Classic Instruments Moal Bomber comprend un compteur de vitesse de 200 mph, un tachymètre à 10.000 tr/min et des jauges auxiliaires. Le compteur kilométrique à six chiffres indique 1.300 miles. Le V8 LS3 de 6,2 litres provient d’une Corvette C7 et est équipé de deux turbocompresseurs de 80 mm, de soupapes de décharge Turbosmart de 50 mm, d’intercoolers air-air et d’un système d’injection de carburant FAST. Les collecteurs d’échappement en acier inoxydable et le tuyau en X ont été fabriqués avec le radiateur en aluminium monté à l’avant, le vase d’expansion et le réservoir de carburant. Prix espéré 100.000$…