FORD’32 PHAETON First Prize Goodguys 2024
Ken Reister est arrivé le premier dimanche matin d’avril 2024 au volant d’une beauté, couleur “Bonbon-Candy-Apple-Red”... En fin de journée il est rentré chez lui avec le très convoité titre “Meguiar’s Street Rod d’Elegance 2024”, qui fait partie des prix annuels Goodguys Top-12. Tout est écrit, j’ai les photos illustrant mon propos et comme cela se déroule aux USA dans une ville sympa dans laquelle pas même 1% d’entre vous, ne passera jamais, et comme c’est bientôt la guerre mondiale (Ukraine/Russie + Iran/Israël + Chine/Taïwan et autres conflits) ces histoires de Hot-Rod’s qui coutent un demi-million de dollars minimum pour espérer gagner une Coupe d’Excellence en fer-blanc collée sur un mini bloc de faux marbre avec une plaquette de sonnette d’entrée… me saoulent…
L’affaire (ce 4.104 ième article) pourrait se terminer ici que ça ne changerait pas, ni vos vies (abrutissantes) de Popu’s-lambda, ni la mienne qui quoique qu’elle m’intéresse plus que l’inverse, me mène dans moins d’un mois d’aujourd’hui, à mes 75 ans qui ne sont pas l’annonce du cap de mes 3/4 de vie, puisque je constate via les nécrologies et les papotages TiVi que de plus en plus de vieux cons décèdent sans prévenir avant d’atteindre 75 ans… Quelques jours après cette fin de parcours, les héritiers se disputent les restes… Et si les vieux cons ont gagné des trophées en fer-blanc, ceux-ci se retrouvent soit à la déchetterie soit dans des brocantes ou quasi personne n’achète quoi que ce soit…
Il m’arrive d’ailleurs de plus en plus de siester après dîner sans dormir car pensant soudain aux conneries de bagnoles entassées dans mon musée perso qui continuent de couter des frais pour chaque sortie parce qu’elles ne sortent pas assez, alors que si je les sorts souvent ça coutera quand même des frais… Grande fatique… Normalement aucun éditeur n’avoue jamais ses ressentis… Moi si, parce qu’en parler est plus facilement et directement sorti de ma tête que de devoir chercher quoi écrire sur des bagnoles dont tout le monde se f… J’en connasse qui persévèrent à courir le monde pour prendre des notes ou s’immerger dans les conneries des autres dont personne n’en à rien f… Personne…
Le plus chiant sont les courses pétaradantes de bagnoles toutes plus cons et chères les unes que les autres, style Goodwood ou LeMans revival, avec des vieux cons partouze et des vieilles conneries (double sens sexuel) sur lesquelles il faut toujours bricoler… C’est le fond de commerce de divers éditeurs et ce qu’ils publient est franchement chiant… Notez qu’on me dit que je serais “bien content” qu’un éditeur publie ma bio après mon décès… NON ! Je ne serais pas “bien content” car mort, incinéré ou enterré voire disparu. Donc je n’en aurais rien à f… Mes proches aussi. Qui aura envie de remettre les couverts d’histoires archi connues ? Un exemple, qui connait Bruce Kessler ? Ben… il est décédé le 4 avril 2024. Il venait d’avoir 88 ans et a été un aventurier de longue date…
Il a été coureur professionnel, réalisateur hollywoodien à succès et l’un des premiers Américains à faire le tour du monde avec un yacht à moteur. Il est né à Seattle, Washington, et a passé sa jeunesse à Beverly Hills, en Californie. Son père était créateur de vêtements et au début des années 1950, il a commencé à piloter la Jaguar XK 120 de sa mère dans les courses du Sports Car Club of America. Il a souvent couru au Paramount Ranch et à Willow Springs et il est devenu pilote d’équipe avec Chuck Daigh pour les Scaraab de son ami Lance Reventlow à la fin des années 1950. Il a participé au Grand Prix du Championnat de Formule 1 à Monaco en 1958 avec une Connaught appartenant à Bernie Ecclestone.
Lui et Reventlow conduisaient un coupé alu Mercedes Benz le 30 septembre 1955 aux courses sur route de Salinas. Ils se sont arrêtés à Blackwells Corner sur CA Rt. 466/133, où ils ont rencontré James Dean et le mécanicien Rolf Wütherich avec leur Porsche Spyder. Ils ont tous convenu de se retrouver pour un dîner à Paso Robles ce soir-là et Reventlow et Kessler ont décollé 10 minutes plus tôt. James Dean n’y est jamais parvenu, car il a été impliqué dans un accident de voiture mortel peu plus tard et Bruce Kessler est resté la dernière personne en vie à avoir parlé avec James Dean avant sa mort. Les Scaraab ont remporté le Grand Prix International de Riverside, battant même le célèbre Phil Hill dans sa Ferrari.
Kessler a donc été invité à conduire en Europe au Mans avec une Ferrari en 1958 à l’âge de 22 ans. Après un grave accident en 1959 à Pomona, il a passé un mois dans le coma et s’est retiré de la course car il confondait le haut et le bas, la gauche et la droite… Bruce Kessler a également laissé sa marque en tant que réalisateur hollywoodien à succès avec le film emblématique intitulé “The Sound Of Speed” , qui a été l’entrée américaine dans sa catégorie au Festival international du film de Cannes en 1962. Et il a été l’un des premiers Américains à faire le tour du monde en tant que capitaine d’un yacht à moteur. Il n’était jamais aussi chez lui que lorsqu’il était à bord de son bateau en mer ou au port.
Au cours de sa vie, il a parcouru plus de 100.000 milles marins en tant que capitaine de ses propres bateaux de croisière. Bruce Kessler est une très triste perte. Il a vécu pleinement sa vie. Mes condoléances vont à sa famille. Mais dans le fond de mon moi-même, je m’en f… Le mec était déjà bourré aux as alors que j’allais vendre des dessins de cartes-postales en vélo… Sans doute que ma vie devient plus intéressante avec ma création de Chromes&Flammes ? Que nenni, j’ai connu quantité d’emmerdeurs voulant me faire les poches… Donc ma bio… Pffffff ! Mes parents sont décédés, tout le monde va s’en foutre de ma bio si quelqu’un a l’idée de la faire… Quoi d’autre ?
Le plus simple est de vous causer de Ken Reister qui n’est pas étranger aux récompenses et distinctions majeures. Ses voitures passées ont remporté certains des plus grands honneurs du Hot-Rodding, notamment les Ridler Awards, le plus beau roadster d’Amérique et plusieurs prix Goodguys Top 12. Des millions de dollars dépensés pour des coupes en fer blanc… C’est pitoyable… Son Phaéton, illustré dans cet article (que j’ai envie d’effacer) sera selon lui, son dernier Hot-Rod… Je dois être triste ou content ? Franchement. Pffff ! Il est basé sur une carrosserie en acier de production limitée construite par Brookville Roadster et conçue par Chip Foose, des vedettes.
Le concept de Foose était d’imaginer une version à deux portes du style de carrosserie Touring, utilisant des portes de coupé à trois fenêtres de style suicide. Il s’agit donc d’un phaéton fantôme et Brookville n’en a construit que 32 exemplaires…. “J’en ai rêvé et j’ai regardé une photo réalisée par Darrell Mayabb depuis que j’ai été libéré de l’armée”, m’a dit Ken… “Quand Chip m’a dit qu’il allait faire une carrosserie Brookville en acier, similaire, j’ai sauté dessus”… La construction a commencé dans l’atelier de Ken, “Reister’s Rod Shop”, où le châssis personnalisé était équipé de suspensions avant et arrière indépendantes Kugel polies , avec des freins à disque Wilwood à l’avant et des disques Kugel intérieurs à l’arrière… Que du très cher.
Le désir de Ken d’obtenir un look élégant et intemporel l’a amené à utiliser des roues à rayons chromées Truespoke 15 × 6 avant et 16 × 8 arrière avec des pneus Michelin. Ken a monté un V8 302ci de 34Ocv équipé d’une injection de carburant alimentant trois carbus. Naturellement, le moteur est superbement habillé et détaillé avec des caches-soupapes à ailettes en aluminium et beaucoup de vernis et de peinture. Il respire via des collecteurs personnalisés et un échappement en acier inoxydable avec des silencieux Flowmaster . Une transmission surmultipliée 4R70 le soutient. Le projet a été confié à Squeeg’s Kustoms pour le travail du métal. Matt Tomb a façonné le métal à l’arrière de la voiture pour affiner un peu le look.
De nombreux pincements et replis subtils ont été réalisés ailleurs pour obtenir une forme et un flux gracieux, naturels et propres. La carrosserie a finalement été baignée dans l’une des finitions Candy Apple Red bonbon, emblématique de Squeeg utilisant du PPG. Regardez attentivement et vous découvrirez même des détails subtils, comme des coquilles Saint-Jacques fantômes sur les ailes avant. Les touches de finition incluent des phares commerciaux Ford ’32, des feux arrière Johnson’s Hot Rod Shop et de magnifiques chromes de Russell’s Polishing et Custom Chrome Plating de Jon Wright. Tracy Weaver et son équipe de Recovery Room ont réalisé l’intérieur en cuir Apex marron bicolore dans un design épuré et élégant avec des inserts cousus façon diamant.
Le tableau de bord est équipé de compteurs Buick’37 “tout en un bloc” et d’un volant Nardi en bois au sommet d’une colonne inclinable Ididit. Vintage Air assure un certain contrôle de la température. Voilà… La voiture a été photographiée à Del Mar, un endroit où vous pouvez imaginer la distinction de naviguer le long de la côte dans ce Hot-Rod, en route vers un dîner au bord de la plage, un visuel approprié pour le gagnant du Meguiar’s Street Rod D’Elegance 2024 ! Bien, j’en ai terminé… Reste à compter le nombre de photos utilisables (14) et le nombre de lignes de texte, (65) puis de diviser une quantité par l’autre pour avoir le nombre de lignes de texte entre chaque photos (5)… C’est simple, ça m’amuse encore, profitez-en car à un moment donné cela va me saouler…