Jag-Rod…
Hot Rods de toutes sortes quels qu’en soient les moteurs, de même que toutes les automobiles citées ici : Excalibur, Panther, Morgan, Cobra, Prowler, Jaguar, Cadillac, Bugatti, Corvette, Packard aussi… soient-elles en entier ou en morceaux, repeinturées ou rouillées, clinquantes ou flambant neuves, oubliez-les toutes. Existe l’automobile extraordinaire ultime qui mettra tout le monde d’accord… Pour hurler à l’abomination totale… Un cauchemar pré-usagé d’un univers sur quatre roues pour bonheur rétro du futur et bien plus encore. Vos envies, vos rêves en cash cash… Parce que… Parce que la vie, ç’est pffffffffff ! Être enfermé dans un bureau de con, dans un garage fermé d’ouvertures comme dans une boîte de conserve, regarder les nouvelles de la même manière qu’on regarde un plat se réchauffer dans un micro-onde… Etre en prison dans son fauteuil, bâillonné par les paiements à faire. Entendre le tic tac monotone de la bombe fiscale qui finit toujours par exploser. Attendre les jours vides, les jours répétés, calqués pour espérer ne pas mourir trop vite. Attendre. Attendre. Avoir un ordi dans les yeux et un téléroman dans le nez. Commander l’amour en appuyant sur une touche pour continuer, commander la mort en appuyant sur la détente pour arrêter, choisir de jouir dans un magazine porno et commander une poupée en latex parce qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie qui ne doit pas être une mise en attente…
Tout comme le paradis n’est pas un fond de retraite, la liberté ne peut pas arriver à l’heure du cancer, l’espoir n’est pas un numéro chanceux, nul si découvert. Parce que l’amour ne devrait pas être un virus qu’on attrape en solitaire. Parce que la tendresse ne devrait pas être en papier glacé… Parce que les contacts humains ne devraient pas attendre pour garder leur priorité d’appel. Parce qu’on a de plus en plus besoin de bouffer des rondelles de saucisson et de prendre des pilules pour dormir, comme un cocktail de con, avec olives multicolores et Martini (blanc). Parce qu’on se lève plus fatigué que quand on s’était couché, parce qu’on se réveille déçu, des nuits ou rien ne se passe, qui passe aussi, parce qu’on est toujours plus déçu que la vie n’ait aucun rapport avec les rêves, parce qu’on se réveille vide, vide et seul. Parce que personne n’est responsable des balles perdues et que les statistiques sont déjà hautes. Plus hautes que les ponts d’où certains sautent parfois. Parce que la haine de tout et tous ne peut pas être plus forte que les pilules dans les contenants datés ne réussissent plus quiconque à sortir du lit puis de la télé, parce que tout le monde à peur d’affronter le petit déjeuner. Parce que l’envie de faire un vol plané vers le pavé pour vivre quelque chose une fois pour toute dans les quelques secondes avant l’impact est trop stressant, parce que trop négocier trop dur avec diverses raisons de faire semblant, parce que c’est trop dur d’être trop mou, parce que tout ça… Wouahhhhh !
Les ceusses qui jactent, ont beau me saouler tous les soirs en utilisant l’intérieur de nos télés, on a beau beau baiser les yeux fermés dans des lits naufragés, ça n’y est plus… C’est fini… Fin de non-recevoir… Pour ma part, je suis parti plein sud après avoir rangé mes bagnoles pour d’autres vieux jours dans l’avenir du passé, j’ai vendu bottins de téléphone, rêves de folies, et idées de folies, de plans prémâchés et de drogues fortes. J’ai eu l’idée d’un Hot Rod Jaguar, j’ai pris l’autoroute vers une raison de me lever le matin. Avec rien d’autre qu’un rasoir et quelques slips de rechange, une valise de pilule et quelques stupéfiants. Tout ça dans le coffre de l’auto qui doit me servir d’arche de Noé. Le déluge se passe toujours derrière des yeux brouillés. Je suis parti. Pour essayer de vivre. De rencontrer la vie. Parce que la vie ça ne pouvait pas être juste ça. Et depuis, je roule. Je poursuis la ligne au centre de l’autoroute qui m’amène où elle veut. La ligne jaune, parfois blanche, parfois droite, parfois double, parfois pointillée. Ça me fait du bien. Je fuis. Je regarde les arbres aussi. Heureux celui dont les rêves sont assez forts pour colorer l’eau des piscines qui nous tiennent lieu de vie. Heureux celui qui ne voit pas, qui ne se pose pas de question. Qui ne sait plus comment être touché par l’encre des journaux, par les rayons ultra violent qui émanent des nouveaux téléviseurs et des nouvelles télévisées. Heureux ceusses qui réussissent à se sentir se réaliser. Moi, j’aime pas les pilules qui font le travail.
Je ne veux pas accepter de prendre des médicaments pour trouver une raison de vivre… Alors depuis quelques jours, j’erre entre les aiguilles des différents cadrans du tableau de bord. J’ai un requin blanc sur roues qui a l’aiguille du spidomètre dans le coude du chauffeur. Et la liberté n’est peut-être qu’un excès de vitesse comme une publicité pornographique du moteur de l’année. J’erre dans toutes les campagnes et dans les villes, chaudes, comme dans un road-movie où il ne se passe rien. Depuis quelques jours déjà. Combien ? Je ne sais plus, mais mes yeux verts sont maintenant rouges amphétamines, et les Nescafés s’entassent. Je ne dors pas. Je cherche. Je suis la ligne. Le pavé coupé en deux. L’illusion et la réalité. La nuit comme le jour. La ligne qui se pointille parfois, qui se dédouble à d’autres moments, qui devient jaune lorsqu’elle est blanche, simple, qui s’efface. La ligne blanche comme la mémoire. La mémoire. La ligne pointillée entre le rêve et le reste. La ligne que je poursuis pour basculer dans le monde du rêve. Je regarde les arbres peints en blancs sur le bord de la route. Les arbres peint jusqu’à la taille comme une robe contre les insectes. Je les regarde et j’imagine que ce sont des moulins à prière tibétains. Je les fais tourner, les arbres comme je ferais tourner les moulins entourés de Tibétains courbés, en récitant le mantra le plus puissant que ce nouveau millénaire ait récupéré. C’est pas d’hier que l’homme cherche…
Je ne suis plus très sur de savoir où je suis. Quelque part. Sur une autoroute. Je crois avoir croisé un panneau “Voie sans issue”, aujourd’hui. Ou hier ? Je ne sais plus, les médicaments me mélangent. Et mes nerfs chauffent et tirent, et la peau de mon visage me semble trop courte à certains moments. Voie sans issue. Sur une autoroute. Sur le coup, ça m’a semblé bizarre. Puis, j’ai accepté. La fin du monde est, elle aussi, une voie sans issue. Elle n’est peut-être pas une chose à venir, une prophétie, c’est peut-être une date de l’histoire, une chose du passé. Une balle de foin oubliée au grenier, une balle perdue de plus. Une photo qui rougit de honte par le temps. Puis, je l’ai vue, la voie sans issue, au moment où mes yeux se fermaient sur le volant. Au bout de la ligne pointillée, la fin de l’autoroute, mes yeux se sont fermés. Et pour me sauver la vie, mon moteur aussi s’est arrêté. Ma bagnole s’est étouffée et s’est échouée sur la voie d’accotement. J’ai rouvert les yeux, un peu paniqué, un peu mélangé. À quelques pas de là, il y avait une affiche de motel. Mon véhicule était mort. Comme une promesse non tenue. C’est peut-être contagieux le fait de simuler la vie. Je suis sorti sans prendre la peine de refermer ma porte qui n’existait pas et j’ai regardé l’affiche du motel. Rouillé par l’air de la mer comme si, à marée haute, les vagues engouffraient le motel. Un panneau de bienvenue servait plus de perchoir que de publicité. Un clan de mouettes m’y regardait sans bouger, tous pétrifiés par la chaleur.
Par la lumière trop forte. Surexposée. Une affiche brune rouille, blanche guano, rouge lettrage délavé par le soleil impudique. Je m’y suis dirigé. Mon auto ressemblait à un cachalot mort sur le bord de l’autoroute. Le motel était là et me regardait, avant le bout du monde, avant la fin de l’autoroute. La porte s’est refermée comme une guillotine. Je m’endormais debout. Le silence de la chaleur, l’odeur de la fin de journée à son début, tout ressemblait à un mirage. Les mouches qui volent un peu au ralenti. Le bruit de leurs ailes qui s’arrête soudainement. Le silence. Le bruit d’un réfrigérateur. Le bruit d’un camion qui passe, qui coupe l’air humide. Le silence qui revient. Et la mouche qui repart. Je me suis fais hypnotiser par les camions qui passaient derrière la vitre dans le soleil surexposé. Je voyais les camions passer à l’envers dans le miroir à l’envers. Pourtant l’autoroute aboutissait à un cul de sac. D’où venaient ces camions et ou allaient-ils ? Et les mouettes qui volent à l’envers elles aussi, jaunies par la poussière, qui vole, qui joue avec le vent à l’envers. La porte de la chambre s’est refermée derrière moi comme un fouet d’esclavagiste. Et devant le motel, la mer et son ressac qui invite tout le monde même le soleil à venir se lover dans le confort marin. La mer. Avec les cargos. Immobiles. Silencieux, eux aussi. Je ne suis qu’une bouteille à la mer. Une bouteille de Mescal Mexicain. Et le ver au fond me ronge psychotrope. J’ai bu le fond de mon verre cherchant à déchiffrer le message.
Je me suis vu avec des pilules et des glaçons, au fond d’une bouteille, dans la vase, au fond de la mer. Les bouteilles sont des bouées crevées. Je me suis surpris à répondre à l’appel du ressac. Je ne voulais pas écouter les lignes ouvertes aux poignets. Je ne voulais pas booster les statistiques aux stéroïdes. J’avais envie d’aimer la vie. J’ai téléphoné… Sa peau a la beauté des méduses. Sensuelle, ondulante, brûlante au 3e degré. Elle est venue me voir. Timide, elle a cogné la porte et elle est entrée, dans le noir du réverbère. “Je peux entrer ? J’ai mal au cœur, les étoiles sont avalées par la brume et j’ai froid. J’ai trouvé un anneau de Sature qui me scie en deux”… Elle est entrée silencieusement dans mon sommeil à marée haute. Son odeur douce de lavande m’a réveillé. Elle a fermé la porte sur la pénombre… Dans le reflet du phare qui éclairait la plage, comme une galaxie de sensualité qui me regardait, ses yeux faisaient danser les aurores boréales. Ses hanches voguaient comme des nébuleuses. Elle me regardait sans malice, vulnérable, de ses yeux maladroits. De ses seins miraculeux. De ses lèvres humides. Elle a déboutonné sa blouse blanche avec pudeur, avec silence. Elle l’a laissé tomber et a ensuite dégrafé son soutien gorge. En me regardant. Simplement. J’ai explosé. Ses seins sont toujours une promesse de paix. Elle s’est couchée sur moi comme un coucher de terre vu de la lune. Et ça, c’est beau. Nous nous sommes embrassés. Je buvais ses lèvres, les yeux saouls, les mains hésitantes, vagabondes.
J’avais envie de pleurer. Son corps en expansion m’engouffrait comme la mer et recouvrait mon manque affectif. Ses fesses sont des Atlantides douces, des El Dorado cutanés. Avec bonheur, je me suis noyé dans sa peau. Dans sa bouche. Dans sa générosité. J’étais asséché. En silence. Ancré dans mes yeux. Et je suis mort mille fois. J’ai fait glisser sa robe de ses hanches et elle s’est retrouvée nue, sur moi, à faire fondre l’hiver, l’univers qui explose. Le souffle. Mon visage ruisselant. Et j’ai fondu. J’étais un iceberg chaud dans ses bras. On s’est donné de l’oubli, de la tendresse, du désir humide. Un peu d’amour. Parce que la baise, ce n’est pas le réconfort, c’est l’illusion. Mais la bouche sur les yeux avec un regard qui sait parler, ça réchauffe l’antimatière. Pour se laver le cœur des mains tachées du sang et des larmes sans goût. On s’est fait du bien. Comme une oasis. Comme rien. Je me suis perdu en elle, j’ai bu la vie de son sexe, nous avons joui nos problèmes et notre manque d’amour, elle a avalé ma solitude. Les courbes de sa peau, l’odeur de lavande de ses orgasmes. La salive sur mes angoisses, le plaisir de ses mamelons, la plaque tectonique de ses fesses, l’ampleur de mes fantasmes. Chaque pore a été pénétré, chaque courbe a été sucée, chaque mot a été susurré. L’eau salée désinfecte. Nous nous sommes collés l’un à l’autre. Nos dépouilles endormies étaient échouées sur le lit, naufragées en manque d’amour sur un radeau en matelas capitonné. Le plafond n’existait plus. Les étoiles brillaient.
On ne doit pas rester seul. Les femmes sont belles. Voilà une bonne raison de rester en vie. Même si l’amour brûle. Même si les caresses ont la confusion des cataclysmes. Les nuits seules ont la noirceur de l’encre des pieuvres géantes. Les rêves de pieuvres sucent le cerveau et nous laissent naufragés, le matin, dans un lit désert, une île déserte, vidé comme un poisson blanc, mort, gonflé par l’eau salée. Odorant. Comme un requin sans tripe avec uniquement une double rangée de dents pour mordre. Les nuits seules donnent l’envie de mordre et nous laissent la blancheur des cadavres gonflés par l’eau des larmes refoulées…Je suis un grand brûlé. Comment aimer à l’heure avancée des agences de rencontres, des amours mis en boîtes vocales et des numéros sexy ? Comment s’y retrouver au milieu des contacts, des tchat’s et des caresses virtuelles ? Les rêves de pieuvres asphyxient. Sa peau a l’attrait des ressacs. Je coule en elle, sans air, avec l’ivresse des profondeurs. J’ai envie de rester en son ventre. D’y mourir. Le manque d’air rassure. Pour ressortir de ses bras, les paliers de décompressions sont de plus en plus long. Je coule. Un remous. Un tourbillon dans le courant. Nous ne sommes que des molécules égarées. La douleur ne nous rend pas plus important que le reste des monstres du temps. Bulles d’amour… J’ai besoin d’être aimé par le temps et l’univers en entier. Est-ce 3e degré, comme le manque d’amour qui brûle. Même les révoltés. Surtout les révoltés.
Avoir le cœur brûlé de tous côtés et se réveiller nu, échoué dans des draps, dans le lit d’un motel, ça donne l’envie de changer comme on change le monde. J’ai passé ma vie entre la révolte et l’envie d’être heureux. La révolte. Ne plus être capable de regarder le monde dans les yeux sans sentir la vague venir. Avoir les poings fermés pour cause de décès, avoir le dos courbé de rage devant ce qui n’est jamais dit. Avoir la lucidité du suicide. Avoir envie de crier la nuit dans mon sommeil, pleurer du béton, me durcir comme la politique, ne plus rien croire, ne faire confiance à personne, même pas en mes sens, même pas en mes causes, même pas en mon sentiment d’injustice. La révolte. Comme un fruit tendre. Elle risque de pourrir. Les fruits ont des gènes d’insectes, mais le tiers du monde crève encore de faim et les enfants doivent manger des sauterelles avant d’aller travailler. Les molécules sont modifiées, mais rien ne change. Les enfants meurent encore sur les côtes sèches de la malnutrition, pendant que les semences du riz modifié sont propriétés des compagnies chimiques et privées. Les femmes perdent les morceaux de leur humanité dans des mers de silicone, et leur image est elle aussi génétiquement modifiée, mutant de mode et de magazines lustrés. Les fillettes ont les décolletés des stars pornos, des menstruations à 10 ans et l’envie insatiable de vomir chaque repas. Elles n’entendent pas les ventres creux à l’autre extrémité de l’alimentaire en chaine.
Le mensonge, la perte de sens, la mort maquillée, le vide qui engouffre tout, la confusion et la solitude exponentielle. Les ménagères de banlieue ont la tête dans le four. Elles attendent les effets du gaz sur la solitude et la perte de sens. Elles attendent les gaz à effet de serre pour être serré dans des bras chauds. Absentes. Alors, la tête dans le four car la tristesse est épidémique et les médicaments sont propriétés des mêmes compagnies. La révolte. Comme un trou noir. Une étoile au bout de son souffle. Passer sa vie à espérer un jour réussir à les voir, les étoiles, derrière le voile lourd des brouillards. Espérer savoir les discerner des satellites. Faire le tournant de l’individualisme ostracisant, se battre pour rester humain quand nos femmes et nos aliments sont modifiés, quand l’air est lourd de plomb et que les anges ont du plomb dans l’aile, vouloir croire en soi, vouloir croire qu’on sera un jour quelque part là-bas, dans les étoiles pour pouvoir les regarder et en vouloir à mort à l’humanité. Savoir que certain avalent les petites économies comme d’autres, des pilules et ne pas pouvoir avaler. Voir les pays se faire digérer en toute démocratie et vomir à l’idée qu’il y a définitivement pleins de gens et de dirigeants qui envahissent notre cul parce qu’on se penche. Avoir de a peine de mort à se redresser après qu’ils aient fait leurs sales besogne par en arrière, avoir honte de marcher la tête haute et se demander qui parle lorsqu’on ouvre la bouche.
Espérer être encore un humain demain, non pas un produit pharmaceutique. Souhaiter ne pas être rappelé pour défaut de fabrication, classifié comme une auto. Savoir que nos gènes seront bientôt des délateurs incorporés. Voir son meilleur ami se pendre et se manquer. Se suicider à coup de télé, de drogues douces, de rêves usagés, espérer voir enfin quelqu’un d’autre dans son miroir, ne plus se reconnaître sous la crème à raser. Espérer encore être un homme à la fin de la journée. Passer sa vie entre la révolte et l’envie d’être heureux, se réveiller vide, épuisé, sur le bord des larmes, et ouvrir les yeux dans ceux d’une femme. Comme une réponse. Quand la révolte brûle, qu’elle décapite. Avoir la peau qui se fend, brûlée par les mille blessures dans des chambres de tortures ou brûlée par les caresses sans promesses, pareillement, incontestablement, et voir une femme regarder le vide sans demander de le remplir. Voir une femme nous regarder au lever de la journée donne envie de choisir entre la révolution et l’envie d’être heureux. Je veux faire la révolution du bonheur. Malgré ma peau qui crie lorsque l’air la fend. Je sens la brûlure de mon visage se fendre. Je suis en train de sourire car aimer me donne le vertige. Je perds le nord. En toute chaleur. Mais qui aimer ? Et je retourne osciller entre la vie et la mort. Entre la révolution et l’envie d’être heureux. Ré-ouvrir le garage, dé-ranger mes voitures, plonger la tête dans la télé… Téléphone, allo, bulle d’amour encore…
Je veux faire la révolution du bonheur… Entrez, venez, léchez, admirez… Excalibur, Panther, Morgan, Cobra, Prowler, Iso, Jaguar, Cadillac, Bugatti, Corvette, Packard aussi…, en entier ou en morceau, repeinturées ou rouillées, clinquantes ou flambant neuves. Voitures de collection, automobiles extraordinaires… Un bon prix pour les rêves usagés. Un univers sur quatre roues pour le bonheur rétro du futur, avec ou sans freins, avec ou sans air climatisé, tout ça, et bien plus encore. Dis-moi Popu, tes envies, ouiiii, révèle-moi tes rêves, tu me paieras cash… Comme cette JaguarRod qui a fait l’objet d’une déconstruction surpersonnalisée en utilisant des pièces de deux jaguar XJ6 donneuses. La carrosserie Type E en acier est peinturlurée en vert pastel et crème sur cuir bordeaux et la puissance est fournie par un V8 350ci associé à une transmission automatique TH350 à trois vitesses et à un différentiel arrière Dana 44 avec engrenage 3,54 :1. Les caractéristiques supplémentaires comprennent des feux arrière Pontiac des années 1950, un toit en toile rabattable, un pare-brise en acrylique, un réservoir de carburant Tanks Inc… Les bras de suspension avant viennent d’une XJ6 qui a du donner sa direction à crémaillère, ses freins à disque, sa suspension à ressorts hélicoïdaux et ses roues en acier de 15 pouces. Ce bolide Jaguarophylisé est immatriculé au Colorado comme étant une Jaguar “Classique” de 1971… Les panneaux de carrosserie sont des éléments de carrosserie XJ6.
Ils ont été peints en vert pastel et crème. La voiture dispose d’un cône de nez et d’une calandre XJ6, d’une capote en toile rouge rabattable, d’un pare-brise en acrylique, de feux arrière Pontiac à points bleus, de deux sorties d’échappement arrière en bas de gamme et d’un réservoir de carburant Tank Inc. de 14,3 gallons conçu pour s’adapter à un coupé Plymouth de 1934. La capote se fixe aux coins du pare-brise à l’aide de fixations Dzus. Les jantes Jaguar de 15 pouces portent des enjoliveurs chromés et sont enveloppées de pneus Hankook Optimo H724 à flancs blancs en 215/75. Des freins à disque ont été installés à l’avant. L’habitacle est doté d’une moche banquette divisée garnie de cuir bordeaux ainsi que d’un volant et de panneaux latéraux de couleurs assorties à on ne sait quoi… Le tableau de bord affiche l’insert en plastique d’un mini faux moteur retourné. Le volant à trois branches est flexiblement monté sur un moyeu à dégagement rapide et à l’avant se niche une instrumentation Smiths avec un tachymètre de 5.500 tr/min, un compteur de vitesse de 140 mph et des trucs-compteurs auxiliaires pour le liquide de refroidissement de l’eau, la pression d’huile, le niveau de carburant et la tension. Le compteur kilométrique à cinq chiffres indique 36.000 miles. Le V8 GM 350ci est doté de garnitures chromées en train de rouiller et de collecteurs d’échappement de type 4-1 mal-reliés à des tuyaux d’échappement sur toute la longueur. L’illusoire puissance est transmise aux roues arrière par l’intermédiaire d’une transmission automatique TH350 à 3 vitesses. Voilà, c’est fini… Ou presque car rien ne finit jamais vraiment…
2 commentaires
Wouahhhhh ! Lorsque vous décidez d’écrire, mon cher Maître, c’est le décollage pour vos lecteurs !
J’étais inspiré… Le coté Jaguar sans doute. Lorsque j’étais en Pub pour British American Tobbacoo avec la cigarette Viking et Roth Handel Raritarên à Essen comme 1er show, j’avais organisé une réunion avec les grossistes… Go en avion 300 places jusque Nice, plusieurs Bus jusqu’au Viastaero, l’Hôtel Palace nid d’aigle hyper-cher qui surplombe Monaco, diner somptueux et présentation avec hotesses dévétues façon Viking, je m’étais payé une Jaguar XJ12 Dark Blue pour transbahuter les deux pontifes de BAT… et le V12 m’a durablement impressionné… Je l’ai récupéré plus tard pour le Trike V12 lorsqu’un camion n’a pu stopper à un feu rouge et s’est encastré dans le cul… Donc un Hot’Rod Jaguar ça mémeut, quoique celui présenté a un V8 ricain et un pont AR rigide ricain et n’a de Jaguar que le nom et la grille de calandre… Que soit, pas grave… Le Vistaero a été acheté en 2014 par l’ancien émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani (celui que se fabrique des autos 4 à 10 fois plus grandes et a un musée auto en plein désert) pour 30,5 millions d’euros. L’Emir était aussi propriétaire du PSG… Il a investi plus de 100 millions d’euros en travaux de restructuration et d’agrandissement pour en faire un hôtel 5 étoiles, 45 chambres dont 24 suites avec piscine à débordement privée pour certaines. Et même des chambres troglodytes. Un projet titanesque mais aussi polémique. Depuis 2017, riverains et associations environnementales attaquent ce projet construit en zone protégée Natura 2000. L’ouverture n’a d’ailleurs pas été annoncée par voie de communiqué de presse. L’exploitant, le groupe hôtelier Irlando-Qatari Maybourne Hotel Group, s’est contenté de lancer une campagne de recrutement Et de créer un site qui présente “le joyau de la Côte d’Azur” et annonce son ouverture d’il y a 4 ans… Il y a qqs photos de cette époque au bout de ce lien : https://www.gatsbyonline.com/automobile/toute-une-vie-chapitre-4-348130/
Aussi au bout de ce lien : https://www.gatsbyonline.com/numero-4/hot-rod-oldsmobile-48-black-magic-354516/
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