Gloubi-boulga tribal : Studebaker Rokne’32…
Derrière l’odeur de fin du monde, qui s’infiltre partout, le salace qui se transforme graduellement en mélasse sépulcrale, nous plonge dans un long tunnel qui étire l’espace, pour contribuer à nous droguer l’esprit. Tout bon-sens s’arrête en cristallisant le décompte entre le moment où nous sautons dans le vide et celui où nous allons nous écraser comme des merdes sur les pavés, en ayant pris soin, une dernière fois, d’obéir aux directives de profiter des rayons du soleil… Du débile au putride en passant par l’épique avec retour à la mélancolie on se retrouve toutes et tous démontés, dépecés, écrabouillés par les saturations, implosions et cassures politiciennes qui se veulent pouvoir sublimer les pires crasses en débitant, comme cela leur est devenu coutume effarante (aux effets affolants), des discours binaires et souvent pachydermiques, qu’arrivent à distiller diverses adaptations TV différentes, balayant des territoires bien distincts par un tabassage progressif et dantesque de nos cerveaux au moyen de circonvolutions, qui se veulent palpitantes…
“Vladimir Poutine et ses alliés, seraient fervents adeptes de la roulette russe”, est le nouveau thème, une manière de considérer que cette information glissée dans la mélasse des désinformations diffusées jours et nuits, sera farcie des pires excellences démonstratives, toutes mêmes ânonnées, par les propagandistes de sévices aux fins de nous faire accepter les dons et offrandes de charité à l’Ukraine, issues de nos impôts. Difficile d’ensuite se faire à une toute autre réalité, celle du goût unique, inique et obligé, qui se présente comme une lente asphyxie sans distinction des genres préconisés. Quoi qu’on fasse et défasse on se heurte à des murs de comparaisons rabaissant obligatoirement chaque tentative à un écrasement des ombres. Certes, les références sont toujours là, en tête, mais chaque corps digère le tout pour porter le mélange aux nues. On n’est jamais loin d’une overdose, tout est dans les mélodies injectées, certaines étant incroyables, n’arrêtant plus de nous donner l’irrépressible envie de danser au milieu des comètes à s’en broyer la colonne vertébrale non-stop…
Pour oublier que l’odeur du souffre suffit à nécroser les cerveaux qui pourrissent tout en laissant perler une once d’espoir et d’optimisme… l’envie de se marrer en se faisant des bisous, ravivés par l’âme d’enfant enfouie en chacun de nous, est mise au placard des derniers temps qui nous restent, à pouvoir vomir gratos en se rendant compte que tout n’est que perpétuel recommencement… Les crados se bousculent aux portillons et le mélancolique connaît un curieux revival, semblant vouloir faire table rase d’un coup de désabusement en sautant tête première contre les murs en s’aspergeant d’essence, avec du verre pilé enfoncé dans les yeux, du sable plein la bouche et du ciment dans les oreilles… Si je débute ceci d’une façon si sympathiquement décomposée, je vais malgré tout prendre mon envol à partir de cet instant, vous propulsant vers le sublime jouissif capable de vous hacher la colonne vertébrale et vous donner envie de courir à poil dans les rues en hurlant : “Motherfucker guess who’s back !”...
C’est par cette agressive diatribe que je démarre donc cette journée alors que je n’en espérais si pas plus rien, au moins plus rien du tout depuis des années, étant à fond sur mes texticules qui rendent épileptiques, mes fanatiques…. Ici, les machines s’affolent, implosent, se rebellent, mais vous savez depuis un bail que mon cerveau vole dans une dimension parallèle, et ça part vite dans des délires de hautes volées, souvent tous poignants, qui traumatisent et hallucinent, se posant comme les meilleurs anti-cons, c’est un peu le “Rentre-dedans-les-gueules” qui s’occupe de vous consoler en ramassant gentiment les dents après la mandale générale : “Eye holes, claw and cracking flesh”... Si je semble vouloir raviver les flammes des chromes émotionnels, c’est sans doute une réminiscence neurasthénique, malgré mon travail assez incroyable ultra référencé, frôlant le parfaitement maitrisé, tellement bien fait, tellement simple et beau, que cette donnée ne rentre absolument pas en compte à chaque lecture éthérée qui vous prend aux tripes et chamboule vos âmes avec mes pensées.
Voilà, c’est un peu ça, ce web site est une fabrique à sentiments, une enfilade de textes vous renvoyant directement à vos souvenirs… Pffffffffffff ! Foutez le tout dans un cimetière. Maintenant c’est Gang-bang remixé en “Screwed & Chopped”, c’est hypnotique, paralysant, vous étouffant par tous les pores de vos peaux vieillies, viciées, mais c’est “Hot-Rod avant tout” grâce à mon web-site bizarre, underground et cultissime. J’ai de plus développé un univers tout autour à coup de vidéos d’époque, absolument sublimes, car je m’évertue à aussi titiller la corde sensible avec de très bons texticules (Slurrrp !) malmenant votre palpitant. Mais c’est comme ça que le courant se révèle, en titillant vos âmes de gamins/gamines niais et nostalgiques que vous avez été, avant d’aller tutoyer les nuages qui sont aux anges. Et vu que c’est la crise partouze qui s’éternise et qui va sans doute se muer en guerres atomiques imparables, ma bonne nouvelle, est que je m’évertue à ce que mes texticules soient mieux chiadés de jours en jours et nuits, et affolent toujours, car taillés à la serpe…
Mais c’est surtout l’absolument jouissif qui parasite, avec du gloss et des talons hauts. D’ailleurs j’explose mes non-concurrents avec mes textes ravageurs, cultivant la punch-line et la connerie intraduisible, prenant tout de même le temps d’émerveiller. Notez que ce n’est pas facile, je me baladais aux USA quand j’ai commencé à bloquer sur un Hot Rod surgi de nulle part ou aller, j’ai perdu conscience, et lâché : “Oh putain oh putain c’est quoi ce truc-machin?”…. Pfff ! J’ai toutefois décidé d’attendre un peu avant d’avoir les couilles de demander : “Koi Kaisse ?” au propriétaire. Alors vous connaissez la tactique, il faut faire semblant de s’y intéresser, aux trucs, c’est une technique de méditation littéraire. Pas d’hésitation, ce n’est qu’un simple gloubi-boulga tribal sans saveur. J’ai hésité entre le cadeau venant du ciel ou le foutage de gueule, j’avais l’impression que celui qui avait réalisé ce machin avait fumé un paquet de drogue. Bref, le néant du vampirisme végétarien, il y a des trucs à éviter. Bien que j’ai soudain eu envie d’en finir… Pour écrire cette chronique…, je me devais de persévérer…
Merci donc à tous ceux et celles qui me lisent jusqu’au bout des chroniques ! Cette Studebaker Rockne de 1932 est une histoire d’amour assez unique en elle-même. Elle appartient au même personnage depuis plus de 70 ans. Il l’a reçu à l’âge de 20 ans… “Il“ c’est Bud Saroka, 90 ans, qui a vécu toute sa vie sur la propriété de sa famille, dans les bois du centre-nord du Connecticut. Ses premiers souvenirs d’enfance sont qu’il s’intéressait à tout ce qui était mécanique : “J’ai commencé à construire des motos et des karts dès mon plus jeune âge. J’ai même démonté une toute nouvelle voiture à pédales et je l’ai reconstruite comme je la voulais. J’étais déjà hypnotisé par les Hot Rods à l’âge de sept ans. Mon père achetait des vieux moteurs et les remontait à neuf pour ses clients. C’était un business qui maintenait à flot. Il faisait aussi les entretiens et les réparations pour les maintenir en ordre de marche. Oui, sans aucun doute, il était extrêmement bricoleur. Peut-être que cela a déteint sur moi dès l’âge de 10 ans”... Bud Saroka fut ainsi totalement immergé dans le Hot-Rodding.
“Il y avait une famille dans la rue avec cinq garçons d’âges très différents. Ils étaient toujours jusqu’aux coudes dans un Hot Rod. J’ai commencé à passer du temps avec eux et j’ai beaucoup appris d’eux. Je savais que que je voulais faire, c’était construire, fabriquer. Je voulais être un Hot-Rodder”… La vie de Bud prendra un tournant majeur dans cette direction quelques années plus tard, lors d’une fête chez son oncle. En parcourant des groupes de parents qui parlaient, il a entendu la phrase qui allait changer sa vie pour toujours : “C’est tellement difficile de se débarrasser d’une voiture indésirable de nos jours”, a déclaré un invité de la fête. Bud a saisi le haut-parleur et a commencé un rapide interrogatoire : “De quel genre de voiture s’agit-il ?”, a donc demandé Bud Saroka… “Une Studebaker’32”, a été la réponse… Bud à répliqué : “Je la prend sans voir. Je vous en débarrasse, merci, je viens la chercher demain matin”... Avec cette déclaration, Bud a réalisé que, et je reprends ses mots : “Quoi qu’il arrive, quand vous avez une bagnole de ’32, même si ce n’est pas une Ford, vous avez un vrai Hot Rod potentiel”…
Ce qu’il a trouvé et reçu, c’est un Coupé Studebaker qui avait connu des jours meilleurs. En prévision de sa récupération, l’homme avait vidé la voiture. Il n’y avait ni moteur ni transmission, l’intérieur avait été jeté et la carrosserie était au sol près du châssis. Pourtant, le jeune homme a vu tout ce qu’il avait toujours voulu et était prêt à relever le défi. Bud a emporté les restes du Coupé Studebaker sur la remorque de son père. Bud Saroka était maintenant officiellement propriétaire d’une voiture et un aspirant Hot-Rodder. Sans le vouloir et le savoir, Bud était tombé sur un véhicule rare et très intéressant, un Coupé “Rockne”, construit et vendu pendant seulement deux ans (1932 et 1933) par la Studebaker Corporation. La voiture avait été initialement conçue par Ralph Vail et Roy Cole en 1931 et commandée par la défunte Willys-Overland Corporation. Lorsque Vail et Cole ont terminé la conception, Willys-Overland était au bord de la faillite en raison de la grande dépression en cours, de sorte que la société leur a donné carte blanche pour la construire…
Après une réunion avec Albert Erskine, le président de Studebaker, leurs conceptions ont été acceptées pour une petite production de l’ultime dernière chance, et les deux designers ont été amenés à travailler avec l’entreprise. Il y avait deux modèles, le coupé type 65 sur un empattement de 110 pouces et une berline type 75 sur un empattement de 114 pouces. Le type 65 était basé sur les dessins de Vail et Cole, et le type 75 avait été conçu sous l’œil du chef de l’ingénierie de Studebaker de l’époque, Delmar Roos… Ces modèles ont été nommés d’après le célèbre entraîneur de football : Knute Rockne qui avait également été embauché par Studebaker en 1931 en tant que directeur de la promotion des ventes pour contribuer à chercher des acquéreurs pendant cette période financière difficile. Malheureusement, son mandat a duré moins de deux semaines, car il a été tragiquement tué dans un accident d’avion à peine douze jours plus tard. En l’honneur de ses liens avec la société, Studebaker a nommé leur nouvelle gamme d’automobiles d’après le nom de la star.
Ils ont vendu 38.000 exemplaires en deux ans avant de retirer les deux modèles de la chaîne, à la fin de 1933… Avec un des 38.000 modèles construit de la Rockne, maintenant dans son hangar, Bud n’a pas perdu de temps : “J’ai pensé que j’avais quelque chose à prouver. J’avais besoin de montrer à mon père que les Hot Rods n’étaient pas une mode passagère : “Cependant, papa a tout de suite établi certaines règles, et je savais que je devais les respecter. Papa m’a dit que je ne pouvais rien mettre de plus gros qu’un V8 Chevrolet 283ci dedans. C’était sa règle. Ce n’était pas un problème, car je savais exactement quel moteur je voulais installer : un Hemi… J’étais un fanatique des blocs Hemi. Tous les grands dragsters avaient des Hemi’s, et j’en avais besoin d’un, obtenu même de la pire des manières. Et j’ai trouvé un moteur Red Ram 270ci qui avait le look que je voulais. Cependant, tout n’allait pas bien avec ce moteur, car je ne réussissais pas à faire fonctionner ce Red Ram. Je savais toutefois ce que je devais faire. J’ai donc ouvert et démonté le Hemi et l’ai reconstruit à partir de zéro”…
“J’ai également trouvé un emploi dans un bowling local, ce qui m’a aidé pour payer les travaux et les pièces nécessaires”, m’a expliqué Bud Saroka… Il l’a remonté à l’aide d’un manuel Hemi emprunté et en finale, il n’aurait pu être plus fier de sa première reconstruction de moteur. Derrière le Hemi en ordre en marche, il a installé une transmission automatique à deux vitesses et un essieu arrière Qwick Change… “J’ai démarré mon Hot Rod, MA voiture, j’ai sauté à bord et j’ai fait mes premières courses dans la campagne. Pour moi, c’était la chose la plus libératrice que je pouvais faire”… Mais comme tout vrai Hot-Rodder, Bud n’était pas satisfait… “J’avais besoin de plus de puissance. J’ai contourné les règles de mon père et j’ai construit un 354ci avec une compression de 13:1. C’était une bête. J’ai fini par tordre le châssis en faisant des burnout’s. Après avoir changé le moteur et redressé et renforcé le châssis, quelque chose d’inattendu s’est produit. J’ai un peu perdu tout intérêt pour ce Hot Rod. J’ai décidé que j’avais besoin de quelque chose de plus apte à la route, alors j’ai acheté un modèle Ford 32, à chaud déjà à 80% tout pourri“…
“J’ai entreposé mon Hot Rod “Studebaker Rockne” au fond de mon hangar”… J’ai roulé avec le Ford’32 qui a finalement brulé à 100%… Cinquante ans ont passé. Durant tout ce temps, Bud a travaillé comme chauffeur de camion, opérateur de machineries lourdes et d’ersatz’s, mécanicien sur quelque terrain où qu’il soit. “Une fois que la vie a ralenti avec les guerres au Moyen-Orient, les crises financières et dernièrement avec les bruits d’une guerre atomique contre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran, j’ai décidé de ressortir la Rockne et de faire une résurrection de mon Hot Rod dans une sorte de restauration à part entière, ce qu’elle méritait. Quand je suis allé au hangar et que j’ai sorti la voiture, après plusieurs heures de déblaiements, c’était comme si je l’avais laissée là la semaine dernière. Je veux dire, c’était exactement comme je m’en souvenais. J’ai ramené la Rockne dans mon garage. J’ai tout de suite su qu’il me faudrait y faire beaucoup de travail. La première chose que j’ai faite a été de tout démonter et jeter le châssis. C’était de la camelote. Tout de suite, j’ai commencé à travailler sur un nouveau châssis et la carrosserie”…
Au fil du temps, la rouille avait rongé les sections inférieures de la carrosserie et les bas de portes. C’est là que ses années en tant que soudeur et fabricant ont porté leurs fruits : “Dès le départ, je voulais que le châssis ait l’air original autant que possible. J’en ai construit une grande partie avec un caissonnage en acier 2×5. Je l’ai fait passer par-dessus l’essieu à l’arrière et j’ai ajouté un axe tubulaire que j’ai trouvé sur un Hot Rod Plymouth’36”. Une fois terminé, il a fait chromer l’essieu et fabriquer des ressorts à lames personnalisés. Il a ajouté un boîtier de direction Chevy Vega et des freins hydrauliques d’origine Plymouth qui a aussi donné son essieu arrière. Il l’a reconstruit en 83/4 avec des vitesses de 4,11, puis a fabriqué sur mesure un ensemble de barres d’échelonnages . Au fil des ans, Bud était devenu un grand connaisseur de moteurs Hemi. “Chaque fois qu’il y en avait un à vendre, je le saisissais. J’ai toujours aimé les modèles 331/354/392. Pour le Rockne, j’ai commencé avec un V8 Chrysler 331ci de 1952. J’ai conservé l’embiellage et les pistons d’origine et ajouté une admission Weiand”…
Il a reconstruit un compresseur GMC 6-71 et positionné sur le dessus du moteur, ajouté une paire de carburateurs Holley 600cfm pour alimenter le go-juice. “J’ai maintenant des problèmes médicaux, car je me fais vieux, allant vers les 100 ans, alors j’avais besoin d’une transmission automatique Je voulais aussi une boîte à deux vitesses, alors j’ai opté pour une Chevrolet Powerglide. Pour la faire fonctionner avec le Hemi, j’ai dû couper l’avant de la boîte de vitesses, puis j’ai soudé une plaque dessus pour l’assortir. Je n’avais pas besoin d’une boîte à trois vitesses parce que je me disais que si je courais avec ma Rockne sur une piste, je ne ferais probablement pas de vieux os. Pour être honnête, je ne voulais vraiment pas aller aussi vite avec la voiture”. Bud a fabriqué des zoomies à partir de déchets de tubes qu’il avait dans son atelier. Il ne s’agit pas non plus de coudes de mandrin. Décrivant sa technique, il dit “J’ai chauffé les tuyaux à feu rouge, puis j’ai tiré une bille d’acier sur une chaîne à travers eux pour obtenir des coudes parfaits”... Il a créé un système pour entraîner la pompe à eau directement à partir de l’arbre à cames.
L’intérieur comporte des panneaux de porte en aluminium qui ont été construits par Bud, ainsi que le tableau de bord guilloché abritant les compteurs d’origine. “Pour les sièges, il n’y avait aucun moyen de contourner cela. Je n’avais rien qui puisse fonctionner dans le garage, je les ai acheté”... La peinture bleue étoilée de GM, qui est apparue sur les modèles en 1957 a été pulvérisée par un garagiste/peintre local. Nommer la voiture fut une tâche simple pour Bud. “Quand j’étais enfant, j’ai fait du stop jusqu’à Connecticut Dragway. “Let It Fly” était un Altered local de Stamford, Connecticut. Cela m’a tellement impressionné quand j’étais petit. Cinquante ans plus tard, “Time Flies” m’est venu à l’esprit. C’est ma propre version de ce dicton, cela fonctionne bien avec ce que j’ai fait ici. J’ai appelé Chuck Fisher et son pote Ed Painter, et ils ont fait un excellent travail en le peignant ce nom sur ma Rockne”... Aujourd’hui, après 70 ans de possession, Bud peut enfin dire que sa Rockne est un produit fini : “Je suis âgé maintenant, je ne vais pas vivre éternellement. Je chéris ma voiture et un jour, elle va aller dans une nouvelle maison”.