A 74 ans, Badass, Killer, Clubber et Hot Rodder à Saint-Tropez…
Les Hot Rodders Geeks sont mal-connus, ce sont des gens un peu chelous, qui sont à fond dans leurs passions et leurs loisirs comme avant tout les Hot Rods improbables disposant d’informatique sous toutes ses formes, parfois de jeux vidéos complexes. Chez eux ils sont fanas-gagas des séries américaines auto-mises en scène sur et par des branleurs épavistes customizeurs…
Ils baignent dans les cosplays, la science-fiction, l’heroic-fantasy, les toys-sexuels complexes dont les machines à jouir sado-masochistes, les forums débilos, les réseaux asociaux et autres créations humaines complexes et ludiques, souvent destinées à s’échapper du monde réel. Il y a encore 20 ans , tout le monde se foutait de leur gueule, ils étaient assimilés à des puceaux no-life et à des losers moches, et leur hobbys à ceux d’adolescents attardés.
Mais tout a changé depuis la révolution numérique. Ils ont gagné. En effet, comment nier que ce sont eux les nouveaux maîtres du monde, et que ce n’est pas prêt de s’arrêter ? Zuckerberg, Gates, Musk, en voila des gros Geeks qui ont niqué tout le monde, et qui sont aujourd’hui riches, puissants, chieurs et emmerdeurs. Tous ceux qui les traitaient de ringards jadis rêvent aujourd’hui de bosser pour eux, c’est un fait.
Bon évidemment, eux, c’est le haut du panier, à tendance business qui plus est. Les Hot Rodders Geeks ne vont pas tous changer la face du monde et s’en mettre plein les fouilles avec des inventions révolutionnaires, non. Mais même à une échelle plus modeste, ils nous niquent : les gars sont tous Développeurs, Community-managers, Spécialistes en effets spéciaux, bref des jobs où la demande excède l’offre disponible.
Sur le marché du travail, ces mecs sont utiles, parce qu’ils sont pointus, contrairement à la plupart d’entre vous qui êtes irrémédiablement has-been. Eux ils trouvent du taf comme ils veulent, pendant que vous galérez comme des fous et folles. Outre leur indéniable plus-value professionnelle, ils ont un vrai confort de vie, au quotidien. La cause ? Par essence, le Geek n’en rien à foutre de plaire. D’être beau, gaulé, bien habillé, stylé…
Etre conforme à ce qu’on attend d’un adulte attractif, est le cadet de leur souci. Il ne sont absolument pas dans la séduction ou l’apparence, ce qui doit être tellement reposant nerveusement, au quotidien. Pareils pour ce que les gens considèrent comme “la bonne vie” : avoir des amis, sortir, voyager, bien manger… Ils s’en tamponnent. De toute façon, ils ont le porno pour canaliser leur énergie sexuelle et sont accrocs à www.SecretsInterdits.com …
De plus, maintenant il y a pas mal de meufs Geeks aussi, alors ils peuvent s’accoupler. Etre gros, moche, mal habillé, avec une mauvaise peau fait presque partie du package. Avec leurs potes hackers, c’est même presque devenu sexy ! Putain, c’est fort. Et puis, ils sont désormais unanimement appréciés. Particulièrement inoffensifs comme catégorie sociale, ils ne déclenchent quasiment aucune animosité, mais plutôt une certaine tendresse.
Personne ne hait les Hot Rodder’s Geeks. Bon peut-être qu’ils s’embrouillent entre eux sur le dernier Hot Rod High-Tech, mais ça ne va pas bien loin. Pas de politique, pas de violence, pas de religion, ils sont incroyablement préservés des problématiques anxiogènes de l’actualité, c’est leur but et leur chance. Putain. Pendant que vous vous faites chier à essayer d’être beaux gosses ou super-puputtes pour niquer, d’avoir une carrière, eux ils se branlent de tout !
De plus, sans pression. Ce sont des enculés ! Mais ils considèrent aussi que vieillir, ce n’est pas très amusant. On pourra dire ce qu’on veut, à partir de 74 ans, la courbe descend et ne remontera plus. C’est comme ça. On s’enlaidit, tout simplement. Mais ce n’est pas si grave : normalement, on le tolère bien car on a tout simplement autre chose à foutre que de se demander encore si on est beau ou stylé, à cet âge là.
Juste parfois, on se voit dans la glace et on se dit “Putain, je suis vieux”, et puis on passe à autre chose comme baiser la femme de chambre… Normalement. Car visiblement, pour certains énergumènes particulièrement superficiels, narcissiques ou insecure, la pilule ne passe pas. Les gars qui ont cinquante piges, voudraient avoir une ganache de 25. Alors, dans une attitude de déni bien triste, ils se lancent dans des entreprises de dissimulation assez grotesques.
Et c’est parti pour le carnaval. Beaucoup, surtout parmi les riches, tentent la chirurgie esthétique, avec le résultat que l’on sait : ignoble ! Ils se retrouvent avec des gueules improbables et un objectif non-atteint. Ils ne font absolument pas 10 ans de moins comme leur avait promis le chirurgien, par contre c’est hyper cramé qu’ils sont passé sous le bistouri, et désormais tout le monde se fout de leur gueule. C’est malin.
D’autres, parfois les mêmes, partent dans un délire vestimentaire des plus douteux, totalement hors-propos en rapport à leur situation. Eux, il sont fantastiques. Puisant leurs influences on ne sait trop où, ils s’accrochent comme ils peuvent aux branches de la tendance, malgré le vent de l’âge qui les fouette violemment. Et évidemment, c’est foiré, et toujours foireux.
Sweat à capuche hors sujet, bonnet de merde, mauvais jean du Sentier, pompes de mongol, bijoux merdiques, petit blouson cuir trop serré d’enculé…c’est terrible. A noter que souvent, leurs attitudes et expressions ne suivent pas le flow de leur accoutrement absurde, le contraste s’accentuant alors encore plus quand ils s’expriment. Et le rendu global d’osciller entre franchement comique et vaguement dérangeant. On l’a dit, la vieillesse est un naufrage.
Mais la clef de ce désastre inéluctable, c’est de rester digne. Et la dignité quand on est vieux, c’est d’accepter avec délectation. Ah qu’il est bon, l’âge atteint, de ne plus se soucier du regard d’autrui et de s’accepter pleinement et de n’en avoir rien à branler. C’est vraiment le privilège de l’âge : ne plus se prendre la tête avec le besoin viscéral d’afficher sa singularité. Lâcher prise sur la problématique de l’apparence, comme on lâcherait un énorme pet une fois seul !
Ils restent plus serein, alors que les pauvres sont encore dans ce bail sinistre : suis-je à la mode ? Quel enfer. On distingue deux types de ces vieux-jeunes :
Le gars qui n’a pas conscience de son aspect . Éternel ado, il ne se rend pas compte qu’il fait trop âgé par rapport à son look. Ancien mec cool, il n’a pas bien intégré qu’on était en 2023 ! On constate souvent ce phénomène avec les mecs qui écoutaient du rap ou faisaient du skate dans les 90’s , les mecs sont resté bloqués sur leur esthétique ringarde et leurs codes de l’époque. Pas évident.
Le vieux gars un peu succesfull qui se croit cool. Terrible. Oui, il s’agit bien de cet espèce de vieux beau, éditeur toujours bronzé mais en mode Badass-killer-Clubber, le gars. Il écoute encore de la house à 74 ans, il vit dans les Parcs à Saint-Tropez, entre Brigitte et Arnault…et croit vraiment qu’il est branché cet enfoiré. Tendance Jean Roch Vip, un peu, ou moins ? Merde ! C’est tout moi ça… C’est même ma bicoque et mon Hot Rod… Y doit y avoir erreur ! Stop… On rembobine le film ! Vous n’avez pas bien lu ni compris, revenez plus tard !
Bon, les jeunes sont aussi cons, c’est vrai. Mais on leur accorde la jeunesse comme excuse à leur accoutrement grotesque et à leur attitude inconvenante. On a tous eu un style de merde à un moment donné, et même plusieurs, on ne va pas se mentir. Mais bon, c’est l’âge qui veut ça, on se cherche, on veut être identifiés comme appartenant à une mouvance (souvent le style musical qu’on écoute), ça fait partie du parcours.
Mais s’obstiner à vouloir être à la page quand on est vieux, putain, quelle fatigue. Je vais (enfin) vous présenter LE Hot Rod Geek parfait, un Factory Five ’33 Hot Rod qui a été construit pendant le tournage de Car Warriors, une série télévisée sur Speed Channel qui a été diffusée pour la première fois en 2012. Le document d’immatriculation répertorie ce Hot-Rod comme une automobile de collection de 1933… Cherchez l’erreur… Je n’y suis pour rien !
La carrosserie composite est inspirée d’une Ford de 1933 et a été finie en argent par Jeff De Bat Miller de “Miller Customs” à Temecula, en Californie. La finition est accentuée par des rivets simulés et des persiennes de capot brossés à l’aérographe. Les détails extérieurs supplémentaires comprennent un capot amovible, des phares en croix, ainsi qu’un arceau de sécurité côté conducteur devant un carénage. Importé en Franchouille il est coltiné à St-Trop !
Les jantes American Racing de 18 po sont montées avec des pneus Hankook Ventus V215 Evo 45/275 et 40/12. Le freinage est assuré par des disques aux quatre roues avec des étriers Wilwood. La suspension est équipée de coilovers réglables avec des unités avant montées à l’intérieur, d’amortisseurs Koni, de bras de suspension inférieurs avant en aluminium forgé et d’une suspension arrière à trois bras.
L’habitacle est équipé de sièges baquets garnis de cuir noir avec des inserts bruns en daim cousu et un passepoil rouge. La sellerie assortie s’étend aux panneaux de porte, aux panneaux arrière et au tunnel de transmission, il y a aussi des tapis noirs avec passepoil rouge et des harnais Simpson. Le volant Billet Specialties est doté d’une jante en fibre de carbone et se trouve devant un tableau de bord couleur carrosserie et rouge.
Le groupe d’instruments AutoMeter, comprend un compteur de vitesse de 160 mph… Le V8 302ci Ford est équipé d’un carburateur à quatre corps Edelbrock, d’un collecteur d’admission en aluminium, de caches-soupapes Ford Racing et d’un radiateur en aluminium avec ventilateur électrique…En se spécialisant dans la chialance reconstituée, qui dénonce ? C’est pas les Tuches, ici, je suis là pour me marrer et pour sen-si-bi-li-ser…
2 commentaires
Maître,
Maudite chez Hésiode , la vieillesse est envoyée aux hommes en guise de châtiment aux côtés du travail et de la maladie. Misérable chez les auteurs de tragédie, elle n’appelle que lamentations et constitue le plus grand des malheurs à tel point que la mort est perçue comme un remède. Ridiculisée par Aristophane, la vieillesse est synonyme d’impuissance physique et de dégénérescence morale. À ces images pathétiques répond cependant, chez Homère, la figure du vénérable Nestor dont Agamemnon loue le bon conseil en temps de guerre, mais qui déplore aussi les ravages physiques que ne manque pas de produire sur lui la vieillesse. L’approche chez Platon demeure valorisante : vénérable, du moins mise en valeur par certaines figures des Dialogues de Platon, elle fait néanmoins l’objet chez Aristote d’un portrait repoussoir et est associée à un déclin généralisé. Les auteurs du Corpus Hippocratique défont l’association simpliste de la vieillesse à une santé déclinante. Ils envisagent en effet pour le vieillard une forme de santé qui s’appuie sur un modèle d’équilibre ou de mélange qui lui est propre et qui n’a pas à être comparé à ceux qui caractérisent les autres âges de la vie. Je loue comme Aristote vos bons conseils en temps de guerre !
Tout heureux que vous appréciez mon article, je me sens soudain rajeunir…
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