Lil’Dough Hot Rod’33 Vintage
Retour aux années ’50, aux sources du Hot Rodding et du Rock’n’Roll avec ce ’33 que son propriétaire actuel, Deaner Probst, appelle “Little Dough”. Il l’a acheté à un gars nommé Van Winkle il y a 66 ans d’ici (en 1957, nous sommes en 2023). Van Winkle est décédé peu après, ce qui rend laborieuse la rédaction de cet article, sauf à se vautrer dans des caisses de boules à mites à la recherche de tout et n’importe quoi relatif à l’histoire de ce Hot Rod…
A quoi bon, donc, passer un moment de ma vie à tapoter un texte retraçant son histoire ? A rien qu’à y passer du temps ! A 74 ans de ma vie, certain que le plus gros est derrière moi et que je ferais mieux de m’adonner à une occupation plus utile… Je… Oui, je… Euhhh ! Purée de m… Stop ! Stop ! Curieusement j’en ai à perdre du temps, alors que ce devrait être l’inverse. Bref… Ecrire l’histoire de ce Hot Rod est une oeuvre très utile pour les passionnés de Hot Rods.
Bien… Il y a quelques années, en 1957, (j’avais 8 ans étant né en mai 1949), Deaner Probst, un pur et dur Yankee a découvert ce cabrio Ford ’33 appartenant à un gars nommé Van Winke… Pffffffffff !!!!! Voyez que je me répépètasse inutilement… Quelle connerie ! La carrosserie était du genre “tout foutu”, le reste ne valait pas plus que rien, traduisez : Pas grand chose… Mais pas moins que rien… Presque rien… Il ne l’a d’ailleurs rien payé ! Il a donc remorqué la carcasse…
Il y a travaillé “at home” tout au long de l’hiver pour en réaliser un Hot Rod. Un an plus tard, en ’58, Deaner Probst et sa femme Lucy (qui inspirera la version “Trash” de “Lucy in the Sky with Diamonds” sur le 33T “Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band”, des Beatles qui se nommait originalement “Lucy on the Rod with Father’Diamonds”), conduisaient leur Hot Rod, comme étant leur deuxième voiture. Et en ’59, Deaner Probst a emmené son ’33 à un spectacle de Hot Rod’s.
Il a obtenu la première place ! Il a ensuite été invité à d’autres événements similaires et cela a débuté une série de voyages vers d’autres shows automobiles. Finalement, le Hot Rod Ford’33 s’est retrouvé aux championnats nationaux de la “National Hot Rod Assoc”. (NHRA) où il a remporté la seconde place. En ’62, Deaner Probst et sa Lucy l’ont amené aux “Championnats nationaux du Hot Rodding” et remporté la première place de la catégorie. Le Rod est devenu Star !
En 1963, Deaner Probst, Lucy et leur Rod sont apparus sur la couverture de l’un des magazines de Petersen Publishing Co. appelé “Custom Hot Rod’s”. et ils ont également fait la couverture du mag’ “Rod & Custom”. Après ces victoires, Deaner Probst a baptisé son Hot Rod : “Little Dough” pour aller une seconde fois aux fameux “Championnats nationaux du Hot Rodding” dont l’organisateur, Ray Farhner était promoteur de spectacles, dont le “Midwest kustom kar”…
Un curieux deal a alors été passé entre Deaner Probst et Ray Farhner qui a loué le Hot Rod pendant un an pour l’exposer à ses spectacles. Après plus d’un an et quelques mois, pour forcer à la restitution sans qu’il ait mort d’homme, après menaces, coups et blessures et échanges d’amabilités grossières, Deaner à recupéré son Hot Rod’33 qui avait été sensiblement détérioré. Ces frasques l’on conduit à fréquenter des pontes du Rock’n’Roll dont John Lennon…
John était intrigué et attiré par sa Lucy pétée aux drogues et en particulier au LSD. Le rapport avec “Lucy in the Sky with Diamonds” a été direct en cause des quantités astronomiques de LSD échangées entre Lucy et John, qui en a écrit une balade quasi sur le cul de Lucy… Le LSD s’est ancré tellement rapidement entre eux et dans la chanson et dans le public qu’elle est devenue “tubesque”, un succès mondial qui a été interdit d’antenne à la BBC pour cette raison.
Ce ne fut pas la seule raison. On ne prête qu’aux riches. Difficile de s’y retrouver. S’il n’est pas discutable que cette chanson soit d’inspiration psychédélique et que les Beatles utilisaient récemment le LSD à cette période, l’explication de ce titre est toute autre. Elle est très lourdement documentée, il ne peut plus y avoir aucune ambiguïté. Voilà tout est clair. Lennon a finalement baisé Lucy dans une Party LSD coïncidant à une réunion de Hot Rodders ! Simple ! Evident !
Malgré tous ces faits, certains persistent à penser encore que tout est faux, mais vrai quand même, et que la chanson parle bien de Lucy et du LSD et de Lucifer. Vous pensez “Complot” ? La vidéo qui expliquait tout cela sur YouTube a disparu car le compte a été fermé, ce qui est éminement suspect. La raison ? Seul Deaner Probst connait toute l’histoire, mais écœuré il a divorcé de Lucy et rangé le Hot Rod dans un hangar pendant les 30 années suivantes…
Jusqu’au moment ou le magazine “Rod & Custom” a publié une photo d’une ancienne couverture montrant ce Hot Rod’33 du temps de sa gloire avec Lucy et John. Des amis de Deaner Probst en Floride ont vu et lu ce magazine, ont repris contact avec Deaner Probst pour lui dire d’écrire à Rod & Custom, ce qu’il a fait en joignant quelques photos, tout en signalant qu’il avait toujours la voiture, que John Lennon avait baisé sa Lucy et en avait fait une chanson…
Les rédacteurs en chef lui ont répondu : “Vous devriez arrêter de regarder les Packers de Green Bay et faire en sorte que votre voiture ressemble à ce qu’elle était il y a des années ! Causez-nous surtout de “Lucy in the sky with Diamonds“, et dites-nous si c’est vrai que vous avez fait des orgies avec John Lennon”. Deaner Probst qui avait eu des problèmes cardiaques a pensé que réparer et restaurer le Hot Rod serait une bonne thérapie pour oublier cet épisode du Rock’n’Roll.
Cela l’a entrainé à nouveau dans différentes réunions de Hot Rod’s et Rock’n’Roll, son “Lil’Dough” présenté aux côtés des créations de Barris et Starbird, il a d’ailleurs décrété : “À 77 ans, je deviens trop vieux pour les conneries et les voyages, mais améliorer mon Rod est une bonne thérapie”… Un réalisateur cinéma d’Hollywood a alors déboulé pour lui proposer un scénario mettant Hot-Rod et Lucy en stars.. Une histoire nommée “Lucy on the Rod with Father’diamonds”...
J’ai eu copie du scénario : “Il était une fois, fin des années ’50, un jeune homme nommé Deaner Probst qui adorait les Hot Rod’s et s’était construit un ’33 qu’il avait restauré et modifié avec un V8 Hémi surpuissant. Il aimait faire les courses de rue avec ses amis sur les routes désertes durant les nuits en écoutant du Rock’n’Roll à donf… Un jour, il rencontra une fille nommée Lucy, qui travaillait dans un salon de coiffure.
Elle était blonde, mince et portait une robe à fleurs et un chapeau rose. Elle avait un sourire doux et des yeux bleus rêveurs. Deaner Probst fut tout de suite attiré par elle et il lui offrit une fleur. Elle accepta, et ils commencèrent à discuter. Elle lui dit qu’elle aimait aussi les Hot Rod’s, mais qu’elle n’avait jamais fait de course. Danny lui proposa alors de l’emmener faire une balade, et elle accepta avec enthousiasme. Deaner Probst démarra en trombe.
Il lui fit faire le tour de la ville, en passant devant le cinéma, le bowling, le drive-in. Il lui fit sentir la vitesse, l’adrénaline, le vent dans les cheveux et lui fit écouter ses chansons préférées, en chantant à tue-tête. Il lui fit voir les étoiles, en s’arrêtant sur une colline qui surplombait la ville. Ils s’embrassèrent passionnément et Deaner Probst lui dit qu’il l’aimait. Lucy lui dit qu’elle l’aimait aussi, et qu’elle voulait être avec lui pour toujours.
Ils se firent des promesses, et ils décidèrent de se marier. Mais il y avait un problème : le père de Lucy n’aimait pas Danny. Il le trouvait trop rebelle, trop dangereux, trop voyou. Il ne voulait pas que sa fille fréquente un garçon comme lui. Il voulait qu’elle épouse un garçon bien, comme Mike, le fils du policier. Mike était riche, poli, sérieux. Il avait une Cadillac rose qui brillait comme un miroir. Il portait un costume bleu et une cravate blanche.
Il était le parfait gendre. Le père de Sandy qui avait une bijouterie interdit à sa fille de revoir Deaner Probst, et il l’enferma dans sa chambre. Il lui dit qu’elle devait oublier ce voyou, et qu’elle devait se préparer à épouser Mike. Il lui dit qu’il avait déjà arrangé le mariage, et qu’il n’y avait pas moyen d’y échapper. Lucy pleura toutes les larmes de son corps, et elle appela Deaner Probst au téléphone. Elle lui dit qu’elle ne pouvait plus le voir, que son père l’avait enfermée.
Qu’il voulait la marier à Mike. Elle lui dit qu’elle ne voulait pas de Mike, qu’elle ne voulait que lui. Elle lui dit qu’elle était désespérée, qu’elle ne savait pas quoi faire. Danny lui dit de ne pas s’inquiéter, qu’il allait la sauver. Il lui dit de se préparer à s’enfuir avec lui, qu’il allait venir la chercher cette nuit. Il lui dit de prendre tous les diamants du magasin dans un sac, et tout ce qui comptait pour elle. Il lui dit de l’attendre à sa fenêtre, qu’il allait arriver avec son Hot Rod.
Il raccrocha le téléphone, se mis au volant de son Hot Rod, vérifia le moteur, les pneus, le réservoir, mit son blouson en cuir noir, sa casquette à carreaux, ses lunettes de soleil et un bouquet de fleurs, et roula comme un fou vers la bijouterie des parents de Lucy. Il arriva devant la fenêtre de sa chambre, klaxonna…. Lucy sauta par la fenêtre en tenant un gros sac rempli de diamants. Danny la rattrapa dans ses bras, l’embrassa et démarra en trombe.
Mais le père de Lucy avait entendu le bruit, avait vu que ses diamants avaient disparus et s’était précipité à la fenêtre. Voyant les tourtereaux qui s’enfuyaient en Hot Rod avec un gros sacs qui devaient les contenir, il hurla de rage et appela Mike, lui dit que Deaner Probst avait enlevé sa fille et tout ses diamants, qu’il fallait les rattraper, qu’il fallait les arrêter. Mike sauta dans sa Cadillac rose, et roula vers la route où Danny et Sandy s’étaient engagés.
Il les vit au loin, et accéléra pour les rattraper. Deaner Probst vit Mike dans son rétroviseur, et il comprit qu’il voulait les empêcher de s’enfuir avec les diamants de Lucy… Il la serra contre lui, lui jurant l’amour infini. Il lui dit qu’il allait les semer, qu’il allait les battre. Il lui dit qu’il l’aimait plus que tout et appuya sur l’accélérateur et il fit rugir le moteur de sa Ford “Little Dough”. Il prit de l’avance sur Mike, et il se dirigea vers le bar où il allait avec ses amis.
Il savait qu’il y avait là des hirsutes qui conduisaient des Hot Rods avec des Big Blocks qui crachaient des flammes, c’était là que se réunissaient les Drags’Trip’Roadders.. ll ralentit devant le bar, se gara sur le parking, sortit de sa voiture avec Lucy, entra dans le bar, vit ses amis qui l’attendaient. Mike arriva au bar, vit la Ford “Little Dough” garée sur le parking, freina brusquement, sortit de sa Cadillac et courut vers la porte du bar.
Al’intérieur, Deaner Probst et Lucyy heureux dansaient sur la piste sur un air des Beatles… C’était “Lucy In the sky with Diamonds”. Il se mit à rire. Il se dit qu’il était content pour eux, qu’il n’avait pas à les arrêter. Il entra dans le bar, félicita Deaner Probst et Lucyy, alors que les Beatles continuaient de chanter sur la scène ce qui allait devenir un numéro un planétaire, la chanson du siècle, un hymne éternel mettant en scène et en valeur le monde des Hot Rodders.
“Imagine-toi dans un Hot Rod sur la route,
roulant au max dans la fureur du moteur…
Deaner Probst appelle Sandy qui répond lentement..
C’est une fille avec des yeux de kaléidoscope,
qui rêve d’amour et de jouissances éternelles,
ses tétons s’en dressent d’ailleurs de bonheur…
Deaner Probst cherche l’amour
avec les diamants de Lucy,
et elle va partir avec lui…
Lucy dans le Rod avec ses diamants…
Lucy dans le Rod avec ses diamants…
Lucy dans le Rod avec des diamants…
Deaner Probst la conduit jusqu’à un bar à côté de la route,
où des gens en Hot Rod mangent des frites et des saucisses,
ils sourient tous tandis qu’ils passent près des Hot Rods,
Ils sont tous dans le grand parking,
d’autres Hot Rods apparaissent au loin;
en attendant de faire le même chemin…
Lucy monte dans le Hot Rod,
elle a la tête dans les nuages
et la voilà partie…
Lucy dans le Rod avec ses diamants…
Lucy dans le Rod avec ses diamants…
Lucy dans le Rod avec des diamants…
Imagine-toi dans un Hot Rod près d’un bar, ne revant que de bonheurs.
Soudain il y a un un “cop’s” dans le tourniquet du bar…
et le papa de Lucy qui vient chercher ses valeurs…
Lucy est dans le ciel avec ses diamants…
Lucy est dans le ciel avec ses diamants…
Lucy est dans le ciel avec ses diamants…
Nul n’ignore la polémique qui entoure ce sommet musical psychédélique haut en couleur de l’album. Tout le problème provient des initiales du titre de la chanson : Lucy /Sky /D… Il est vrai que, lorsqu’on connaît la personnalité de Lennon (qui avait une passion pour les Hot Rods et mettait des significations cachées dans ses chansons, tout comme les Rolling Stones avec “My Little Red Roadster” devenu par erreur “My little red Rooster”, il est difficile de le croire…
D’autant que tout cela se déroule en pleine période ”Psyché-Hot Rod & Rock’n’Roll“, et que John était totalement sous l’emprise des Hot Rods, du sexe BDSM et de cette substance… C’est vraiment dur de se faire à l’idée que tout cela n’est que pure coïncidence… Pourtant, John s’en est toujours défendu. Pour lui, l’origine est exclusivement Hot Rod… En 1967, son fils Julian, rentre de l’école et lui montre un Hot Rod, en couverture d’un magazine de Hot Rod’s…
C’est le “Little Dough” de Deaner Probst ou il explique son amour pour Lucy dont le père est bijoutier… John lui a directement téléphoné présentant son idée d’une chanson. C’est Julian lqui va trouver le titre : “Lucy dans le Rod avec les diamants de son papa”... Contacté par Chromes&Flammes, Julian Lennon à répondu : ”Je ne me souviens pas de la raison pour laquelle je lui ai donné ce titre, ni pourquoi, mais j’avais l’habitude d’aller tout montrer à papa”…
Et ce fut l’étincelle qui provoqua l’écriture de cette chanson ainsi que le scénario d’un film. John a expliqué que les métaphores psychédéliques qu’il a utilisé lui ont été inspirées par l’œuvre de Lewis Caroll dont il était un grand admirateur. On note également une influence provenant du ”Goon Show “, émission humoristique retransmise par la BBC durant l’enfance des Beatles…. Avec tous ces éléments, à vous de vous faire une opinion…
Reste néanmoins, que le squelette du plus vieil être humain du monde (3,5 millions d4années), qui fut découvert par Yves Coppens le 30 Novembre 1974, fut baptisé ”Lucy“, tout simplement parce qu’il avait lu l’histoire du Hot Rod et a été marqué par le fait qu’en dernière minute Deaner Probst a tout envoyé promener et refusé de rencontrer John Lennon… Qui douterait encore de l’influence des Beatles sur le Hot Rodding ?
Ce Hot Rod Ford ’33 est mythique, il est motorisé d’un V8 Chrysler 1951 331cid Firepower Hemi, équipé de quatre carburateurs Stromberg 97 et c’est une boîte de vitesses Ford à trois rapports de 1939 avec un adaptateur de camion à l’arrière pour un arbre de transmission ouvert, qui font tout le travail. Deaner Probst a tout construit, y compris le collecteur d’admission, le collecteur d’échappement et le système d’échappement.
Il a “Zé” le châssis, canalisé la carrosserie et rembourré l’habitacle. Les freins proviennent d’une Pontiac, la calandre est fabriquée en métal avec des poignées de tiroirs de commode pour créer un effet étrange… Le style arrière est le résultat d’un accident dans lequel Deaner Probst a heurté “quelque chose” d’inconnu mais vivant en reculant la voiture… Lui et son ami Vern Cletes, propriétaire d’une carrosserie, ont cherché le corps qui avait disparu.
Le temps qu’ils se remettent de cette émotion dans un bar… Ensuite, ils ont travaillé jour et nuit pour fabriquer un nouvel arrière ovale à partir d’une jupe de pare-chocs Pontiac. : “Vern a scié des choses d’une Cadillac garée en pleine rue et j’ai essayé de les souder sur le Hot Rod”, m’a expliqué Deaner Probst, ajoutant… “Ce Hot Rod personnalisé était un aimant à trophées sur le circuit des shows jusqu’à ce que je le cache en le prétendant disparu pendant 30 ans”….
Deaner Probst va plus loin encore en précisant : “C’est John Lennon le responsable. Il voulait l’acheter un million de dollars de l’époque pour associer une musique de sa composition pour un film de Georges Lucas ou mon Hot Rod aurait été vedette. Je n’ai pas cru à leurs histoires et j’ai préféré cacher le Hot Rod durant 30 ans pour ne pas être emmerdé…Maintenant, grâce à mon initiative, c’est redevenu une voiture vedette. “Lil Dough” est l’un des Hot Rod’s des années ’50 parmi les plus cool du monde”.
À la fin des années ’50 et au début des années ’60, ce Hot Rod rouge collectionnait les trophées, ornait les pages des magazines automobiles et établissait une nouvelle norme. Mais, l’intention initiale du propriétaire/constructeur Deaner Probst, était simplement de construire un Hot Rod pour le conduire dans les rues de Jefferson, dans le Wisconsin pour draguer les jolies filles en jupettes plissées et chaussettes.
Au cours des premières années de ce passe-temps, il y avait une distinction claire entre les divers styles. En général, les modifiées pour la performance étaient construits pour aller vite aux lacs asséchés, aux pistes de dragster et dans les rues. Les Kustom-cars étaient par contre construits à partir de voitures plus récentes et modifiées pour le style, avec de nombreux changements de carrosserie, des travaux de peinture accrocheurs, des détails imaginatifs…
Mais aussi des pièces empruntées à d’autres années, marques et modèles. C’est de là que sont ressortis les créations de Georges Barris. Au milieu des années ’50, les frontières entre les Hot Rod’s et les Kustom-Car’s s’estompaient alors que les passionnés commençaient à ajouter un style personnalisé mais particulier aux styles de carrosserie des Hot Rod’s et leur popularité a augmenté en raison de leur exposition dans les magazines et les shows automobiles.
Là, les trophées étaient décernés pour leur style, pas pour leurs performances. “Lil’ Dough” est un catalogue roulant de détails d’époque des Hot Rod’s personnalisés, c’est un exemple classique de ce qu’était la tendance des années ’50. Il y a 27 couches de peinture laquée Dakota Red pulvérisées sur des flocons de métal argentés. Les feux arrière à Cadillac’59 de chaque côté de la plaque d’immatriculation arrière viennent de la Cadillac d’un flic de mon bled…
La suspension comprend des ressorts hélicoïdaux à chaque coin, des amortisseurs tubulaires et un essieu avant à poutre en I abaissé et percé avec des tiges en forme d’épingles à cheveux. Les pneus à croûte à parois blanches larges roulent sur des jantes de 15 pouces. Les enjoliveurs de roue Pontiac Chieftain vintage sont habillés de contrefaçons à deux branches. Pour la puissance, Deaner Probst a transplanté un moteur V8 Chrysler Firepower Hemi de 1951.
Le Hemi fonctionne avec un arbre à cames Isky et est alimenté par quatre carburateurs Stromberg 97 sur un collecteur en rondins construit par le propriétaire. Le collecteur d’échappement a également été construit “maison”. L’intérieur a été cousu dans le style classique des Hot Rods de l’ère Eisenhower : Naugahyde à touffe de diamants, cela recouvre les sièges, les panneaux de porte, les tapis de sol et la bosse de la transmission.
Tout ce revêtement rouge et blanc rivalise pour attirer l’attention avec une quantité abondante de chromage. Le chrome est partout sur le Hemi, ainsi que le pare-feu, la coque de calandre, les ailes avant, les pièces de suspension et le tableau de bord. Après avoir remporté le trophée de la première place lors d’un salon automobile en 1959, Deaner Probst a commencé à faire le tour d’Amérique avec son “Lil Dough”, ramenant des trophées partout où il était exposé.
Au moment où il a remporté la première place aux championnats nationaux NHRA de 1962, la voiture avait déjà remporté 14 trophées en 15 expositions. Après un an d’apparitions aux expositions “World of Wheels” de Ray Farhner, la voiture est retournée dans le Wisconsin, où Deaner Probst aimait toujours la conduire avant de la garer hors de vue de ceux qui voulaient lui acheter, et cela durant 30 ans. En ’99, Deaner Probst a commencé une restauration de 3 ans.
Depuis son achèvement, la voiture et son propriétaire/constructeur ont profité du temps qui passe. J’ai découvert ce Hot Rod en avril 2023 et en ai réalisé des photos. J’ai pu voir diverses photos historiques, les prix/trophées des NHRA-Car-Shows, des montagnes de magazines mettant en vedette la voiture, ainsi que de la littérature connexe. Une rareté emblématique d’une époque révolue qu’on ne peut que revivre en visionnant des films d’époque.
2 commentaires
Maître, Je vous trouve une forme extraordinaire, quel article !
Ce Hot Rod est l’archétype de ce style à ses débuts. C’est ce qu’on retrouve dans Greace (les émois d’une lycéenne de 18 ans qui en a 10 de plus démonstration d’un mauvais casting du aux mœurs rétrogrades d’alors) qui tombe en amour d’un mauvais garçon qui a un bon fond (c’est typique des années’50 aux États-dé-Unis) plus que dans American Graffiti on baigne dans le sirupeux, la voiture des Bad-Boys est d’ailleurs plus dans la mouvance de Georges Barris. Dans les mêmes années les Hot-Rods étaient dans le style de celui de l’article. C’est de l’historique à-la-guimauve… pas simple à en écrire mais je pense m’en être bien sorti.
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