Hot Coupstreet Rod’33
Dans le monde des street rods, il y a de belles voitures, et puis il y a des voitures qui vont à de grands spectacles et qui reçoivent des trophées juste pour leur présence. Récemment, Bill Sars a décidé de tout mettre en œuvre et de laisser tomber 130.000 $ de ses avoirs pour créer un Hot Rod de premier ordre qui aurait un look insaisissable, le confort parfait des automobiles modernes tendance Bentley et un attrait universel. Le résultat est ce Hot Rod Ford’33 Coupé trois fenêtres, réellement de classe mondiale et qui est probablement le plus urbain imaginable.
Il a récemment remporté le prix “Pounding the Highway” au “World of Wheels” après avoir remporté un trophée premier-prix à chaque salon auquel il a participé depuis 6 ans. C’est en double-sens un clou de spectacle qui a été conçu comme devant devenir la pièce maîtresse ultime des fameux Good Guys et donc construit avec le meilleur absolu des pièces sur le marché. Ce Hot Rod a fait de lui le King-star de tout événement majeur ! Avant tout cela, il était sombre et morose, il se terrait dans son coin, silencieux comme une tombe. Lorsqu’il sortait de son mutisme, les résultats pouvaient être désastreux.
Il a déclenché un jour une panique dans un show en prétendant vouloir connaître les vrais dessous d’un Hot Rod ayant gagné le fameux Riddler en menaçant de pulvériser du décapant sur ce premier prix… Ce n’était que de l’eau… Le prix Riddler fait que quatre Hot Roddeur’s sont morts de façons tragiques car leurs créations n’étaient pas suffisamment exceptionnelles pour concourir : un premier avec une corde, un second avec un revolver et deux autres sont décédés par noyade. Sans être tabous, le suicide et la folie de certains Hot Roddeur’s sont des sujets rarement évoqués dans les magazines “papiers” …
Qui par ailleurs ont tous disparus, ce qui est une explication rationnelle d’analyste. Mais il faut noter que l’analyste “femelle” ayant analysée ce comportement a été retrouvée asphyxiée à son bureau, la tête enfouie dans un sac de plastique ! Certains parlent d’une histoire d’amour avec le gagnant d’un Riddler qui a mal tourné. Ceux et celles qui embrassent une carrière de n’importe quelle activité dans le Hot Rodding ne connaissent pas toutes et tous une fin aussi tragique et ne sombrent pas forcément dans la démence, quoi qu’en pensent certains cyniques…
Personne à ma connaissance n’a jamais démontré qu’existait un lien entre ces affaires… Faut-il en rire ou en pleurer ? A vous de juger… Les journalistes devenus spécialisés dans les affaires de Hot Rod’s disparaissent eux aussi peu à peu, certains se recyclant dans les livraisons express de pizzas, dans la musique de Jazz et d’autres encore dans divers petits boulots. En réunissant la documentation en vue d’un article sur le Hot Rod Star de cet article (je déteste sa couleur dorée), j’ai été frappé par la récurrence des thèmes de la folie et du suicide chez les journaleux automobiles.
Leurs divers Rédac-chefs, dont beaucoup ont été pigistes eux-mêmes, semblent concevoir leur job comme un travail de solitaires introvertis, repliés sur eux-mêmes et un tantinet schizophrènes. C’est ce qu’on dit des branleurs. Cette activité non-intellectuelle priverait les ceusses qui s’y adonnent de toutes pensées originales, ce qui, à la longue, a pour effet de vider leurs cerveaux, déjà considérablement vides. De là a tapoter des texticules mettant en scénettes diverses créatures imaginaires dans la folie ou le désespoir conduisant au suicide, il n’y a qu’un pas vite franchi, surtout après 14 ans dans la même boite.
Tant d’années perdues pour constater que c’est du temps gaspillé à réaliser des textes qui ne traitent que de la stupidité humaine. Faut-il s’étonner que de tels personnages, finalement conscients qu’ils s’autodétruisent connaissent eux aussi la tentation suicidaire en cause d’un salaire ridicule. Certains finissent par avoir l’attitude étrange de caractériels en crises de confusions de personnalités qui ponctuent la monotonie de leur vie jusqu’au jour ou ils craquent et se jettent sous les roues d’un camion d’ordures. Ce qui quelque-part est cohérent… D’autres sont devenus abouliques, doublés de pulsions schizophrènes.
Un plus particulièrement était de plus en plus fluide, il faisait des jeux de mots. Ses lèvres s’entrouvraient, mais aucun son n’en émanait. Il riait par petites secousses et tentait des réparties qu’il gardait secrètes. Il avait renoncé à tous ses amis, il voulait en arriver à oublier son âme, son orgueil, son ambition, à s’abîmer dans la pauvreté, le désert intérieur, hanté par le suicide collectif. Brouillé avec la réalité, il écrivait ressentir un vide profond que ses vagabondages libertins ne réussissaient pas a dissiper son envie de suicide. Les journaleux sont des êtres fragiles et dépressifs, happés par la folie et la hantise du suicide.
Pourquoi tant associent-ils leurs écritures à ces excès ? Il est possible d’isoler au moins quatre causes : L’incompréhension, le surmenage, l’ennui profond et le désir pathologique de la reconnaissance professionnelle. Ils s’estiment tout d’abord comme de grands incompris, c’est pire que de l’infortune, c’est une tragédie ! S’ils affichent tous un teint de boîte de nuit et attirent la compassion avec leur aspect famélique, c’est qu’ils brûlent la chandelle par les deux bouts avec beaucoup de travail pour examiner le contenu de ChromesFlammes/GatsbyOnline/SecretsInterdits pour se lancer sans des textes pornographiques.
Mais en attente d’inspiration ils vivent stressés. Ils s’estiment harcelés par leur éditeur au point d’oublier de vivre… Je tourne cette page de désespérances pour en revenir au Hot Rod star de cet article. Sa carrosserie de réplique d’une Ford’33 légère lisse et solide a commencé sa vie chez “N&N Fiberglass” où elle a été renforcée d’acier, laminée à la main, entièrement durcie et entièrement assemblée pour assurer une qualité conforme à celle de l’acier. Une fois que la carrosserie est arrivée à destination, elle a été recouverte d’une couche de peinture spectaculaire PPG Kandy Kolor Orange Glow sur Sterling Silver.
Puis elle a été détaillée avec des traces orange pour une apparence entièrement personnalisée. Sans une ondulation ou un panneau mal aligné nulle part, le résultat est positivement maléfique, tout droit sorti de l’esprit d’un artiste accompli. Trouvant un excellent équilibre entre l’ancien et le nouveau, ce Hot Rod conserve juste assez d’influence traditionnelle pour satisfaire même les fans les plus sceptiques tout en présentant assez de finition pour convaincre les juges les plus sévères. À l’avant de la voiture, les barrettes de calandre en acier inoxydable immaculé sont logées à l’intérieur d’une coque (de calandre)…
Elle est chromée pour avoir fière allure entre les deux phares Maxtel chromés et les clignotants à LED chromés. Derrière cette calandre, un capot en acier d’une seule pièce rencontre un pare-brise garni de chrome qui est flanqué de rétroviseurs en aluminium… et dégagé par un mono essuie-glace en acier inoxydable monté sur le toit. Sur les côtés de la voiture, l’aspect épuré et simple, définit les Hot Rods sans ailes classiques, ce qui est amplifié par la peinture orange brillante et accentué par des traces fantômes oranges et juste ce qu’il faut d’éléments de suspension chromés visibles pour attirer l’attention.
À l’arrière de la voiture, le couvercle de coffre est pris en sandwich entre la lunette fumée et les feux arrière à LED “œil de chat” chromés. Et un porte-plaque d’immatriculation Billet Specialties est suspendu devant le carter de différentiel poli et à ailettes, les ressorts hélicoïdaux polis supportant un essieu arrière entièrement détaillé. Sous le capot en acier de cette Ford 33 tueuse, vous trouvez un V8 Southern Performance Systems de 468ci “frais et en forme” qui dispose d’un train de soupapes “Comp Cams”… Au sommet du moteur assorti à la carrosserie, se découvre une prise d’air de carburateur Hilborn polie…
Elle projette de l’air dans deux Holley 650 chromés à 4 corps qui sont alimentés par des conduites de carburant en acier inoxydable poli. Sous ces carburateurs, les bases des carburateurs polis reposent sur un Blower Mooneyham 6-71 qui s’adapte parfaitement entre les couvercles de soupape chromés personnalisés de marque “High Boy” et une admission Weiand polie. À l’arrière de l’admission, un faisceau de câbles Haywire utilise une bobine habillée en fibre de carbone, un nouveau distributeur Mallory et de nouveaux fils de prise Taylor pour allumer séquentiellement les cylindres…
Et sur les côtés de l’admission, les culasses en aluminium Edelebrock Performer RPM utilisent des culbuteurs à rouleaux en aluminium anodisé, de nouveaux supports, de nouveaux élévateurs à rouleaux et des ressorts et tiges de poussée Beehive pour transformer les éléments bruts en puissance. À l’avant du moteur, une courroie trapézoïdale neuve fait tourner les poulies polies de Big Al, un alternateur chromé Tuff Stuff et une pompe à eau qui repose sur un support poli. Et sur les côtés, des collecteurs Sanderson Limefire recouverts de céramique aboient une mélodie à travers des déflecteurs Car Chemistry.
Le compartiment moteur très détaillé est fini dans la même teinte spectaculaire que les panneaux extérieurs, et présente pratiquement TOUTES les pièces du spectacle imaginables, un radiateur en aluminium entièrement équipé à des tuyaux entièrement chromés et tressés et des compteurs sur support en en billettes. Derrière ce moteur immaculé se trouve une transmission automatique à 3 vitesses GM Turbo-Hydramatic 350 entièrement reconstruite qui a été équipée d’un kit de changement de vitesse, d’un convertisseur de décrochage de 10 pouces à 2.500 tr/minet d’un refroidisseur à ailettes en aluminium.
Il y a aussi un carter en aluminium poli et à ailettes. Cette transmission assortie à la carrosserie et entièrement détaillée envoie la puissance à un pont-différentiel chromé Winters Quick Change avec 4,10 vitesses martelant la chaussée qui déplacent un châssis construit par des professionnels, qui dispose d’une extrémité avant “pincée et bobbée”. Ce châssis est maintenu par une suspension avant chromée Pete and Jakes dotée d’une crémaillère de direction Maval Unisteer polie, et d’une suspension arrière polie à quatre bras équipée d’une barre Panhard et de ressorts hélicoïdaux chromés Aldan Eagle.
Le freinage est assuré par un système Wilwood aux quatre roues qui utilise des étriers polis pour serrer les rotors percés en croix, et le cadre cache toutes les nouvelles conduites en acier inoxydable qui font fonctionner à la fois le carburant et le liquide de frein. La puissance circule sur la chaussée grâce à un ensemble de jantes 15 pouces à l’avant et 17 pouces à l’arrière, American Racing Salt Flat Specials, qui portent des radiaux P155/80 BF Goodrich à l’avant et 31×16 50r17 Hoosier à l’arrière. Des éléments de suspension sont assortis à la carrosserie, ainsi que les rails de châssis assortis…
Il y a suffisamment de chrome pour attirer un troupeau de ratons laveurs : “Tout ce qui n’est pas peint est chromé ou poli” . À l’intérieur de cette Ford 33, a été fabriqué en ultra-cuir beige. La banquette Wise Guys, profilée et plissée offre un bon soutien et a un look fantastique. Sur les côtés du siège, des panneaux de porte plissés se fondent dans le pare-feu recouvert sur mesure de la voiture et accrochent d’importants accoudoirs personnalisés sous des poignées de porte en aluminium usiné et des cadres de porte assortis à la carrosserie. Sous le siège, une moquette constitue la base d’une console personnalisée.
Elle comprend un levier de vitesses Lokar poli avec un pommeau de levier de vitesses à dés enflammés, des commandes dissimulées pour les vitres électriques et l’allumage, ainsi qu’un lecteur CD FM/FM/XM Pioneer qui envoie l’énergie via un amplificateur et quatre haut-parleurs cachés. Devant le conducteur, le tableau de bord de la voiture est assorti au centre d’une gamme complète de compteurs Classic Instruments à l’intérieur d’une superbe lunette polie Lokar et un volant Billet Specialties en aluminium poli sur une colonne de direction inclinable Flaming River.
Derrière le cockpit, le coffre t rembourré de la voiture comporte des panneaux blancs brillants au-dessus d’un sol recouvert de moquette qui offre suffisamment d’espace pour transporter tout le matériel de salon dont besoin pour gagner des premiers prix. Très peu de kilomètres ont été parcourus depuis qu’il a été terminé, et tout est immaculé et 100% prêt pour le spectacle. C’est la voiture parfaite pour tous ceux qui veulent une construction de premier ordre sans passer deux ans et six chiffres à y parvenir. C’est à vous pour 300.000 dollars…
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Et pourtant ! Dans plusieurs anecdotes qui nous sont parvenues, Diogène est décrit comme se masturbant en public sans aucune honte. Il aurait même déclaré après avoir été critiqué pour ce comportement : « Si seulement il était aussi facile de calmer la faim en se frottant le ventre. » et avait donc déjà prévu de se passer des pains aux raisins de la pâtisserie Cyril Lignac.
Force m’est de noter ce comportement et de découvrir un tonneau pour agir de même… J’ai préventivement crainte que les autorités communales, policières, judiciaires et autres se contentent d’applaudir mes érections et “spermations” malheureusement moins exceptionnelles qu’à mes 20 ans.
Maître,
Entre ce hot rod indéniablement spectaculaire, que certains esprits chagrins pourraient qualifier de caricature criarde de la nostalgie automobile, et le Punky Rat Rod ‘A28 voulant évoquer l’anarchie mécanique, la patine du temps, des histoires vécues suggérées par la rouille et les imperfections, je ne vois qu’un seul dénominateur commun : des valises de billets pour créer, dans chaque registre, des machines certes extraordinaires, mais d’une propreté clinique. Alors, où se situe la véritable transgression ? Et ne s’est-elle pas toujours, de tout temps, monnayée ?
La transgression, en vérité, n’a jamais été exclusivement une affaire d’argent, même si celui-ci a souvent servi à orchestrer certaines rébellions plus théâtrales. Celui qui ne possède rien peut transgresser de manière plus authentique, plus radicale. Là où la richesse offre la possibilité de provocations spectaculaires, le dénuement permet une liberté absolue, déliée de tout attachement matériel. Diogène, avec son tonneau et sa lampe, transgressait non pas dans l’abondance, mais par son renoncement total. La véritable transgression ne repose pas sur les moyens, mais sur un rejet profond des structures qui façonnent notre monde. L’argent peut certes rendre une rébellion séduisante, presque acceptable, mais c’est celui qui n’a rien, qui n’a rien à perdre, qui peut tout remettre en cause sans concession, sans filet de sécurité. En incitant vos lecteurs à renoncer à leur abondance pour financer leur abonnement à Gatsbyonline, vous démontrez que ces fabricants de hot rods, prétendant incarner la rébellion avec leurs machines sophistiquées et coûteuses, sont ainsi dépassés.
Merci, Maître, de toujours sublimer la rébellion dans toutes ses formes !
Oui, mais… Que quoi et qu’est-ce, Docteur ? Vous avez l’oeil de voir que le Punky Rat Rod n’est pas réellement fait de brics et de brocs et que tous comptes à faire leurs coûts ne sont pas loin du semblable, quoique… Le Punky est moins contraignant que le Coupstreet qui ne supporte rien, même des moucherons. Comme le sexe, le bordel est plus jouissif que le Ritz, quoique là aussi, le relatif s’emmêle aux falbalas… Ahhhhhh l’amour sous une tente Berbère avec les tambourins n’est-il mieux en pire que tenter une copulation dans une loge d’Opéra avec Bach en fond sonore plutôt qu’en écoute prostrée et soumise… Reste que les sièges en aluminium du Punky sont par trop sado masochiste que pour espérer ne fusse que bander sans risquer un cisaillement malvenu… Tout ca n’étant pas de nature à transgression si ce n’est dans l’équivoque, mais en ce cas ce n’est que de l’auto-masturbation réciproque, rien de très caricatural sauf dans le gestuelle… Diogène se masturbait-il dans son tonneau ? Votre livre n’en pipe mot, j’en suis aux conjonctures, il me faudrait trouver un tonneau pour m’en faire une idée… J’en ferais une thèse où un postulat en fonction du résultat… Du coup, je constate que je me suis éloigné de la rébellion dont vous faites mention m’exhortant à une sublimation… Diantre, mes 75 ans seraient mis en branle… Je vais me relire et méditer…