Ford T-Bucket Hot Rod
Hot Rodders… Rebelles… Idéalistes… Visionnaires… Pas de règles… Donc, quand il s’agit de la question de toutes les questions, celles de la vie, de l’univers et de tout le reste, je me dois de l’aborder beaucoup plus infailliblement que le reste, d’autant que j’ai beaucoup de curiosité, d’exubérance et surtout la joie inconditionnelle des changements de perspectives surréalistes, pour en conter des histoires qui prospèrent sur l’intellect et la perspicacité philosophique, mais toujours racontées avec le cœur d’un grand enfant. La vie se déroulant dans un monde absurde, est régie dans les folies quotidiennes de toutes et tous.
Les divers aspects de la vie sont comme des parodies joyeusement déformées dans le grotesque et l’absurde et vus sous l’angle de chacun/chacune, c’est-à-dire que c’est inhabituel pour les autres. Ce qui est soi-disant sensé tout comme les points de vue prétendument certains, implosent dans les têtes créant des réactions en chaîne très divertissantes, portant avec elles une folie enfantine, y compris toutes les joies et tous les dangers qui remplissent la vie à ras bord d’une énergie unique, stupide, bizarre, subversive, piquante et morveuse.
Et pourtant, spirituels, iconoclastes, impies, doux, drôles et surréalistes, sont les gens qui pour certains/certaines, osent toujours être glorieusement et follement stupides ! Ce qui est soi-disant sensé et les points de vue prétendument sûrs et certains, finissent toujours par imploser dans des réactions en chaînes très divertissantes. C’est exactement comme ça. Et c’est exactement pourquoi mes histoires qui en découlent cherchent la “cooltitude” dans le meilleur sens du terme : Le réalisme fougueux, idiot et chaleureux…
Ce n’est pas exactement sur la ligne habituelle façon “Steve-McQueen-I-am-the-King-of-Cool-and-pull-my-thing-through-coolness”, mais c’est au moins aussi amusant et en fait beaucoup plus stimulant. Après seulement une dizaine de lignes, vous êtes déjà sur le chemin du plaisir… Oui ? Non ? Vous êtes-vous déjà allongé ivre en regardant les étoiles après m’avoir lu ? Pas particulièrement ivre, juste le genre d’ivresse obtenue dans la cootitude béate de lire mes diverses élucubrations hectiques. Vient alors (normalement) une fièvre prolongée, caractérisée par d’importantes oscillations de température…
Egalement, une folie progressive et un état cachectique à marche rapide vous submerge… Le monde ne serait-il qu’un gigantesque supercalculateur construit il y a des millions d’années pour résoudre un problème important, à savoir la question de la vie, de l’univers et de tout le reste ? Cette expérience de superordinateur était presque terminée lorsque des fiscards ont pulvérisé la Terre sans cérémonie et de mauvaise humeur parce qu’ils suspectaient une fraude à la TVA associée à des techniques de blanchiment faisant obstacle à un la planification de l’hyperespace fiscal… OK ?
Détendez-vous. Ils sont dans le bordel du bout de l’univers, où ils se retrouvent pour célébrer la victoire de la disparition du cosmos réfractaire aux ponctions TVA, dans une atmosphère détendue. D’accord ? Voulez-vous une liste rapide de quelques autres choses incroyablement importantes que vous devriez savoir si vous faites du Cruising à travers la galaxie ? Non ? Vous vous en branlez de tout ça, avouez ! Ouaihhhh ! Moi aussi. Le premier vaisseau spatial de l’univers alimenté par l’improbabilité infinie, soit écrit en passant, était un Hot Rod T Bucket, ce qui n’a vraiment mené personne nulle part.
Voilà pour la recherche constante du sens de la vie. Attaquons la grande liberté… On en profite avec ce Hot Rod. Un road trip à haute fréquence tout simplement parfait. Le dernier du genre. Un dinosaure sous-estimé, équipé d’un moteur V8 fossilisé de l’âge des muscle cars, un élevage anachronique d’une espèce maintenant au bord de l’extinction. Le Hot Rodding est parfois une voiture de quartier ostentatoire qui sert aux mecs en crise de véhicule d’évasion avec une superbe beauté vénéneuse éphémère de 20 ans en passagère.
La voiture a acquis sa réputation après la seconde guerre mondiale et deux bombardements atomiques sur les femmes et enfants d’Hiroshima et Nagasaki ce qui n’a pas forcément détruit l’image de l’Amérique. Les choses se sont vraiment détériorées avec l’atomisation de l’Europe qui ne méritait pas ça. C’était pourtant autrefois approprié pour les Japonais. Ahhhhh ! Elle n’a pas encore eu lieu ? OK ! Elle arrive via l’Ukraine. Ne vous inquiétez pas. Malgré que tout est précaire, on a souvent du mal à contingenter un élan incohérent après un chill-out au lever du soleil après une nuit de fête…
Oui ? Non ? Peut-être ? Alors qu’on se retrouve projeté au lac salé asséché d’El Mirage en accélération de zéro à soixante miles (96,6 km/h) en moins de quatre secondes et qu’on vient de battre un total ahuri en vélo de livraisons de Pizza’s, on n’en a que du plaisir, du plaisir et encore plus de plaisir au programme, même avec des chaussures à plateforme. Ou surtout alors… Ce Ford T-Bucket est un Hot Rod en fibre de verre peint en jaune avec des graphiques de flammes et alimenté par un V8 350ci équipé d’un carburateur Edelbrock à quatre corps et d’une transmission automatique à trois vitesses.
Les jantes de 16 AV et 18 AR, sont à rayons chromés et sont enveloppées de pneus Nitto NT555R 245/50 AV et 305/45 AR. Le compteur de vitesse ne fonctionne pas et le kilométrage total du châssis est inconnu. Ce Hot Rod célèbre l’hédonisme insouciant des années soixante et soixante-dix tout en gardant l’esprit ouvert sur l’avenir improbable que nous nous créons… Le résultat ? Brillantissime ! Il ne s’agit pas de la beauté des proportions, de la fraîcheur des formes, mais, dans un sens plus large, de ce qu’on peux en raconter. Et le prix demandé n’est que de 25.000$… pas excessif !
L’histoire n’a pas à s’étendre de l’Alaska à la Terre de Feu, les petites escapades de la vie quotidienne suffisent, et une telle machine de rêve peut le faire sans effort. Il suffit d’y monter et de partir. Des ecchymoses et des cicatrices mineures élèvent le conducteur et sa passagère sexuelle aux plus hauts niveaux de jouissances. Les références dynamiques au style de vie, au design, à l’art et à l’indulgence ouvrent de nombreuses possibilités pour faire allusion à l’infini du vide. Pour démontrer et célébrer dûment ce mode de vie, j’ai pensé créer un livre anniversaire spécial avec du papier de qualité supérieure…
Il serait d’un design élaboré avec des photographies époustouflantes et professionnelles. La publication somptueusement produite comprendrait également les résultats d’une collaboration avec Jésus en personne pour montrer aux populations à quel point la coopération interprofessionnelle peut bien fonctionner de nos jours. Et pas seulement ça… Qu’est-ce que ce serait de rouler en Hot Rod vers le néant et que le trajet ne se termine jamais ? Une brève réflexion sur le thème de la liberté d’expression. Ne jamais s’arrêter…
Si vous y réfléchissez vraiment, j’ai écrit il y a longtemps, que les Hot Rodders doivent rouler pour toujours. Rouler sans cesse, accélérer, déchirer l’asphalte kilomètre après kilomètre. Une raison peut être trouvée dans la physique impliquée : un Hot Rod qui ne bouge pas n’a pas de sens. La deuxième raison est thermique. Étant donné que le corps humain se refroidit considérablement à mesure que la vitesse augmente en raison du courant d’air, le Hot Rodder doit s’habiller. S’il est nu, il surchauffera les belles qu’il rencontrera. La troisième raison est la liberté que promet le Hot Rodding.
Vous pourriez supposer que le degré de liberté augmente avec la durée du trajet. C’est un non-sens, bien sûr. La liberté de rouler en Hot Rod se compose de possibilités… A ce sujet il faudrait promouvoir le Hot Rodding nudiste… Personne n’a encore osé ! Pourtant, la liberté naît de la réduction du possible. Vous ne pouvez rien emporter avec vous, vous ne pouvez pas vous optimiser, vous ne pouvez pas communiquer avec les autres, vous n’avez rien à prouver à personne, pas même à votre propre ego. Nul besoin de démontrer que vos érections sont importantes, tout le monde s’en branle…
Un Hot Rod est composé uniquement de 4 roues, d’un châssis et d’un moteur, ce qui minimise le Hot Rodder à lui-même et la conduite à être et à faire. Cette masse déroutante de distractions et d’options que le monde offre, n’existe tout simplement plus. Ce qui reste est le paysage et le vent, la distance que vous parcourez et la destination que vous atteignez finalement si vous ne tombez pas en panne. S’il y a une destination car le but de rouler en Hot Rod est d’aller nulle part vers le néant absolu en étant attentif que les gabelous et fiscards cherchent à vous dépouiller… Evitez-les ! Ne vous arrêtez jamais…
Certes, il y a quelque chose d’archaïque dans le mouvement, dans la négation de l’enlisement, dans la chasse aux nouvelles perspectives stupides et inutiles qui surgissent au cours de la chevauchée infernale. D’autre part, vous roulez toujours un peu en avance sur le passé, poussant ce fantastique engin sur l’asphalte, admirant et maîtrisant sa technologie et sa vitesse. Conduire un Hot Rod offre une opportunité très rare de se sentir sublime. Pas nécessairement parce que vous trônez au-dessus de l’action sur la route, même si cela joue aussi un rôle.
Plus significatif est le fait que vous êtes aux commandes d’une machine infernale qui ne donne jamais à son pilote le sentiment d’être à sa merci. Au contraire, elle exige un maximum de circonspection et de responsabilité. Aussi étrange que cela puisse paraître, l’un des plus grands avantages du Hot Rod est la relative improbabilité d’un avenir incertain voire précaire. Toutefois, conduire un Hot Rod élargit vos horizons, car, dès l’enfance, notre vision du monde est serrée dans des carrés et des rectangles…
Dans nos maisons et partouze nous devons observer l’absurdité du monde à travers des fenêtres fermées, regarder des téléviseurs rectangulaires, feuilleter des livres et magazines et regarder des images limitées par des cadres suspendus aux murs. Une vision étroite de la vie. En pilotant un Hot Rod comme ce T Buckett sans capote, il n’y a pas de vue cadrée, la vue est libre et illimitée, vers le haut le ciel se courbe, au loin l’horizon met fin au panorama. Et même l’horizon peut être déjoué si vous continuez à fond… L’idée d’un trajet sans fin n’est pas mauvaise, c’est “Coolness”…
Aujourd’hui c’est un mot à la mode dépourvu de contenu, qui symbolise une attitude individuelle et une stratégie comportementale modernes et vieillissantes avec confiance en soi avec des racines rebelles contre un monde tordu et injuste. Wouaahhhh ! C’est tout moi ça… Mais que signifie réellement le mot “cool” et que signifie “être cool” ? Comment la “cooltitude fraîcheur” devient-elle tangible ? Qu’est-ce qui rend la “cooltitude fraîcheur” si attrayante ? D’où vient ce terme ? Comment la question a-t-elle évolué ? Quelles facettes agrandies rencontrons-nous lorsque nous regardons de plus près ?
Je me dois d’aller au fond de ces questions avec une vision holistique comprenant recherche et collage de l’histoire et des histoires, en ce compris parler à des experts interdisciplinaires sur les antécédents et les développements, les caractéristiques et les critères, identifier les icônes et les personnalités qui façonnent de manière si frappante notre image moderne de la coolitude. Un voyage de découvertes divertissantes et créatives qui aborderait les facettes d’un phénomène fascinant et intemporel de nostalgie.
Une mise à l’échelle et un regard réfléchi et précis sur les concepts de cool et de coolness devenant un plaidoyer, une expérience émotionnelle intemporelle et moderne et une attitude confiante qui vit de manière attrayante d’un refus des normes bourgeoises, qui ne s’intègre pas, et en même temps fascine. Je pense parvenir à créer des impulsions captivantes et durablement stimulantes dans le contexte des sujets actuels que j’aborde incluant un style de vie particulier avec une aisance bon enfant, car depuis les années’70 je publie des magazines et à partir des années’80 c’est dans le monde entier.
Cité dans d’autres magazines et même dans des thèses universitaires, recevant de nombreux prix et étant considéré comme hyper créatif car encourageant mes “Popu’s” (mes lecteurs/lectrices et internautes), à réfléchir davantage. Autrefois immigré à travers le langage rebelle des jeunes, le “cool” est désormais répandu, il décrit tout ce qui est d’une manière ou d’une autre décontracté, branché et “in”. Tout doit être cool, tout le monde veut être cool. Cool est admirable et convoité. Mais que signifie réellement le mot ? Et qu’est-ce que ça veut dire ?
Quelque chose comme une distance détendue avec soi-même et les choses les moins importantes sont loin. Les road stories vivent intemporellement de désirs et d’espoirs, de courage et de départ, mais par-dessus tout, il s’agit du sentiment de liberté. Oubliez Paris, la supposée ville de l’amour, à part trop de clichés, est tout simplement bruyante et trépidante. Si l’amour doit vraiment y être trouvé dans l’air, alors certainement pas dans cet endroit qui semble n’être fait que de pierre et d’acier. Non, il faut que ce soit un autre endroit, un endroit plus libre, plus facile à vivre et romantique d’une manière très typique.
Mieux encore : sublime. Nous avons tendance à vivre notre monde de manière compliquée voire extrêmement complexe. Et tandis que les systèmes compliqués s’offrent à notre compréhension à travers des connexions clairement définies d’éléments individuels, cela ne s’applique malheureusement pas aux systèmes complexes. Car tout est imprévisible. Et nous voilà, plus ou moins gaiement au milieu de tout ça. C’est pourquoi les solutions minimalistes s’appliquent : “Keep it simple and smart”... La conversation se termine, elle s’est avérée plus compliquée que prévu, mais aussi divertissante qu’imaginée.