Hot Rod Ford’32 Custom Roadster
Parfois l’euphorie s’éteint devant des réalisations floues, et, cette année, tout le monde semble tourner fou, même quand il n’y a pas grand-chose à cadrer, mais là n’est pas la question. A quelques exceptions près, de plus en plus rares sont les Hot-Rods délirants capables de retenir l’attention après une balade, même certains des plus excitants, fatiguent que tout s’en va dans tous les sens.
L’errance glauque devient la matière même d’une sorte de désespérance continuelle et finalement bassinante, on n’arrive plus à se décider entre la folie et la fatigue. Une sorte d’épidémie galopante planétaire, une faillite de la concentration qui répond sans doute aussi à celle des internautes, car si on cause de lecteurs, ce qui sous-entend “papier-magazine”, là, même si intéressants soient-ils initialement, c’est le “ras-le-bol”.
Il y a, bien sûr, des exceptions. Mais les sélections américaines aggravent encore le problème en ayant presque toutes recours aux adaptations, surenchère dans l’épisodique de la pose d’accessoires qui donnent presque toujours l’envie d’aller flageoler avec une pute dans le premier bouge venu, une grosse fatigue ou une indigestion finale. Je compare cela à ce monument clownesque qu’est Gérard Depardieu totalement piégé par le film de Yann Moix en Corée.
Ce légumier qui n’a plus la faconde brutale de démontrer que les autres, dans leur totalité, ne valent pas grand-chose de moins en pire. Désolant… Je tente de sauver le potage qui surine dans la marmite en écrivant tel un filousophe lettré, diplômé, qui s’aime lui-même en bien écrit, vagabond d’une liberté de style ébouriffante, fantaisiste et dont les attributs qui font brièvement songer à du génie quand il est en forme.
Mes texticules couillus font évidemment aussi penser à une épopée, ne serait-ce que par la réussite mes curieuses reconstitutions à la fois grunge et seventies: bagnoles, pépées sculpturalement sexuelles, mais dont l’esprit est junkie pas méchant mais qui n’a pas volé son surnom de Fuckhead en écrivant que le monde tourne à la merde, ce qui qui finira mal. Je veux pourtant bien faire, mais les cons ont pour habitude de me claquer dans les pattes.
Apparemment, l’auteur que je suis, qui forme l’armature de cette saga déglinguée a toujours son mot à dire sur tout et sa sensibilité est “dead on” sur l’époque et le milieu. Certain(e) ont du mal à trouver pire enfer. Rédemption par la compassion, au milieu des laissés-pour-compte de l’hôpital. Le style narratif reste impressionnant, avec sa fantaisie et ses flash-back… C’est simplement que je charrie trop d’histoires.
On change de règles ? Non, le lectorat n’y comprendrait plus rien, cyniquement s’entend…. Ce genre escamoteur se double ici d’un anarchisme assez extrême, qui peut faire illusion deux minutes, si on voulait voir l’oeuvre comme un manuel de terrorisme particulièrement inventif. Enfoui sous beaucoup d’esbroufe, il y a effectivement un courant subversif, antiautorité, antimarchandise, bref politiquement-incorrect.
Tout ce situationnisme prédigéré est évidemment contenu dans le beau chocolat de l’objet de consommation suprême: le coté hollywoodien, même si le comique visuel, reste très personnel. Pourtant, ce web-site accomplit ce qui semble impossible aux autres : vous attacher tout en vous faisant comprendre comment fonctionne une communauté d’abrutis, sans recours aux poncifs ou raccourcis habituels.
Le sang est moins visible sur fond rouge, que je vous souligne, citant Dostoïevski… Mais les événements ont le chic pour chambouler les ordres sociaux : je m’auto bombarde héros national qui bazarde au nom de la libéralisation. C’est sur ce fond que se déroulent mes histoires, racontées intelligemment et à hauteur d’homme et femmes… C’est de l’Avant-gardisme à l’ancienne qu’on se prend à regretter parfois, comme les vertus racistes et les droits civiques.
Ohhh que oui… Quoique… Regardez ce Hot Rod Hi-Boy rouge, il appartient à une belle plante vénéneuse et carnivore de 50 balais… Elle rêvait d’ une construction professionnelle réalisée par Jesse Greening de Greening Auto Company à Cullman, en Alabama, mais si le Hot Rod à des défauts, sa Maîtresse-propriétaire en a aussi… S’il y a une sorcière entre les sorcières, c’est bien elle, Kate Jones…
Certes, elle ne mange pas d’enfants, mais elle a fait pire. Elle a presque causé, dit-on, la fin du plus grand groupe sur terre : elle a presque tué ZZTop. Et forcément, cela nous donne à tous un droit inaliénable : celui de la haïr en chœur. Si vous viviez dans une grotte ou que vous avez miraculeusement échappé à ce phénomène, tentez l’expérience autour de vous : prononcez son nom près de n’importe qui d’un peu passionné de musique, de préférence un Geek…
Vous risquez fort d’obtenir une grimace de dégoût et des poils hérissés… Les gars de ZZTop ont survécu aux nuits BDSM de la belle, mais en en gardant des séquelles… Bref, tout ce qui fait une vie, avant le moment fatidique où l’un des plus célèbres Hot Rodder au monde s’entiche d’elle. Ce jour où Kate Jones est devenue l’égérie des Hot Rodders BDSM. Et où tous ses choix à lui se sont raccrochés à d’autres formes de sexualités déviantes.
Tout cela a été vu comme la conséquence de l’entrée dans sa vie de cette sorcière dans un ballet ininterrompu de mécanismes misogynes décomplexés… Dans son recueil-déclaration à la forme libre, Sam Blum a décortiqué les raisons qui ont fait que cette femme-là n’a jamais eu la chance d’être autre chose qu’une sorcière BDSM, celle qu’on s’accorde à trouver détestable sans avoir la moindre foutue idée de qui elle est et de ses pratiques hors normes.
On avait dit d’elle qu’elle était “la plus salope sexuellement inconnue du monde : tout le monde connaissait son nom mais personne ne savait ce qu’elle faisait réellement”…. Avec son air sauvage derrière ses longs cheveux noirs, Kate Jones avait gagné d’office parce que les femmes-sorcières gagnent toujours. “Pour elle, le sexe est d’emblée un massacre”… Comment pouvait-elle prétendre aux bras de l’idole, elle qui était si perverse, c’est-à-dire pas dans les standards ?
Elle n’était pas tout juste dans sa tête, pas nette, comme une nymphe ou une icône de la mode. On l’a dite “manipulatrice” et “castratrice”. Mais le plus fort dans l’histoire, c’est sans doute qu’à travers tout ça, elle n’a pas cillé, qu’elle n’a pas dévié de sa trajectoire. Et c’est Jesse Greening, avec toute l’admiration qu’il voue à la sorcière du Hot Rodding qui a résumé à la perfection ce qu’il fallait en garder : “Je ne sais pas exactement… Je scrute le ciel pour le savoir”…
Vous voyez… Elle détruit tout… “C’est une femme qui n’a jamais plié… Toutes les femmes le savent, quoi qu’elles en pensent… Les hommes la trouvent insupportable, mais elle a le tour de main pour faire jouir un mec”… Cette création Ford Custom Roadster 1932 a remporté divers prix de classe exceptionnelle et le moteur également exceptionnel a reçu la palme au Grand National Roadster Show…
De toute évidence, d’importantes modifications de carrosserie ont été apportées à la caisse B’32 de l’époque de la Grande Dépression pour permettre à tout de s’intégrer, mais son état actuel est resté proche de l’apparence notée de ce modèle lorsqu’il a été choisi comme base pour une construction Rod. C’est le V8 Big-bloc 454ci qui émeut la plèbe, un moteur dont les dimensions remplissent complètement le compartiment moteur avec peu d’espace à revendre.
Surmonté d’une prise d’air polie (elle dit “bonjour”) et de couvercles de soupape personnalisés, tout est caché devant un pare-feu lissé, tandis que l’échappement sort par des orifices personnalisés centrés à l’arrière. Le moteur est soutenu par une transmission automatique et un différentiel Quick-Change avec des composants polis (bonjour à vous aussi) et un couvercle personnalisé. Un jeu de freins à disque Baer aux 4 roues a été installé.
La suspension avant est maintenant située plus à l’avant, et le chromage a été réalisé par Advanced Plating de Nashville, au Tennessee. La carrosserie est recouverte d’une peinture rouge pompier, complétée par une capote noire personnalisée tendue vers l’arrière du cadre (décontracté) du pare-brise. À l’intérieur se trouve un intérieur en cuir gris unique qui comprend des sièges baquets à soutien latéral, et des panneaux de porte uniques.
Il y aussi une console personnalisée avec levier de vitesses et bouton de démarrage. La colonne de direction inclinable est dotée d’un volant gainé de cuir Budnik, il y a des compteurs Classic Instruments avec une unité de surveillance montée sur la console. L’extérieur comprend des phares surbaissés, des micro-rétroviseurs extérieurs ovales, des feux arrière personnalisés, des jantes personnalisées décalées à cinq rayons et des pneus Continental.