Hot Rod Ford A’29 ARDUN w/SUPERCHARGED
Les Hot-Rods parmi les plus convaincants aux yeux des puristes du genre, ont tendance à être construits autour d’un thème relatif à une époque, tel un élément de carrosserie hérité (souvent la calandre de l’auto de Grand-père), de vieilles photos devant l’auto familiale durant la prohibition, ou de celle du Pépé qui traficotait lors de la crise de Wall Street, voire d’une pièce de carrosserie conservée/héritée comme ayant la valeur d’un trésor.
Et dans le cas du coupé Ford Model A de 1929 de Dennis Kilpatrick, il s’agit d’éléments de performances/moteur créés par le légendaire Zora Arkus-Duntov, l’homme qui a conçu la célèbre conversion hémisphérique de la culasse à soupapes en tête Ardun pour les Ford Flathead’s et qui a ensuite joué un rôle clé dans l’exploitation du potentiel du V8 small-bloc Chevrolet et dans le développement des performances de la Corvette …
Les Hot-Rodders du monde entier lui doivent une dette de gratitude. Dennis Kilpatrick est un fan de longue date de Duntov qui a travaillé avec le constructeur Nate Tanquary pour saupoudrer une partie de l’influence de la légende des courses sur les lacs asséchés tout au long de la construction de la Ford modèle A., telle la suspension arrière indépendante personnalisée construite autour du “Qwick-Change-Winters”...
Les freins à disque “Kinmont-Safety-Stop” aux quatre roues sont une exclusivité de “Johnson’s Hot Rod Shop” ainsi que le châssis Deuce, qui est doté d’une suspension avant indépendante (très sournoise) pour compléter celle de Duntov via un essieu EVO développé et usiné par “Nate’s Hot Rod Garage”. Et tant qu’à faire, de vraies jantes “Rodders” de 16poAV et 18poAR enveloppées de caoutchoucs Coker contribuent à l’ambiance vintage.
Bien sûr, le point focal de ce Hot-Rod est le magnifique V8 Flathead surmonté de culasses Ardun, d’un compresseur Italmeccanica vintage et de deux unités EFI Autotrend avec carbus double-corps. Il s’agit donc d’un moteur à l’allure superbe qui grogne et hurle tout en respirant à travers des collecteurs uniques construits par “Ryan Linder” tandis qu’en finale un échappement personnalisé traverse les rails du châssis, sortant devant les pneus arrière gauche et droit…
La carrosserie du Coupé Ford 1929 comporte également de nombreuses astuces, avec un toit coupé “Chopped” de 4 pouces à l’avant et 3 pouces à l’arrière, des rails de gouttières modifiés, une visière “pare-soleil” lissée, diverses lignes de caractère de carrosserie prolongées dans les portes, une coque de calandre Deuce avec un insert de style Pines et un boîtier d’immatriculation arrière en “Frenching”...
Des phares de guidage et des feux arrière uniques de style Ford ’48 (avec feux de recul invisiblement intégrés) aident à compléter le look, tout comme la magnifique finition rouge groseille PPG mélangée sur mesure avec des pincées d’amour d’autres teintes (sic et gag !) pour obtenir “de l’unique plus qu’unique” ensuite verni et reverni façon miroir… Certes c’est un tantinet Kitch voire Kitchissime…
Les “choses” sont tout aussi convaincantes à l’intérieur, où un tableau de bord Ford ’38 modifié et des compteurs “Classic Instruments” personnalisées ouvrent la voie vers l’horizon… Il y a aussi une colonne de direction avec un volant également personnalisé reliés à un boîtier de direction d’époque (à levier). Pour la touche de bien-être finale, “Custom Upsellery” d’Armando, a réalisé/créé la sellerie en cuir ‘Relicate’ bicolore,…
C’est “Leading Edge Machine” qui a taillé les pédales, elles aussi personnalisées. Je reviens un bref instant sur le levier de vitesses Lokar qui ressemble à une commande de boite manuelle qui dirige la transmission automatique C4…. Voilà… Le coupé a été dévoilé au Grand National Roadster Show 2023 et y a connu un grand succès, concourant pour le titre de “Hot Rod de l’année 2023” parrainé par “Classic Instruments” situé à Columbus.
Ayant gagné, tout le monde a participé à la fête, qui s’est étendue peu après en se joignant à une seconde fête se déroulant au rassemblement du “The Roc”, puis remportant le “First Price Top 10 Builder’s Choice’ à Scottsdale et re-finale encore en faisant partie du Top 5 des Goodguys pour le plus beau Hot-Rod d’Amérique. C’est impressionnant et nous ne pouvons toutes et tous ne pas nous empêcher de penser que Zora Duntov approuverait ces excès….
Appréciez où déplorez que cet article est plus court que les précédents autres… Ce n’est pas une baisse de tension, mais une manière de souffler pour me laisser respirer autre chose que les senteurs d’essence (des sens) et échappements quasi-libres… Un peu de calme en finale pour être cool de relire quelques livres et profiter de Saint-Tropez qui est jusqu’en avril quasi désert… Que du bonheur… Quoique, quoique… Pas si vite…
Les raisons de croire aux bonheurs illusoires, tel que se fabriquer un Hot-Rod malgré les contraintes d’utilisation, restent au delà du bonheur éphémère, autrement écrit : “Malgré l’absurdité des situations imposées par nos Gouvernements qui prêchent et imposent contre la volonté de la majorité des gens, le Politiquement-correct” ! Voilà bien ce en quoi consiste le grotesque et l’absurde de ce qui nous est obligé…
Le problème du sens et du non-sens génère à se demander qu’est ce qui crée du sens dans l’absurde… Rien… On crée un problème de non-sens qui se différencie de l’absence de sens… Et ce qui le différencie de ce dernier c’est le risque de l’absence de sens générant un sentiment de l’absurde et du grotesque excluant toute position tranchée !
On nous mène dans une sorte de système qui ne prospèrerai que dans un régime agnostique imposant de croire les paroles officielles… C’est le Grand retour du religieux, mais laïque… Une absurdité de plus dans les absurdités qu’on nous impose… C’est dans l’œuvre du Russe Dostoïevski que notre Camus Franchouillard en diable, voyait alors l’état le plus proche de ce qui correspondrait selon lui au véritable absurde…
Et son analyse allait de fait permettre (pour les “ceusses qui savent lire et qui n’ingurgitent pas les Fake-News de BDSMTiVi… de distinguer de manière définitive les deux notions accrochées au Mythe de Sishyphe, en particulier à l’appui de sa thèse principale, la fascination de l’auteur Russe pour le suicide en réaction à un excédent d’absurdités qui se télescopent et se contredisent volontairement.
Il a analysé tout particulièrement la manière dont les “lois étranges et contradictoires” suscitent des réflexions idéologiques qui constituent le cœur des œuvres du romancier. Il s’arrête notamment sur ce passage du “Journal d’un écrivain” (pensez à moi)… dans lequel Dostoïevski prête sa plume à un désespéré qui aurait l’intention de commettre “un suicide logique”...
Ce dernier tente de justifier son acte en ces termes : “Puisque je trouve cette comédie de vie tout à fait stupide et même que j’estime humiliant de ma part d’accepter cela en ma qualité indiscutable de plaignant et de répondant, car à la fois juge et accusé, je condamne ceux qui avec un si impudent sans-gène m’ont fait naître pour souffrir, leur peine étant d’être anéantis avec moi”… Du grand art vaudevilesque dans un soupçon de religiosité païenne façon Darius Empereur de Perse…
Il faut admirer ici la netteté avec laquelle est posée la question absurde, celle de l’absence de sens… Personne ne l’a approché d’aussi près ni avec une telle lucidité. Mais juste après ce passage il le disqualifie avec un zeste d’humour… Ce suicidé se tue parce que sur le plan métaphysique il est vexé… Dans un certain sens il se venge… Ce commentaire trahit à l’évidence sa déception en quelques mesures d’humour excessivement terrifiantes …
Elles proviennent d’un personnage qui s’exprime de manière monstrueusement narcissique, complètement aveugle à la réalité et donc profondément ridicule. Sa déclaration en devient par là même effroyablement drôle et marque précisément le point de séparation de l’œuvre romanesque de Dostoïevski qui manque d’un peu de radicalité glacée qui lui permettrait d’atteindre l’absurde dans la question du suicide raisonné.
Cela tant il est détaché du monde depuis qu’il a décidé de mettre fin à ses jours et d’endosser la responsabilité de ce suicide comme d’un meurtre qu’il n’a pas commis en réalité pour se prouver à lui-même son propre détachement envers un système qui devient totalement absurde… Ne ris pas mon Popu internaute… C’est ce que nous vivons toutes et tous chaque jour de plus en plus.
Rien ne va plus, l’Europe se tire des balles dans les pieds et donne ses avoirs financiers dans un but assez crapuleux consistant à nos chefs d’ainsi percevoir à titre privé 50% des dons qu’ils offrent “charitablement” provenant du “commun-général” tout en appauvrissant les pays membres de l’Utopie Européenne et ce conscient que la seule fin sera générale pour les populations…
Donc d’une certaine manière c’est l’équivalence de la formulation ampoulée qui marque comiquement les réflexions du futur suicidé ! Encore une fois dans cet exemple, l’humour intervient et fait retomber le récit de l’absurde initial jusque dans le grotesque. On peut ainsi en conclure que le détachement du mortifère est grotesque mais se réalise dans l’humour de l’absurde ! Mais celui-ci n’a pas la même nature ni la même fonction que l’humour du grotesque…