Hot Roadster’32
Fils d’un Maître-Tailleur de chics vêtements classieux “de ville” sur mesure pour bourgeois de province et d’une mère au foyer, petit-fils paternel d’un antiquaire spécialisé en “Toiles de Maîtres” et petit-fils maternel d’un garagiste de cycle-cars, motos et vélos, mes débuts furent l’extase d’un side-car attelé à une motocyclette pétaradante dans l’ambiance du noir et blanc des années cinquante. Pas encore de TV et Zappy-Max en radio Luxembourg avec des bluettes empesées et des informations répétitives, toutes annonées dans un cérémonial pompeux. Est ensuite arrivée la TV sans couleurs ni saveurs avec un décorum simplet annonçant l’information débitée comme en Chaires de vérités d’Eglises de faubourgs…
Cela étant accompagné d’un encadrement musical de ziziques de chambres présentées avec respects et chuchotements. C’était très religieux, d’ailleurs le curé du de la Paroisse passait avec sa sébile à remplir de piécettes et billets, en tournées hebdomadaires sous prétexte de bénir les braves gens et admonester les jeunes turbulents en leur causant du bagne et des pauvres hères y devant y finir leur vie de péchés mortels… Le dimanche c’était je jour des grandes offrandes, des grands billets, de la grand messe chantée avec le grand orgue désaccordé sur lequel tapait des poings un demeuré sans dents surnommé le Bedeau de Monsieur le curé qui ressemblait aux têtes des sculptures du portail de la cathédrale.
Car il y en avait une, de cathédrale avec cinq clochers et quatre sans cloches (et pas 400 cloches) où on allait deux fois l’an en procession, invariablement Noël et Pâques, se faire peur à l’écoute du grand sermon de l’Evêque qui après les chants Gréoriens des moines enveloppés des Grands Orgues, prédisait l’apocalypse à ceux qui avaient des pensées impures et ne donnaient pas les oboles de charité aux représentants de dieu sur terre…. J’étais visé car les gros seins de ma voisine faisaient gonfler mon “tuyau à pipi”... Le curé à voulu voir en aparté de confession et le bénir “Vade Rétro Satanas”... Ma réaction qui n’était pas l’érection qu’il espérait en prières, l’a contraint selon les directives divines, à exiger ma punition dans une retraite d’abbaye…
Je m’en suis enfui quoique j’aimais les dîners/sermons obligés… Et j’ai été recueilli, non par un Frère Abbé en soutane, mais par le frère Aimé de mon père (c’était son prénom) qui était antiquaire bon vivant, roulait en Cadillac, avait une femme comme les starlettes de films américains que la Sainte Religion Catholique interdisait d’exister, et une sœur qui était régente/gérante d’un bordel… Un vrai authentique Boxon, avec chambres roses et putes bandatoires… Le changement de vie et mon horizon ont ainsi changé ma vie, j’étais dans les bonnes mains de la famille paternelle… Le monde est, en ces suites et alcôves, devenu fort différent des bondieuseries inculquées jusqu’alors.
Je suis devenu “autrement normal et moral” et, mon oncle antiquaire au Sablon Bruxellois, sa sœur maquerelle de petites vertus mais de grandes qualités et performances humaines, m’ont orienté vers une toute autre vie… Dépucelé, retravaillé de connaissances, j’ai fait l’univ’ et l’architecture, créé des maisons, un magazine “Home” et forcément eu les moyens d’acquérir des automobiles d’autres niveaux que basiques et populaires, ainsi que créé des magazines automobiles dans le monde entier… Je revendique l’honneur d’avoir créé les années Chromes&Flammes dans le monde entier, 500.000 exemplaires mensuels en 5 langues… Maintenant, cinquante ans plus tard, j’ai du batailler ferme contre le fisc et l’adversité, la médiocrité et les jalousies…
Les automobiles de rêves sont à présent des nuisances, éradiquables à des degrés variables sans doute, mais les biens pensants et leurs amis politiquement corrects les ont placées dans la sphère des objets à risques de dangers pour le système qui entoure l’homme et le maintient en vie ainsi qu’en bonne santé… Ce n’est pas le seul trait de folie actuel, s’il est vrai qu’en tant que support de conduite, elle est aussi devenue, l’automobile, une pédagogie roulante, une maîtresse en droits de l’homme et des citoyens-citoyennes, un rituel initiatique à l’âge de raison, une école de self control… Mais l’exportation généreuse de ces traits individualistes formateurs, se heurte, dans le sentiment répandu d’une justice globale attachée aux choses…
Du moins, dans les zones du monde qui pratiquent le seul rapport de force mettant en commun des préjugés à l’argument matérialiste de l’asphyxie… Ouiiii ! L’automobile fume, elle fait tousser, surtout ceux qui n’en ont pas, elle n’est pas politiquement correcte, elle se répand dans l’espace public et force à l’exode les piétons, les usagers d’autres véhicules moins fumeux, anciens ou récents, glissants, muets, solos ou conviviaux. L’auto s’est donc rangée des voitures, elle qui à l’aube du siècle fini commençait fort, aéroplane compact et aptère, rapide, rutilant, tout cuir et bois précieux. On la conduisait muni des lunettes et de la peau de loups ou d’ours selon la marque, on la prenait avec des gants, avec des égards d’amant, on l’a épousée, payé les taxes et le parking…
Mais aussi les traites, les pleins à la pompe à finances, et… la salope, la garce, ohhhhh quelle pute ! Elle empeste en remerciements… Si elle a mis du temps à changer ainsi d’image, la place douteuse qu’elle se met à occuper à présent n’en était pas moins prête à l’avance, si bien qu’un peu d’archéologie épistémique et médiologique ne fera pas de mal, sinon à ceux qui n’en démordent pas. On va chercher le creux dont elle épouse le plein, le négatif qu’elle tire, le moule où on la coule. Lavoisier a beaucoup fait pour l’écologie à venir. Il en a défini le programme, puisque sa conception de la physiologie révolutionnait les anciens modèles et rattachait les phénomènes respiratoires aux combustions, elles qui transforment sans anéantir.
Descartes cherchait à comprendre la chaleur corporelle comme un feu sans flamme, analogue à celui qui rend chaud un tas de fumier…. Lavoisier voyait les poumons comme des machines à brûler l’oxygène, et à rejeter du gaz carbonique. Tous deux ont unifié la nature, par-delà le clivage de l’organique et de l’inorganique, tous deux ont visé les lois universelles qui soumettent les vivants aux exigences communes à tous les corps : “Si respirer, c’est brûler l’air, la qualité de ce combustible joue un rôle dans la santé, c’est évident. Surveiller les airs devient le corollaire d’une physiologie qualitative, qui cherche le “bon air” pour de bons poumons, non la seule généralité des choses et des êtres qui consument”…
Le miasme est l’irrespirable, et des valeurs nouvelles s’introduisent dans et par le médical, fondé sur le physiologique théorique et conforté par elle. C’est ainsi que des médecins savants ont entamé un inventaire des éléments qui entraient dans ces consommations vitales, et qui constituaient dès lors un environnement. Maintenant c’est scellé, l’hygiénisme est une veille sur les qualités ambiantes, un laboratoire et un observatoire de la vie saine. Médecine et sciences expérimentales conspirent pour qu’on respire bien. La question environnementale a donc sa geste très tôt, dès que la physiologie est devenue savoir critique d’un état de santé lié à l’atmosphère, aux eaux, et aux éléments qui interfèrent avec leur qualité.
Lorsqu’on cherche le commencement pour une fin donnée, il est honnête de se servir des analogies et ressemblances, tout en gardant une réserve pour dénoncer l’anachronisme. La tentation est forte de fixer le commencement de telles alarmes écologiques et sanitaires dans une tradition autre, qui était en germe dans les années 1840. Il s’agit du socialisme scientifique, sous une forme que Marx devait appeler “idéalisme pratique”. Le concours de ces deux éléments en germe a donné chez le jeune Engels un résultat d’une grande actualité, une éthique du développement et une veille sur les qualités du milieu de vie. C’est Engels qui a sonné l’alerte rouge en 1845, dans sa fameuse “Situation de la classe laborieuse en Angleterre”.
Il l’a fait sans doute sélectivement et pour une autre fin que de sauver la nature, ou même la vie en général, ou la vie humaine en particulier. Il estimait aller de soi que le problème était localisé, réversible, et ne tient qu’à une criminelle négligence, non à une engeance chronique attachée au développement industriel de même que son ombre suit un homme qui se déplace au soleil. Il n’a pas en vue l’humanité, prise sous une condition de génération, mais le seul prolétariat. Le jeune Engels vient de découvrir cet acteur mineur du développement, cette peuplade minorée dans ses droits et forcée dans ses devoirs de rentabilité. Son idéalisme le fait crier au meurtre, devant le spectacle qu’offre la Mecque des industries de pointe, la grande Manchester.
Le stage pratique qu’il effectue là-bas en tant qu’industriel débutant tourne mal dès le début. Agressé par l’injustice faite au prolétaire, il dénonce un aspect décisif de la condition ouvrière : la relégation dans le genre non humain, la porcherie ou l’étable comme condition, la condition inhumaine. Dans le tableau de cette condition, qui contient des éléments éthiques et esthétiques indissociables, il entre aussi du physiologique, sous la forme d’une relation à un milieu vicié. Le milieu est vicié à tous égards et en tous les sens, puisque les parents vendent leurs filles pour survivre, etc. Mais les airs sont viciés en un sens littéral, qui en fait le paradigme des autres vices ambiants : les maux connus et repérés demeurent des maux, tant qu’un coup de force ne rompt pas la trame.
Celle des complicités passives. Au nombre de ces complicités, il y a les organismes mêmes qui ont la fonction de veille et d’alarme, la fonction de savoir. Les dispositifs de savoir sont donc parmi les criminels les plus endurcis, puisqu’ils ont par devers eux la préméditation (ils ont l’œil sur les progrès d’un mal par empoisonnement qu’ils n’entravent pas). La littérature hygiénique est le genre critique qui précède celui qu’inaugure Engels. Il aboutit à lui, il l’engendre par défaut, par faillite. Cette faillite a des traits spéciaux et communs à la fois, elle est indicative d’un destin général des réparateurs face à des maux systémiques qu’ils ne peuvent conjurer sans supprimer tout le système dont les bénéfices sont désirés.
Les réparateurs ont une figure qu’on pourrait définir comme place de la cause. Face aux effets destructeurs d’un système puissant et dangereux, ils se mettent en situation de les annuler, ils sont donc aux yeux des victimes les lieutenants du mal dont ils souffrent, sinon les pères des maux. La cause, c’est la paternité, qu’on endosse en cherchant la maîtrise des effets. La seule issue possible est alors de contester le système lui-même afin de n’en porter aucune responsabilité, et d’échapper au soupçon de paternité des maux. Engels le fera avec Marx, pour engendrer un autre système, une autre engeance. La faillite des experts est donc elle-même systémique, liée aux systèmes dont les victimes se révoltent contre les revers de médaille que sont les maux
Ils en font endosser la paternité à qui veut les conjurer pour les en sauver, qui ne sont autres que les bénéficiaires potentiels ou partiels ! Savoir pour prévoir, payer pour avoir su, tel est leur sort, dès les années 1830 de l’ère industrielle en plein essor. La société sait, combien une telle situation nuit à la santé, elle connait les conséquences, elle sait que ses agissements ne constituent donc pas un simple homicide, mais un assassinat, des documents officiels, des rapports parlementaires ET administratifs, établissent la matérialité du meurtre ! Le regard rétrospectif a ses mérites, non seulement comme archéologie mais pour prendre sur le fait ceux qui jouent le jeu de la dénonciation elle-même innocente des coupables.
Le socialisme scientifique a couvert plus de trois quarts de siècle de crimes écologiques sans précédent, au nom du droit au travail et à la maîtrise de la nature, si bien que les lacs ont disparu, que les forêts ont cédé la place à des exploitations minières forcenées, le tout sous une contrainte sans égale sur la force de travail esclavagisée, déportée, assujettie aux innocents dénonciateurs du système. La faillite des experts d’État a donc eu les conséquences les plus graves. Ceux-ci étaient animés de vues humanistes et réparatrices dont l’inconséquence fait problème. Il en va des modèles de comportement que l’automobile véhicule avec elle partout où elle s’implante. Ses mœurs ne sont pas les leurs…
Que ce soit l’Asie du Sud Est, l’Afrique du Nord, la Nouvelle-Guinée ou l’Afghanistan. L’automobile est à présent réglée sur la famille nucléaire conviviale, avec des places spacieuses à l’arrière, une visibilité de tous côtés et l’air conditionné. C’est un salon sympathique, une salle de séjour ambulante. Fini, les bolides pensés pour le pilote casse-cou, avec à l’arrière un tape-cul pour deux nains, ou pour deux adolescents s’initiant, à l’arrêt, cachés par la buée, aux mystères de Vénus. On pense à présent famille, amis, conversation, tourisme cultivé. Les tribus traditionnelles à quatre générations n’y ont pas leurs marques. Les chiens de ferme, et la basse-cour n’y entrent plus et sont poliment conviés à prendre un train de bestiaux.
Une civilisation millénaire bascule dans le fossé quand passe l’Automobile occidentale. On la conduit, on se conduit, on sait se conduire sans les “conducatore” et les tribuns du peuple pour souffler la direction et la vitesse de croisière. Les Big Brothers iront en hélicoptère, pas au volant. L’automobile civilise, individualise, donne à chacun, hommes et femmes, adolescent(e)s surveillé(e)s, une chance d’accéder à l’autonomie, si toutefois le compte en banque permet le ravitaillement à la pompe, ce qui encourage à trouver de l’emploi stable. Une société sédentarisée, pulvérisée en atomes individuels qui s’assument, entre en chaque pays qui s’achète à présent l’auto et relègue les chars à bœufs au garage. Les Droits de l’homme en profiteraient-ils en fin de compte ?
On peut rêver… Comme on peut rêver de ce Hot Roadster Ford’32 qui est 1.000 % consumériste et ne s’est attaqué qu’aux voitures d’exposition construites par des professionnels. Pile-poil vacuité et vanité… Tout commence à tourner fou là aussi, avec la mise en avant d’un système qui pourrit tout ce qu’il approche… Le “America’s Most Beautiful Roadster” (AMBR) est l’un des prix les plus prestigieux qu’un Hot Rod puisse remporter, alors que ce type d’automobile est une révolte. Nous en sommes arrivés à un système de fausses valeurs dictées par “Le Fric hyperpuissant”... La réalité courante est que pour concourir l’AMBR, cela nécessite de faire fabriquer une voiture par des professionnels…
Mais aussi de disposer d’un budget supérieur au PIB d’un pays en développement auquel un passionné lambda, surnommé “le plouc moyen” ne sait accéder pour la construction d’un roadster de niveau AMBR… C’est une utopie doublée d’une arnaque destinée à faire fonctionner le consumérisme jusqu’au cœur du mouvement Hot Rod… La réponse est que tout est possible, mais qu’il est nécessaire d’avoir une masse de dollars quasi infinie à disposition. La preuve en est le Hot Roadster Ford’32 de John Leonti qui illustre (à profusion) cet article. En 2018, le Hot Rod Deuce de John Leonti a affronté 14 autres roadsters au GNRS… La réaction des organisateurs et des carrossiers spécialisés dont la clientèle est devenue élitiste et est constituée de millionnaires…
C’était sans plus aucun rapport avec les pionniers des années cinquante, a été qu’il fallait temporairement favoriser les “ceusses de la base” afin de ne pas les décourager… Une pause était nécessaire… L’idée est devenue une directive : “Il faut sauvegarder le système et obliger l’ensemble des fabricants de matériaux pour Hot Rod’s à fournir de quoi fabriquer un Hot Rod Top Classe sous couvert d’un mag qui aide un lecteur… John Leonti n’est pas un pro de la construction de Hot Rod’s “dits de concours” qui coutent minimum un million de dollars à fabriquer. Son atelier est un garage/box pour deux voitures derrière sa maison dans une banlieue de San Jose, en Californie… Et lui c’est un brave plouc-lambda, ex-bouseux”…
La trame inventée par l’AMBR pour “sauver” la fabrication de Hot Rods en redonnant ESPOIR aux Hot Rodders est une mascarade en forme d’un conte de fée ou un plouc parvient à obtenir pièces et assistance, par persévérance et croyance au Grand Rêve Américain… Et pour ne pas faire de vague c’est C&F et ses sous sections qui sont devenues les “sauveurs du grand rêve”... Lorsqu’il a acheté la base de ce Roadster, il n’avait jamais construit de Hot-Rod. Il n’avait jamais soudé. Son expérience (déchirante) consistait en un Rod Ford Model A’29 mal foutu qu’il avait commencé à l’adolescence il y a 40 ans, mais qu’il n’avait jamais terminé, car il devait “gagner son pain et sa vie” en étant ouvrier dans l’atelier de réparation automobile de son père …
“Je n’avais aucune intention de construire un Hot Rod de qualité GNRS et AMBR, ce que j’avais c’était de l’ambition, un peu d’argent à dépenser et le désir de construire un Hot Roadster vraiment cool, un highboy. J’ai commencé à chercher des Ford de 1932 à vendre et je m’étais engagé à acheter à crédit une carrosserie en acier Brookville Roadster lorsque j’ai trouvé un gars nommé Jim Allen, un coureur de dragsters qui vendait un ensemble complet de panneaux de carrosserie de roadster Ford de 1932 importés de Reprosteel en Suède qui oeuvraient avec les éditions allemandes et russes de Chromes&Flammes. Il m’a dit qu’il faudrait des compétences en fabrication pour construire cette voiture. Les panneaux sortaient des matrices d’estampage et avaient encore les solins. Je me suis engagé à apprendre à souder”….
“J’ai donc acheté une soudeuse MIG et appris à utiliser une soudeuse TIG. Il m’a fallu des mois pour apprendre à souder, rétrécir et étirer le métal. J’ai démarré mon Hot Rod en soudant le pare-feu. Mon box-garage pour deux voitures est rapidement devenu un atelier de fabrication. J’ai construit une table de soudage et percé 190 trous pour en faire une table de montage. J’aurais pu économiser des mois de temps de fabrication en achetant une carrosserie complète, mais cela m’aurait couté plus que je n’avais, sans compter ce que j’ai fait, c’est à dire acquérir l’expérience dont j’avais besoin pour fabriquer et travailler sur la carrosserie afin d’obtenir le niveau de qualité nécessaire. Une fois les panneaux de carrosserie préparés mon ami Leonard Lopez du garage Dominator Street Rod’s s’est occupé du châssis. La suite a été un miracle…
Oui, puisque vous, boss de Chromes&Flammes avez répondu positivement à notre demande qu’un magazine mondial numérique regroupant TopWheels, ChromesFlammes et GatsbyOnline réalisent un article en mentionnant le nom des fournisseurs et fabricants de pièces… Fier de cet acquit, j’ai obtenu que les fournisseurs cités, offrent les pièces… Simple… Bien sur que cela représentait presque 1.000.000 de dollars de pièces et d’aides… Mais c’értait l’AMBR qui payait pour sauver le Hot Rodding… J’en ai profité… Je voulais un châssis entièrement roulant TCI Engineering [Total Cost Involved] et un arrière quick Change, je voulais aussi une suspension avant indépendante, que je trouvais différente des roadsters traditionnels. J’ai donc suivi la fabrication qui a été réalisée par des Pro’s payés par l’AMBR”…
Et cela sans faire de vagues… L’arrière est un SuperMax Quick Change de Speedway Engineering avec un boîtier de style high-tech. Leonti a opté pour un combo de pneus et de jantes à l’allure agressive, en montant de gros pneus arrière Hoosier et des Continental avant de la série 155 sur des jantes American Rebel Manufacturing Sprint de 15 et 16 pouces, avec des imitations à entraînement par goupille pour compléter le look de course vintage. Leonti a ensuite rencontré Dick Rodwell, également envoyé par l’AMBR qui a contribué au pare-brise et au toit décontractés du roadster et a été la force motrice pour s’assurer que le roadster avait la bonne position, ce qui fait ou défait un Hot Rod Ford’32.
Des charnières cachées personnalisées et un bouchon d’essence intégré sont de petits détails qui font passer une voiture comme le roadster de Leonti au niveau supérieur. Lorsque le roadster a finalement été prêt à être peint, il a été envoyé à Gary’s Rods and Restorations à Watsonville, en Californie, où Jesse Cruz a pulvérisé la peinture Divine Wine Black Cherry, mélangée sur mesure par Mike Taylor. Le moteur Chevy Gen 1 de 355ci a été acheté à Jim Allen, le gars qui a fourni la carrosserie en acier. Chuck Johnson de Chuck’s Automotive à Cedar City, dans l’Utah, a effectué le travail de la machine et l’assemblage. Un compresseur Blower Shop et un collecteur personnalisé, ainsi qu’un carburateur Quick Fuel personnalisé, alimentent le petit bloc de 560cv.
Le filtre à air et les couvercles de soupape de la série Streamline de Billet Specialties ont été peints en conséquence. Leonti quand même un peu contribué à l’affaire pour au moins avoir des photos formant preuve, il a ainsi modifié les collecteurs Sanderson, coupant la bride à trois boulons, et quoiqu’un soudeur compétent a refabriqué l’échappement à partir de tubes en acier inoxydable de 2 1/2 pouces, installé des découpes d’échappement et une paire de silencieux SpinTech 3000XL…. Bowtie Overdrives à Hesperia, en Californie, a assemblé la transmission GM TH700R4 qui soutient le moteur. L’intérieur de niveau AMBR est simple mais méticuleusement fini. Ron Mangus Hot Rod Interiors ont fait un travail extraordinaire.
Ils ont recouvert les panneaux intérieurs du cockpit, le banc roadster à profil bas Glide Engineering et le coffre, en cuir rouge Le volant banjo Billet Specialties est recouvert de cuir assorti. La console au sol personnalisée Ron Mangus abrite le levier de vitesses Lokar à pommeau “crânien”, un port USB, un allumage et des commandes pour la position du siège et pour le système audio Kicker. Dans le tableau de bord, les compteurs Classic Instruments sont montés dans un insert… Voilà la vraie histoire… Leonti a donc officiellement passé 3 ans et demi de week-ends à construire son Hot Roadster. La réalité est que tout a été réalisé par des pros… Le coût total de ce Hot Rod aurait été d’environ 1.300.000 $ s’il avait du être payé en dollars par Leonti…
Ce sont des cacahuètes par rapport à de nombreux prétendants à l’AMBR de nos jours. Bien que concourir pour le plus beau roadster d’Amérique n’était même pas un rêve pour lui lorsqu’il a commencé le projet, son Hot Rod s’est avéré meilleur que ce à quoi il s’attendait. Son Hot Rod Ford’32 a ainsi été en tête des 14 Hot Roadsters extraordinaires qui ont été finalistes. Et il a remporté le trophée en 2018, car le Deuce de Leonti, a été présenté comme ayant été construit “à la maison”, par un passionné qui a atteint un niveau que peu de roadsters atteignent ! : “Ce fut un moment de honte lorsque ma voiture a été déclarée gagnante et que je l’avais construite à partir de zéro dans mon garage alors que quand j’ai commencé, je ne savais même pas comment souder”... .
Ce qui est le plus unique à propos de ce Hot Roadster Ford’32, ce sont les phares de la série Electroline 2200. Ils se présentaient sur eBay pour 5.000 $ la paire… Ces phares étaient à l’origine sur des camions de pompiers américains LaFrance des années 1930. J’ai réellement investi dans ces phares, car ils sont uniques et rares. Brizio a dit qu’il n’avait vu que trois sets dans sa vie, et j’en ai un des trois. “Le plus beau roadster d’Amérique” est la plus haute récompense du “Grand National Roadster Show”. Kevin Doyle de “RodShows.com” m’a dit que le peloton est généralement d’environ 12 voitures, mais qu’il varie en fonction du nombre et de la qualité. Il y avait 10 roadsters en compétition en 2020 alors qu’il n’y en avait que 15 en 2018, l’année où John Leonti a concouru
Cela avoué, confine au cynisme et heurte les esprits sains et basiques qui font encore la différence entre le bien et le mal, un accident de parcours et une escroquerie calculée au delà d’être délibérée… On est ici dans le sentiment répandu d’une justice globale attachée aux choses… Voilà, je suis toutefois excessivement heureux d’ainsi contribuer à faire la lumière sur les réalités. C’est “chose faite et bien faite”, c’est simple et imparable sur les fausses réalités qu’on nous sert en brouets de sorcières… C’est donc cette histoire qui a relancé le carrousel et réamorcé la pompe à dollars des shows “du plus beau Hot Rod” qui deviennent des affaires de dollars par millions dans le seul but de vendre des pièces…
Nous sommes bien loin, très loin, trop loin de la passion des “Rebel’s whitout a cause” des débuts, quoique finalement pas vraiment, c’est même la continuation par l’absurde… Au cours du Grand National Roadster Show, chaque concurrent est minutieusement évalué par un panel de juges expérimentés, issus de tous les coins de l’industrie des Hot Rod’s. Ces juges évaluent tous les aspects de chaque voiture, y compris l’excellence technique, l’attention aux détails, l’ingénierie, la créativité et la beauté. Ensuite, ils en choisissent un comme le plus beau roadster d’Amérique… C’est du business, c’est maintenant reparti pour quelques années malgré les guerres et les crises ainsi que les millions de morts….