HIT HOP GASSER ROD !
Outlaw à donf, rebelle, hystérique, carrément déjantée, elle est le cauchemar non seulement de sa famille mais également de son psy. En quête d’elle-même, elle ose tout jusqu’à être fanatique des Gasser-Ricains : “C’est top ! J’veux tout vivre pour sentir aut’chose que l’torpeur. J’me défonce. J’menfile des mecs, j’les branle à m’fouler mes doigts, j’vis à l’arrache, son, lumière et techno. Mon bébé c’est mon 1941 Willys Blown Big Block Outlaw Pro-Street, mec !”… Défonce au whisky et aux médocs (quand ce n’est pas à la drogue), des expériences sexuelles délirantes sado-maso sans limites ni romantisme, elle déborde d’imagination avec sa bande borderline infréquentable, vaguement inquiétante et dérangeante, prête à toutes les provocations et actes délictueux.
Sans repères ni équilibre, ballotée depuis l’enfance entre une mère névrosée et “dissoute” (Adderall et autres amphétamines, Xanax, Vicodin, Oxy, morphine, Dramamine et tranquillisants ) et un père adultère “qui s’envoie mes copines puputes depuis plus de deux ans, fuck !”, elle pénètre, comme elle se fait pénétrer, dans les mondes du Kustom, du Hot-Rodding et du Drag’strip, avec un certain désenchantement, une grande contestation de l’ordre établi, revendiquant une liberté personnelle sans interdits. Elle est Punkesse et son look d’ailleurs ne le dément pas, ses expériences de tout ordre non plus, sa liberté de langage, son autodestruction, sa désillusion : “J’ai exactement l’allure d’une nana qui n’en a plus rien à foutre”…
Mais à l’époque des réseaux sociaux, des portables connectés en permanence, des enregistreurs (H4n), des caméras, des GPS (Go TEK7) elle surprend quand même un peu les nostalgiques du “No future” des Sex Pistols, et déroute aussi les Kustomeux et HoRodders par son côté ultracontemporaine car les nouvelles technologies décuplent sa créativité sans pourtant revendiquer une quelconque idéologie clairement affirmée ! Elle veut le pouvoir, pour se permettre toutes les manipulations malsaines qu’elle a en tête, sans complaisance ! Tout cela va sans doute limiter l’adhésion totale des internautes qui se branlent en parcourant mes texticules (petits textes, bande de salopards vicieux) qui rient jaune ou ne rient plus du tout parfois quand je dérape en considérations politiques !
Ouaissss ! Bof ! Je me doute que pour certains (et certaines) une sensation de malaise peut naître à la lecture de certaines de mes chroniques déjantées, même si l’essentiel sous un aspect complètement fou et assez excessif n’est au final qu’un jeu de l’esprit destiné à amuser, agacer plus qu’inquiéter sérieusement. Il y a aussi de quoi s’informer ! Le coté speed, le cru parfois familier (Hein mon Popu que j’aime !), entre provocation et dérision, je supuputte une certains incompréhension de votre part, de temps à autre ! J’avoue ! Mes expressions jamais entendues surviennent comme des secousses troubles, des interférences incompréhensibles aux “ceusses” ne disposant pas d’au moins 140 de Quotient Intellectuel !
C’est toutefois rédigé dans un rythme assez fluide par ailleurs, des histoires qui gardent une certaine logique narrative, malgré une succession d’événements carrément dingues entre lesquels j’introduit des souvenirs souvent indécents. Certains se sont plaints de mes excès, pesant par moments… Je m’en tape les couilles, sachez-le ! Si vous acceptez le politiquement incorrect, vous pouvez suivre, sans hésiter, et vous pouvez apprécier l’héroïne de cette chronique et son Hot-Rod Gasser-Willys 1941 motorisé d’un 496ci Big Block V8 équipé de pièces alu Merlin, d’un B&M mega-blower, d’une boite turbo 400, de freins de 9 pouces, d’un pont 4:11 et de jantes et pneus pro. Voilà mes Popus que j’aime ! Cet engin, c’est l’explosion absolue des sens en le pilotant en rue ou pour prendre une piste de drag’…
Sa pilote, conductrice, propriétaire, s’est surnommée “Dora l’exploratrice”… en tous genres, je le reprécise, mais aussi la “Patiente hystérique et sexuelle de Freud” (en fait c’est son copain Freddy, psychanalyste), qui lui distille des thérapies malsaines et à qui en retour elle réserve des expériences hors-normes : “Je regarde mon Freud se dandiner jusqu’au divan italien en cuir noir. Il est plié en deux, comme s’il s’était bousillé le dos, puis il titube, tombe et roule sur lui-même afin de s’allonger. C’est un extraterrestre. Un mutant. Un homme dépassé par son pantalon. J’adore son coté insatiable”… Elle a développé une totale démesure de moyens et d’imagination, sans limites, pour échapper à la société de consommation, conventionnelle, égoïste, fade, autoritaire et oppressive afin de revendiquer le droit à la différence, à l’anticonformisme, à la liberté.
Même si elle prétend que notre monde est sans avenir, derrière son cynisme largement déployé, une attitude subversive appuyée révèle en parallèle une jeune femme désemparée, hypersensible ! Elle se détruit un peu pour mieux se construire et trouver la force d’affronter la société brutale. Bref, elle est convaincante pour les un(e)s, inaccessible et artificielle pour d’autres. Une expérience à tester, en tout cas. Lorsque vous voyez les ceusses de sa bande pour la première fois, on ne se sent pas bien. Dix, parfois même vingt gars et nanas dont les haillons semblent provenir de l’héritage d’un gang de rockabilly des années ’50 avec des coiffures ressemblant à un Elvis ressuscité mais négligé. Tout le monde se groupant autour du Gasser de Dora !
C’est un Hot-Rod Gasser qui donne l’impression qu’il n’a été sorti de la cour à ferraille que lorsque Dora a commencé à travailler dessus. Et quel est le pire ? C’est que tout le monde boit et la voiture s’en va avec Dora… Après avoir subi une telle image, la plupart des gens disent quelque chose sur l’écume de la vie sociétale ou, dans le meilleur des cas, sur la folie humaine. Mais la curiosité et, surtout, l’attirance pour les mêmes choses impliquent de creuser un peu plus profondément. De quel genre de personnes s’agit-il ? Pourquoi leurs voitures ressemblent-elles à de la ferraille ? Et pourquoi ? Pour comprendre le phénomène de cette sous-culture vraiment étrange, il faut remonter à l’époque peu de temps après la Seconde Guerre mondiale.
Alors que la majeure partie de l’Europe continentale languissait dans les années ’50 et consacrait la plupart de ses ressources et de ses efforts à la reconstruction des pays dévastés, certain(e)s évitaient largement les horreurs et les conséquences économiques de la guerre et préféraient jouer, se permettant de jouir de leur penchant pour les voitures américaines grandes et gloutonnes.. L’Amérique est un pays de longues distances, il faut y conduire lentement et délibérément, plutôt que de se précipiter sur les autoroutes, comme en Allemagne. Et de tels voyages ne peuvent qu’être meilleurs qu’au volant d’un croiseur américain typique ?
Dans le même temps, la culture américaine a commencé à arriver dans la plupart des autres pays du monde. Surtout le rock ‘n roll. Les Films. Et, bien sûr, le style vestimentaire, le Kustom et le Hot-Rodding. Vestes en cuir, le dos lisse, cheveux gonflés, rock and roll et rockabilly, conduire et emballer les filles ! Et surtout faisant ressortir toutes les irrégularités et illégalités imaginables ! Lorsque les bagarres et les émeutes ont commencé à se produire dans les années cinquante, c’est devenu un gros problème social. On en parlait dans les journaux, les politiciens formaient des commissions d’enquête et les citoyens honnêtes avaient peur des adolescent(e)s égaré(e)s vêtu(e)s de vêtements étranges et de voitures sinistres.
Rock and roll et bagnoles, Kustoms et Hot-Rod’s, amour de la vie, avec le temps, la société s’est habituée. Bien sûr, ce ne fut pas un processus rapide, et même à la fin des années soixante-dix, les affrontements et les combats avec d’autres sous-cultures, surtout avec les punks et les hippies, étaient à l’ordre du jour. Mais ce n’était rien de spécial à l’époque. Mais quelque chose de plus intéressant s’est produit plus tard. l’arrivée de Chromes&Flammes partouze dans les pays européens… En douceur pour pas ameuter le fisc qui s’est pourtant déchainé suite à une délation du Groupe Michel Hommel qui voulait favoriser Nitro… In n’a jamais dépassé les limites de la Franchouille et de la Franchouillerie alors que C&F était publié à 500.000 exemplaires mensuels dans les pays européens jusqu’en Russie… mais aussi de l’autre coté de l’Atlantique !
La plupart des sous-cultures passent par un cycle de vie normal, quelques années, peut-être une décennie ou deux, puis elles sont populaires, leurs membres grandissent, se calment et finissent par vieillir. Les hippies deviennent des adultes responsables ou des maniaques âgés, les punks deviennent des entrepreneurs et des gestionnaires prospères… L’atmosphère des retrouvailles du début des années soixante est maintenant fidèlement capturée par des clichés ! De quoi je cause, de quoi j’écris et je parle ? Putain, vous ne pouvez que deviner… Mes lecteurs C&F des années ’70’80’90 ont grandi. Ils ont élevé des enfants et certains d’entre eux des petits-enfants. Mais ils n’ont pas cessé d’aimer le vieux rock and roll et les américaines, surtout les Hot-Rod’s.
De plus, de nombreux membres des jeunes générations suivent leurs traces. Il ne s’agit tout simplement plus de rébellion contre l’ordre ancien, la musique moderne et les comportements scandaleux, quoique certain(e)s font maintenant partie de l’establishment, mais s’ils se révoltent contre quelque chose, c’est plutôt le nouvel ordre mondial, les vaccins à Covid et les restrictions des libertés. Eh bien, au lieu de boire et de se battre, organisez des réunions de bagnoles américaines… www.GatsbyOnline.com entremêlé à www.ChromesFlammes.com c’est la plus grande réunion quotidienne de la planète Terre. 24h/24h… Presque une chronique par jours et nuits ! Et quand on cause de retrouvailles… on ne peut manquer de mentionner Dora et le Gasser de cet article !
Commencé il y a plus de 40 ans comme un p’tit mag. C’est depuis 2.000 un web-site comportant jusqu’à 4.000 articles . Même aujourd’hui, il y a des individus parmi les chiffonniers qui n’ont plus ou moins d’autre choix que d’avoir une voiture dans un état terrible conduite dans n’importe quelle condition. Mais si vous regardez de plus près, vous constaterez que l’état meurtri est devenu plus un objectif conscient.
2 commentaires
C’est beau mon cher Gatsby, tout simplement beau…
Où se niche donc la beauté qui vous éblouit dans les quelqu’images de cette diablesse et de son automobile, ma foi, assez choquante pour des yeux d’hommes saints d’esprit ? Vade Nitro satanas !
Commentaires désactivés.