Platon, Punkette, Poutine, Zelensky et moi en Hot Rod dans l’Oxydant…
Point de descriptions mécaniques ni de spécifications des pièces utilisées pour le construire, pas plus de référencement des sociétés et de leurs gens qui ont collaboré à la création matérielle de ce Hot Rod Station-Wagon “Delivery”, très chic et cher et très classieux, sans peinturlurassions ni quelconques ornementations 100% désaxées… Sobrement beau et macho il est simplement “classe”… Pour vous en savoir plus, je vous tend le piège de mon écriture illustrée des photos de la bête ultra féroce et de sa belle Steam-Punk-Sexy réellement “bien foutue” , “bandante”, voire “bandatoire” et plus, à l’image du magnifique mais sobre Hot Rod “Delivery” d’un bleu électrique et électrisant, un bleu intense sans fioritures et touches d’orgueils déplacés… Go, Go, Go, Go, Go,Go, Go, Go, Go… Foncez pour atteindre un orgasme textuel, masturbant vos neurones oxydées par l’inertie de votre moi, enfoui en vos tréfonds…
Il ne se passe pas de jour sans que politiciens et médias ne nous parlent de “l’Occident”, des “pays occidentaux”, du “monde occidental”, spécialement à propos de l’Ukraine, de la Russie, et de la guerre opposant “l’Occident” à cette dernière… Ici est “l’Occident”, qui est le bien ; là est la Russie, “l’Orient” peut-être, qui est le mal. Mais, au fait : qu’est-ce que cet “Occident” ? Longtemps ce terme, attaché à la course du soleil, a désigné un espace géographique, politique, culturel et religieux qui s’identifiait globalement à l’Europe. La tradition chrétienne voyant dans le soleil naissant, à l’Orient, l’image du Christ venant illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. L’Occident était l’Europe éclairée par le christianisme. L’Occident était, pour ses peuples, la résultante structurante de valeurs. Non pas de valeurs éthérées, proclamées dans des déclarations ou usinées par des idéologies, mais de valeurs vivifiantes…
C’étaient celles puisées aux sources de la Révélation biblique et assumant sagesses gréco-romaines et traditions germaniques. L’hellénisme était la racine et la culture naturelle de l’Occident, tandis que le christianisme était sa culture spirituelle. L’Occident conjuguait dès lors l’éducation au vrai, au bien et au beau, l’amour des lettres des arts, des humanités, et une culture qui n’était pas étrangère à la terre à laquelle son étymologie renvoyait. Il était édifié sur le sens et le respect de la famille, construite autour d’un père et d’une mère, fondée sur la pieuse mémoire des anciens, sur l’accueil spontané et la communication naturelle d’une tradition vivante. Celle-ci, qui enracinait et obligeait, s’exprimait par des langues, des récits, des légendes, des exemples et du droit même, toutes choses qui contribuaient à forger des identités humaines solides et variées.
Pourtant, l’Occident inspirait l’amour d’un sol et de son ciel, d’un terroir, de l’air qui y était respiré comme nul autre semblable, de la “terre des pères”, de la patrie donc, de ses pèlerinages et de ses églises. L’Occident, c’était aussi, sur ce terreau vivant, le sens naturel de la relation, de la fidélité à la parole donnée, de l’ordre et du juste, de la place de chacun dans le monde, de l’honneur, de la médiation, des solidarités sociales, de la courtoisie qu’il avait inventée, de la gratuité et du don. L’Occident, c’était encore le sens du rapport des hommes au temps, à la durée, à la nature et à l’espace ; le sens de la fragilité du monde, le sens de la vie, du sacré, de la maladie et de la mort, ce qui n’excluait pas l’esprit de recherche et d’aventure. Et, au-dessus de tout : le sens de quelque chose qui était sans doute quelqu’un d’indéfinissable qui donnait à chacun le sens de l’univers.
Ce n’est pas à dire que cet Occident-là était un paradis ; l’homme du passé, de ce passé, y était-il instruit de sa condition d’être terrestre de pèlerin, gardé, précisément par divers retors cherchant à le dominer, de l’illusionner de s’y croire en un paradis. Cet Occident-là n’était pas peuplé que de saints, loin s’en faut. Du moins offrait-il une vision du monde et des normes générales qui encadraient sa vie morale et spirituelle, du berceau à la tombe. “Les esprits sont ainsi faits”, observait Boèce, “que chaque fois qu’ils abandonnent des idées vraies, ils en revêtent de fausses, encore que les mots demeurent inchangés pour les exprimer”... La crise de l’intelligence provoquée par la disparition de l’Occident historique a favorisé cette “fraude des mots” qu’évoquait déjà Platon, qui permet, par la subversion de leur sens, d’en faire des armes sociales de destruction massive.
Ce qui est appelé aujourd’hui “Occident” n’est rien d’autre, en réalité, que le monde américanisé, libéralisé, crétinisé et uniformisé par ses lubies, ses subversions permanentes, ses désinformations, ses modes, sa vulgarité, son conformisme faussement rebelle et son sabir. Un monde, par conséquent matérialiste et relativiste, jouisseur, égoïste, affranchi de la morale comme de la nature, quoique non sans impératifs moralisateurs, forgés pour imposer les avancées de l’idéologie. Un monde libéré de toute transcendance, laissant place aux dieux que chacun se forge et tente d’imposer aux autres. Un monde qui entend, lui, promouvoir par la société de consommation, considérée comme le plérôme historique de l’organisation sociale, un paradis sur terre, d’où doivent être évincés comme autant d’anomalies dépassées, les identités nationales et mêmes humaines, les cultures et les civilisations…
Mais aussi l’aléa, la responsabilité personnelle, le sens du bien et du mal, du vrai et du faux, le sens de la nature et de la finalité, la souffrance et jusqu’à la mort elle-même. C’est dans cet “Occident-là” que chacun se trouve aujourd’hui mobilisé, qu’il le veuille ou non, à grand renfort de propagande, contre tout ce qui ne lui ressemble pas, contre tout ce qui refuse de lui ressembler. Quiconque y est objecteur de conscience encourt de ce seul chef la qualification d’être du côté du Mal, d’être un ennemi irréductible de la Liberté auquel cet Occident-là s’identifie désormais, l’Occident n’est qu’Oxydant. Ainsi, l’Occident contemporain, usurpant le nom de l’Occident historique et son prestige persistant, se pose en Maître de l’univers pour lui dicter ses lois et ses conceptions subverties de l’homme et de la société, par la violence soft du politiquement correct instrumenté par les lobbies, les merdias, les lois et les juges…
C’est aussi par la violence hard des guerres physiquement destructrices. Ainsi se trouvent repoussés, de fait, jusqu’en son propre sein, tous les résistants à cet Occident-là dans une sorte d’Orient répulsif. À cet Orient de l’intérieur s’ajoute celui de l’extérieur : l’Orient qui croit reconnaître dans les propagateurs de l’Occident moderne qui l’agresse, jusque dans ses propres fondements naturels, des héritiers de l’Occident historique. Ainsi chacun de nous devient-il, s’il entend résister à cet Occident-là, un oriental au sens où l’Orient demeure symboliquement et mystérieusement le lieu d’éveil de l’humanité opposé à celui désormais reconquis par les ténèbres de la mort. Les mots ne sont pas seulement l’instrument de la désignation des choses. Ils sont aussi le champ de bataille de leur subversion. Ils peuvent tout autant être celui de leur résurrection.
Maurras disait que : “Le plus grand ennemi de l’esprit révolutionnaire pourrait bien être un sage qui apprendrait à nos hommes dégénérés le vieil art des définitions”… Ce vieil art, qui est aussi celui du grand âge subsistant du sens commun, invite chacun de nous à veiller sur le dépôt de notre langue et à se discipliner quotidiennement dans le rejet des sabirs qui la détruisent. Aussi faut-il urgemment démasquer, jusque par le vocabulaire, cet Occident moderne libéral, qui ment sur lui-même et contribue, en favorisant le mal moral, à déstabiliser le monde tout entier… Il importe de le désigner uniquement par cet homophone qui rend adéquatement raison de ce qu’il est en vérité, à la fois dans son usurpation d’identité de l’Occident véritable, et dans son action corrosive de la civilisation : l’Oxydant… Un Oxydant dont les adelphes, comme ceux du Thanatos d’Homère, sont, partout où il s’étend, la vieillesse, la détresse, la tromperie..
Mais aussi la moquerie, l’ensommeillement et la discorde. Un Oxydant voué à la mort. Cet Oxydant, au demeurant, comme il est logique, est voué à s’épuiser lui-même à son tour, sous le poids de ses contradictions et de ses dérives suicidaires. A la différence de l’Occident historique, ainsi que le relève notamment Michel Onfray, il n’a rien à transmettre à quiconque, hormis des biens de consommation et l’image de populations dégradées, rongées par leurs vices mentaux et moraux et leurs mauvaises consciences. Cet Oxydant décivilisé est ainsi voué à la mort ; non pas parce qu’il serait menacé par une autre civilisation, en dépit des problèmes posés par l’immigration massive qu’il favorise, mais parce qu’il porte la mort en lui. Divers intellectuels, historiens, journalistes ou philosophes, affirmant percevoir clairement la trahison que constitue cet Oxydant-là et la tragédie de sa stérilité.
Ils prétendent percevoir aussi, en contrepoint, ce qu’était un Occident redécouvert et d’aucuns en appellent, pour la sauvegarde de l’humanité, au retour des valeurs qu’il portait jadis et dont l’Oxydant poursuit aujourd’hui la destruction. Chimères et mensonges que de tenter de remettre le monde sous la coupe de croyances inventées en d’autres temps… L’avenir revenant au passé est la tentative des religieux qui ont tout bâti sur les stupidités humaines de se réapproprier la pensée unique et son ordonnancement par les tortures physiques et morales, les guerres et l’existence d’un être suprême… Y revenir c’est tomber de Caribe en Scylla. Les chemins religieux mènent à la mort. Avant tout ils sont mauvais et plein de malédictions ; vols, meurtres, menteries, falsifications, escroqueries, faux témoignages, duplicités, forfanteries.
Ce sont les persécuteurs des bons, ennemis de la vérité, amis du mensonge, qui trahissent et manipulent la Justice, corrompent en toutes sphères, qui ne s’attachent pas au bien ni au juste jugement, qui sont en éveil non pour le bien mais pour le mal, qui sont loin de la douceur et de la patience, qui aiment la vanité, qui courent après les récompenses, qui n’ont pas de pitié et ne se mettent pas en peine des affligés, ces meurtriers qui se détournent de l’indigent et accablent les opprimés, avocats des riches, juges iniques des pauvres… Avant tout ils sont mauvais et plein de malédiction ; meurtres, vols, rapines, faux témoignages, hypocrisie, duplicité, ruse, arrogance, insolence, forfanterie. Persécuteurs des hommes, ennemis de la vérité, amis du mensonge, qui ignorent la justice, qui ne s’attachent pas au bien ni aux justes jugements… tels ceux et celles de la bande criminelle ayant volé ma LéaFrancis… Maudits…