Australian Ignition’32
Pour vous causer de ce p’tit Hot-Rod rouge, j’ai réalisé un aller/retour pour en tirer plus qu’inspiration. Ce fut un suspense haletant, un voyage époustouflant digne d’un roman de Jules Vernes, entrecoupé d’aventures Gonzo-Punk-sidérantes… Voici donc, en exclusivité mondiale et universelle, le résultat de cette entreprise sous forme d’un reportage texto/photo qualifié comme étant le plus extraordinaire jamais réalisé sur le web (et ailleurs). Cette histoire à couper le souffle, va vous entrainer au delà du monde connu, plus loin qu’aux limites habituelles, plus exactement en Australie, le Cinquième Continent originalement peuplé durant 58 millions d’années par les Aborigènes qui ont été colonisés par les sujets de “Sa Highless Fasteté unilatérale”, la Reine d’Angleterre…
Le mot au pluriel “colonisés” doit se comprendre par : massacrés, réduits en esclavage, dépossédés, avilis… de pire manière encore que les Palestiniens natifs héréditaires de plusieurs milliers d’années de leur sol et pays, la Palestine, réduits de même, à moins que rien, par les colonisateurs Britanniques agissant encore et toujours au nom de “Sa Highless Fasteté unilatérale”, (la Reine d’Angleterre, encore elle) qui a abandonné ce pays à des colons religieux Israéliens… Mon voyage Australien “au bout du monde vu d’Europe” pouvait dès-lors s’avérer une aventure épique… Elle le fut… Je vous en narre, vous raconte, vous explique les manigances et horreurs, les massacres et abominations génocidaires et barbares… Ce sujet, c’est donc du très sérieux qui fait vomir…
Je vais également, mais ensuite, vous causer de philosophie et vous piquer d’Épicure, afin de panser vos plaies et la désespérance envers “l’Homme” pour que vous ne soyez pas plus qu’il n’en faut, ravagés par la boucherie Australienne… Mais puisqu’il est question d’Epicure il est utile de vous préciser ce qu’est un épicurien… Ce n’est en effet pas toujours une sinécure que d’être un accro d’Épicure qui aime les épines et pas les roses et pour qui l’est, préciser que très souvent, les orties sont ses amantes… Pour ce, oui, je l’avoue, je me suis adonné à l’hédonisme, je suis devenu ampélosophiste, un variable de l’humaniste… Vous voilà embarqué dans la philosophie au simple départ d’un Hot Rod ! Qui l’eut cru ? Même mon Cocker Blacky n’en revient pas d’y passer mon temps.
Ce que je préfère dans le platonisme (dérivé de l’œuvre de Platon, qui n’a rien à voir avec celui qui aime les femmes plates de seins) c’est que l’on se doit de se contenter du mieux que rien qui s’avère moins que rien… De la guêpe, je ne crains donc le Dard, mais comme Frédéric, je tiens d’Épicure le don d’esquiver les jouisseurs insupportables… Je suis donc un épicurien Platoniste, mais je déteste les hommes et les vins qui sentent l’écurie, quoique j’aime les chevaux et les ânes (plus encore après avoir regardé l’émouvant et magnifique film “EO”… Cette complexité renfermée dans l’épicurisme, c’est tout plaisir. C’est certes un terme galvaudé, par divers partouzards et érotomanes de tous poils (même rasés) qui sont à la recherche d’un prétexte doctrinal à leurs activités lubriques.
L’image du pourceau colle à la peau des épicuriens lubriques qui ne sont pourtant pas des gloutons jouisseurs et ignorants. L’épicurisme, qui fut, avec le stoïcisme, l’une des plus importantes écoles philosophiques de l’Antiquité, est souvent confondue, à tort, avec une recherche effrénée du plaisir. En réalité, la doctrine d’Épicure est bien plus austère que vous imaginez, la vie y doit être guidée par des plaisirs simples, les plus minimalistes possibles. On est très loin de la recherche effrénée et des orgies incessantes… Par exemple, pour apprécier un bon repas, il ne faut en prendre qu’un par semaine. C’est épicurien ça ? Oui, mais c’est surtout un régime draconien. Une philosophie basée sur l’idée que toute action entraîne des effets plaisants et des effets de souffrance.
C’est donc un peu sado-maso que d’être épicurien. A preuve faite par le plat le plus épicurien imaginable qu’est la poule au pot ! Pour certains, la poule est un animal stupide, pourtant, elle est à l’origine de nombreuses questions existentielles aussi fondamentales qu’essentielles. Est-ce l’œuf ou la poule qui a découvert l’Amérique et la relativité ? Peut-on casser des œufs sans faire une omelette et si non, combien ? Quand les poules auront-elles des dents ? La poule aux œufs d’or a-t-elle une bonne assurance ? Pourquoi les coqs n’ont pas de mains ? Pourquoi le poussin n’étouffe-t-il pas dans l’œuf ? Est-il plus facile de se taper une poule, qu’un poulet ? Pourquoi les anglais disent “Swimming-Poule” alors que les poules ne savent pas nager ?
“Why did the chicken cross the road ?”... C’est ce genre de questions qui ont torturé des milliers d’hommes… Des questions sur lesquelles travaillent des millions de scientifiques en blouse blanche, l’air hagard et les yeux révulsés. Des questions qui ont déclenché des dizaines de guerres, et fait couler le sang de millions d’innocents. C’est encore aujourd’hui la quintessence du mystère, le parangon de l’énigme, la flamme ardente de l’inconnu… Que dis-je ? C’est la source de toute ignorance ! Oui… Elle est résumée par : “Pourquoi la poule philosophe ? “ (tout ça pour en arriver là, c’est pitoyable, j’ai honte…). Le seul début de réponse à cette question fondamentale me vient du célèbre philosophe Pierrot la poche, qui passait le plus gros de son temps à se remplir la panse de vinasse.
Elle n’était pas chère et servait à entretenir sa cirrhose contre de jolis euros brillants. Ne vous précipitez pas sur votre rousse aux petits Robert, Pierrot, c’est un sage sans sagesse, même pas les dents, mais c’est aussi lui qui est à l’origine d’une part importante mais méconnue de la philosophie ambivalente qui imprègne le dictateur Ukrainien Volodymyr Zeelinsky… Hier encore, après se rendre compte que su Donald Trump est élu, s’en sera terminé des dons par milliards avec 50 de return/remerciements… songeur à l’apéro du soir, il philosophait sur l’origine de la poule : “Tu vois, Bidden, ma couille, mon donneur de flouze, moi, j’veux dire, hein, j’suis un épicurien à foutre… C’est la nymphe Omane qui a posé les principes de la question”…
Et de continuer en monologue, Joe étant parti aux abonnés absents : “L’œuf au fond n’est que l’abstraction de soi-même dans sa rondeur la plus dépouillée. Qui faudra-t-il que je suce pour continuer à recevoir des milliards dans quelques mois ?”… Ce mec, fiché partouze aurait pu faire une carrière dans la philo, de savoir faire la morale des petits bonheurs épicuriens a des relents petits-bourgeois qui n’ont pas échappé aux critiques du philistinisme Spinoziste ou Bergsonien… Epicure, c’est la stylisation d’un thème récurrent, le philosophe maître de son destin. Épicure, est mort après un dernier gorgeon fatal. Une rinçure pour Épicure… Pour comprendre il faudrait filousopher sur l’ironie des prolégomènes de la maïeutique dans le discours de Platon…
Tout a commencé avec un bon vieux magazine “papier”. Les pages brillantes remplies de Hot Rods américains ont fasciné Terry Davis, un Australien fils d’une famille d’Ukrainiens cherchant à fuir la soldatesque Russe libérant les populations du Nazisme. Plus tard, alors âgé de 14 ans, il s’est mis en tête de débuter quelque chose… Ayant grandi autour de pistes de vitesse comme Rowley Park, Mount Gambier, Portland et le parc des expositions de Sydney, il n’a pas fallu longtemps à Terry pour choisir sa carrière et à 15 ans, il a commencé à travailler comme apprenti mécanicien automobile. Chaque apprenti ayant besoin d’une voiture de projet pour s’épanouir, Terry se devait donc de briller… À 18 ans, il a terminé la reconstruction d’une FX Holden typiquement Australienne.
Il avait bel et bien attrapé le virus du Kustomizing adapté au pays des kangourous boxeurs… Il a rejoint le Ramrodders Hot Rod Club dans les années ’70 avec sa FX Holden, ce qui lui a valu sa juste part. Il lui fallait créer quelque chose de plus typique, il a alors décidé de construire un Hot Rod au départ d’une antique Plymouth Sedan de 1934. Cet engin a été présenté pour la première fois en 1976 à une réunion-concentrationnaire de Hot Rod’s se déroulant le premier dimanche de Pâques sur le parking du club “The Thunderbirds” situé à à Bendigo en Australie… Amélioré par la suite, en 1977 il a été publié dans le premier magazine de Street Rodding du 5ième continent : “Australian Hot Rodding Review”, en couverture et sur 6 pages d’article avec photos en couleurs…
Quoiqu’insipide, nul et creux, cet article stupide a été plébiscité… Rien d’autre n’existait là-bas. Peu de Hot Rodders peuvent se vanter d’avoir une telle couverture pour une première construction… À Pâques 1980, Terry a enfin terminé son Hot Rod Pick-up Roadster modèle A. Le voyage inaugural de la voiture a été le premier “Tassie Rod Holiday” créé en Australie… Bâtissant sa réputation dans la presse locale, l’engin a été ensuite présenté dans 2 autres magazines : “Australian Street Rodding” et “Custom Rodder”. Cela à engendré l’achat de cette merveille par des fermiers habitant en Australie-Occidentale. Terry n’a ensuite pas eu de Hot Rod pendant toute une année, mais à ce solde il s’est lancé dans la fabrication d’une Ford Tudor néo-zélandaise de 1935.
Il lui a fallu 3 ans pour réussir à en réaliser un Hot Rod qui est resté sa propriété pendant les 18 années suivantes. N’étant pas du genre à laisser passer une occasion, Terry préparait un troisième Hot Rod. Il achetait, compilait et rangeait toutes les pièces utiles, des garde-boue de motos, les jantes d’un Pick-up et autres pièces. Après avoir lu d’innombrables articles dans le magazine américain Hot Rod, sa décision de construire un Roadster 32 a éclairci l’intérieur de sa tête… et par l’intervention du hasard et de la chance, Tracy, la fille de Terry, a épousé Michael Ahrens, un Hot Rodder local, et ils sont allés aux États-Unis pour leur lune de miel (voyage de noce). N’étant pas du genre à manquer une occasion, Terry leur avait demandé des souvenirs spécifiques liés aux Hot Rods.
Michael Ahrens (le gendre) et Terry Davis (son beau-père) ont commencé à travailler chaque WE sur le châssis en empruntant un gabarit de châssis de 1932 en y “pinçant” les rails du pare-feu à la calandre. Les cornes du châssis à l’avant et à l’arrière ont été coupées et la paire d’amis a tout mis en boîte. Terry avait un essieu avant “replié” qui a été modifié pour abaisser l’avant du Hot Rod. Des supports moteur ont été fabriqués sur mesure ainsi que toutes les traverses. Les deux gars ont également monté un moteur V8 et sa boite, assez haut, afin qu’aucun élément mécanique ne soit suspendu sous les bords inférieurs des rails du châssis, créant ainsi une ligne super épurée. Pour continuer à donner du look, l’échappement a été rehaussé et équipé de collecteurs Ramshorn.
L’échappement complet “Hot-Dog” entièrement fabriqué sur mesure par Michael, a été gainé (revêtu) de HPC et Deuce Customs a réalisé la carrosserie. De nombreuses heures ont été consacrées à tout peaufiner, avec l’intention que la voiture soit aussi belle avec que sans la capote ! Le travail de peinture a été réalisé par Jerry Grant, qui a pulvérisé la carrosserie et le châssis avec une peinture rouge “pompier”. La méthode de construction K.I.S.S. (Keep it simple stupid) a été utilisée dès le début. Après sept ans, de travaux, le ’32 était terminé. Parmi ses voyages notables, son apparition au “Chopped Rod and Custom Show” à Newstead dans la campagne aride et déserte de Victoria/Australie a créé de vives émotions… Ce Hot Rod va-t-il en susciter en Franchouille ?