Ford Highboy’32 Coupe
En nos temps actuels où absolument tout devient soluble dans les sciences sociales, dans la bioéthique, dans l’épistémologie, l’art de nous embobiner dans les pires fakes-news officielles et surtout dans le grand n’importe quoi du monde politique qui a redécouvert les pratiques des pots de vins et dessous de tables ainsi (et surtout) que les retours jusqu’à 50% des dons de charité, aux donateurs/donatrices, qui sont les montants de nos impôts, il m’est donc réjouissant de pouvoir encore et toujours présenter des automobiles purement ludiques et non spéculatives…
Je pense aux Ferrailleries, dans le presque intempestif, en ce sens, libéré, en tout cas, des influences ou des stratégies ordinaires qui pèsent aujourd’hui sur le sens de nos vies… Soyons philosophiques et filousophes. En posant à nouveaux frais (de mes poches) la question métaphysique par excellence, en faisant de cette question une priorité existentielle, j’annonce d’emblée la couleur : Il s’agit, à mes yeux, de faire preuve d’une radicalité jamais atteinte qui, en tant que telle, exclut d’ailleurs tout passage obligé par le politiquement-correct.
Au fil d’analyses riches et parfois virtuoses, je publie mes chroniques à un lectorat assoiffé à la fois de métaphysique et de sagesse, qui pourra néanmoins renâcler ou devenir perplexe, en découvrant que certaines explicitations méconnaissent volontairement, ou atténuent toute puissance d’interpellation d’une interrogation dont, après tout, le libellé lui-même m’importerait fort peu. Passée au crible d’une analyse littérale pour le moins formelle, la question “Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?” apparaît même, ici ou là, comme un jeu de langage wittgensteinien…
Ce peut être aussi comme une modélisation quasi axiomatique aux allures de programme informatique… Tâchez de suivre mes circonvolutions quasi extatiques, je n’y reviendrais pas, mais vous pouvez relire et prendre des notes… Certes, je me dois de prendre soin de rappeler que mes investigations s’inspirent de diverses études dont celle de R. Nozick intitulée “Why is there something rather than nothing ?”, qu’un certain traitement anglo–saxon d’une question originairement continentale (selon Leibniz, Voltaire, Schopenhauer, Heidegger) peut produire ici…
Ce serait de fil en aiguille, et certains déplacements ou effets s’avèreraient plutôt déroutants quoique parfaitement prévisibles ! Mon lectorat ne serait donc pas pris en traître, d’autant qu’à y regarder de plus près, toutes les perspectives proposées, qu’elles entendent ou non régler la question, mais qu’elles semblent la défigurer ou, au contraire, lui donner un nouveau visage, présupposent une connaissance impeccable des grands concepts de la philosophie pérenne (l’un et le multiple, la nécessité et la contingence, l’empirique et le transcendantal, la connaissance et la pensée, le possible et le virtuel, etc.)…
Mais aussi de ses enjeux existentiels (le bonheur, la survie, l’existence, etc.). Quoi qu’il en soit, déçu ou pas par mon entreprise méritoire que certains et certaines qualifient judicieusement d’ascension vers le néant des choses, mon lectorat ne pourra qu’être interpellé, ou à défaut, impressionné par l’audace de mes propos et l’endurance de mon même lectorat de continuer à lire mes élucubrations déjantées. Oser penser par soi-même ce qu’il semble impossible de penser, et qui plus est, en faire un Web-Site plutôt que de le taire, ce n’est pas rien…
Bref… Je me dois d’en revenir au Hot Rod star de cette chronique… C’est un Coupé cinq fenêtres Ford Highboy de 1932 qui représente le rêve de son propriétaire qui devient réalité. En effet, ce Hot Rod Coupé Ford Highboy à cinq fenêtres de 1932 représente la réalisation de nombreux rêves. C’était le rêve de John Docktor, de Bedford, au Texas, de construire un Hot Rod qu’un GI de retour de la Seconde Guerre mondiale aurait peut-être construit pour lui-même en tant que véhicule quotidien capable de se transformer en bête de course de Drag de rue du week-end.
John a assemblé le châssis roulant SO-CAL SPEED SHOP (SCSS) chez lui au Texas, puis à partir de là, il s’est déchargé sur l’atelier de Veazie Brothers à Pomona, en Californie, pour l’amener à son état fini actuel, préférant payer un peu moins de 60.000 dollars que continuer à tenter l’impossible. L’empattement de 107po du châssis SCSS est basé sur l’un de ses chassis Step-Boxed pour B’32 “Deuce”, qui peuvent être personnalisés et bénéficient d’une traverse avant plate (comme un modèle A).
Cela ajoute un po supplémentaire de chute de suspension inférieure…, Je n’oublie pas les supports de moteur, une traverse centrale personnalisée (qui prévoit le support de transmission manuelle) et la traverse arrière qui fonctionne avec un amortisseur Ford de 9po et un amortisseur à tube SCSS…. Ca va ? Vous suivez ? Le reste du châssis est basé sur d’autres composants SCSS. La suspension avant est fondée autour d’un essieu chromé de 4po à poutre en I, d’une paire d’essieux Ford de 2po travaillant ensemble avec une paire de freins Wilson Welding ’39 Lincoln.
Il y a aussi une paire d’amortisseurs à tubes chromés, une barre Panhard chromée, un stabilisateur de direction, une paire de tiges de rayon ‘d’épingle à cheveux’ chromées, un boîtier de direction Borgeson (style Vega), et un ressort à lames transversal peint à l’avant. Waouwwww ! Cela explique partiellement les 60.000$…La suspension arrière SCSS est basée sur un arrière de 9po Ford 3,50 , un kit de barre d’échelle, un ressort transversal conçu pour ressembler davantage au ressort Ford type 40…. Ouf… Le plus dur reste à venir…
La combinaison des freins à tambour Lincoln à l’avant et Ford à l’arrière, est actionnée par un ensemble de pédales SCSS et un maître-cylindre Wilwood. D’autres aménagements d’angle comprennent les jantes en acier Wheelsmith, avec des capuchons Ford, mesurant 16×4,5 AV et 16×6 AR, puis comme chaussées de Coker/Firestone 5,50×16 AV et 7,50×16 AR. Entre les rails du chassis se trouve un V8 Chevrolet smal bloc, qui n’existait pas dans les années qui ont immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale, mais qui est apparu dans la décennie émergente.
Maintenant, nous admettrons également que la climatisation n’a existé que plusieurs décennies plus tard, mais il faut faire des concessions pour le Hot Rodding moderne et les avantages durables que des changements mécaniques spécifiques ajoutent à la maniabilité et au confort… Parmi les autres points importants ou non de SBC, citons l’utilisation d’une magnéto Don Zig, une entreprise connue pour sa capacité à réhabiliter les magnétos originales Mallory et Vertex. Don Zig Magnetos fabrique également sa propre gamme d’assemblages de bases de magnéto Vertex…
En y regardant de plus près, vous verrez que le petit bloc V8 utilise un mag Vertex avec des fils de prise Taylor. À partir de là, une prise d’air Edelbrock et un carbu quadruple corps de Quick Fuel Technologies, fournissent le carburant aux “lumières” Vertex… Les collecteurs en fonte font évidement partie de l’échappement en corne de bélier Hi-po Chevy qui se connecte ensuite à des tubes pliés par mandrin et soudés au TIG par les frères Veazie. De là, ceux-ci sont reliés à une paire de silencieux Turbo qui sont recouverts de chaleur par Young Guns Performance.
Pour faciliter le refroidissement, le SBC utilise une colonne montante sur sa pompe à eau Zips. Cette colonne montante positionne le ventilateur de manière à ce qu’il soit idéalement placé dans le carénage bien en face du radiateur fabriqué par Veazie Brothers, ce qui permet au dit ventilo de fonctionner de manière optimale. Le V-8 Chevrolet 350ci est associé à une boîte TREMEC TKO 600 (2,87 en première vitesse et 0,82 en cinquième vitesse) avec un levier de vitesses fabriqué par Veazie Brothers.
La carrosserie est tout droit sortie de chez United Pacific. Ce highboy à cinq fenêtres a été ensuite “détaillé” par Angelo de Walden Speed Shop aux fins de supprimer les éventuelles imperfections et corriger divers ajustements. À partir de là, l’ajustement et la finition de la carrosserie au chassis ont été terminés chez Veazie Brothers, qui se trouve à proximité de Walden’s. Le capot est de chez Rootlieb tandis que l’insert de toit a été fait chez Sid Chavers (alors qu’il était encore dans la région).
Il est intéressant de noter que John a conduit le coupé Deuce à cinq fenêtres jusque chez Chavers depuis l’atelier des frères Veazie à Pomona et retour. Toute la carrosserie et la peinture ont été prises en charge par Scott Veazie. La peinture est d’un noir satiné en une seule étape. Le tableau de bord de style ’32 d’origine comporte un panneau de bord inférieur personnalisé qui abrite les commandes Vintage Air A/C. (Regardez de près les autographes qui sont sur ce tableau de bord : Alex Xydias et Pete Chapouris. Une belle touche de personnalités du Hot Rodding)…
Le tableau de bord lui-même accueille un ensemble de compteurs qui comprend un indicateur de vitesse, du carburant et des instruments de température : eau et huile, provennant du catalogue Mooneyes Equipped et qui sont fabriquées par Classic Instruments dans le look traditionnel des Hot Rods, c’est-à-dire cadran noir avec lettres / chiffres / aiguilles blancs et arborent le logo Mooneyes… Notez que le panneau abrite également quatre lumières qui signalent des fonctions telles que les clignotants, les phares, etc.
La colonne de direction est une colonne LimeWorks Hot Rod qui comporte la clé de contact, un interrupteur marche/arrêt, et est surmontée d’un volant Ford 40 de 16 po de chez Vintique Inc. avec capuchon noir standard. Tout le câblage a été réalisé dans un look tissu vintage qui a été géré par Justin Veazie. Le cadre de la banquette est fourni par Glide Engineering et a ensuite été recouvert de cuir beige par Gabe’s Street Rod Custom Interiors. Il est particulièrement intéressant de voir comment l’intérieur, bien que fini, présente l’aspect exposé avec l’absence de matériau sur la garniture de toit…
Mais aussi sur la porte et les panneaux de protection ou la moquette. Au lieu de cela, l’aspect bois fini sur le sol et la zone de la garniture de toit a été réalisé chez les Veazie Brothers. Une très belle touche a été l’ajout de tapis de sol en caoutchouc placés avec les reliefs du plancher en bois. Il s’agit clairement d’un cas de “quand c’est moins c’est plus”…. Ce coupé Highboy Ford à cinq fenêtres de 1932 a le bon look et offre la bonne sensation. Peut-être qu’un GI de retour de la Seconde Guerre mondiale aurait voulu pareil, de même qu’un certain nombre de Hot Rodders qui voudraient aujourd’hui la même chose…