Hot Rod Ford Phaeton’27
L’amour “dévotif” envers un Hot Rod attribue une valeur à l’objet aimé, quoiqu’en faits et réalité il l’attribue mais ne le crée pas, alors que dans le désir ne se retrouve rien de ce genre. Autrement dit : le désir n’attribue aucune valeur réelle si ce n’est relative à ce qui est désiré, alors que fondamentalement l’amour est une affirmation de la valeur de ce qui est aimé. Voyez que ça commence sur les chapeaux des roues, inexistants, car le Hot Rod en cause dispose de jantes à rayons peintes… Considérez que je suis maître de l’iconoclasme, j’ose le décadent “futuristique” plutôt que futuriste et je vous conte d’écritures mes expériences fantastiques qui s’enchevêtrent entre-elles. Je témoigne des montagnes d’illusions qui disparaissent dans les mers de sarcasmes dont les profondeurs abyssales se confondent avec le fameux puits sans fond de l’imbécilité humaine.
Je surnage dans les mers de sarcasmes et parcours sans cesse des paysages aux formes infinies et aux couleurs contrastées se fondant dans les cieux changeant jusqu’aux visions que j’ai du monde qui m’entoure et se transforme sans cesse. Avouez que c’est bôôôô… Un Hot Rod ne transporte pas ses passagers vers de nouvelles contrées captivantes, il mène surtout à des rituels répétitifs semblables aux jeux d’humains adolescents qui, pour les mâles, consiste à concourir pour la plus phénoménale érection et aussi à qui peut “spermater” au plus loin en suite des concours de jets de pipi… Dérisoire humanité se créant des mœurs obligés d’être peuplés de cauchemars. La passion pour la vitesse qui en découle aux fins de s’enfuir aux plus loins, est une autofiction qui désassemble les conventions stagnantes. Les croyances fixes disparaissent par les tuyaux d’échappement créés au départ d’antiquités modernisées.
L’ensemble se précipitant vers un avenir inexistant. L’automobile moderne, couplée à d’autres nouvelles technologies, contribue à une crise des sens médiatisée par la technologie révélant d’infinies incompréhensions du temps et de l’espace éclairés par des flashs… Le tout parait ainsi aberrant voire fou aux cerveaux affectés. L’automobilisme et pis encore le “Hot Roddisme” sont donc des maladies mentales qu’on nomme “Vitesse”... Non pas la vitesse mécanique qui emporte les machines sur les routes, à travers pays et continents, mais la vitesse “névropathique”, qui emporte l’humain à travers toutes ses actions et ses distractions… La vitesse a un double sens car elle peut s’appliquer à la vitesse du véhicule ainsi que le mouvement des processus mentaux et du comportement du passager. Cette maladie a le pouvoir de transformer radicalement la perception.
Conduire à grande vitesse engendre en effet une sorte d’amnésie culturelle au cours de laquelle on oublie les valeurs morales, esthétiques et littéraires de sa culture d’origine. C’est comme pour le football des “foutballeux” et “fouteux” qui créent la merde en engrangeant des centaines de millions, une profession suivie de très près par les putes de tous acabits, formes et couleurs qui se gèrent en passes pouvant aller jusqu’à l’extase d’euros et/ou dollars par brouettes de millièmes de millions… Les Hot-Rod’s n’ouvrent pas de telles nouvelles voies d’études critiques de la transformation trans et cul-cul-culturelle, dissipant les préjugés et créant une esthétique fragmentée similaire à l’impressionnisme et au cinéma des premiers temps. Cependant, l’érudition n’a pas centré sur la sensation de folie qu’on éprouve devant et dedans un Hot-Rod lors de de voyages qui altèrent l’esprit.
Le domaine du post humanisme désignant l’incarnation et l’encastrement de l’être humain non seulement dans son tout biologique mais aussi dans son monde technologique et déstabilise les vues supposées universelles dans une fiction post humaniste qui brouille les frontières entre fous et machines ainsi que ceux entre technologie et textes, contribuant ainsi à une “Esthétique révolutionnaire” emblématique de l’époque actuelle. Je me retrouve donc à écrire l’histoire de l’automobile au travers des traumatismes neurologiques… J’y excelle très bien… Dès le début de son invention, l’automobile a été associée à la psychose, au danger et l’extase. Au XIXe siècle, la vitesse des automobiles induisait la peur des gens qui s’en saoulaient jusqu’à se tuer eux-mêmes. Blâmons ces fous, qu’on les enferme ! Mais qui est le sage qui, maître d’un engin lui donnant ce plaisir enivrant et périlleux, se le soit toujours vertueusement refusé ?
L’excitation de la conduite à grande vitesse est si puissante qu’elle oblige le conducteur à risquer de perdre sa vie et celle des autres. Cette exaltation dépasse même les catégories opposées du vice contre la vertu et la sagesse ou la folie, tous unis dans la neurasthénie et l’euphorie érotique des Hot-Rod’s aboutissant à une névrose traumatique ayant le pouvoir de modifier radicalement la perception visuelle et plonger l’halluciné dans une crise hystéro-neurasthénique amenant à des modes de pensée et de comportement aberrants pouvant être assimilée à de l’art révolutionnaire… Waouwwww ! Le bégaiement littéraire entrainant un discours mécanique composé des noms décrivant les pièces et les maîtres-d ‘œuvres, brisant les modèles de discours conventionnels façon “Bellu”, un homme machine expérimental qui cesse d’être homme pour devenir-inhumain, et tapote des récits séquentiels.
Ils sont toutefois d’une esthétique frénétique en mouvement inverse de son propre mouvement. Sensation douloureuse, parfois, mais forte comme le vertige et comme la fièvre de la distorsion spatiale d’un état mental perturbant (sensation douloureuse) empêchant aux lecteurs de se libérer de cette emprise. Mon style est inverse, il a un caractère révolutionnaire, anti-conventionnel et politiquement-incorrect, libérant la voie à une expression artistique débridée dans une esthétique novatrice qui articule la frénésie extatique des nouvelles technologies car l’homme qui a assisté à une explosion ne s’arrête pas pour relier grammaticalement ses phrases. Il lance à ses lecteurs/lectrices internautes des cris et des substantifs. L’invitation à lutter contre toutes les formes de traditionalisme et d’académisme s’accompagne de l’exaltation du dynamisme. La frontière entre l’homme et la machine est ainsi atteinte…
Comme la voiture a été créée par l’homme, son fonctionnement est une extension de l’art et du génie humain. Les machines et les humains fusionnent ainsi en une seule entité créative. Depuis la fin du XXe siècle, notre époque, une époque mythique, nous sommes toutes et tous devenu des chimères, des hybrides théorisés et fabriqués de machine et organisme ; en bref, nous sommes des cyborg’s…Sigmund Freud discutant des névroses qui découlent des nouvelles avancées technologiques et du progrès sociétal disait que la civilisation visait à augmenter le plaisir alors qu’il n’y a aucune preuve que les humains dans la société moderne soient plus heureux que dans une société primitive. Le seul résultat de la nouvelle technologie étant un sentiment de supériorité dû à la capacité de dominer. Au moyen de tous ses outils, l’homme rend ses propres organes plus parfaits ET élimine les obstacles sur le chemin de leur activité.
Kerouac écrivait que les seules personnes pour lui sont les fous, ceux qui sont fous de vivre, fous de parler, fous d’être sauvés, désireux de tout en même temps, ceux qui ne bâillent pas et ne disent pas de choses banales, mais brûlent comme de fabuleuses bougies romaines jaunes qui explosent à travers les étoiles”… Pfffffffffff ! Le “Builder’s Showcase” lors des championnats nationaux annuels de Street-Rods de la NSRA, est un endroit idéal pour voir certains des meilleurs Hot-Rods créés par les meilleurs constructeurs. Jamie Johnson de “Hot Rod Haven” à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, participe régulièrement au “Builder’s Showcase” depuis plusieurs années. Il s’y est présenté avec ce Hot-Rod Ford Phaeton’27, faisant une grande impression sur la foule de Louisville. Les foules de la côte ouest avaient vécues un premier aperçu de la voiture quelques mois plus tôt lorsqu’elle a fait ses débuts au “National Roadster Show”.
Contrairement à la plupart des voitures construites à “Hot Rod Haven”, ce Phaéton est le véhicule personnel de Jamie. Ce n’est pas son premier qui est un coupé Ford 1933 qu’il possède depuis l’âge de 9 ans : “Mon père, Jim, construisait des Hot-Rod’s, alors j’ai grandi autour d’eux. Il m’a demandé quelle était ma voiture préférée et ma réponse a été influencée par le coupé Eliminator de ZZ Top. Mon père a trouvé une carrosserie à vendre dans le Nebraska. Ce coupé l’a conduit à fabriquer de nombreuses autres voitures et à une carrière qui l’a conduit à l’ouverture du Hot Rod Haven”. Tenir une boutique ne laisse pas beaucoup de temps pour des projets personnels, mais lorsqu’un ami lui a parlé du Phaéton modèle T, il n’a pas pu le laisser passer. Il a fallu huit ans pour démarrer le projet, mais sept mois pour le terminer. La matière première du Hot Rod de taille familiale de Jamie a été trouvée à Albuquerque, sur la terre ferme.
Il comprenait la carrosserie non modifiée et le châssis d’origine. Les ailes étaient également incluses, mais le plan de Jamie nécessitait un Highboy. Il avait également d’autres changements en tête, mais ils ont tous été faits avec ce qu’il appelle “un équilibre entre la simplicité et quelque chose de plus. Si les gens ne les remarquent pas, c’est ce que je voulais”… Un changement que les gens ne remarquent peut-être pas est le haut du bord arrière de la carrosserie, qui a été profilé pour s’adapter au reste de la carrosserie. Un autre est le pare-brise personnalisé, construit à l’aide de montants de roadster de 1936, et d’un châssis rétréci et modifié pour s’adapter au capot 1927 remodelé. Le haut et les côtés de la Deuce ont également été reproportionnés. Les changements les plus notables incluant la calandre de 1932 avec un insert Dale’s Manufacturing, avec des phares Guide 682 et des feux arrière Ford 1937.
Jamie et Jim ont travaillé ensemble sur la carrosserie avant de confier la voiture au peintre Sean Sena. Jamie a choisi une couleur rouge mandarine inspirée des années 40 qui n’est ni claire ni foncée et Sena a pulvérisé la peinture R-M. La fabrication du châssis a présenté quelques défis. Jamie a utilisé un ensemble de longerons de 1932 au lieu du châssis du modèle T fourni avec la voiture. Il a modifié l’empattement et rétréci le châssis pour s’adapter à la longue carrosserie du Phaéton. Le châssis est renforcé par des traverses avant et arrière modèle A et un X central, situé pour positionner correctement les pneus arrière avec les passages de roue. Les cornes du châssis avant ont été allongées de 5 pouces et ont été sévèrement pincées. Les cornes arrière ont été balancées derrière l’essieu. Conformément au style traditionnel, la suspension est dotée d’un essieu avant en I abaissé de 1932.
Il a a aussi des triangles fendus en acier inoxydable poli et de broches Ford de 1940. À l’arrière, un pont Rodsville contient des engrenages à coupe droite en 4,11:1. Des ressorts à lames transversaux et des amortisseurs SO-CAL (montés derrière les essieux) adoucissent la conduite. Les freins avant et arrière de la Ford de 1940 sont alimentés par un maître-cylindre Mustang de 1967. Le Phaeton roulait sur des Ford chromées de 1940 pour ses débuts dans la GNRS, mais pour les Street Rod Nats, celles-ci ont été remplacéees par des jantes à rayons Ford 1935 de 16 pouces à l’avant et 18 pouces à l’arrière pour ajouter quelque chose d’autre sur lequel les cerveaux peuvent travailler. Les pneus à carcasse diagonale Firestone 4.50-16 et 700-18 de Coker, sont parfaitement assortis aux jantes fils. Des réservoirs de carburant doubles d’une capacité de 26 gallons sont montés entre le membre en X (c’est porno tout ça ?)…
Ils sont dissimulés par un couvercle de type ventre. La banquette arrière est articulée pour s’incliner vers l’avant afin d’accéder au goulot de remplissage. Un tuyau en Y dirige l’essence vers les réservoirs et une seule pompe et un égaliseur déplacent le carburant vers le moteur Flathead. Al Edwards à Albuquerque a utilisé des composants classiques pour assembler le V8 Flathead, construit à l’origine en 1946. Les cylindres ont été réalésés à 0,040 et chargés avec des pistons Offenhauser faisant tourner un vilebrequin Merc de 1952. Les cames et ressorts de soupape proviennent d’Ed Iskenderian, et les culasses et le collecteur d’admission de chez Edelbrock. Les Triple carbus sont des Stromberg 97. Les collecteurs à décharge centrale revêtus de HPC canalisent les gaz vers ses silencieux personnalisés. Un radiateur haut débit, un ventilateur mécanique et une pompe à eau Drake maintiennent la température sous contrôle.
L’adaptation d’un V8 Chevy S-10 T5 Flathead, comme l’a fait Jamie, est une modification populaire dans le Hot Rodding. À l’intérieur de la voiture, le tableau de bord d’origine a été modifié pour un ensemble de compteurs Stewart Warner Wings à face noire. Le style traditionnel se poursuit avec le volant Bell à quatre branches, la pédale d’accélérateur est une “cuillère” de 1932, les pédales de frein et d’embrayage sont d’authentiques Ford de 1939 de même que le rétroviseur intérieur Ford de 1936 et la poignée de levier de vitesses de 1939 (adaptée au levier de vitesses T5). “Hot Rod Haven” et “Ron Mangus Hot Rod Interiors” collaborent à la construction de Hot-Rods depuis près de 20 ans. Pour le Phaéton de Jamie, Ron a recouvert les banquettes et les panneaux personnalisés de cuir beige, cousant un design simple et élégant qui convient à tout le style de la voiture.
La moquette tissée “à l’allemande” recouvre le sol avec la même élégance. Ce modèle T Phaeton a été terminé juste avant son dévoilement au Grand National Roadster Show. Il était de retour pour le salon suivant, invité à participer au Suede Palace, la vitrine des Hot Rod’s traditionnels construits par leurs propriétaires. Jamie continuera à frapper les grands salons, mais avec de nouvelles voitures construites pour les clients, telle est la vie d’un constructeur professionnel. Sans l’obligation de garder le Phaéton sur le circuit des spectacles, il aura plus de chance d’être utilisé dans les rues… Si vous avez 100.000$ faites l’affaire, c’est cool… Il vous faut toutefois ajouter divers frais et compléments… Les frais de transport par route jusqu’à un port, puis le transport en container, diverses taxes, un long périple nécessaire à l’immatriculation et quelques compléments fiscaux et autres… Du pur bonheur d’être Hot Rodder !