Citroën’55 Supra Turbo Rod Toyota “Watizit”…
Le titre résume un croisement réalisé aux USA entre une Citroën Traction Avant, châssis #414073, 1955, française, mixée à une mécanique Toyota Supra 3L turbo 6cyl DACT, boite manuelle 5 rapport de 1991, japonaise… La qualification/description officielle indique le résultat obtenu après plus de 10 ans de travaux : une Citroën “Restorod” de couleur violet-Chameleon, disposant d’un intérieur en cuir beige et immatriculé à Cachemire, une localité située “quelque-part” dans l’Etat de Washinton, comme étant une “CITREON 1955”...
L’odomètre Toyota est bloqué sur les 9.510 miles qui avaient été réalisés avant l’accident de la Toyota qui a fait don de sa mécanique et de ses trains-roulants. L’air conditionné ne fonctionne plus, mais n’a peut-être jamais fonctionné (et nécessite dans un cas ou l’autre de démonter tout l’avant pour y accéder pour réparations). Un reportage relativement décousu quoique dithyrambique en avait été réalisé en 2009 par un ex-collaborateur de mes magazines des années’80, Christian Mouchet, éternel adolescent passionné de “Mob’s-Chop’s” qui avait trouvé le moyen de s’infiltrer dans “France-Custom/Customania”…
C’était un de mes magazines “papier” édité en parallèle de “Chromes&Flammes”, dont sera issu le magazine “Mob-Chop” par les soins de mon photographe Gilles Stievenard, profitant du séisme éditorial créé par la délation fiscale me visant venant du groupe Michel Hommel qui cherchait à me pourrir la vie en imitant mes magazines en publiant Nitro… Devinez l’ambiance délétère de l’époque, qui débouchera sur l’arroseur-arrosé, le Groupe Michel Hommel étant déclaré en faillite de plusieurs millions d’euros en décembre 2020… (Une ambiance délétère est une ambiance étouffante, négative et pesante qui met la santé en danger)…
Donc… J’ai difficile de rester sur le sujet, tant les souvenirs ici brossés me font revenir en tête une période “compliquée” durant laquelle, en plus, ma LéaFrancis a été volée dans un show… Donc, cette “Citroën’55-SupraTurboRod-Toyota” qui s’est vue mise en vente dans Hemming’s aux USA m’a semblée intéressante, puisqu’elle avait fait l’objet d’un article publié dans le magazine Citropolis n°75 de juillet-août 2009, soit il y a 15 ans d’ici, et que c’est ce même reportage en français qui servait d’illustration à la publicité de vente dans Hemming’s…. Diantre, que diable !
J’ai subodoré qu’avec 15 ans de plus, les photos d’époque utilisées de cette “Supraturborod Citroën’55” ne devaient pas refléter l’état actuel, surement de moindre fraîcheur, d’autant plus qu’en ce temps passé, la “chose” avait déjà été refaite depuis plusieurs années… sa construction étant datée des dernières années du siècle précédent (1990/2000)… L’accueil discourtois qui fut fait à ma demande d’obtenir des photos de qualité récentes, m’a démontré que l’affaire n’était pas limpide… Je n’ai d’ailleurs rien obtenu d’autre que ce qui était publié dans Hemming’s…
Il reprenait diverses pages mal découpées et scannées de l’article que Christian Mouchet en avait fait en juillet/août 2009… C’était donc un exemple tombant parfaitement “à point nommé” pour sonner la cloche avertissant des potentielles tromperies et arnaques lorsqu’on s’entiche d’acquérir une automobile aux USA… Lorsque l’engin atteint les 70.000$ il est possible d’envisager de payer, peut-être à perte, une expertise à distance, faut-il que l’expert ne soit pas en connivence, que la vente ne soit pas une arnaque, que la voiture existe et soit en bon état…
En ce cas, il est préférable de ne traiter qu’avec de vrais grand et gros garages renommés disposant de moyens d’expédier l’engin en container après expertise et vérifications multiples, préférant malgré-tout d’aller sur place après avoir sélectionné une dizaine d’engins semblables et d’y passer du temps, ce qui coute et coute et coute… C’est déjà risqué et compliqué de traiter en France, encore plus dans les pays limitrophes, mais oser l’autre coté de l’Atlantique et plus encore avec l’Australie, pour vivre divers problèmes fiscaux en retour France, ça n’en vaut pas la peine…
J’en cause d’expérience, plus jamais ce type de galère… Certes, c’est dommage pour les rêves et le cinéma qu’on s’en fait, mais… Mais… Mais… Pffffffffff ! Donc, avec cette “Supra Turbo Rod Citroën/Toyota”, contentez-vous de cet article… Notez que même le Christian Mouchet dont question ci-avant, ne m’a rien répondu concernant son “papier” d’il y a plus de 15 ans qui avait été sans nul doute été lui-même réalisé avec des bouts de scotch’s et des photos d’ailleurs car il n’a jamais été sur place aux USA… Je pense que ce qui précède est une mise en garde suffisante que pour seulement disséquer l’objet…
Il peine à atteindre 17.000$ avec seulement 5 enchères. Les américains tombant dans le panneau s’ils habitent la Californie n’iront préalablement pas voir de quoi il s’agit réellement… Tout cela n’aide en rien à remonter le moral des troupes puisqu’ici en Europe on se fait “baiser” aussi pire avec l’Ukraine et autres machineries telles les vaccins et autres délires… Le texte de présentation de l’annonce dans Hemming’s qui reprend la prose de Christian Mouchet qui l’a réalisée pour une pige d’il y a 15 ans pour Citropolis, n’avait pas plus de garantie alors que maintenant, de la réalité de cette “affaire”…
La présentation est ci-après reprise : “Si vous vous êtes déjà demandé ce qui se passerait si vous fusionniez une Citroën Traction Avant Normale de 1955 avec une Toyota Supra Turbo de 1991, vous la regardez”. Le vendeur décrit “son” Restorod comme “unique en son genre”, et c’est un euphémisme. Il ne s’agit pas d’un simple changement de moteur. Le constructeur de la voiture (qui n’est pas le vendeur actuel), ne pouvait qu’être Français… Bingo… C’est Michel Guiver, expatrié Français, qui a donc démonté une Toyota Supra accidentée reçue pour rien, pour en positionner les organes mécaniques dans une épave.
celle d’une Citroën Traction dont le moteur était cassé… Michel Guiver a bricolé un châssis et des sous-châssis avant et arrière avec adaptation d’un couvercle de coffre plat de 1947 en place de celui de la 55 “donneuse”... Cela a nécessité de bricoler les ailes arrière pour que tout s’emboîte et il y a placé des feux de VW Coccinelle avec un logo “Turbo” de travers… Dommage… Il a également adapté le tableau de bord de la Supra et même ses deux airbag’s et le volant. Et là, le résultat “en jette un max”...Tous les bidules (composants) électroniques et les équipements de la Supra ont été réutilisés…
Mais à l’exception des rétroviseurs extérieurs assistés qui étaient incompatibles avec les portes minces de la Citroën. Pour faire mousser les gogos Michel Guiver a prétendu qu’il avait reconstruit le six cylindres en ligne turbocompressé Toyota 7MGTE selon des spécifications de course par Rebello Racing Engines de San Francisco. Mais, il a perdu les factures et documents ainsi que les photos du montage… Et Rebello Racing ne se souvient de rien et a également perdu souvenirs et documents concernant ce moteur de 550 chevaux qui aurait rendu la Citroën inutilisable.
Michel Guiver a ensuite venu le “Hot Rod Citroën” en affirmant à l’acquéreur que “Ce projet a pris environ 4.000 heures de mon temps. Je peux honnêtement dire que j’ai apprécié chaque minute, même si je ne le referais jamais”... Depuis 10 ans, l’infortuné acquéreur tente de vendre cette Citrouille et il se pourrait que parallèlement à la publication de cet article, il y arrive via Hemming’s… grâce au baratin descriptif repris ci-après : “Le constructeur a commencé avec la carrosserie d’une Citroën Traction Avant de 1955. Il l’a greffé à la plate-forme dépouillée et étirée d’une Toyota Supra Turbo de 1991.
Le moteur de la Supra a été reconstruit à 550cv (contre 230cvd’origine). La transmission manuelle à cinq vitesses et la propulsion arrière de la Supra ont été utilisées. La Citroën est équipée de la suspension indépendante aux quatre roues de la Supra et d’une direction variable sensible à la vitesse. Les freins à disque antiblocage aux quatre roues de la Supra ajoutent une sécurité moderne. Les renforts en tube d’acier aident à prévenir la flexion du châssis. Les phares sont de type Marchal et les feux arrière proviennent d’une Volkswagen Coccinelle des années 1960.
La carrosserie a une peinture violette caméléon en trois étapes. Tous les badges nominatifs ont été supprimés. La Citroën est équipée de sièges en cuir et d’une moquette en laine Wilton. C’est Kip Kuiper Interiors à Cave Creek, en Arizona, qui a réalisé le travail de la cabine en cuir sur mesure. Le véhicule est équipé de la climatisation, de deux airbags et de vitres électriques avant, mais la clim’ ne fonctionne plus. Il a des essuie-glaces avec réglage intermittent fonctionnel. La voiture roule avec des pneus Michelin Pilot Sport A/S 245/45ZR17 qui datent de 18 ans…
Les jantes en alliage Koenig Villain semblent en bon état. Le régulateur de vitesse de la Supra est fonctionnel. La voiture est équipée d’une unité principale Alpine, d’une radio satellite, d’une commande iPod et d’un lecteur CD multi-disques. Un système de haut-parleurs surround personnalisé remplit l’habitacle de la Citroën. Un pneu de secours et trois roues supplémentaires sont fournis avec la voiture. La courroie de climatisation a été retirée et le système a besoin d’un nouveau compresseur. Voilà, l’affaire est dans le sac… Je me suis bien amusé à écrire cet article, en ce compris les recherches et les archives….