Le Hot Rodding en héritage… Ford’34 Hemi Blower
Nos vies foisonnent d’histoires qui abondent en psaumes, en mythes et en fresques, distinguant le ciel et la terre, le paradis et l’enfer, les peuples élus, où pas, les gentils, les barbares, les idoles, les cons, les prophètes, les dieux, les paraboles, les évangiles, les romans, les histoires, les contes, les légendes et les lois… Pffffff ! Ce ne sont que des palimpsestes car on n’a de cesse que de gratter et faire disparaître toutes inscriptions pour pouvoir y réécrire ce qui convient aux dominants qui ont seuls la “Bonne et Juste Parole” et la redistribuent grâce à leur faculté de parler et d’écrire toutes les langues de la tour de Babel.
Tel est notre Monde. De plus, dans notre société de communication en déglingue, les journaux se détériorent, les livres prennent la poussière, les données sont manipulées. Plus de son, plus d’images, plus de contenu… Et, avec l’Intelligence Artificielle plus rien de manière absolue n’est garanti de véracité, de vérité, d’existence… De plus, la question du legs générationnel, gage d’identité et de propriété n’a plus ni valeur ni signification… Nous en sommes arrivés à une civilisation générationnelle passe-partout, où le facteur X est davantage un variable qu’un dénominateur, aussi commun soit-il.
Il n’y a donc plus de véritable legs qui avant était partout, comme la vie… et nulle-part comme la mort… Comme tout travail d’appréciation d’un héritage, tout commençait par l’identification du legs. Il n’est donc pas surprenant de nous voir bafouiller sur sa nature. Quel est-il ? À qui s’adresse-t-il ? À une génération en particulier ? À des individus ? Aux enfants du premier du deuxième ou du seul dernier d’après douzaines ? L’incertaine liberté n’a que l’aspect des cartes de crédit, devenant des injections de nanoparticules relevées sans cesse et qui agissent aussi en vecteurs de consciences et comportements…
Nous sommes devenus des robots qui s’ignorent et qu’on utilise sans trop savoir quelles seront les conséquences de nos folies… Mais quand même, n’y a-t-il pas un souvenir de boites de Jello, de sachets de soupe Lipton, de tourtières, de ragoûts, de conserves “maison”, de recettes secrètes transmises ? Ou est l’héritage des grands-parents aux parents ? Dans les années 1970 et 1980, l’époque n’était déjà plus à la transmission, les biberons étaient stérilisés à la douzaine et les mamans devenaient libres des entraves de leur héritage sexué… Elles pouvaient forniquer pendant que l’Aimé se tuait au travail.
Le temps de mettre son grain de sel dans les recettes traditionnelles apprises dans les livres, de réinventer les grands-pères et mères aux sirops qu’on voyait en souvenirs désuets à la télé, de bricoler du n’importe quoi en cuisine tel mettre du garam masala dans la viande à tourtière et des épices à couscous dans le ragoût de pâtes parce que personne n’avait jamais révélé à quiconque la composition du sachet d’épices à tourtière ni du bouquet garni et qu’on croyait s’approcher du goût, en se demandant ce qu’il en était de l’héritage concret à force de se demander ce qui s’était passé d’une génération à l’autre…
Fichtre… Quels savoir-faire, quelles valeurs, quelle culture léguer aux descendants et survivants ? Tout a été perdu, car la transmission des savoirs et des valeurs, si elle peut se faire par le dialogue, n’appartient pas à la seule communication… Le legs n’est que matériel… La transmission de pensées n’est que chalatanisme…Mais cela a ceci de particulier (sic ! J’avoue plaisanter de riens) qu’il désigne un héritier, lui accorde de la valeur et une certaine exclusivité. Le legs nomme son destinataire, crée des envieux, bouleverse les relations, récompense et reconnaît… Le legs refuse d’être générique…
L’héritier (et l’héritière est pire), refuse d’être incognito. Aussi, si l’héritage prend racine dans le passé, le passé des parents, le propre du legs est-il d’être transmis et réinvesti dans le présent ? Celui des enfants devenus adultes à leur tour… Or, le passé est toujours présent. Son esprit flotte, inspire… Et l’héritage ne peut pas être pris, volé ou arraché, il doit être donné, autrement, il perd sa valeur. Or, pour ma génération (qui meurt), le legs n’est pas encore donné, parce que la rupture avec les parents ne sera plus jamais consommée, ni par la mort, ni par la distance.
Avec pour résultat que ma génération reçoit les invitations à la parole comme une double contrainte perpétuelle. Une situation de paradoxe imposé qui achoppe sur le sens à donner à l’inaboutissement de la quête de l’héritage général et particulier. À tenter de cerner cette indicible peur de faire mourir, de transformer quelque chose d’utile en désuet pour pouvoir le transformer en héritage et le réinvestir, à tenter de tracer la ligne entre les horizons de l’aube et du crépuscule, ma génération e été éblouie par une espèce de soleil de minuit qui serait la liberté qui s’en termine de disparaitre à jamais.
Or, l’héritage bien reçu est une fiction, une fiction intime. Et le récit a besoin d’espace pour naître, grandir et se développer. C’est cet espace qu’il faut apprendre à prendre. Ne pas voler le legs. Ni le faire accoucher avant terme. Ne pas tuer les vivants. Mais creuser un espace afin d’imaginer cette distance qui ne sera pas, car la vie dure plus longtemps qu’avant et le présent commun s’étire sur la même longueur d’onde. Mais afin de vivre mieux, plus
en paix, il faut s’inventer un peu. Faire éclater la référence, et garder son esprit avec soi. Créer un espace autre, la “Liberté”…
C’est drôle de voir comment quelque chose d’aussi simple peut sembler si intimidant pour tant de gens… Et moi, de vous radoter en sus de mes lignes de textes illustrées de photos, un Hot-Rod Coupé Ford noir, qui n’est plus qu’un rêve extérieur de nos réalités de fous furieux manipulés pour crever de guerres inutiles… Depuis que j’ai créé Chromes&Flammes dans les seventies, il y a eu tellement de Hot-Rods qui sont sortis de partout qu’ils peuvent sembler en cauchemars sortir d’une porte tournante… Avec une description aussi complète d’une tranche de ma vie, comment vous présenter ce Hot-Rod ?
C’est un Coupé Three Windows 1934 motorisé d’un bon vieux gros V8 Hemi 572ci équipé d’un Blower GMC 6/71 et de deux carbus quadruple corps 750dp “offrant” 780cv comme une partie de plaisir d’amoures, comme un équilibre idéal. Pas dedans de “trucs” analogiques et informatiques effrayants à l’usage, non, que du basique, une peinture noire, un habitacle rouge, un look fascinant et le sentiment que les Supercars chichiteuses ne sont que des bestioles de figuration destinées à de grotesques “Cannonbaleurs” du dimanche qui s’empêtrent les pinceaux dans des catégories qui se resucent entre-elles…
Telles sont les Supercars à moteur central qui n’ont que des mêmes formes, datant des années Ford GT40, d’abord et avant tout, avec une ingénierie peu orthodoxe déployée avec une complexité malsaine pour contraindre les caractéristiques présumées d’autres véhicules semblables à une existence tolérable entre-elles. S’asseoir dans une Lamborghini par exemple quelle soit-elle, tout comme dans une Ferrari pareillement différente (sic !), c’est comme se faufiler dans un coupé “Little Tikes” avec les genoux entre les branches du volant et le pied d’embrayage au niveau du passage de roue…
Pas que ce et tout… Non… Avec l’autre pied de frein au dessus de l’accélérateur, coincé… les pédales ne pouvant qu’être destinées aux amputés trans-métatarsiens… Ahhhhh que pourquoi ? Parce que l’amputation partielle du pied (PFA) affecte environ 2 conducteurs de Supercars sur 1000 dans les pays industrialisés, mais est associée à un taux d’échec élevé et à de nombreuses complications cliniques. Dans le cas d’une PFA, le patient se retrouve avec une surface d’appui plus petite, soumise à des contraintes mécaniques plus importantes alors que l’ulcération se produit facilement dans le pied insensible…
Généralement les amputés optent ensuite pour une boite automatique, car maintenir une parabole métatarsienne équilibrée et éviter les éperons osseux inégaux est essentiel pour éviter l’échec. Un déséquilibre musculaire se produit conséquement au choc traumatique, avec la plupart des PFA. La résection du muscle/tendon entraînant une instabilité fonctionnelle. La déformation équino-valvulaire qui s’ensuit résulte souvent de l’action non opposée du gastrocnémien, du tibialis anterior et du tibialis posterior, associée à la perte des tendons extenseurs.
Toutefois, l’équin de cheville résulte si une ténotomie ou un transfert d’Achille n’est pas effectué. L’instabilité initialement souple et réductible finira par devenir fixe et la rupture du moignon distal est alors inévitable. Une fois les têtes métatarsiennes amputées, la production d’énergie à travers la cheville est négligeable, et l’hypothèse selon laquelle l’IFP est moins coûteuse en énergie que l’amputation trans-tibiale est incorrecte. Malgré l’existence d’une gamme d’interventions prothétiques au-dessous et au-dessus de la cheville, il existe peu de preuves de l’efficacité de toute combinaison de dispositifs.
Cela rend difficile la prise de décisions éclairées sur les options de traitement en dehors de cesser de rouler dans des Supercars… Il n’en reste pas moins que la gestion des orthèses/prothèses est primordiale dans le cas d’un pied insensible après amputation et que cela entraine un rejet de l’utilisation d’une quelconque Supercar… C’est à ce stade que les margoulins-escrocs sévissent pour racheter les Supercars à vil prix… Toutefois, rien n’est simple même pour escroquer les imbéciles et naïfs, d’autant plus que l’achat vise à ce moment là, une Supercars accidentée plus où moins gravement.
Les V12 pouvant prendre littéralement feu pendant le temps de siège alloué avant crampes, des problèmes consécutifs surviennent alors généralement… ll se fait que quiconque a eu un accident dans une Supercar n’a envie de le revivre, donc n’achètera plus de Supercars… C’est le coté “Chance” pour un escroc de pouvoir acheter à très bas prix ce type d’autos merdiques à des amputés et les vendre “Hors de prix” à des “ceusses” qui n’y connaissent encore rien d’elles… Par exemple, les idiots babas ne savent pas que pour entrer dans une Countach, il faut réaliser d’abominables reptations et contorsions physiques…
Celles-ci se traduisent généralement par une vermifugation sous la ceinture, les commandes d’embrayage, de direction et de changement de vitesse étant dignes d’un entraînement “Tough Mudder”. De plus, les inhalations à bord venant des miasmes de leurs moteurs, obligent à la conduite comme en plongée en apnée dans un camion-citerne d’essence. Ai-je mentionné que s’il pleut, cela rend la visibilité extérieure déjà limitée, très positivement semblable à celle d’un bathyscaphe… De même la Murciélago magnifiquement minatoire, monstrueusement resplendissante avec la gorgone et ses touches grecques de Gianni..
Mais elle reste malheureusement en avance sur son temps, sa boîte manuelle automatisée faisant faire des embardées à l’infortuné conducteur qui finit par s’embourber de manière nauséabonde lors des montées et des descentes de vitesse. Un simple bâton en place du levier aurait pu changer mon opinion… En revanche, la Diablo VT 6.0 SE reste un délice sans entrave. Son levier de vitesses à grille ricane avec la précision d’un bras de platine McIntosh. Ses positions d’assise et de pédalage imitaent celles d’une vraie voiture Fiat 500, par opposition aux chaises longues adjacentes à la piscine d’un motel.
Et y concernant, il me faut vous préciser que ni le volant ni l’embrayage ne semblent sortis de l’âge du fer. Toutes ces Supercars étant intentionnellement déployables, bavardes de vacarmes et leur moteur étant asphyxiant, une fois dans le filet de la bande de puissance, cette chose est restée capable de déchaîner un rugissement infernal et une accélération menant direct au cimetière tout en offrant des pitreries hilarantes d’hydroglisseur en dérive. Les livrées, lorsque pas rouges, sont souvent parfaitement couleur foie alcoolisé, rappelant de rendre visite à un hépatologue….
Même les plus merdiques coûtent des fortunes en achat et entretiens. Les fantasmes BDSM de leurs proprios vont donc jusqu’à en posséder plusieurs… Mais les désastreuses expériences vécues avec ces démons rappellent, une fois de plus, l’importance de conduire les voitures avant de porter un jugement et de les acquérir. Comme pour beaucoup de choses, la plupart, sont trop sordides et humiliantes pour être mentionnées, les opinions étant aiguisées sur la pierre à aiguiser (forcément) de l’expérience., j’ose dénoncer particulièrement les Ferrailleries, les Lamborghirire et les Porscheries.
Bref, rien de mieux qu’un Hot-Rod comme celui qui illustre cet article dont la caractéristique la plus radicale de la carrosserie, est probablement les “Louvers” (les fentes de persiennes) estampées sur le dessus du capot, le couvercle du coffre et les garde-boue/couvre-roues, réalisés à l’ancienne “à-la-main”. La forme qui suit la fonction, c’est TOP… Le look des jantes Halibrand est adapté, avec des 15×10 AR et des 15×6 AV, chaussées de caoutchoucs “Hoosier” en 12,5 pouces de large. L’essieu AV surbaissé vient de chez Pete & Jake et l’AR dispose d’un changement rapide Winters avec des composants internes Dutchman…
Tout cela pour rester de la vieille école. Tout ce polissage et ce chromage ont également l’air incroyables… Une caractéristique frappante de ce ’34 est la garniture en cuir rouge sang qui a été réalisée par Shane Anderson que vous ne rencontrerez jamais et lui non plus…. J’adore le contraste des couleurs. L’intérieur est en effet comme le cœur et l’âme de toute voiture. Je termine en vous soulignant que le levier de vitesses Gennie de la boîte Turbo 400 ‘ est surmonté d’un pommeau de levier de vitesses en masse d’alu…. et que ce sont des compteurs Mooneyes qui ornent le tableau de bord. Voilà, c’est terminé…