Hot Rod Ford T’27 Randy Bianchi
Les Hot Rod’s font partie de l’histoire des États-Unis qui est jalonnée de mouvements de contre-culture, des courants marginaux qui remettent en question les valeurs dominantes de la société. De la Beat Generation des années 1950 au mouvement hip-hop des années 1980 en passant par les hippies des années 1960, ces contre-cultures ont profondément marqué le paysage culturel et social américain. Souvent nées en réaction à un climat politique et moral jugé étouffant, elles ont exprimé les aspirations et les angoisses d’une jeunesse en quête de liberté et de sens. À travers la littérature, la musique, les arts visuels ou le mode de vie, ces mouvements ont bousculé les codes, fait évoluer les mentalités et laissé une empreinte durable sur la société américaine.
Née dans les années 1950, la Beat Generation représente une révolution dans le monde des lettres américaines. Incarnée par des écrivains comme Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs, elle se caractérise par une écriture spontanée, déstructurée, qui cherche à capturer l’énergie brute de la vie. Les “Beats” rejettent le conformisme et le matérialisme de l’Amérique d’après-guerre, lui préférant une quête spirituelle et existentielle. Le roman “On the Road” de Kerouac (1957), devient le manifeste de cette génération en rupture, avide de liberté et d’expériences nouvelles. La poésie d’Allen Ginsberg, en particulier son poème “Howl”, exprime avec une intensité rare les tourments et les visions de cette jeunesse rebelle.
Au-delà de la littérature, les Beats influencent profondément la culture populaire, ouvrant la voie à la contre-culture des années 1960 ou apparait le mouvement hippie. Porté par une jeunesse idéaliste, il incarne le rejet des valeurs traditionnelles et l’aspiration à un mode de vie alternatif, basé sur l’amour, la paix et la liberté. Les hippies prônent un retour à la nature, expérimentent de nouvelles formes de spiritualité et de relations sociales. La musique, avec des artistes comme Bob Dylan, Janis Joplin ou les Grateful Dead, joue un rôle central dans l’essor de cette contre-culture. Les grands rassemblements comme le festival de Woodstock en 1969 deviennent les symboles de cette utopie communautaire. Au-delà des cheveux longs il porte des revendications politiques.
Émergé dans les années 1970, le punk constitue une réaction brutale au climat économique et social de l’époque. Porté par une jeunesse désillusionnée, il exprime un rejet radical des valeurs établies et des codes dominants. La musique punk, avec des groupes comme les Ramones, les Sex Pistols ou The Clash, se caractérise par son énergie brute, ses mélodies agressives et ses textes provocateurs. Au-delà de la musique, le punk est aussi une esthétique (vêtements déchirés, coiffures excentriques) et une attitude (“Do It Yourself”, refus du système). Le punk influence profondément la culture populaire, de la mode au graphisme en passant par l’art contemporain. Son esprit de rébellion et son éthique DIY continuent d’inspirer les mouvements de contre-culture ultérieurs.
Né dans les ghettos new-yorkais des années 1970, le hip-hop s’impose comme l’une des contre-cultures les plus influentes de la fin du XXe siècle. Au départ simple mouvement musical et chorégraphique, il se développe en une véritable culture englobant la musique (rap), la danse (breakdance), l’art graphique (graffiti) et un mode de vie. Le rap, en particulier, devient le porte-voix d’une jeunesse afro-américaine et latino confrontée à la pauvreté, au racisme et à la violence urbaine. Des artistes comme Grandmaster Flash, Public Enemy ou NWA dénoncent avec une énergie et une créativité inédites les réalités sociales et les injustices vécues par les communautés marginalisées. Rejeté par le mainstream, le hip-hop finit par s’imposer comme le genre musical dominant.
Avec l’essor d’Internet et des réseaux sociaux, les contre-cultures prennent une nouvelle dimension à l’ère numérique. Les outils digitaux permettent à des communautés alternatives de se connecter, de s’organiser et de diffuser leurs idées à une échelle inédite. Des mouvements comme Occupy Wall Street ou Black Lives Matter, nés sur les réseaux sociaux, témoignent de cette nouvelle forme d’activisme. La culture web elle-même, avec ses forums peut être vue comme une forme de contre-culture, remettant en question les notions d’autorité et de propriété intellectuelle. Les artistes explorent également les possibilités offertes par les technologies numériques pour créer de nouvelles formes d’expression, du Net Art à la réalité virtuelle.
De la Beat Generation au mouvement hip-hop en passant par les hippies et les punks, les contre-cultures ont profondément marqué la société américaine. Portées par une jeunesse en quête de sens et de liberté, elles ont remis en question les valeurs dominantes, fait évoluer les mentalités et laissé une empreinte durable dans la culture populaire. À travers la littérature, la musique, les arts visuels ou les modes de vie, elles ont exprimé les angoisses et les aspirations de leur époque, ouvrant des espaces de créativité et de résistance. Si elles naissent souvent dans les marges, les contre-cultures finissent par influencer le mainstream, témoignant de leur capacité à saisir et à façonner l’esprit du temps.
À l’ère numérique, elles prennent des formes nouvelles, exploitant les possibilités offertes par les technologies pour se connecter et diffuser leurs idées. Mais qu’elles s’expriment dans les cafés de Greenwich Village, sur les scènes punk ou sur les réseaux sociaux, les contre-cultures restent un moteur essentiel de changement social et culturel, rappelant que l’Amérique est une nation en constante réinvention. Pour ce qui est encore du hot rodding, tout va encore au mieux et le Rod star de cet article est au Top… Des tonnes de travail et de “fabuleries” ont été nécessaires pour construire ce modèle T’27 unique, inspiré de l’art automobile, c’est oeuvre de Randy Bianchi. Il a puisé son inspiration dans sa jeunesse ou sa lecture TOP ONE était le magazine CARtoons …
Et cela depuis qu’il est dans les kiosques à journaux ce qui se reflète dans son travail de constructeur de Hot Rods.. C’est en effet son job et pour se démarquer il s’est déclaré “Magicien de la Hot-Rod-Kulture”, qui manquait jusqu’à présent pour re-ajouter une couche de délire en un secteur d’activité ou commencent à renaitre des Berlines Hot-Roddisées… Il n’y a personne d’autre comme lui, quoiqu’il y en a quand même, mais son style de Hot Rod reflète son caractère unique et débridé. Il y a en effet “quelque chose de plus” dans les créations de Randy : des quantités stupéfiantes de détails façon “Wahhhhhhhh” ! dans ses fabrications, méticuleusement, comme cousues ensembles et assemblées dans un relooking parfait et puissant.
Randy a passé toute sa carrière à poursuivre le rêve qu’il avait lorsqu’il était jeune en grandissant à l’extérieur de New York, dans la banlieue de Cliffside Park, dans le New Jersey : “Lorsque j’ai quitté le service militaire et que je suis revenu de l’étranger, j’ai ouvert mon propre magasin et j’ai commencé à construire des Hot Rods pour mes clients et amis. C’est ce que je voulais faire depuis que je suis adolescent”… Une fois de retour à la maison après sa période de service, Randy a jeté son dévolu sur son objectif et n’a jamais regardé en arrière. Entre deux travaux pour ses clients, le jeune Hot-Rodder a trouvé le temps de se construire l’un des T’Bucket Ford parmis les plus emblématiques à avoir jamais orné les pages d’un magazine : la Sunkist Ford T’ 23 connue dans le monde entier…
“C’était le bon Hot Rod au bon moment pour moi et au bon moment pour le public. Mais je l’ai construit avec une puissance exagérée et un look exagéré, avec ces gros slicks à l’arrière”... Randy a conduit son Sunkist’T’Bucket sur de longues distances à de nombreux salons de l’automobile Kustom’sau fil des ans, et l’a même conduit de son domicile à Jersey à travers les USA jusqu’en Californie et retour. Son Sunkist’T ‘Bucketa été shooté, filmé et commenté par une foule de journalistes de la presse dédiée au Hot Rodding qui n’en ont écrit que des éloges. Des années plus tard, Randy a fini par vendre Sunkist, ainsi que sa précieuse Corvette de 1967 (une 427ci/435cv, pour construire une maison : “La famille passe avant tout, je pourrais toujours construire le moment venu”...
Heureusement pour Randy, son “Sunkist” est resté dans la région, et son fils Randy Jr. a fini par l’acheter en 2014, gardant le Hot Rod emblématique dans la famille. Voulant construire une autre Hot Rod visuellement stimulant, Randy s’est inspiré de son passé, alignant toutes ses préférences personnelles excentriques pour commencer le processus : “Je construis des Hot Rods depuis longtemps. J’ai toujours été caricatural dans mes créations. Je voulais construire un autre type de Rod encore plus sauvage. C’est mon fils, Randy, qui m’a vraiment poussé à le construire”… À cela, il a ajouté le défi supplémentaire de construire la voiture avec un budget serré… Randy a commencé avec une carrosserie de berline ’27 Model T qui était en mauvais état, juste un gâchis de tôles….
“La carrosserie était verte Ford et m’avait été livrée avec quelques pièces supplémentaires. J’ai vendu toutes les pièces d’origine car je n’en avais pas besoin sur cette construction. En gros, j’ai eu la carrosserie gratuitement une fois que j’ai tout vendu et que j’ai même récupéré presque mes dollars à la fin”... Ensuite, il a acheté un châssis Ford’32 et un moteur Oldsmobile. Ceux-ci, combinés à la carrosserie récupérée, ont formé le point zéro de Randy. : “J’ai toujours aimé le moteur 324ci Olds de 1956 et celui-ci avait été construit avec une large gamme de goodies go-fast d’époque, y compris une came Engle rectifiée sur mesure, une rare admission Weiand, un allumage au lance-flammes et un sextuor de carburateurs Ford 94 à deux corps… Le pied total !”….
Le gourou local Tony Feil s’est occupé du moteur Olds, le poussant à hauteur de 400cv tandis que Randy d’emberlificotait dans l’ingénierie : “Le châssis a été rétréci à l’avant, élargi au milieu et re-rétréci à l’arrière. Ensuite, je me suis occupé de la transmission et du Quick Change Halibrand 301”.… La suspension arrière personnalisée, a été re construite et j’ai installé de gros freins à tambour Lincoln. Bien que la transmission était assez simple, la carrosserie était complète. Tout d’abord, j’ai coupé le haut en deux parties. Chaque panneau, chaque centimètre de cette voiture a reçu des des modifications. C’est tellement vaste que je n’en dirais pas plus. Les collecteurs étaient un grand défi en raison de la hauteur de la voiture qui effleurait la chaussée. Ils allaient devoir être montés sur les côtés, ce qui serait délicat”…
Pour les adapter, Randy a mis au point un panneau de porte intérieur encastré et rétractable qui permet au linteau de passer à travers la peau extérieure de la porte lorsque la porte s’ouvre. Il a fabriqué les collecteurs qui sont effilés aux deux extrémités et soudés à des brides personnalisées. Randy savait qu’il devait faire preuve d’audace avec la couleur extérieure pour rehausser le nouveau design du modèle T… :“Je voulais une teinte qui soit frappante. Il devait s’agir d’une bonne dose de plaisir pour les yeux, et de quelque chose qui attirerait comme une fille nue. Je suis donc allé chez un concessionnaire Lamborghini et j’ai choisi cette peinture, appelée Verde Ithaca. Cela a parfaitement fonctionné avec le design radical du Hot Rod”...
La couleur est accentuée par les garnitures de toit en acajou et les lattes amovibles que Randy a conçues et installées. À partir de là, il a assemblé une bâche de toit amovible en toile, qui s’enfile et s’enlève. L’esthétique exigeait d’installer un ensemble de jantes Halibrand Vintage. Pour maintenir la continuité, Randy a poli les jantes pour qu’elles correspondent aux autres accents chromés du T, y compris l’essieu avant, la suspension arrière, les phares et les pièces du moteur. Les feux arrière proviennent d’une Oldsmobile Starfire de 1956. Parmi les autres styles, citons le boîtier de direction “marine” que Randy a configuré pour fonctionner avec ce véhicule “terrestre” … et la calandre originale de 1932 qui a été méticuleusement coupée pour s’adapter correctement.
Les sièges ont été reconstruits et le tableau de bord en teck a été rempli de compteurs Stewart Warner. Pour faciliter les changements de vitesse, un levier de changement de vitesses LaSalle a été modifié, et le volant provient d’un hors-bord Aquabird de 1956. Maintenant que c’est terminé, Randy résume les années de construction : “Je conçois des Hot Rod’s sans penser à la façon dont je vais m’en sortir à la fin. Cela prend du temps, des semaines ou des mois, mais je le livre comme je l’ai imaginé. L’objectif est toujours de le faire fonctionner, quels que soient les défis qui se présentent. C’était un défi de combiner un style radical avec une fonctionnalité mécanique solide. J’ai le sentiment d’avoir atteint mon objectif. La voiture est hyper cool”….