American Speed’34 Hot-Rod
Croyez-moi, la capitale mondiale des Hot-Rods n’est pas Saint-Tropez, ni Monaco, ni Port-Bouc et encore moins Palavas-les-Flots, Nimes, Strasbourg, Dunkerque, Kiev, Liège, Venise où Plouc sur Seine… Que non ! La capitale des Hot-Rods c’est Los-Angeles-mes couilles/California ! Là, les constructeurs de Hot-Rods savent d’avance qu’il peuvent s’adresser à des Hot-Rodders purs et durs, des vrais dont les parents ont créé les premiers Hot-Rods qui se nommaient Street-Racers et qui savaient d’instinct exactement ce qu’ils voulaient et pouvaient se spermettre.
Candy apple red… Flushing cocktail… Pulsing shit… Roaring trap… Sexy lust… Haloed flash . . . Il y avait de de la luxure dans ces surnoms d’appellation créés en bandes désorganisées dans les rues de L.A. dans la lueur des réverbérations sur une cinquième couche de cire hi-gloss dans laquelle brillaient les étoiles, les réverbères, les néons d’enseignes et les flammes sortant des échappements chromés d’un quatre-banger si propre qu’on pouvait passer les doigts dessus sans qu’ils s’imprègnent d’huile.
Pour les milliers de Hot-Rodders potentiels de lycées techniques, le rouge pomme bonbon (Apple-Red), l’orange flamboyant, le jaune citron et le bleu royal étaient les couleurs de cette époque Rock’N’Roll. le Hot-Rod ultime, qui pouvait assécher les bouches à pipes et faire oublier complètement Mary Lou, c’étaient les’32 et ’34 Ford. Bonjour les p’tis cœurs à prendre pour d’infernales baiseries, à deux, quatre voir pluche, en bande ça bandait dur, ça mouillait grâââââve, c’était fun-liberté, y avait pas plus de Sida que se Covid, mais certains avaient la chtouille tenace.
Maintenant, les démons de la rue des 17 ans d’autrefois, qui dans leur jeunesse n’ont peut-être jamais baisé ni été baisés derrière le volant de leur Hot-Rod fantastique, qui n’ont jamais fermé leurs doigts avec amour autour d’un sein qui n’était que le téton-bouton de démarrage, pas plus que s’être branlé la tige-changement de vitesse de leur Hot-Rod ultime, n’ont jamais tout à fait vécu l’apparition frémissante dans une brume de rêve d’un Hot-Rod en burn-out de caoutchouc brûlant. . . Mais maintenant, ces rêveurs d’aventures de boulevards sont dans leurs années intermédiaires.
Et ils ont de l’argent… Et dans le comté d’Orange, qui est le centre névralgique de la capitale du Hot-Rodding de l’univers, ils savent exactement comment ils veulent le dépenser… Ce n’est pas un hasard si les Beach Boys dans les années 1960 ont trouvé un public enthousiaste dans le sud de la Californie pour des chansons telles que « Little Deuce Coupe » et « Fun, Fun, Fun ». Pendant près de 15 ans, la Californie du Sud a été folle de bagnoles qui ont été coupées, hachées, abaissées, surmontées, démontées, piégées, modifiées, soufflées, suralimentées.
Elles étaient faites pour aller naviguer en enfer, simplement en aller simple. Le week-end, les garages des quartiers de toute la zonz bourdonnaient au son de centaines de Hot-Rods d’amateurs qui, avec amour bichonnaient mieux que les filles en jupettes plissées et leurs seins pointus comme les mascottes de radiateur (calandres) de machines de croisière personnelles à jouir… Puis, en l’espace d’une décennie, ils sont presque toutes et tous partis. La fin des années ’60 a inauguré l’ère des « Muscle-cars » d’apocalypse, dévoyés !
Que des modèles haute performance produits en série et construits par des constructeurs automobiles de Detroit désireux d’exploiter le marché des acheteurs qui voulaient de la puissance, de la vitesse, des lignes épurées et un prix relativement abordable. L’ère du consumérisme s’est mis à fonctionner à donf… Mais au même moment où les coûts élevés des pièces a commencé à faire plonger les Hot-Rod’s vintage dans l’obscurité de la fin des années ’60, les primes d’assurances élevées ont finalement condamné les Muscle-cars au début des années 1970 à crever lentement !
Puis, avec la création de la National Street Rod Asso. en 1970, ainsi que la maturité croissante et l’engraissement des comptes bancaires de nombreux anciens fans de Hot-Rods des années ’50 et du début des années ’60, le Hot-Rodding a lentement commencé à réapparaître sous les mains compétentes de constructeurs professionnels qui fournissaient aux anciens « coureurs de rue » leurs mêmes anciennes machines de rêve, mais en mieux. Et beaucoup de ces pèlerins sont venus (et viennent encore) dans le comté d’Orange.
Les entreprises et les “ceusses” qui ont porté la construction de Street-Rod’s à un niveau professionnel sont en grande partie sur la côte ouest des USA. C’est comme ça depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, l’équilibre semble s’être déplacé de L.A. au comté d’Orange en ce qui concerne la concentration du nombre de propriétaires de voitures et de constructeurs automobiles. L’homme qui est probablement le plus connu de ces constructeurs de Hot-Rods des derniers jours (sic !) fut Boyd Coddington.
Son entreprise, “Hot-Rods by Boyd”, opérait dans le parc industriel de Stanton, en trois ans il disposait de son personnel de 26 personnes pouvant « travailler sur 20 voitures à la fois » ! Les zones de garage et d’atelier étaient remplies de moteurs, de châssis, de jantes, de carrosseries et de voitures entières à différents stades de construction. Lorsque les Hot-Rods étaient terminés, ils se vendaient entre 25.000 $ et 100.000 $. Certains allaient encore bien plus haut. Tous les travaux étaient pré-commandés. Les clients n’avaient aucun mal à payer pour cela.
Boydd réalisait énormément d’affaires avec les gens du pétrole au Texas qui avaient eu dans leur jeunesse un “Coureur de rue” ou qui ne pouvaient peut-être pas se le permettre à l’époque, mais qui en avaient toujours voulu un et avaient maintenant les moyens d’en posséder un, mais sans le temps de pouvoir y travailler eux-mêmes. Transformer des roadsters Ford de 1932/34 venant de la ferraille en pièces maîtresses étincelantes, était une sorte de spécialité avec Boydd Coddington, qui pressentait que les Hot-Rods resteraient toujours populaire auprès des fans.
Habituellement, les gens qui conduisent les voitures de sport exotiques forment la foule de Newport Beach, des gars avec des chaînes en or autour du cou. Ferrari ne peut pas faire assez de breloques par rapport aux demandes. De telles fioritures à l’italienne ne sont pas du gout des vrais Hot-Rodders comme certains de Huntington Beach réussissant dans les affaires liées au Web, et qui chargeaient Coddington de leur construire un Roadster en aluminium à partir de zéro, mais, immaculée, par amour d’eux-mêmes… Certains Hot-Rods personnalisés ressemblent peu à leurs incarnations originales.
Une autre tendance était alors les Kustom’s personnalisés, spécialité d’un autre grand constructeur de Hot-Rod du comté d’Orange, Jack Robinson surnommé Fat’Jack, qui ressemblaient un peu plus à des fusées qu’à des lizzies façon Georges Barris en étain, qui valaient environ 100.000 $. Hors de portée pour les rêveurs. C’est pourquoi vous ne voyez plus de jeunes dedans ces engins lourdauds. Cependant, les clients qui ont l’argent semblaient savoir où l’apporter. Pour ce genre entreprise, la Californie du Sud était difficile à battre par rapport à l’ensemble des États-Unis.
Fat Jack a atteint sa plus grande renommée avec un coupé Ford de 1946 appelé « Fat Attack », il était peint d’un orange presque brillant et pouvait atteindre une vitesse de 150 mph. sur une piste de dragster. Il a été détruit lorsqu’un pilote l’a conduit lors d’une course de dragsters nostalgiques, l’une des rencontres périodiques de dragster qui étaient ouvertes aux constructeurs et aux conducteurs de Hot-Rods. Une telle évolution ne surprenait pas Ed (Big Daddy) Roth, constructeur de Hot-Rods depuis les années 1940 mais décédé il y a quelques années !
Roth s’était fait connaître, principalement dans les années ’60, comme une sorte d’homme sauvage dans le secteur des Hot-Rods personnalisés. Non content de simplement modifier les carrosseries existantes, il moulait les siennes, créant des bizarreries telles que le « Beatnik Bandit » surmonté de bulles, le « Mysterion » et d’autres engins improbables mais réalisables…et rapides. Il fut également à l’origine du personnage de dessin animé populaire “Rat Fink”.
Résident de La Mirada, son dernier projet est mort-né dans un garage. Il avait l’intention de l’appeler « L.A. Zoom ».
Un autre engin avait créé sa renommée, un véhicule léger à trois roues qu’il appelait « Globe Hopper ». Construit avec un matériau similaire à celui du « L.A. Zoom », il a survécu à un voyage du sud de la Californie à l’Alaska, à travers le Canada jusqu’à New York et retour “à la maison”. Les observateurs tout au long du voyage lui ont dit que la voiture ressemblait à un paresseux à deux yeux, mixé à un crabe et à une tondeuse à gazon, entre autres descriptions. De telles voitures, ont toujours trouvé un public réceptif dans le sud de la Californie que le monde entier regarde toujours…
Tout commence toujours en Californie. Tous les gars du design et de l’innovation automobile sont concentrés ici, et ils permettent de construire ces voitures. Si vous êtes au Kansas, vous pouvez y être coincé à vie… Le sud de la Californie et en particulier le comté d’Orange sous l’impulsion de Boydd Coddington ont établi les normes. Il y a une vraie différence entre la côte Est et la côte Ouest. Sur la côte Est, les gars sortent leurs voitures et les conduisent pendant un certain temps puis les remettent dans le garage pour l’hiver. En Californie un gars est marié à sa voiture.
“C’est le temps des roadsters tout le temps en Californie” m’a déclaré Bill Kiefer, propriétaire de California Custom Roadsters, une entreprise de construction de pièces et de Hot-Rod à Orange County. “Nous sommes les pionniers. À New York, ils optent pour des appartements et des faux trucs de luxe, à New York c’est qui vous connaissez qui vous met en valeur, en Californie c’est ce que vous conduisez. Cette région est probablement la capitale mondiale de l’automobile. Mais les Hot-Rodders d’âge moyen d’aujourd’hui se sont adoucis, l’image du vieux Hot-Rodder, c’est fini”…
C’est vrai qu’ils s’appellent eux-mêmes des Hot-Rodders de rue maintenant. Ils ne brûlent plus les pneus et ne chauffent plus la ville. Les voitures d’aujourd’hui sont des Hot-Cruisers, plus vraiment des Hot-Rods. Ils sont là pour dire : “Hé, regardez-moi”, pas pour brûler la rue avec leurs pneus avec des dizaines d’autres voitures garées bout à bout dans un terrain isolé de Huntington Beach réservé pour le pique-nique, et leurs voitures, souvent rouge pomme bonbon ou jaunes ou bleues avec des flammes sur les côtés bénéficient d’une bonne quantité d’attention des promeneurs.
David Gibson est le fondateur de l’Orange County Cruise Asso., un groupe de Hot-Rodders qui se rassemblent le deuxième samedi de chaque mois sur les parkings du centre commercial du comté d’Orange pour regarder les voitures des autres. “J’ai eu mon premier Hot-Rod, un Coupé Ford’34 à trois fenêtres, en 1952 quand j’avais 14 ans”; m’a déclaré Gibson : “Maintenant, je n’ai pas le temps et les outils nécessaires pour travailler sur un Hot-Rod, alors je le fais faire pour moi. Je pense vendre deux de mes Corvettes pour pouvoir me faire construire un Roadster Ford’34 à ailes intégrales”.
Dave Butler, 42 ans, qui vit à Cypress et possède une entreprise de classement, est un autre Outrider qui a grandi avec les Hot-Rods. Il en a possèdé 10 depuis le lycée. Son dernier en date est un Roadster modifié de 1934 avec un moteur Donovan de 430ci. Il vaut environ 100.000 dollars. La voiture entièrement noire peut atteindre 140 m.p.h. Son surnom est écrit en script gris sous la grille : “Pure Hell”. Il conduit cette chose le long de la côte ou jusqu’à l’I-5. C’est presque mortel. Une poussée de deux secondes d’accélération produit un nuage de fumée de pneu sur cent mètres.
Pour tout l’argent, pour tout le temps, pour tout le travail, pour tous les travaux, les vidanges d’huile et les lubrifiants au milieu de la nuit, pour tout le polissage du chrome, les mises au point minutieuses, la consommation d’essence souvent douloureuse, pour tous les soins affectueux et tendres, tous les constructeurs, propriétaires et/ou fans de Hot-Rods m’ont dit qu’ils voyaient leurs Hot-Rods comme des merveilleux jouets, aucun ne m’a dit qu’ils étaient bruyants et inconfortables. C’est de l’amour total et infini !
Il est maintenant grand temps de causer du Hot-Rod-Roadster Ford’33 qui illustre la totalité de cet article. Il est doté d’une carrosserie “American Speed” sur un châssis “Roadster Shop” et est propulsé par un V8 LT1 Corvette de 5L7 couplé à une transmission manuelle à cinq vitesses et à un différentiel à glissement limité de 4,10: 1. La voiture est finie en noir/noir/noir sur cuir bicolore beige et noir… et l’équipement comprend une capote souple rétractable noire, des jantes de 16 AV et 18 AR, un arbre à cames amélioré, un réglage ECO et un radiateur en aluminium.
Il est équipé de coilovers arrière, de freins à disque Wilwood, de la climatisation, de vitres électriques, d’un système audio personnalisé, de compteurs Classic Instruments et de l’air-conditionné. Ce Highboy Roadster est immatriculé au Connecticut qui le classe et immatricule légalement comme un Ford Roadster de 1933… Essayez donc en France rien que pour le fun ! Sa carrosserie American Speed comporte des portes à ouverture inversée. des phares halogènes, une calandre chromée “Nottingham”, des feux arrière à DEL et deux sorties d’échappement.
Il dispose d’un arceau de sécurité arrière qui cache un réservoir de carburant en acier inoxydable de 16 gallons. Les jantes en alliage sont ses Budnik Gasser mesurent 16 et 18 équipés de pneus Michelin Defender affichant les codes de date 2019 et 2020. L’équipement comprend des coilovers arrière réglables Ridetech, des amortisseurs “billettes” Ridetech, un kit Pete et Jakes à quatre barres, des conduites de frein en acier inoxydable poli, une soupape de dosage de frein réglable et des freins à disque Aux quatre roues Wilwood avec étriers à billettes et rotors revêtus de zinc.
Le volant Budnik est monté sur une colonne de direction Ididit chromée et encadre les jauges Classic Instruments composées d’un compteur de vitesse à 140 mph, d’un tachymètre de 8k tr/min et de lectures du niveau de carburant, de la température du liquide de refroidissement, de la pression d’huile et de la tension. Le compteur kilométrique à cinq chiffres affiche 29.000 miles. Voilà, voilou, l’article se termine sans accident ni amendes pour excès de vitesse, personne n’est mort durant le tournage, Ed Roth était déjà mort depuis quelques années…
5 commentaires
Eh bien si vous portefeuille est bien rempli cela pourrait devenir grave et imposer de multiples consultations pour examens et explorations ne débouchant sur rien, l’absence de diagnostic précis étant en faveur d’une maladie extrêmement rare, ce qui justifierait bien sûr de consulter encore encore pour explorer, et bien sûr payer !
Je consulte Blacky pour commencer, j’ausculterai Valérie ensuite et je me verserai la note en finale…
Mon Cher Gatsby,
Je vous fais grâce du “pourquoi la climatisation” sur un tel engin ! Le comté d’Orange est en superficie aussi petit que le Luxembourg, ou que la moitié du Var. Le développement du Hot-Rod est-il dû au climat, aux devises qui abondent et à la volonté de quelques professionnels ? Y voyez-vous d’autres raisons ?
Non, je n’y vois aucune raison… Pourtant je cherche… Je crois en attraper une parfois, mais je me dis que je n’avais aucune raison d’agir ainsi… C’est angoissant… D’ailleurs j’angoisse souvent en prenant mon bain craignant de me noyer dans la baignoire… Je climatise beaucoup ces derniers temps, je ne sais pas pourquoi, un besoin d’air frais sans doute, le fait d’avoir soudain trop chaud ? Dites-moi Docteur… C’est grave ?
Je pense à me faire ce soir une entrecôte saignante quoique grillée-croustillante avec sauce Roquefort et mini croquettes… Qu’en pensez-vous ?… Il me reste du vin local pour accompagner… En fait, j’étais a m’emmerder grâââave sur un article concernant une Koux réplique d’Atlantic et ça m’emmerde, donc je m’évade en conneries déjantées en venant répondre à vos questionnements… Mon déjantage s’y ressent ! Je vais terminer cela sans doute ce soir ou demain car la vente de cette connerie d’un million et demi de dollars est programmée par Sotheby’s dans la vente de Gene Ponder pour ce WE…
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