32’Ford Highboy Fordor Sangster
Un Hot Rod frappe votre conscience et tout d’un coup, vous n’avez plus que lui en tête. Vous le voyez et Wowwww ! C’est comme une apparition d’une automobile d’un autre monde. C’est l’engin parfait pour les hommes sauvages, c’est l’émotionnel tout le temps, sans compromis. Lorsque vous vous approchez puis passez en Hot Rod devant des humains, il suscite une réaction.
Soit ils sont consternés et vous le font savoir en se mettant à gesticuler en poussant des cris, soit ils vous célèbrent d’un pouce levé. C’est presque comme si vous vous sentiez offensé lorsque quelqu’un vous ignore. Cela en dit long sur les Hot Rod’s en eux-mêmes. Et les gens vous regardent toujours, surtout lorsque vous sortez de la voiture, les humains surveillent chacun de vos mouvements.
Vous devez donc avoir confiance en ce que vous faites et en ce que vous percevez… et c’est essentiellement l’essence même du Hot Rod, à mon avis, c’est très émotionnel et c’est génial à conduire, indépendamment des différences techniques entre les différents modèles et leurs caractères. On peut conduire un Hot Rod sans pitié pour quiconque, bien sûr, mais quand on atteint ses limites sur routes, je dirais que sa bonne nature se voit.
Un Hot Rod c’est méchant, c’est toujours comme si c’était un dragon des routes. Dès les premiers instants on vacille, d’une manière ou d’une autre, c’est une déclaration en soi, sans compromis. Mon premier Hot Rod a été l’Olds’48. Il était fait par et pour moi, tout simplement wow ! j’avais le sentiment d’avoir créé une sculpture roulante, c’était mon Daily-Driver idéal car j’avais monté une agence de pub qui gérait British American Tobacoo;
B.A.T. diffusait des cigarettes et en autre client j’avais décroché Pirelli et ses pneus… J’avais dans ma tête vraiment créé une sculpture, en même temps, j’étais obsédé par l’idée que je devais créer un magazine de Hot Rod’s et Kustom’s… et le diffuser dans l’Europe entière. C’est devenu Chromes&Flammes. Et c’est exactement la voiture qu’il fallait pour en réaliser la promotion avec l’appui de British American Tobacoo et sa marque de cigarette Viking.
Je voulais la nommer “Custom”, elle devait éliminer Marlboro et son cow-boy. J’ai fait le tour d’Europe avec lui, l’Angleterre, la France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, divers pays de l’Est dont l’Ukraine qui était alors 100% Russe… Et j’ai créé une édition de Chromes&Flammes dans chaque pays pour en arriver à 500.000 exemplaires en 5 langues/éditions mensuelles…
Je passe sur les délires de ceux qui m’ont copié, comme Nitro et le groupe Hommel qui a finalement fait faillite pour plusieurs dizaines de millions d’Euros, avant les délations qu’ils ont faites au niveau fiscal pour tenter de me couler. J’ai ainsi eu 117millions sur le dos et une saga fiscalo-judiciaire de plusieurs années, que j’ai finalement gagnée… Avec un tel coup ma haine envers ces gens et leurs diciples fut totale, engendrant “la guerre des magazines Kustom’s”...
Ce fut une saga délirante. De mon coté j’ai créé des magazines mensuels aux USA avant de virer aux éditions numériques. Ca tourne à 10.000 visites/jour pour le monde entier avec un traducteur automatique : ChromesFlammes/GatsbyOnline/SecretsInterdits . Je me suis retiré à Saint-Tropez il y a plus de 10 ans d’aujourd’hui. J’ai testé une reprise de ChromesFlammes en mag’s papiers mais le monde changeait trop vite.
La presse papier ce n’est plus la panacée, elle survit si reprise par des milliardaires qui s’imaginent booster leurs autres affaires… Terminé, la presse numérique me suffit… Le seul problème qui me reste c’est d’en terminer avec la bande criminelle organisée qui a volé ma LéaFrancis il y aura bientôt 15 ans, le problème qui fait que ça dure est que le Groupe AXA protège diverses crapules qui sans doute menacent de trop en dire sous les dessous de cette affaire…
Pour le reste, c’est cool… Tout ça est l’introduction à vous causer d’un Hot Rod 4 portes, ce qui est rarissime et inhabituel… Être une quatre portes n’a jamais été facile. Bien qu’elles aient la faveur des acheteurs de voitures neuves, leur image de voiture familiale les rendent peu cool parmi les passionnés. À de très rares exceptions près, les quatre portes ont été traitées comme des récoltes de pièces pour construire des roadsters, des coupés et même des berlines.
Puis il s’est passé quelque chose que personne n’attendait vraiment : ce pool de roadsters, de coupés et de berlines à deux portes à construire s’est tari et les gens ont commencé à faire quelque chose de très inattendu : penser aux quatre portes en termes carrément favorables. Puis un Hot Rodder nommé Don Sangster a fait quelque chose qu’il admet qu’il n’aurait jamais rêvé de faire …
Il a dit à John Barbero de Pyramid Street Rods, qu’il aimerait posséder un Rod Ford Sedan 4 portes hyper luxueux à l’extérieur ET à l’intérieur. Il lui a proposé de réaliser cela au départ d’une Fordor 1932 disposant d’un V8 Nailhead… Barbero a confié la carrosserie à Ryan Schmitt pour la métallurgie et American Stamping Rails s’est occupé du châssis comportant une traverse “Magnum” de style modèle A pour l’avant et des tubes ronds partout ailleurs.
Il a atteint la position avant avec un axe tubulaire Magnum de 5 pouces et un ressort à œil inversé. Les manilles pivotantes fixant l’essieu à un triangle fendu de chez Industrial Metal Craft. Une boîte Vega le dirige… Les disques Kinmont de Hot Rod Brake Company l’arrêtent… Un quick change rapide Winters a été monté. Une paire de combinés filetés réglables Strange suspendent le châssis au-dessus de l’essieu.
Tyler King a construit V8 401ci, mais malheureusement, il est décédé peu de temps après avoir terminé le travail, il n’a même pas eu l’occasion de l’entendre fonctionner. Il porte une configuration Autotrend EFI sur un collecteur Offenhauser et des cache-culbuteurs MILR Products. Ce moteur alimente une transmission BorgWarner T5. Pendant ce temps, Tyan Schmitt a fabriqué les planchers, la carrosserie et le réservoir.
Il a également fabriqué un capot en trois parties pour s’adapter au loquet du capot Carolina Custom. Cependant, il l’a fait d’une manière légèrement différente que d’habitude. De retour à Pyramid, Barbero a terminé le Hot Rod monté une colonne à dégagement rapide Speedway Motors incluant une version auto-annulable du clignotant Yankee 960 de Blinkie, Hot Rods & Custom Stuff.
Boulonné au moyeu de déverrouillage se trouve un volant Johnson Hot Rod Shop (JHRS) Modern Vintage. Un levier de vitesses JHRS Hole Shot le complète. Jason Mortenson s’est emparé de la carrosserie et y a appliqué une couleur Jeep Anvil Grey. Jeff Kudsk fignole diverses touches de bordeaux sur les détails. Paul Reichlin de Cedardale Auto Upholstery à Mount Vernon a reconstruit l’intérieur et tout garni de cuir bordeaux et de tapis Feintuft.
Il a également fraisé et fabriqué la garniture de toit en lattes de chêne. E-T Wheels a fabriqué les jantes Sebring 16×6 et 18×8. La prédominance de certaines voitures à quatre portes indique une sorte de changement dans le royaume des hot-rods. À tout le moins, cela montre une sorte de logique qui a manqué pendant plusieurs décennies, essentiellement un retour à une époque où les gens faisaient vraiment du hot-rod à quatre portes.
Et il y a un vent arrière dans le mouvement : la voiture a remporté l’événement Deuce Days 2019 à Victoria, en Colombie-Britannique. Conduire un Hot Rod aussi décalé des autres ne vous donne pas le droit de juger les autres qui restent classiques. Les hot Rod’s ont leurs particularités et leurs défauts. Pour une conduite sportive en 4 portes, ca reste cool, il y a très peu de changement de charge dans les virages et la boîte de vitesses ronronne si magnifiquement.
Ce bourdonnement mécanique est quelque chose. Et lorsqu’il est réchauffé, il fonctionne très bien. C’est très amusant ! L’emmener sur des routes de campagne sinueuses à vitesse moyenne, c’est le pied…. La voiture se débrouille également très bien sur l’autoroute. Mais je dois dire que je ne l’ai pas poussé à sa limite. Je l’ai fait tourner jusqu’à 6.000 tr/min, bien qu’il pourrait culminer à 7.000.
D’après mon GPS, j’ai atteint 220 km/h, mais le compteur de vitesse indiquait 260. C’est la grande liberté, on s’en amuse. Ce Hot Rod est un dinosaure sous-estimé, équipé d’un V8 de plus de six litres. C’est vraiment un fossile anachronique d’une espèce au bord de l’extinction. Aux USA, si la Corvette est parfois réprimandée comme une ostentatoire voiture de quartier qui sert aux américains en crise de la quarantaine de véhicule pour échapper à leurs épouses…
Mais avec la secrétaire de 20 ans sur le siège passager… Le Hot Rod, lui, ne reçoit que du positif… Il est en effet hyper Funny… La voiture a acquis cette réputation depuis 1963 avec des stars au volant, ils sont devenus de véritables voitures de sport rapides en ligne droite… D’accord, les courbes ne devaient pas être prises trop vite. Corvette’s et Hot Rod’s ont les mêmes défauts qui sont des qualités, les roues arrière ont souvent du mal à trouver un élan…
Ce qui fait littéralement partir en fumée le caoutchouc des “rouleaux” géants… ce que souhaite, il est vrai, la majorité des conducteurs. De ce point de vue, un Hot Rod est un choix évident pour se détendre au lever du soleil après une nuit de fête. Les dames y laissent leur pouls s’accélérer courbe après courbe. Du plaisir, du plaisir et encore plus de plaisir sont à l’ordre du jour, même avec des chaussures à plateforme. Ou surtout à ce moment-là.
Le hot Rod de cet article dispose de 460cv, accélère de zéro à 60 miles (96,6 km/h) en moins de quatre secondes et bat sa puissance sur l’asphalte avec un maximum de 630 Newton-mètres. Et tout cela à un prix pour lequel vous pourriez à peu près obtenir une BMW Série 5 modérément équipée… OK… Vous venez de franchir la fin de l’article…